Chefs-d'oeuvre drammatiques de la langue française: mis en ordre progressif, et annotés, pour en faciliter l'intelligence

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Alexander G. Collot
D. Appleton et compagnie, 1866 - French drama - 521 pages

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Page 438 - Tremble , m'at-elle dit , fille digne de moi. « Le cruel Dieu des Juifs l'emporte aussi sur toi. « Je te plains de tomber dans ses mains redoutables, * Ma fille.
Page 454 - Que du Seigneur la voix se fasse entendre, Et qu'à nos cœurs son oracle divin Soit ce qu'à l'herbe tendre Est, au printemps, la fraîcheur du matin. JOAD. Cieux, écoutez ma voix; terre, prête l'oreille.
Page 504 - Ma cruauté se lasse, et ne peut s'arrêter ; Je veux me faire craindre, et ne fais qu'irriter. Rome a pour ma ruine une hydre trop fertile, Une tête coupée en fait renaître mille ; Et le sang répandu de mille conjurés Rend mes jours plus maudits et non plus assurés.
Page 337 - II faut fléchir au temps sans obstination ; Et c'est une folie à nulle autre seconde , De vouloir se mêler de corriger le monde.
Page 425 - Sitôt que de ce jour La trompette sacrée annonçait le retour, Du temple, orné partout de festons magnifiques, Le peuple saint en foule inondait les portiques ; Et tous, devant l'autel avec ordre introduits, De leurs champs dans leurs mains portant les nouveaux fruits Au Dieu de l'univers consacraient ces prémices : Les prêtres ne pouvaient suffire aux sacrifices.
Page 449 - J'étudiai leur cœur, je flattai leurs caprices-, Je leur semai de fleurs le bord des précipices: Près de leurs passions rien ne me fut sacré; De mesure et de poids je changeais à leur gré. Autant que de Joad l'inflexible rudesse...
Page 461 - O mon fils, de ce nom j'ose encor vous nommer, Souffrez cette tendresse, et pardonnez aux larmes Que m'arrachent pour vous de trop justes alarmes. Loin du trône nourri, de ce fatal honneur, Hélas! vous ignorez le charme empoisonneur. De l'absolu pouvoir vous ignorez l'ivresse, Et des lâches flatteurs la voix enchanteresse.
Page 338 - Oui, je vois ces défauts, dont votre âme murmure, Comme vices unis à l'humaine nature ; Et mon esprit enfin n'est pas plus offensé De voir un homme fourbe, injuste, intéressé, Que de voir des vautours affamés de carnage, Des singes malfaisants, et des loups pleins de rage.
Page 513 - Après m'avoir au temple à tes pieds abattu? Affranchir ton pays d'un pouvoir monarchique ! Si j'ai bien entendu tantôt ta politique, Son salut désormais dépend d'un souverain Qui pour tout conserver tienne tout en sa main...
Page 480 - Toutes ces cruautés, La perte de nos biens et de nos libertés, Le ravage des champs, le pillage des villes, Et les proscriptions, et les guerres civiles, Sont les degrés sanglants dont Auguste a fait choix Pour monter dans le trône et nous donner des lois.

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