Oeuvres de Fontenelle: études sur sa vie et son espritE. Didier, 1852 - 356 pages |
From inside the book
Results 1-5 of 100
Page 11
... fort de la nature , et sur l'effet tranquille mais constant de ses beautés , c'en était fait de notre goût ; nous aurions vu renaître le siècle des Voiture et d'autres écrivains plus minces encore . Nous aurions bientôt res- semblé à ...
... fort de la nature , et sur l'effet tranquille mais constant de ses beautés , c'en était fait de notre goût ; nous aurions vu renaître le siècle des Voiture et d'autres écrivains plus minces encore . Nous aurions bientôt res- semblé à ...
Page 15
... fort plaisamment : « C'est que nous vous voyons de trop prés . Vous savez , ajouta - t - elle , que nul héros n'est un grand homme pour son valet de chambre . » Ces traits peuvent suffire pour vous donner une idée du caractère de cet ...
... fort plaisamment : « C'est que nous vous voyons de trop prés . Vous savez , ajouta - t - elle , que nul héros n'est un grand homme pour son valet de chambre . » Ces traits peuvent suffire pour vous donner une idée du caractère de cet ...
Page 27
... fort joli , mais surtout pour des écoliers rieurs qui apprennent la géographie , ou pour des femmes qui écoutent en regardant les chinoiseries de leur éventail . La ga- lanterie était la fleur des muses il y a cent cinquante ans ; la ...
... fort joli , mais surtout pour des écoliers rieurs qui apprennent la géographie , ou pour des femmes qui écoutent en regardant les chinoiseries de leur éventail . La ga- lanterie était la fleur des muses il y a cent cinquante ans ; la ...
Page 33
... fort inutiles , parce que ceux qui aiment la philosophie , s'étant bien donné la peine de la chercher dans les livres grecs , négligeraient après cela de la voir dans des livres latins , qui ne seraient pas origi- naux ; et que ceux qui ...
... fort inutiles , parce que ceux qui aiment la philosophie , s'étant bien donné la peine de la chercher dans les livres grecs , négligeraient après cela de la voir dans des livres latins , qui ne seraient pas origi- naux ; et que ceux qui ...
Page 35
... fort agréables . Ovide même en a fait autant dans l'Art d'aimer , quoique le fond de sa matière fùt infiniment plus agréable que tout ce qu'il y pouvait mêler . Apparemment il a cru qu'il était ennuyeux de parler toujours d'une même ...
... fort agréables . Ovide même en a fait autant dans l'Art d'aimer , quoique le fond de sa matière fùt infiniment plus agréable que tout ce qu'il y pouvait mêler . Apparemment il a cru qu'il était ennuyeux de parler toujours d'une même ...
Other editions - View all
Common terms and phrases
aise amoureux Apollon ARISTOTE assez avaient beau belle Béotie c'était chose chrétiens Cicéron ciel cles cœur consulter croire crois d'autres d'être Delphes démons deviner dieu dieux dire dit-elle divinité donner Égypte empereurs enfin ÉRASME ÉSOPE espèce esprit étoiles fixes Eusèbe eussent eût faisait fallait femmes Fontenelle fût gens Grecs Homère hommes infinité j'ai jamais Jésus-Christ jour Jupiter l'amour l'esprit l'oracle de Delphes l'univers laisse lumière lune madame Marivaux matière céleste ment Mercure MOLIÈRE monde mouvement n'avait n'en n'était nature nuit oracles paganisme païens PARACELSE paraît parler passer peine petite peuple peut-être philosophie PHRINE plaisir planètes Platon Plutarque poésie poëte Porphyre pourtant pouvait Préneste prêtres Pythie qu'à qu'un quelquefois raison religion répliquai-je répondis-je répondit repris-je reprit-elle rien Romains ROXELANE s'en s'il sais Saturne savants SCARRON semble sent serait Sérapis seulement siècle SOCRATE soleil songer sorte STRATONICE tantôt temple terre tourbillon tourne trouve Vénus vérité Voilà vois voulait vrai
Popular passages
Page 167 - ... du fait; mais enfin nous éviterons le ridicule d'avoir trouvé la cause de ce qui n'est point. Ce malheur arriva si plaisamment sur la fin du siècle passé à quelques savants d'Allemagne, que je ne puis m'empêcher d'en parler ici.
Page 57 - ... à votre réveil dans la même place et dans la même situation à l'égard de toutes les parties du bateau. Oui; mais, répliqua-t-elle, voici une différence ; je trouverais à mon réveil le rivage changé. et cela me ferait bien voir que mon bateau aurait changé de place. Mais il n'en va pas de même de la terre; j'y retrouve toutes choses comme je les avais laissées.
Page 168 - Il en faudrait trouver un qui eût été spectateur de toutes choses, indifférent, et appliqué. Surtout quand on écrit des faits qui ont liaison avec la religion, il est assez difficile que, selon le parti dont on est, on ne donne à une fausse religion des avantages qui ne lui sont point dus ou qu'on ne donne à la vraie de faux avantages dont elle n'a pas besoin. Cependant on devrait être persuadé qu'on ne peut jamais ajouter de la vérité à celle qui est vraie, ni en donner à celles qui...
Page 55 - Les planètes ne tournent plus autour de la terre , et ne l'enferment plus au milieu du cercle qu'elles décrivent. Si elles nous éclairent , c'est en quelque sorte par hasard, et parce qu'elles nous rencontrent en leur chemin. Tout tourne présentement autour du soleil; la terre y tourne elle-même ; et pour la punir du long repos qu'elle s'était attribué , Copernic la charge le plus qu'il peut de tous les mouvemens qu'elle donnait aux planètes et aux cieux.
Page 59 - ... vingt-quatre heures. Ainsi, en vingt-quatre heures, chaque partie de la terre perd le soleil et le recouvre; et, à mesure qu'en tournant, on va vers le côté où est le soleil, il semble qu'il s'élève; et, quand on commence à s'en éloigner, en continuant le tour, il semble qu'il s'abaisse. Cela est assez plaisant, dit-elle; la terre prend tout sur soi, et le soleil ne fait rien; et, quand la lune et les autres...
Page 49 - Phaéton monte, parce qu'il est tiré par des cordes, et qu'un poids plus pesant que lui descend. Ainsi on ne croit plus qu'un corps se remue, s'il n'est tiré, ou plutôt poussé par un autre corps; on ne croit plus qu'il monte ou qu'il descende, si ce n'est par l'effet d'un contrepoids ou d'un ressort; et qui verrait la nature telle qu'elle est, ne verrait que le derrière du théâtre de l'Opéra.
Page 168 - Rullandus fait aussitôt une belle et docte réplique. Un autre grand homme nommé Libavius ramasse tout ce qui avait été dit de la dent, et y ajoute son sentiment particulier. Il ne manquait autre chose à tant de beaux ouvrages, sinon qu'il fût vrai que la dent était d'or. Quand un orfèvre l'eut examinée, il se trouva que c'était une feuille d'or appliquée à la dent avec beaucoup d'adresse ; mais on commença par faire des livres, et puis on consulta l'orfèvre.
Page 322 - Sur ce nombre prodigieux d'hommes assez déraisonnables qui naissent en cent ans, la nature en a peut-être deux ou trois douzaines de raisonnables, qu'il faut qu'elle répande par toute la terre ; et vous jugez bien qu'ils ne se trouvent jamais nulle part en assez grande quantité pour y faire une mode de vertu et de droiture.
Page 48 - Sur cela , je me figure toujours que la nature est un grand spectacle , qui ressemble à celui de l'opéra. Du lieu où vous êtes à l'opéra , vous ne voyez pas le théâtre tout-à-fait comme il est : on a disposé les décorations et les machines pour faire de loin un effet agréable, et on cache à votre vue ces roues et ces. contrepoids qui font tous les mouvemens.
Page 68 - Nous voulons juger de tout, et nous sommes toujours dans un mauvais point de vue : nous voulons juger de nous , nous en sommes trop près : nous voulons juger des autres, nous en sommes trop loin.