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„Sauve des malheureux si voisins du naufrage,
Dieu puissant, m'écriai-je, et rend-nous au rivage;
Le premier des sujets rencontré par son roi,
A Neptune immolé satisfera pour moi..."
Mon sacrilège voeu rendit le calme à l'onde;
Mais rien ne put le rendre à ma douleur profonde;
Et l'effroi succédant à mes premiers transports,
Je me sentis glacé en revoyant ces bords.
Je les trouvai déserts; tout avait fui l'orage.

Un seul homme alarmé parcourait le rivage;

Il semblait de ses pleurs mouiller quelque débris;

J'en approche en tremblant ... hélas! c'était mon fils...

(Idoménée.)

III. DESTOUCHES (Pierre Néricault).

Destouches, Mitglied der Akademie, komischer Dichter, 1680 in Tours geboren, starb 1754. Er hatte weder den kernigen Styl, die Tiefe und das Natürliche Molière's, noch die Lustigkeit Regnard's, aber er war seinem Zeitgenossen Boissy sehr überlegen, kannte sein Talent besser, hatte sich durch gute Muster ausgebildet und auf die Karaktere einen genauen Beobachtungsgeist übertragen. Oft ist er ein wenig kalt, aber immer geistreich, und der in seinen Werken herrschende Ton läßt die feine Erziehung eines Weltmanns her= vorschimmern.

Die besten Werke dieses Dichters find: le Glorieux, le Philosophe marié; die übrigen l'Irrésolu, le Dissipateur, le Médisant, la Fausse Agnès, le Tambour Nocturne &c.

Destouches steht in demselben Verhältnisse zu Molière, wie Crėbillon zum Corneille. Man findet bei ihm die philosophische Unabhängigkeit des großen Komikers nicht; es sind Lustspiele ohne Erhabenheit und Tiefe; aber dennoch geistreiche, elegante Produkte, die sich durch Anordnung des Stoffes empfehlen und oft eine glückliche Kenntniß des Menschen an den Tag legen.

1

Le vrai Philosophe.

Le Philosophe est sobre en ses discours,

Et croit que les meilleurs sont toujours les plus courts;
Que de la vérité l'on atteint l'excellence

Par la réflexion et le profond silence.

Le but d'un philosophe est de si bien agir,

Que de ses actions il n'ait point à rougir.

Il ne tend qu'à pouvoir se maîtriser soi-même ;1

1

C'est là qu'il met sa gloire et son bonheur suprême.
Sans vouloir imposer2 par ses opinions,

Il ne parle jamais que par ses actions.

Loinqu'en systèmes vains son esprit s'alambique3
Etre vrai, juste, bon, c'est son système unique.
Humble dans le bonheur, grand dans l'adversité,

Dans la seule vertu trouvant la volupté,

Soi-même, nach Chavsal lui-même; Klassiker beweisen, daß soi-même richtig ist.

2 Imposer, Ehrfurcht einflößen, gelten wollen ., en imposer, lügen; beide dürfen nicht mit einander verwechselt werden.

3 S'alambiquer, sich beräuschen.

Fesant d'un doux loisir ses plus chères délices,
Plaignant les vicieux, et détestant les vices:
Voilà le philosophe; et s'il n'est ainsi fait,
Il usurpe un beau titre, et n'en a pas l'effet,

(Le Philosophe Marié.)

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IV. LESAGE (Alain-Réné)

Lesage ward 1688 in Vannes in der Bretagne geboren und starb in Boulogne-sur-Mer 1747, bekannt als Verfasser des Diable boiteux, des Bachelier de Salamanque, und endlich des Gil Blas de Santillane, eines der besten französischen Romane.

Keine einzige der in diesem Romane geschilderten Begebenheiten ist idealisch, sondern alle sind dem Leben entnommen. Man findet darin keine traurige und phantastische Handzeichnungen, die gleichsam wie morgenländische Mährchen aus Tausend und einer Nacht in das Gebiet der Unwahrscheinlichkeit schlagen, noch eine hämisch lästernde Sprache à la Paul de Kock, werin fündhafte Freuden der Welt, mit durchsichtigem Schleier umhüllt, an den Pranger gestellt werden, sondern Sitten und Lebensgemälde, die nach spanischen Urstoffen bearbeitet sind, und worin sich die wachsende Frivolität des Zeitgeistes abspiegelt. Liest man diesen Roman, so scheint es immer, als habe man die Karaktere vor Augen, weil er sie naturgemäß entwickelt hat. Molière selbst, wenn er den Gil Blas geschrieben, hätte ihn nicht mit mehr Scharfblick bearbeiten können.

Was noch mehr zu Lesage's Ruhm beiträgt, ist das vortreffliche Lustspiel Turcaret, das noch jezt aufgeführt wird. Es hat seine Selbstständigkeit dadurch bewahrt, daß gesunder Wig und heitere Laune, lebendiger Dialog es auszeichnen, und obgleich die Geldmänner unserer Zeit mehr den Schachergeist besiben, als die, welche uns Lesage zum Besten giebt, so wird doch stets dieses Stück sich erhalten und als ein Meisterwerk der französischen Bühne gelten, so lange es noch naseweise Emporkömmlinge giebt, deren Herz durch Reichthum verderbt, und verschmigte Koquetten, die den dummen und eiteln Reichthum derselben zu benußen wissen. Turcaret erregte schon viel Aufsehen, che es aufgeführt ward, und veranlaßte eine Anekdote, die den Karakter des Verfassers noch mehr hervorhebt. Alle möglichen Mittel waren in Anspruch genommen, um die Aufführung dieses Stückes zu verhindern. Die Herzogin von Bouillon, die einen Schöngeisterverein in ihrem Palaste versammelte, bot Lesage ihre Vermittelung gegen die Kabale an und verlangte von ihm eine Lectüre seines Luftspiels. Der Lag war festgesezt, und er bat die Herzegin, ihre Theilnehmer vor zwölf Uhr einladen zu lassen, weil er eines Processes wegen den Nachmittag nicht lesen könne. Er verlor denselben und verspätete sich um eine Stunde. Man empfing ihn stolz, obgleich er sich entschuldigt hatte. Seine Gründe schienen der Herzogin nicht hinreichend; er unterbrach sie aber mit den Worten: Madame, je vous ai fait perdre une heure, je vais vous la faire regagner; car je vous jure, avec tout le respect que je vous dois, que je n'aurai point l'honneur de vous lire ma pièce. Er verbeugte sich und ging. Man eilte ihm nach, doch vergebens; er entfernte sich.

Außer Turcaret hat man noch von ihm Crispin rival de son maître, ebenfalls ein Lustspiel, das großes Glück machte.

Lesage war kein Mitglied der Akademie.

Gil Blas accompagne les Voleurs. Quel Exploit il fait sur les grands Chemins.

Ce fut sur la fin d'une nuit du mois de Septembre que

je sortis du souterrain avec les voleurs.

1 Délices weiblich im Plural, männlich im Singular. connier, Théorie du Genre.)

J'étais armé, comme

(Siehe über dieses Wort Bra

eux, d'une carabine, de deux pistolets, d'une épée et d'une baïonette, et je montais un assez bon cheval, qu'on avait pris au même gentilhomme dont je portais les habits. Il y avait si longtemps que je vivais dans les ténèbres, que le jour naissant ne manqua pas de m'éblouir; mais peu-à-peu mes yeux s'accoutumèrent à le souffrir.

2

Nous passâmes auprès de Ponferrada, et nous allâmes nous mettre en embuscade dans un petit bois qui bordait le grand chemin de Léon. Là, nous attendions que la fortune nous offrît quelque bon coup à faire, quand nous aperçûmes un religieux de l'ordre de S. Dominique, monté, contre l'ordinaire1 de ces bons pères, sur une mauvaise mule. Dieu soit loué! s'écria la capitaine en riant, voici le chef-d'oeuvre de Gil Blas. Il faut qu'il aille détrousser ce moine: voyons comment il s'y prendra. Touts les voleurs jugèrent qu'effectivement cette commission me convenait, et ils m'exhortèrent à m'en bien acquitter. Messieurs, leur dis-je, vous serez contents; je vais mettre ce père nu comme la main,3 et vous amener ici sa mule. Non, non, dit Rolando, elle n'en vaut pas la peine: apporte nous seulement la bourse de sa révérence, c'est tout ce que nous exigeons de toi. Là dessus je sortis du bois, et poussai vers le réligieux, en priant le Ciel de me pardonner l'action que j'allais faire. J'aurais bien voulu m'échapper dès ce moment-là; mais la plupart des voleurs étaient encore mieux montés que moi. S'ils m'eussent vu fuir, ils se seraient mis à mes trousses, et m'auraient bientôt rattrappé; ou peut-être auraient-ils fait sur moi une décharge de leurs carabines 4 dont je me serais fort mal trouvé. Je n'osai donc hasarder une démarche si délicate. Je joignis le père, et lui demandai la bourse, en lui présentant le bout d'un pistolet. Il s'arrêta tout court, pour me considérer; et, sans paraître fort effrayé: Mon enfant, me dit-il, vous êtes bien jeune; vous faites de bonne heure un vilain métier. Mon père, lui répondis-je, tout vilain qu'il est, je voudrais l'avoir commencé plus tôt. Ah! mon fils, répliqua le bon religieux, qui n'avait gardes de comprendre le vrai sens de mes paroles, que dites-vous? quel aveuglement, souffrez que je vous représente l'état malheureux..... Oh! mon père, interrompis-je avec précipitation, trêve de morale, s'il vous plaît. Je ne viens pas sur les grands chemins pour entendre des sermons: je veux de l'argent. De l'argent? me dit-il, d'un air étonné. Vous jugez bien mal de la charité des Espagnols, si vous croyez que les personnes de mon caractère aient besoin d'argent pour voyager en Espagne. Détrompez-vous. On nous reçoit agréablement partout; on nous loge, on nous nourrit, et l'on ne nous demande 1 Contre l'ordinaire, gegen die Gewohnheit.

2

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Comment il s'y prendra, wie er sich dabei benehmen wird.

3 Mettre nu comme la main, blank ausziehen.

4 Faire une décharge de carabines, die Büchsen abfeuern.

5

Avoir garde, fich in Acht nehmen, es bleiben lassen, wird hier durch nicht überseßt. 6 Trève de, still mit.

que des prières. Enfin nous ne portons point d'argent sur la route: nous nous abandonnons à la Providence. He! non, non, lui repartis-je, finissons. Mes camarades, qui sont dans ce bois, s'impatientent: jetez tout-à-l'heure votre bourse à terre, ou bien je vous tue.

A ces mots, que je prononçai d'un air menaçant, le religieux sembla craindre pour sa vie. Attendez, me dit-il; je vais donc vous satisfaire, puis qu'il le faut absolument. Je vois bien qu'avec vous autres les figures de rhétorique sont inutiles. En disant cela, il tira de dessous sa robe une grosse bourse de peau de chamois, qu'il laissa tomber à terre. Alors je lui

dis qu'il pouvait continuer son chemin, ce qu'il ne me donna pas la peine de répéter. Il pressa les flancs de sa mule, qui, démentant l'opinion, que j'avais d'elle, car je ne la croyais pas meilleure que celle de mon oncle, prit tout-à-coup un assez bon train. Tandis qu'il s'éloignait, je mis pied à terre. Je ramas

sai la bourse, qui me parut pesante. Je remontai sur ma bête, et regagnai promptement le bois, où les voleurs m'attendaient avec impatience pour me féliciter de ma victoire. A peine me donnèrent-ils le temps de descendre de cheval, tant ils s'empressaient de m'embrasser. Courage, Gil Blas, me dit Rolando; tu viens de faire des merveilles. J'ai eu les yeux sur toi pendant ton expedition, j'ai observé ta contenance: je te prédis que tu deviendras un excellent voleur de grand chemin. Le licutenant et les autres applaudirent à la prédiction, et m'assurèrent que je ne pouvais manquer de l'accomplir quelque jour. Je les remerciai de la haute idée qu'ils avaient de moi et leur promis de faire touts mes efforts pour la soutenir.

Après qu'ils m'eurent d'autant plus loué que je méritais moins de l'être, il leur prit envie d'examiner leur butin dont je revenais chargé. Voyons, dirent-ils, voyons ce qu'il y a dans la bourse du religieux. Elle doit être bien garnie, continua l'un deux, car ces bon pères ne voyagent pas en pélerins. Le capitaine délia la bourse, l'ouvrit, et en tira deux ou trois poignées de petites médailles de cuivre, entremêlées d'Agnus Dei avec quelques scapulaires. A la vue d'un larcin si nouveau, touts les voleurs éclatérent en ris immodérés. Vive Dieu! s'écria le lieutenant, nous avons bien de l'obligation à Gil Blas: il vient, pour son coup d'essai, de faire un vol salutaire à la compagnie. Cette plaisanterie en attira d'autres. Ces scelerats, et particulièrement celui qui avait apostasié, commencèrent à s'égayer sur la matière. Il leur échappa mille traits qui marquaient bien le déréglement de leurs moeurs. Moi seul je ne riais point. Il est vrai que les railleurs m'en ôtaient l'envie, en se réjouissant ainsi à mes dépens. Chacun me lança son trait, et le capitaine me dit: Ma foi, Gil Blas, je te conseille en ami de ne plus te jouer aux moines: ce sont des gents trop fins et trop rusés pour toi. (LE SAGE, Gil Blas de Santil,elan I, VIII.)

V. PIRON (Alexis).

Piron ward den 9. Juli 1689 geboren und starb den 21. Januar 1773 im 83ften Jahre, bekannt als dramatischer Schriftsteller und berühmter Dichter.

Piron eröffnete feine dichterische Laufbahn mit jener betrauernswerthen, schlüpfrigen Ode, die während der ganzen Lebenszeit des Dichters auf den Verfasser einen so verderblichen Einfluß ausübte, obgleich sie durch ihn nie veröffentlicht worden war. Man muß ihm die Gerechtigkeit widerfahren lassen, daß dieses Produkt seiner Jugend in ihm eine solche Reue erweckte, daß er sich darüber in allen seinen Werken aussprach, besonders in der Vorrede der Métromanie und in dem der Akademie übermachten Testamente. Er sagt darin:,,Je lègue aux jeunes insensés qui auront la malheureuse démangeaison de se signaler par des écrits licencieux et corrupteurs, je leur lègue, dis-je, mon exemple, ma punition et mon repentir sincère et public,"

Piron war schon bejahrt, als er, durch Crebillon's Bitten bewogen, eine ernstere dramatische Lufbahn begann, obgleich er früher nur Possen bearbeitet hatte. Sein erstes erhabenes Werk, les Fils ingrats, zeichnet sich durch_einige gutgelungene Scenen aus. Zwei Tragödien, Callisthène und Gustave Wasa, wovon das eine eines großen, das andere nur eines geringen Erfolges sich zu erfreuen hatte, schickte er hierauf seinem Meisterwerke la Métromanie voraus. Der Erfolg war glänzend; reich an heitrer Laune, gesundem Wiße, und in humoristischer Weise hatte der Dichter darin sein ganzes Talent entfaltet und der französischen Bühne ein Stück vermacht, das sich bis jezt stets erhalten hat, und sich durch eine reine, elegante Sprache und tiefe Beobachtung auszeichnet. Er war 50 Jahr alt, als er dasselbe abfaßte. Selten findet man Dichter, die in diesen Jahren noch Meisterwerke erzeugen, aber obgleich man der Metromanie diesen Namen beilegen kann, so findet man doch darin jene herzliche Hingebung nicht, die sprudelnde, nie versiegende Begeisterung, welche nur dem jugendlichen Dichter eigen ist. Piron wendet sich an die Vernunft, nie an das Herz; überdem hat er nur eine Seite der menschlichen Gesellschaft aufgefaßt, die für alle Zuschauer wenig Interesse haben kann. Piron hätte mit diesem Stücke seine Laufbahn schließen und besonders die Tragödie, für die er wenig Talent besaß, beseitigen sollen. Der zweideutige Erfolg des Ferdinand Cortez verdunkelte Piron's Ruhm; einige schöne Berse und besonders eine meisterhafte Scene, woraus wir ein Bruchstück anführen, konnten diesem schwachen und farblosen Produkte keine Zukunft sichern.

Piron hat in allen Dichtungen Versuche angestellt. Man hat von ihm Lustspiele, Trauerspiele, Vaudevilles, Vorreden, Oden, Episteln, Satiren und Epigramme. Seine Vorreden sind alle schlecht geschrieben, denn Piron war nur Dichter, enthalten aber interessante Episoden aus seinem Leben. Einige seiner Oden sind unübertrefflich; seine Epigramme schalkhaft, beißend und wizig, aber hätte er die Metromanie nicht gemacht, so hätte er nur den Namen eines geistreichen Mannes und mittelmäßigen Schriftstellers erhalten. Bekannt sind seine wißigen Antworten. Eines Tages fragte ihn ein Bischof, ob er seinen Hirtenbrief gelesen habe: Et vous monseigneur? entgegnete ihm Piron. Eben so bekannt sind seine Wize über die Akademie, deren Mitglied er nicht war. Man erzählt aber viele Anekdoten von ihm, die nicht wahr sind; viele sogar haben ihn als einen liederlichen, verdorbenen Menschen geschildert. So sagt man, er sei einmal am Charfreitage auf dem Pontneuf betrunken gewesen. Einem seiner Freunde, der ihm darüber Vorwürfe gemacht hätte, habe er die Antwort gegeben: le jour que la divinité succombe, l'humanité peut bien chanceler, und andere mehr.

So viel ist gewiß, daß er sein Leben in Gesellschaft von Freunden zubrachte, die ihn vergötterten. Einer derselben war Montesquieu; wäre Piron so verdorben gewesen, hätte ihn alsdann der tugendhafte und edle Verfasser des Geistes der Gefeße zu seinem Freunde auserkoren?

Le Poète dramatique devant son Juge.
Je ne me connais plus aux transports qui m'agitent,
En touts lieux, sans dessein, mes pas se précipitent.

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