Nouvelle collection des mémoires pour servir à l'histoire de France depuis le XIIIe siècle jusqu'à la fin du XVIIIe: précédés de notices pour caractériser chaque auteur des mémoires et son époque, suivi de l'analyse des documents historiques qui s'y rapportent

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Page 233 - Monsieur le maréchal, lisez, je vous prie, ce petit madrigal, et voyez si vous en avez jamais vu un si impertinent : parce qu'on sait que depuis peu j'aime les vers, on m'en apporte de toutes les façons. » Le maréchal, après avoir lu, dit au roi : « Sire, Votre Majesté juge divinement bien de toutes choses : il est vrai que voilà le plus sot et le plus ridicule madrigal que j'aie jamais lu.
Page 294 - Le dîner dura depuis midi jusqu'à neuf heures du soir, au bruit des trompettes et des timbales , qu'on eut toujours dans les oreilles : on y but bien deux ou trois mille santés ; la table fut étayée , tous les électeurs dansèrent dessus ^ le maréchal , qui étoit boiteux , y menoit le branle : tous les convives s'enivrèrent. L'électeur de Saxe et le maréchal de Gramont restèrent toujours depuis les meilleurs amis du monde.
Page 319 - Pour les dents, je n'en saurois parler, car la conversation a été trop courte pour les pouvoir remarquer, non plus que la taille, que la hauteur des chapins et un garde-infant large de deux aunes peuvent aisément cacher ; seulement , l'ayant vue entrer et sortir de la salle de la comédie , elle m'a paru fort libre, le ton de la voix agréable, les cheveux de belle couleur : et afin de finir par un portrait qui puisse satisfaire Votre Eminence, je l'assurerai que c'est la parfaite ressemblance...
Page 300 - Ces mémoires n'épargnoient pas les Autrichiens. Wolmar, qui étoit un personnage à peu près de même étoffe, prit le soin d'y répondre, et d'y riposter vigoureusement, particulièrement dans un écrit où il appeloit les Suédois Galliœ mercenarios : ce qui outra Bierenklou de telle sorte, qu'étant venu trouver le maréchal de Gramont , le maréchal le crut possédé , et que tous les diables lui étoient entrés dans le corps; et jamais farce ne fut pareille. Il se débattoit comme un furieux...
Page 509 - Jean-de-Losne suivirent l'exemple des places de M. de Longueville. Le duc de Vendôme fut pourvu du gouvernement de Bourgogne, le comte d'Harcourt de...
Page 338 - Tout le monde les poussa, et je retournai aux cuirassiers pour les faire doubler sur la rive et en former un escadron. Je vis là le plus pitoyable spectacle du monde , plus de trente officiers ou cavaliers noyés ou se noyant, et Revel à leur...
Page 511 - Roi, ils ne voulurent jamais consentir qu'on en brûlât ou qu'on en fît raser aucune. Ainsi tout ce qu'on put faire fut d'en couper les avenues par des barricades, et d'en percer les maisons. On ne s'y résolut même que pour contenter le peuple, et non pas pour espérer de défendre un lieu de si grande garde avec des bourgeois et par le peu de troupes qui restoient, lesquelles ne montoient pas à sept ou huit cents hommes de pied et trois cents chevaux.
Page 257 - ... mousquet au milieu de la tête, qui le porta parterre; et comme on le relevoit, il aperçut le duc d'Enghien qui se retiroit avec assez peu de ses gens, le reste ayant été tué à ses côtés, ayant eu deux chevaux de tués sous lui, et plusieurs mousquetades dans ses habits. Le duc d'Enghien vint en courant embrasser le maréchal de Guiche, et lui dit qu'un peu trop de chaleur avoit emporté ses troupes, et que l'attaque ne s'étoit point faite de la manière qu'on l'avoit résolue ; que le...
Page 485 - Ce pouvoir fut si général, que les députés furent aussi chargés des intérêts des généraux et des parlemens (') qui s'étoient liés avec celui de Paris. La chambre des comptes, la cour des aides et le corps de ville députèrent aussi à Saint-Germain , pour agir de concert avec le parlement de Paris. La cour ayant reçu la nouvelle de la mort tragique de Charles...
Page 510 - Valette , qui lâcha pied sans combattre , et se retira à Bergerac , abandonnant tous ses bagages. Lorsque le passage fut libre , madame la princesse reprit le chemin de Bordeaux, où elle arriva sans obstacle. Elle y fut reçue avec toutes les marques de reconnoissance publique ; et bien qu'elle ne fût visitée ni par le parlement ni par les jurats en corps, elle reçut des protestations et toute sorte d'assurances de service. La cabale de la cour et celle du duc d'Epernon empêchèrent d'abord...

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