De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales, Volume 2

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Popular passages

Page 72 - Grande reine, je satisfais à vos plus tendres désirs, quand je célèbre ce monarque ; et ce cœur, qui n'a jamais vécu que pour lui, se réveille, tout poudre qu'il est, et devient sensible, même sous ce drap mortuaire, au nom d'un époux si cher...
Page 99 - Il permet aussi, sans doute, de transporter dans la littérature des beautés plus énergiques, un tableau plus philosophique et plus déchirant des grands événements de la vie.
Page 190 - Enfin, pour ouvrir une nouvelle source d'émotions théâtrales, il faudrait trouver un genre intermédiaire entre la nature de convention des poètes français et les défauts de goût des écrivains du nord.
Page 27 - ... de tel parti *. Les hommes éclairés de l'Allemagne ont, pour la plupart, un amour de la vertu, du beau dans tous les genres, qui donne à leurs écrits un grand caractère. Ce qui distingue leur philosophie, c'est d'avoir substitué l'austérité de la morale à la superstition religieuse. En France, on s'est contenté de renverser l'empire des dogmes. Mais quelle...
Page 308 - JE ME suis PROPOSÉ d'examiner quelle est l'influence de la religion, des mœurs, et des lois sur la littérature, et quelle est l'influence de la littérature sur la religion, les mœurs et les lois.
Page 192 - ... peut se permettre toutes les créations d'un esprit en délire, mais il faut que vous puissiez croire à la vérité de ce qu'il éprouve. Or la mythologie n'est pour les modernes ni une invention, ni un sentiment. Il faut qu'ils recherchent dans leur mémoire ce que les anciens trouvaient dans leurs impressions habituelles. Ces formes poétiques, empruntées du paganisme, ne sont pour nous que l'imitation de l'imitation ; c'est peindre la nature à travers l'effet qu'elle a produit sur d'autres...
Page 158 - Dès qu'une femme est signalée comme une personne distinguée, le public en général est prévenu contre elle. Le vulgaire ne juge jamais que d'après certaines règles communes auxquelles on peut se tenir sans s'aventurer. Tout ce qui sort de ce cours habituel déplaît d'abord à ceux qui considèrent la routine de la vie comme la sauvegarde de la médiocrité. Un homme supérieur déjà les effarouche; mais une femme supérieure, s'éloignant encore plus du chemin frayé, doit étonner et par...
Page 88 - L'on s'est persuadé pendant quelque temps, en France, qu'il fallait faire aussi une révolution dans les lettres, et donner aux règles du goût, en tout genre, la plus grande latitude. Rien n'est plus contraire aux progrès de la littérature, à ces progrès qui servent si efficacement à la propagation...
Page 288 - L'on dit que les lumières et tout ce qui dérive d'elles, l'éloquence, la liberté politique , l'indépendance des opinions religieuses , troublent le repos et le bonheur de l'espèce humaine. Mais que l'on réfléchisse sur les moyens qu'il faut employer pour arrêter la tendance des hommes vers les lumières ! Que l'on se demande comment empêcher ce mal, si c'en est un, à moins de recourir à des moyens affreux en eux-mêmes , et définitivement infructueux ! J'ai tenté de montrer avec quelle...
Page 151 - Néanmoins, depuis la révolution, les hommes ont pensé qu'il était politiquement et moralement utile de réduire les femmes à la plus absurde médiocrité ; ils ne leur ont adressé qu'un misérable langage sans délicatesse comme sans esprit ; elles n'ont plus eu de motifs pour développer leur raison : les moeurs n'en sont pas devenues meilleures.

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