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Ungeachtet der Gunft, die ihm an Heinrichs IV. Hofe, zu Theil ward, scheint es doch, daß dieser Fürst Malherbes Vermögen eben nicht über das Nothwendige vermehrt hat. Als der König aber ermordet wurde, gab ihm Maria von Medicis eine Pension von 500 358. Er wurde in der Kirche Saint-Germain-l'Auxerrois in die Gruft gesenkt, wo ihm Chombeaud folgende Grabschrift segte:

L'Apollon de nos jours, Malherbe ici repose,

Il a vécu longtemps, sans beaucoup de support.

En quel siècle? Passant, je n'en dis autre chose:
Il est mort pauvre... Et moi, je vis comme il est mort.

Consolation à du Perrier.

Ta douleur, du Perrier, sera donc éternelle?
Et les tristes discours

Que te met en l'esprit l'amitié paternelle
L'augmenteront toujours?

Le malheur de ta fille au tombeau descendue,
Par un commun trépas,

Est-ce quelque dédale où ta raison perdue
Ne se retrouve pas ?

Je sais de quels appas son enfance était pleine,
Et n'ai pas entrepris,

Injurieux ami, de soulager ta peine,

Avecque1 son mépris.

Mais elle était au monde, où les plus belles choses

Ont le pire destin;

Et rose elle, a vécu, ce que vivent les roses,
L'espace d'un matin.

Puis, quand ainsi serait, que selon ta prière
Elle aurait obtenu

D'avoir, en cheveux blancs, terminé sa carrière,
Qu'en fût-il advenu?

Penses-tu que plus tard, en la maison céleste
Elle eût eu plus d'accueil,

Et qu'elle eût moins senti la poussière funeste
Et les vers du cercueil?

Non, non, mon du Perrier; aussitôt que la parque

Chasse 2 l'âme du corps,

L'âge s'évanouit au-delà de la barque,

Et ne suit point les morts.

1 Avecque ftatt avec veraltet. Man findet es auch in einigen Schriftstellern

2

des 17. Jahrhunderts, obgleich avec schon im Montrésor gebraucht ist.

Chasse l'ame du corps

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Malherbe fagt ôte l'ame du corps dieser Aus

druck ist prosaisch und schwach.

Die besten Ausg. lauten chasse.

Tithon n'a plus les ans qui la firent cigale;
Et Pluton aujourd'hui,

Sans égard du passé les mérites égale1
D'Archemore ou de lui.

Ne te lasse donc plus d'inutiles complaintes, 2
Et sage à l'avenir,

Aime une ombre comme ombre, et de cendres éteintes
Eteins le souvenir.

C'est bien, je le confesse, une juste coutume

Que le coeur affligé,

Par le canal des yeux vidant son amertume,
Cherche d'être allégé.

Même quand il advient que la tombe sépare
Ce que nature a joint,

Celui qui ne s'émeut, à l'âme d'un barbare,
Ou n'en a du tout point 4.

5

3.

Mais d'être inconsolable, et dedans sa mémoire
Enfermer un ennui, 6

N'est-ce pas se haïr pour acquérir la gloire
De bien aimer autrui?

Priam, qui vit ses fils abattus par Achille,
Dénué de support,?

Et hors de tout espoir du salut de sa ville,
Reçut du reconfort.

François, quand la Castille, inégale à ses armes,
Lui vola son Dauphin,

Sembla d'un si grand coup devoir jeter des larmes
Qui n'eussent point de fin.

1 Les mérites égale, égaler bedeutet nicht gleich machen, sondern gleich werden, atteindre l'égalité. Die Sprache hätte égaliser erfordert, der Reim straubte

fich aber dagegen.

2 Complaintes, jest Trauerlied, bedeutete früher Klage, plainte, und kann nicht mehr in höherer Poesie gebraucht werden.

3 Par le canal des yeux vidant son amertume ist verwickelt, dunkel, zu hyverbolistisch; vidant gar gemein. Der Dichter håtte fagen können soulageant par des pleurs sa secrète amertume.

4

5

du tout point; point du tout wåre dem Gebrauche angemessener gewesen, doch giebt dieser Ausdruck dem Gedanken so viel Kraft, daß man ihn, strenge genommen, nicht verwerfen darf.

Dedans sa mémoire; dedans ift jezt Adverb und kann nicht mehr als Pråposizion gebraucht werden.

6 Enfermer un ennui eben nicht poetisch; nourrir un sombre ennui würden wir fagen.

7 Priam, qui vit ses fils abattus par Achille,

Dénué de supports.

Dieser leste Vers scheint sich auf das vorhergehende Wort Uchilles zu beziehen, und bezieht sich doch auf Priamus; die Konstrukzion ist fehlerhaft, dénué de supports eben nicht sehr poetisch.

Il les sécha pourtant, et comme un autre Alcide,
Contre fortune instruit,

Fit qu'à ses ennemis, d'un acte si perfide,
La honte fut le fruit.

Leur camp, qui la Durance avait presque tarie1
De bataillons épais,

Entendant sa constance, eut peur de sa furie,
Et demanda la paix.

De moi2 déjà deux fois, d'une pareille foudre
Je me suis vu perclus; 3

Et déjà la raison n'a si bien fait résoudre,
Qu'il ne m'en souvient plus.

Non qu'il ne me soit mal que la tombe possède
Ce que j'ai de plus cher;

Mais en un accident qui n'a point de remède,
Il n'en faut point chercher.

4

La Mort a des rigueurs à nulle autre pareilles: +
On a beau la prier,

La cruelle qu'elle est se bouche les oreilles,
Et nous laisse crier.

Le pauvre en sa cabane, où le chaume le couvre,
Est sujet à ses lois;

Et la garde qui veille aux barrières du Louvre
N'en défend pas nos Rois.

D'aller en murmurer et perdre patience

Il n'est point à propos;

Vouloir ce que Dieu veut est la seule science
Qui nous met en repos.

1 Leur camp, qui la Durance avait presque tarie

De bataillons épais.

Dunkler Sah, der schwer zu verstehen ist, weil Zweideutigkeit darin herrscht. Ein Kritiker erklärt ihn auf folgende Weise: leur camp de bataillons, ou composé de bataillons épais, qui avait presque tari la Durance de ses bataillons oder avec ses bataillons. Auch so ist der Sag schlecht, er bietet aber nicht wie oben eine erbärmliche Konstrukzion mehr dar, die sich bei keinem Schriftsteller findet.

Was die Inverfion qui la D. avait statt qui avait presque tari la Durance betrifft, so findet man mehrere Beispiele der Art bei diesem Dichter; in diesem Falle ward das Partizip flektirt, während es jest selbst bei obiger Inversion nicht flektirt wird. Es war eine dem Italienischen entnommene Konstrukzion. 2- De moi. Vaugelas wollte, Dichter sollten wie Math, de moi statt pour moi gebräuchen. Seine Meinung ist verworfen.

a Perclus vom lat. perculous (frappé, atteint, betroffen), hat M. in derselben Bedeutung gebraucht. Jeht aber hat es eine andere angenommen und bedeutet Lahm, un homme perclus finnverwandt mit impotent.

4 à mille autres pareilles, à mille autres seconde waren bombastische zu Malherbes Zeiten gebräuchliche Ausbrücke, die Boileau mit der Geißel der Lächerlichkeit aus der Sprache verbannte.

11. VOITURE (Vincent.)

Voiture wurde 1598 zu Umiens geboren und starb im Jahre 1648. Er war Mitglied der Akademie und einer der geistreichsten Schriftsteller des XVII. Jahrhunderts. Wenn er die diplomatische Laufbahn, die er unter Ludwig dem XII. betreten, håtte fortsegen wollen, so wäre es ihm leicht gewesen, zu den größten Ehrenstellen zu gelangen, aber das Spiel und die Schwelgerei, denen er ergeben war, hinderten ihn daran sich emporzuschwingen, und selbst sich den literarischen Arbeiten zu widmen. Ungeachtet seiner Fehler und der Flüchtigkeit mit der er seine Geistesprodukte bearbeitete, muß er doch zu denen gerechnet werden, die am meisten zur Ausbildung der französischen Sprache beitrugen, denn man darf nicht vergessen, daß Voiture's Briefe 30 Jahre vor den Lettres Provinciales Pascals geschrieben wurden, und legtere als das erste Muster gut ausgearbeiteter französischer Prosa betrachtet werden.

Voiture's Fehler waren die seines Jahrhunderts, weßhalb La Bruyère fagt: "Voiture et Sarrasin étaient nés pour leur siècle; et ils ont paru dans un temps où il semble qu'ils étaient attendus.« Voiture's Eigenschaften sind ihm cigen; selten hålt er sich in den vom Geschmacke vorgeschriebenen Granzen auf, ist aber im Gegentheil mit feinen, geistreichen Gedanken überfüllt, und wenn sein Styl auch nicht die Genauigkeit und Eleganz besißt, die man von ihm verlangen könnte, so ist er dennoch der korrekteste und geschickteste Prosaiker seiner Zeit. Man hat von ihm Balladen, Rondeaur und Triolets; mehrere seiner Sonnette sind voll Unmuth und seine an glücklichen Einfällen reichen Lieder find oft schneidend bitter und wißig. Wir müssen hier Wachters Meinung bekämpfen, wenn er sagt, Voiture habe mehr Unlage zur Poesie als zur Prosa gehabt; als Prosaiker hat Voiture der Sprache große Dienste geleistet, als Dichter aber nicht; feine Gedichte sind vergessen, während seine Briefe noch immer gelesen werden.

Lettre

à Mademoiselle de Rambouillet, sur la mort de son frère qui mourut de la peste, et qu'elle assista pendant sa maladie.

»Mademoiselle,

»N'ayant pas moins d'admiration de votre courage, et de votre bon naturel, que de ressentiment1 de votre douleur, je suis si fort2 touché de l'un et de l'autre, que si j'étais capable de vous donner les louanges qui vous sont dues, et la consolation dont vous avez besoin, j'avoue que je serais bien empêché3 par où commencer. Car quelles obligations peuvent être également plus pressantes, que de rendre à une si éminente vertu les honneurs qu'elle mérite, et à une si violente affliction le soulagement qu'elle désire? Mais j'ai tort de désunit ces deux choses, puisque votre charité les a si parfaitement unies, que l'assistance incomparable que vous avez rendue à feu monsieur votre frère vous doit être maintenant une consolation nonpareille, et que Dieu vous donne en cela par justice ce que les autres lui demandent par grâce: sa bonté infinie ne pouvant laisser sans reconnaissance une action si extraordinaire de bonté, que celle qui vous a fait mépriser votre vie, pour porter les devoirs de la meilleure soeur du monde au delà de vos obligations;

1

Ressentiment bedeutet jezt Nach gef û hl, und man sagt nicht mehr le ressentiment

de votre douleur.

2 si fort statt tellement.

3 empêché statt en peine.

et par une constance admirable, demeurer terme au milieu d'un péril qui fait trembler les plus courageux. Cette même raison ne me peut permettre de douter qu'il ne vous en préserve, et qu'il ne verse sur vous pour récompense de votre vertu, les bénédictions que vous souhaite,

Mademoiselle,

Votre obéissant serviteur, » Voiture.«

Lettre à Pierre Costar, Docteur de Sorbonne connu par sa ») » Défense des Ouvrages de Voiture.«

»Envoyez-moi, je vous prie, promptement deux cents louis dont j'ai besoin pour achever la somme de quatorze cents que je perdis hier au jeu. Vous savez que je ne joue pas moins sur votre parole que sur la mienne. Si vous ne les avez pas, empruntez-les; si vous ne trouvez personne qui veuille vous les prêter, vendez tout ce que vous avez, jusqu'à votre bon ami, M. Paucquet; car absolument il me faut deux cents louis. Voyez avec quel empire parle mon amitié: c'est qu'elle est forte; la vôtre, qui est encore faible, dirait: Je vous supplie de me prêter deux cents louis, si vous le pouvez sans vous incommoder. Je vous demande pardon si j'en use si librement.

Réponse.

» Voiture «

Je n'aurais jamais cru avoir tant de plaisir pour si peu d'argent. Puisque vous jouez sur ma parole, je garderai toujours un fonds pour la dégager: je vous assure de plus qu'un de mes parents a toujours mille louis dont je puis disposer, comme s'ils étaient dans votre cassette: je ne voudrais pas vous exposer par là à quelque perte considérable. Un de mes amis me dit hier que feu son bien1 avait été le meilleur ami qu'il eût au monde: je vous conseille de garder le vôtre; je vous renvoie votre promesse. Je suis surpris que vous en usiez ainsi avec moi, après ce que je vous vis faire l'autre jour pour M. de Balzac.

Portrait.

Costar"

d'une de ces coquettes, froides, légères, capricieuses et exigeantes, qui croient suffisamment payer l'amour des hommes, en se laissant

aimer.

De louanges et d'honneurs vainement affamée,
Vous ne pouvez aimer et voulez être aimée;
Et votre coeur altier croit mettre entre les dieux
Ceux qu'il souffre mourir en adorant vos yeux.
Que si quelqu'un poussé de son mauvais génie

1 feu son bien, sein früheres Vermögen, einzige Anwendung dieser Art des Worts feu.

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