. des contrées fiétendues & fi vastes; &, D A- Strab. que les Scythes offroierzt ay dieu lib. 4. Mars, dit qu'ils lui immoloient des cap. 62. victimes humainesIl rapporte une coutume affez bizarre de faire les traités sufitée parmi ces * peuples. Ils versoient du vin dans un grand va Ibid, ste de terre, & les deux parties, contra- cap. 70. tantes, après s'être découpé les bras avec un couteau , y faisoient couler de Jeur fang, y teignoient leurs armes, & bûvoient de cette liqueur eux & tous les affiftans, en faisant de grandes imprecations contre de celui qui violeroit le traité. bu, 3130 DS Cc DA Ce que le même historien raconte RIUS. des cérémonies observées dans les ob seques des Rois, est bien plus extraorIbid. dinaire. Je ne raporte, que celles qui cap. 71, font connoître la cruauté de ces peu72. ples. Après avoir embaumé le corps mort du Roi, & l'avoir enduit de cire, ils le promenent sur un chariot de vil. le en ville , & le montrent à tous les , peuples qui étoient de sa dépendance. Quand cette course est achevée, ils le déposent dans le lieu destiné à fa fépulture, où ils font une large foffe, dans laquelle ils enterrent le Roi, & , avec lui une de ses femmes , son grand Echanson, fon Maitre d'Hôtel, son Grand Ecuier , son Chancelier, fon Secretaire d'Etat, après les avoir tous égorgés : ils y mettent aussi plusieurs , grand nombre de coupes d'or , & quelque partie de chacun des meubles du défunt : après quoi ils ferment la fofle, & la couvrent de terre. Ce n'est pas tout. Quand le jour de l'anniversaire est arrivé, ils égorgent encore cinquante des Officiers du Roi défunt, & autant de chevaux, dont ils préparent les corps, en leur nettoiant le ventre, & le remplissant de paille , & ensuite ils placent ces Officiers sur les chevaux. . les chevaux au tour du tombeau, appa- DAremment pour lui servir de gardes. Il RIU S. paroit que l'esprit de ces cérémonies étoit de regarder le Roi comme vivant encore , & dans cette vûe de laisser toujours auprès de lui fa Cour & ses Officiers ordinaires. Je ne sai pas G des cħarges, qui aboutisfoient à une telle fin, étoient fort briguées. 30. Il est tems de passer à des moeurs plus douces & plus humaines : peutêtre que, dans un autre fens, elles ne paroitfont pas moins fauvages. C'est Justin sur-tout qui fait la defcription Juftin. gre je vais raporter. Les Scythes, se- lib. 2; Ton cet Auteur, vivoient dans une cap, 2. grande innacence & une grande fimplicité, Tous les arts leur étoient inconnus : mais ils ne connoiffoient point non plus les vices ! Ils n'ont point partagé entre eux les terres ; dit Justin ; inutilement Pauroienit-ils fait", puifqu'ils ne les cultivoient point, Horace, dans une Ode dont je rapporterai bien. tôt une partie, nous marque que quel ques-uns d'entre eux cultivoient une certaine portion de terre, mais pour un an seulement, après quoi ils étoient relevés d'autres , qui leur fuccédoient aux mêmes conditions. Ils D 6 n'ont par Đ A- n'ont point de maison, point de de campagne en campagne avec leurs cul. * Justitia gentis ingeniis culta,non legibus, 17 cultivent point: Ils ont des troupeaux ; D A- plus capable de les convaincre de grof- a Hæc continentia illis morum quoque jus |