ÉPILOGUE. Bornons ici notre carrière; Les longs ouvrages me font peur. Loin d'épuiser une matière, On n'en doit prendre que la fleur. Il s'en va temps que je reprenne Un peu de forces et d'haleine. Pour fournir à d'autres projets. Amour, ce tyran de ma vie, Veut que je change de sujets : Il faut contenter son envie. Retournons à Psyché. Damon, vous m'exhortez A peindre ses malheurs et ses félicités : J'y consens; peut-être ma veine En sa faveur s'échauffera. Heureux, si ce travail est la dernière peine FIN DU SIXIème livre. Un mal qui répand la terreur, Mal que le ciel en sa fureur Inventa pour punir les crimes de la terre, Faisait aux animaux la guerre. Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés: A chercher le soutien d'une mourante vie; Ni loups ni renards n'épiaient Le lion tint conseil, et dit: Mes chers amis, Pour nos péchés cette infortune: Se sacrifie aux traits du céleste courroux; Ne nous flattons donc point; voyons sans indulgence Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons, Que m'avaient-ils fait? Nulle offense; Je me dévouerai donc, s'il le faut, mais je pense Sire, dit le renard, vous êtes trop bon roi; Et quant au berger, l'on peut dire Étant de ces gens-là qui sur les animaux Du tigre, ni de l'ours, ni des autres puissances, Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples mâtins, |