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XXVII. VERTOT (René Aubert, Abbé de).

Vertot ward den 25. November 1655 auf dem Schlosse Benetot (Pays de Caux) geboren und starb den 15. Juni 1735; er war Geschicht schreiber und Mitglied der Akademie der Inschriften und Wissenschaften.

Sein erstes Wert Histoire de la Conjuration de Portugal, worin er Pinto's Verschwörung schilderte, und das er späterhin unter dem Namen Histoire des Révolutions de Portugal herausgab, erschien 1689 und ward mit fehr großem Beifall aufgenommen, vermochte aber nicht den armen Pfarrer von Croissy-la-Garenne, bei Marly, zu bewegen, seine einfache und bescheidene Lebensweise zu verändern. Sieben Jahre später vermehrte er seinen Ruf durch feine Histoire des Révolutions de Suède, und 1713 erschien seine Histoire des Révolutions de la République Romaine, deren Erfolg weit größer war, als der seiner bis dahin veröffentlichten Geistesprodukte. Bertot ward der beliebte Geschichtschreiber seiner Zeitgenossen, und der Malteser-Orden wandte sich an ihn, um von ihm die Herausgabe seiner glorreichen und ritterlichen Annalen zu erlangen. Vertot willigte ein, und diese Arbeit ward die Muße seines Alters und sein größtes historisches Werk. Die im Jahre 1726 erschienene Histoire de l'Ordre de Malte legt Spuren eines veralteten Talents an den Tag, und beweiset, daß Vertet dieses Werk nur mit Mühe vollendete. Das Interesse des Stoffes unterstüßt den Schriftsteller, der manchmal seine jugendliche Kraft in glänzenden und lebendigen Schilderungen wiederfindet. In diesem Buche sowol, als in allen übrigen historischen Arbeiten Vertots sieht man, daß er oft die geschichtliche Wahrheit den dramatisirenden Effekten opfert; glänzende Pinselstriche gefallen ihm besser, als natürliche Färbungen, und so läßt sich auch sein Wort:,,Il est trop tard; mon siège est fait" das er Jemandem antwortete, der ihm kostbare Dokumente über die Belagerung von Rhodos anbot, rechtfertigen. Der Sprache vollkommen mächtig, kann er als ein trefflicher Erzähler gelten, weil er sich in die Karaktere der handelnden Personen, in ihre Eigenthümlichkeiten und in die Begebenheiten geschickt hineinzuarbeiten wußte und seine Schilderungen mit Gefühl, Phantasie und befruchtender Wärme, oft selbst mit eindringender Beredsamkeit ausstattete.

Vertot's lezte Lebensjahre verflossen in Ruhe und Wohlstand, denn der Herzog von Orleans, der Sohn des Regenten, bewilligte ihm eine Pension, so wie eine Wohnung im Palais Royal, aber er genoß dieses Lohnes nicht lange, denn er verschied bald darauf.

Ouvrages.

Man sehe in unserm XIX. Jahrhundert Barante: Vertot et ses

Luther. *)

La cour de Rome se servait ordinairement en Saxe des Religieux Augustins pour publier les indulgences, ce qui leur procurait beaucoup d'autorité, et même un intérêt considérable Les Jacobins, sous le pontificat de Léon X., leur enlevèrent cette commission. Ces religieux pour se faire valoir dans leur nouvel emploi, et peut-être pour porter plus loin que n'avaient fait les Augustins le produit de leur mission, exagéraient dans leurs sermons les vertus et l'efficacité des indulgences en des termes qui ne convenaient ni à l'intention de l'Eglise, ni à l'esprit de la bulle dont ils étaient porteurs. D'ailleurs ces sortes de collecteurs menaient une vie peu régulière. On prétend qu'ils tenaient leurs bureaux dans des cabarets, qu'ils y dépensaient souvent en festins l'argent qui provenait de la piété des fidèles,

*) Vertot war, wie es sich von selbst versteht, katholisch; wir haben dieses Stück gewählt, weil er in seiner Beurtheilung nicht wie ein schroffer, orthodoxer Geistlicher Luthern

verdammt.

et que le peuple par dévotion s'épargnait sur ses propres

nécessités.

Martin Luther, Religieux Augustin, docteur et professeur dans l'université de Wittenberg,1 sous prétexte d'être touché de ces désordres, mais en effet pour venger ses confrères, commença à invectiver dans ses sermons contre l'abus que ces quêteurs fesaient de leur pouvoir. C'était un homme savant, éloquent, plein de feu, hardi et opiniâtre, entêté de sa science et de ses opinions, uniquement sensible à cette sorte de gloire que l'on acquiert par des sentiments nouveaux, intrépide et incapable de se rétracter jamais. II se contenta d'abord de prêcher contre la manière peu édifiante dont on publiait ces grâces extraordinaires; mais ayant été aigri par les injures et les menaces des Jacobins, il remonta jusqu'à l'origine et aux fondements des indulgences.

Il publia des opinions nouvelles sur la matière de sa justification, de la rémission des péchés, de la pénitence, et du purgatoire; il attaqua ensuite l'autorité du Pape, d'où ses adversaires tiraient les principales preuves en faveur des indulgences.

Il enseigna dans ses écrits, et il prêcha dans ses sermons, que la foi seule justifiait, que la pénitence consistait uniquement dans une douleur sincère, et que la confession était un détail inutile de ses fautes; que pour obtenir la rémission de ses péchés, il suffisait de croire avec une foi vive qu'ils nous étaient remis; que les indulgences n'étaient ni de conseil, ni de précepte, et qu'elles étaient également inutiles en ce monde et en l'autre; que le purgatoire n'était qu'une invention moderne des moines pour tirer de l'argent du peuple; que la messe n'était point un sacrifice, qu'elle était inutile aux morts, et qu'on devait la célébrer, et toutes les prières de l'église en langue vulgaire; et surtout qu'on devait rendre au peuple la communion sous les deux espèces.

Le Pape, alarmé de ces opinions nouvelles, qui semblaient exposer à l'examen des peuples la nature et l'étendue de sa puissance, crut étouffer tout d'un coup une doctrine si dangereuse, en condamnant Luther comme hérétique; et il fit même solliciter puissamment l'électeur de Saxe par Jérome Aléandre, son nonce, de lui livrer ce moine séditieux, afin de le faire punir comme un perturbateur de la religion.

Luther, pour se défendre contre la cour de Rome, et pour intéresser le duc de Saxe et touts les magistrats séculiers dans sa défense, publia de nouveaux ouvrages aussi contraires à la puissance du Pape qu'ils étaient favorables aux princes souverains. Il écrivit contre le célibat des prêtres et contre les

1

Dans l'université, de l'université. Man sagt professeur d'un collège. Es ist ein Unterschied in folgenden Säßen vorhanden, den man leicht auffaffen wird: Il a été nommé professeur de mathématiques au collège Stanislas; il est professeur de mathématiques du collège Stanislas.

voeux monastiques.

Il enseignait qu'il n'y avait point d'autres voeux qui pussent obliger les chrétiens que ceux du baptême. Il invectivait contre la hiérarchie qu'il prétendait être une domination tyrannique: il se déchaînait surtout contre ta corruption de la Cour de Rome, et contre les richesses excessives de l'Eglise; il exhortait, dans ses livres et dans ses sermons, les princes souverains à se rendre maîtres des fonds et de touts les biens des évêchés, des abbayes et des monastères, si ce n'est que les évêchés fussent érigés en principautés séculières, et dans ce cas il exhortait l'évêque à se marier, et à ne point souffrir, dans les terres de ses dépendances, des gents qui, sous le prétexte spécieux du célibat, s'attachaient à une puissance étrangère, Il voulait qu'on changeât les convents en des écoles publiques ou en des hôpitaux1; qu'une partie des grands biens de ces maisons fût appliquée à l'entretien des pasteurs, des recteurs, et des officiers, qui seraient chargés des soins des malades, des pauvres et des orphelins, et que le reste fût employé par le prince aux bésoins de l'état, et au soulagement du peuple.

Ces dernières opinions firent plus de sectateurs à Luther que les premières propositions qu'il avait avancées sur la matière obscure et épineuse de la justification et du mérite des bonnes oeuvres. Plusieurs princes, en Allemagne s'emparerent, sous prétexte de cette doctrine2, des biens ecclésiastiques qui étaient à leur bienséance3, et le roi de Danemark usurpa, à leur exemple, une partie des biens de l'archévêché de Lund, comme s'il eût déjà fait profession ouverte de cette nouvelle religion.

(Revolutions de Suède.)

XXVIII. FONTENELLE (Bernard le Bouvier de).

Fontenelle ward 1657 in Rouen geboren und starb in Paris 1757 im hundertsten Jahre; der erste, der im Jahrhundert Ludwigs XIV. das Genie~ durch die Schöngeisterei zu vertreten suchte, und der selbst ein Schöngeist war. Zuerst machte er Versuche in der sogenannten Littérature légère, die aber erfolglos blieben, denn seine sämmtlichen dramatischen Werke sind heutzutage vergessen. Seine Lettres du Chevalier d'Her....., weit unter denen Voiture's stehend, hätten aus seinen Werken verbannt werden müssen; sein Eclogues find voll wizigen Ausdrucks, aber weit entfernt vom Naiven des Hirtengedichts; in den Dialogues des Morts findet man viele geistreiche Gedanken, die aber die Analyse nicht bestehen, und die Wahl der Personen bieten oft einen zu erkünstelten Kontrast dar. Man ist zum Beispiel erstaunt, Alexandern und Phryne von Eroberungen reden zu hören. Dieses liegt nicht in Lucian's Erzählungsweise. Im Allgemeinen ist Fontenelle der Jugend nicht zu empfehlen, weil er, wie Plinius und Seneca, anziehende Fehler hat, die von jungen Leuten leicht aufgefaßt werden. Seine Gedanken sind fein, zart, er verderbt sie nur zu oft durch einen erkünftelten Styl, der mit Neologismen und seltsamen Paradoren,

1 En des écoles publiques, die Präposition war hinreichend.

2 Plusieurs princes en Allemagne s'emparèrent. Sous prétexte de cette doctrine, plusieurs princes, en Allemagne, s'emparèrent... In solchen Fällen pflegt man ben Adverbialfag vorangehen zu lassen; Vertot's Konstrukzion ist veraltet; die leßtere beffer.

3 Bienséance ist jeßt nicht mehr mit disposition finnverwandt.

überschwemmt ist, denen er beständig nachjagt. Er kleidet sie zu bürgerlich ein und zwar, um als rhetorisirender Autor zu prunken; deßhalb wird auch stets Fontenelle das Vorurtheil gegen sich haben, zumal da er einem Rousseau, Boileau und Racine keine gute Meinung von sich eingeflößt hat, was denn auch ersterer durch folgendes, obgleich übertriebene Epigramm der Nachwelt übergeben hat.

Depuis trente ans, un vieux berger normand
Aux beaux esprits s'est donné pour modèle ;
Il leur enseigne à traiter galamment
Les grands sujets en style de ruelle.
Ce n'est le tout. Chez l'espèce femelle
Il brille encor malgré son poil grison;
Et n'est caillettel en honnête maison
Qui ne se pâme à sa douce faconde1,
En vérité, caillettes ont raison:

C'est le pédant le plus joli du monde.

Aber was Rousseau uns nicht sagte ist, daß Fontenelle in den Wissenschaften einen ausgezeichneten Plaß einnimmt, obgleich seine Werke nicht alle aus eigener Fabrik hervorgegangen sind. Er hat den Urstoff seines Traité des Oracles dem gelehrten Arzte Vandale und sein Buch la Pluralité des Mondes, dem Cyrano von Bergerac entnommen. Es ist aber nicht zu leugnen, daß Fontenelle eine seltene wissenschaftliche Universalität besaß, die er auf seine Schriften wissenschaftlichen Inhalts anzuwenden wußte. Vollgültige Zeugnisse sind seine Geschichte der Akademie der Wissenschaften und seine Lebreden, die seinen Namen unsterblich gemacht haben; nur bedauert man, daß er als Neffe Corneille's gegen Racine ungerecht gewesen ist.

Er lebte hundert Jahre und genoß stets der besten Gesundheit, weil er ohne Leidenschaften war. Seine lange Laufbahn trug wel nicht wenig dazu bei, feinen Ruf zu begründen; er überlebte alle seine Feinde und war der Vorbote der Encyklopädisten und Philosophen der zweiten Hälfte des XVIII. Jahr= hunderts, deren Patriarch er mit Recht genannt worden ist.

Morceau extrait de la Pluralité des Mondes.

Si la Terre est si petite à l'égard de Jupiter, Jupiter nous voit-il? Je crains que nous ne lui soyons inconnus; il faudrait qu'il vît la terre quatre-vingt-dix fois plus petite que nous le voyons: c'est trop peu; il ne la voit point. Voici seulement ce que nous pouvons croire de meilleur2 pour nous. Il y aura dans Jupiter des astronomes qui, après avoir bien pris de la peine à composer des lunettes excellentes, après avoir choisi les plus belles nuits pour observer, auront enfin découvert dans les cieux une petite planète qu'ils n'avaient jamais vue. D'abord le Journal des Savants de ce pays-là en parle; le peuple de Jupiter, ou n'en entend point parler, on n'en fait que rire; les philosophes, dont cela détruit les opinions, forment le dessein de n'en rien croire; il n'y a que les gents très-raisonnables qui en veulent bien douter. On observe encore; on revoit la petite planète; on s'assure bien que ce n'est point une vision, on commence même a soupçonner qu'elle a un mouvement autour du soleil; on trouve au bout de mille observations, que ce mouvement est d'une année; et enfin, grâce à toutes les peines que se donnent les savants, on sait dans Jupiter, que notre terre est Caillette, ein geschwägiges Weib; faconde, altes Wort, Beredsamkeit (facundia), 2 Croire de meilleur; de mieux; meilleur ist der Kemparativ von bon, folglich Adjectiv; es wird nicht als Adverb gebraucht.

1

au monde; les curieux vont la voir au bout d'une lunette, et la vue à peine peut-elle encore l'attraper.

Portrait de Clarice.

J'espère que Vénus ne s'en fâchera pas:
Assez peu des beautés m'ont paru redoutables.
Je ne suis pas des plus aimables,
Mais je suis des plus délicats.

J'étais dans l'âge où règne la tendresse,
Et mon coeur n'était point touché.
Quelle honte! Il fallait justifier sans cesse
Ce coeur oisif qui m'était reproché.

Je disais quelquefois: Qu'on me trouve un visage
Dont la beauté soit vive, et dont l'air vif soit sage,
Où règne une douceur dont on soit attiré,
Qui ne promette rien, et qui pourtant engage:
Qu'on me le trouve, et j'aimerai,

Ce qui serait encor bien nécessaire,
Ce serait un esprit qui pensât finement,

Sans prétendre à ce caractère;

Qui, pour être sans art, n'eût que plus d'agrément,
Un peu timide senlement,

Qui ne pût se montrer ni se cacher sans plaire;
Qu'on me le trouve, et je deviens amant.

On n'est pas obligé de garder de mesure
Dans les souhaits qu'on peut former;
Comme, en aimant, je prétends estimer,
Je voudrais bien encor un coeur plein de droiture,
Une vertu naïve et pure:
Qu'on me la trouve et je promets d'aimer.

Par ces conditions j'effrayais tout le monde;
Chacun me promettait une paix si profonde,
Que j'en serais moi-même embarassé.
Je ne voyais point de bergère,
Qui d'un air un peu courroucé,
Ne m'envoyât à ma chimère.

Je ne sais cependant comment l'amour a fait;
Il faut qu'il ait longtemps médité son projet:
Mais enfin il est sûr qu'il m'a trouvé Clarice
Semblable à mon idée, ayant les mêmes traits;
Je crois, pour moi, qu'il me l'a faite exprès.
O! que l'amour a de malice!

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