Rouget de Lisle et l'hymme national

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Imprimerie et lithographie de P. Jacquin, 1892 - 17 pages
 

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Page 15 - Mais les complices de Bouillé, Tous ces tigres qui sans pitié Déchirent le sein de leur mère!... Aux armes. Citoyens! etc. Amour sacré de la patrie, Conduis, soutiens nos bras vengeurs: Liberté, Liberté chérie!
Page 10 - Alors, je m'esquivai de table sans que l'on s'apercut de ma disparition. Je me retirai dans ma chambre, légèrement aviné, — (je tiens de Rouget, lui-même, ce dernier mot comme tous ces détails : je vous prie de le croire; je ne me permettrais pas sans cela d'ajouter à sa narration une circonstance de cette nature) — je saute à mon violon; je trouve dans mes premiers coups d'archet les notes que l'on attend de moi. Les paroles me venaient avec, l'air. L'air me venait avec les paroles. Mon...
Page 12 - ... la fin de l'Empire, et choisit le moment où Napoléon était attaqué par l'Europe entière pour lui jeter à la face des rimes injurieuses. Il fit pis encore : il devint le flatteur des Bourbons restaurés.
Page 10 - Lisle, vous qui parlez le langage des dieux et qui maniez la lyre d'Orphée, pourquoi ne tenteriez-vous pas cela? Trouvez un beau chant pour ce peuple soldat qui surgit de toutes parts à l'appel de la patrie en danger et vous aurez bien mérité de la nation.
Page 12 - Empereur en lui écrivant, le 29 brumaire an IX, à propos du bruit qui courait alors d'une campagne nouvelle : « Emmenez-moi comme officier d'état-major, comme simple grenadier, — pourquoi pas comme votre barde ? Mais enfin emmenez-moi. » (I) Ces Mémoires ont été rédigés, comme l'on sait, après la mort de Lazare Carnot, par Hippqlyte Carnot, son fils ; ils ne peuvent donc être bien sjmIKithiques pour Rouget.
Page 11 - Celui-ci venait de se lever et était dans son jardin. Surpris d'une aussi prompte conception, il jeta les yeux sur le papier et dit : « Montons au salon que j'essaie l'air sur le clavecin. A première vue, je juge qu'il doit être bien bon ou bien mauvais. » La beautô de la mélodie le frappa du premier coup.
Page 10 - ... à l'appel de la patrie en danger ; et vous aurez bien mérité de la nation. » « Moi, pauvre sous-lieutenant U) de l'arme du génie : moi, très convaincu de ma médiocrité, je ne pouvais guère relever un gant jeté avec de telles expressions : je n'eus donc pas l'air d'avoir accepté le noble défi; mais me sentant subjugué par le sentiment héroïque qui exaltait mon illustre ami, j'entendis en moi-même la voix d'une muse qui me criait : Va ! va ! Alors je m'esquivai de table sans que...
Page 5 - ... Préface de M. Victor POUPIN, député. Paris, Librairies-imprimeries réunies, May et Motteroz, 1892, in-18 de xx-303 p., avec portrait. (3) Voici, sans commentaires, ce que Rouget écrivait au citoyen Cochon, ex-ministre de la police, à la date du 16 thermidor an V : • Je vous avouerai que, dans ce moment, tous les partis me paraissent être • la dupe d'un seul homme. Je vous avouerai que toutes ces convulsions. • dont les suites peuvent être si désastreuses, me paraissent résulter...
Page 9 - ... du pays, on vint infailliblement à parler du grand événement de la déclaration de guerre qui préoccupait tous les esprits. » Arrivés au dessert, dans un moment où les vins fins et les liqueurs ont déjà fait passer leur chaleur dans la conversation, et où chacun de nous s'exaltait à l'idée...
Page 10 - ... mouillait le parquet; puis je m'attendrissais; puis enfin les pleurs me coupaient la voix — » Le lendemain matin, sortant d'un sommeil aussi laborieux que mon dernier état de veille, je fus presque étonné de trouver sur mon pupitre les strophes de mon hymne.

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