Discours Préliminaire de L'Encyclopédie |
What people are saying - Write a review
We haven't found any reviews in the usual places.
Common terms and phrases
anciens appelle articles arts assez aurait auteurs avaient avant avons Bacon besoin bornes cause chercher choses commencé commun connaissances considérer corps d'abord d'ailleurs d'Alembert d'être découvertes dernier Descartes devons Diderot différentes dire Discours distinguer divisions doit donner doute éclairés écrivains effet Encyclopédistes enfin espèce esprits exemple facultés figure fond force former général génie genre géométrie Grecs hommes humain idées juger l'autre l'esprit l'histoire l'homme l'ordre l'un langue lettres lieu livre loin lois lumière manière matière ment métaphysique mieux monde mots moyen n'en n'était n'ont nation nature naturelle nécessaire Newton nombre nouvelle objets opérations ouvrages parler particulier penser peuple peut-être philosophie physique place poète portée pourrait pouvait préjugés premier presque principalement progrès proprement propriétés qu'à qu'un questions raison recherches religion reste rien s'il sait savants sciences semble sens sentiment serait seule siècle simple société sorte souvent suite suivant système tion traité trouver utile vérité Voltaire vrai
Popular passages
Page 102 - Suède , bien éloigné sans doute de s'attendre au succès brillant que ses opinions auraient un jour. On peut considérer Descartes comme géomètre ou comme philosophe. Les mathématiques , dont il semble avoir fait assez peu de cas, font néanmoins aujourd'hui la partie la plus solide et la moins contestée de sa gloire. L'algèbre, créée en quelque manière par les Italiens, prodigieusement augmentée par notre illustre Viète , a reçu entre les mains de Descartes de nouveaux accroissemens....
Page 47 - Qu'on examine une suite de propositions de géométrie déduites les unes des autres, en sorte que deux propositions voisines se touchent immédiatement et sans aucun intervalle, on s'apercevra qu'elles ne sont toutes que la première proposition qui se défigure, pour ainsi dire, successivement et peu à peu dans le passage d'une conséquence à la suivante, mais qui pourtant n'a point été réellement multipliée par cet enchaînement, et n'a fait que recevoir différentes formes.
Page 31 - C'est ainsi que le mal que nous éprouvons par les vices de nos semblables produit en nous la connaissance réfléchie des vertus opposées à ces vices, connaissance précieuse, dont une union et une égalité parfaites nous auraient peut-être privés.
Page 53 - Ce n'est pas assez pour nous de vivre avec nos contemporains et de les dominer. Animés par la curiosité et par l'amour-propre, et cherchant par une avidité naturelle à embrasser à la fois le passé, le présent et l'avenir, nous désirons en même temps de vivre avec ceux qui nous suivront, et d'avoir vécu avec ceux qui nous ont précédés.
Page 38 - Ainsi quoiqu'il n'y ail proprement de calcul possible que par les nombres, ni de grandeur mesurable que l'étendue (car sans l'espace nous ne pourrions mesurer exactement le temps ) , nous parvenons , en généralisant toujours nos idées , à cette partie principale des mathématiques , et de toutes les sciences naturelles , qu'on appelle science des grandeurs en général ; elle est le fondement de toutes les découvertes qu'on peut faire sur la quantité , c'est-à-dire , sur tout ce qui est susceptible...
Page 104 - ... explication de la pesanteur est une des plus belles et des plus ingénieuses hypothèses que la philosophie ait jamais imaginées. Aussi at-il fallu pour l'abandonner, que les physiciens aient été entraînés comme malgré eux par la théorie des forces centrales, et par des expériences faites longtemps après. Reconnaissons donc que Descartes, forcé de créer une physique toute nouvelle, n'a pu la créer meilleure; qu'il a fallu, pour ainsi dire, passer par les tourbillons pour arriver au...
Page 102 - Descartes. Cet homme rare dont la fortune a tant varié en moins d'un siècle, avait tout ce qu'il fallait pour changer la face de la philosophie : une imagination forte, un esprit très conséquent, des connaissances puisées dans lui-même plus que dans les livres, beaucoup de courage pour combattre les préjugés les plus généralement reçus, et aucune espèce de dépendance qui le forçât à les ménager. Aussi...
Page 127 - On peut regarder comme une des principales cet amour du faux bel esprit qui protège l'ignorance, qui s'en fait honneur et qui la répandra universellement tôt ou tard. Elle sera le fruit et le terme du mauvais goût ; j'ajoute qu'elle en sera le remède ; car tout a des révolutions réglées, et l'obscurité se terminera par un nouveau siècle de lumière.
Page 72 - L'imagination dans un géomètre qui crée, n'agit pas moins que dans un poète qui invente. Il est vrai qu'ils opèrent différemment sur leur objet : le premier le dépouille et l'analyse, le second le compose et l'embellit. Il est encore vrai que cette manière différente d'opérer n'appartient qu'à différentes sortes d'esprits ; et c'est pour cela que les talents du grand géomètre et du grand poète ne se trouveront peut-être jamais ensemble.
Page 99 - ... objets dignes d'intéresser les hommes; et il eût pu dire, comme ce vieillard de Térence, que rien de ce qui touche l'humanité ne lui était étranger. Science de la nature, morale, politique, économique, tout semble avoir été du ressort de cet esprit lumineux et profond; et l'on ne sait ce qu'on doit le plus admirer, ou des richesses qu'il répand sur tous les sujets qu'il traite, ou de la dignité avec laquelle il en parle.