Page images
PDF
EPUB

XX.

LE FAUTEUIL DE LAHARPE.

1

[ocr errors][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small][ocr errors][ocr errors][subsumed][ocr errors][merged small][ocr errors]
[ocr errors]

T

[ocr errors]

$15.0:160107

MARIN LE ROI DE GOMBERVILLE, né en 1600, fit imprimer son premier ouvrage en 1614; il n'avait par conséquent alors es que quatorze ans. Son livre était un recueil de cent-dix quatrains en l'honneur de la vieillesse, dont il opposait le placide bonheur aux plaisirs tourmentés du jeune âge. A vingt ans, il publia un second

mier, écrit infiniment supérieurs et

19

[ocr errors]

au premier, et qui a pour titre : Discours des Vertus et des Vices de l'Histoire ; les réflexions judicieuses, les traits curieux n'y sont pas rares.

Gomberville ne composa bientôt plus que des romans, et c'est c'est par là qu'il est surtout connu, de ces interminables romans si fort à la mode à son époque, et dont Mme de Sévigné aimait tant les grands coups d'épée. Les siens ont joui d'une assez brillante cé

[ocr errors]
[ocr errors]

lébrité. Ce sont la Caritie sont la Caritie (1622) « roman contenant, sous des temps, des provinces et des noms supposés, plusieurs rares et véritables histoires de notre temps, porte le titre: Polexandre (1632), son chef-d'œuvre, qui, bien qu'il ne soit guère lu de nos jours, est loin de manquer de mérite par l'invention et le style; la Jeune Alcidiane (1651), continuation inachevée de Polexandre; la Cythérée (1640). Gomberville a laissé aussi plusieurs poésies, maintenant oubliées, mais qui ont reçu dans leur temps de nom. breuses louanges.

Sur la fin de son âge mûr, comme il faisait d'assez longs séjours dans sa terre de Gomberville, voisine de Port-Royal, il entra en relation avec les fameux solitaires de cette abbaye. Dès-lors, embrassant une vie pénitente afin de se rendre digne des 31 il avait devant les yeux, il renonça à la modèles qu'il littérature romancière, et entreprit l'histoire des cinq derniers rois français de la maison de Valois; mais ce projet n'eut qu'un commencement d'exé cution.

[ocr errors]
[ocr errors]

༔3

[ocr errors]

Gomberville mourut en 1674. Il n'était pas en médiocre estime parmi ses contemporains. Fléchier a dit de lui, en recevant son successeur: Son imagination vive et féconde, son discours pur et poli, sa raison droite et éclairée, son génie noble et élevé, ont paru dans ces narrations ingénieuses où, sous des noms de héros supposés, il représente des vertus véritablement héroïques. » Le thême qu'il avait adopté pour son discours, le neuvième pro

[ocr errors]

noncé devant la Compagnie, était celui-ci Que, lorsqu'un siècle a produit un excellent héros, il s'est trouvé des personnes capables de le louer. » Il ne tint pas à lui que l'Académie ne proscrivit le mot car; ce mot lui déplaisait, et il se vantait de ne l'avoir point employé dans les cinq volumes de son Polexandre. On eut la curiosité de vérifier le fait le mot y était fort économisé, on l'y trouva cependant trois fois.

[merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

PIERRE-DANIEL HUET, né à Caen en 1630, mort en 1721. « A peine, a-t-il dit, avait-il quitté la mamelle qu'il portait envie à ceux qu'il voyait lire. Avant d'avoir treize ans accomplis il avait terminé ses humanités. Le P. Mambrun, connu par ses vers latins et par son traité du poëme épique, lui enseigna la philosophie, et commença par lui apprendre la géométrie, Huet prit tant de goût à cette dernière science qu'il y devint bientôt plus habile que son maître; il épuisa tout ce que l'on connaissait alors de mathématiques, et en soutint des thèses publiques à Caen, les premières qu'on ait entendues dans cette ville. ladi. Late wat hop okund Il se proposait de prendre ses degrés en droit, quand les Principes de Descartes et la Géographie sacrée de Bochart, ouvrages récemment parus, dé

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
« PreviousContinue »