Aussi pour vray, d'un ouvrage viré1, 1. Tourné, traduit.... 2.. In versu faciendo Sæpe caput scaberet, vivos et roderet ungues, 18 265 h.2 Horace, Sat., I, 10, 69; cf. Properce, II, 4, 3; Perse, 3. Tracer avait, entre autres sens, celui d'écrire un brouillon, faire une minute. 4. Le translateur, comme on disait aussi, le traducteur. 5. Celui qui en trace le plan et dirige la construction, qui en est l'architecte v. pour ce verbe, p. 180, n. 1. 6. Ce mot, comme tous ceux qui se terminaient alors en ier, était alors dissyllabe: le véhément Agrippa dit, 1. I de ses Tragiques: Les meurtriers souldoyez s'eschauffent à sa suite.... Sacrilege meurtrier forme également le premier hémistiche d'un vers alexandrin dans les Elegies de Ronsard; ainsi pour sanglier, ouvrier, etc. v. particulièrement l'épigramme de Marot à Albert, joueur de luth du roy. Le traducteur malheureux sa fiance1? L'un dit qu'il faut qu'on quite l'avantage 1. Sur quoi le malheureux traducteur peut-il faire reposer l'espoir confiant d'une récompense? 2. Du moins s'il les regarde, ce n'est qu'en passant, c'est à peine, en passant, s'il les regarde.... 3. La Boëtie avait peut-être écrit feit, fit. 4. Nec poterit ferrum nec edax abolere vetustas, Ovide, Metam., XV, 871. Regnier, Sat. IX, a dit à peu près de même : Pour faire une œuvre grande D'inventer bien à ceux du premier aage; Et ne croit pas que grand proufit on face Quand tout est prins, qu'il se faut contenter, 1. Ou surgeon, sourgeon (de surgir), source: mot employé dans l'ode de Ronsard à L'Hospital. 2. L'adjectif neuf, était alors assez rarement employé. Nicot ne le donne pas, et dans le grand dictionnaire français-latin de 1628, que nous avons plusieurs fois cité, on trouve uniquement : « neuve, pour nouvelle, est dans Ronsard. >> 3. «Tout est dit, et l'on vient trop tard depuis plus de sept mille ans qu'il y a des hommes, et qui pensent.... Le plus beau et le meilleur est enlevé; l'on ne fait que glaner après les anciens et les habiles d'entre les modernes. » La Bruyère, c. 1, au commencement. Ainsi Piron, dans la Métromanie, acte III, sc. 7: Mais les beautés de l'art ne sont pas infinies. Moissonnoient à leur aise où l'on glane aujourd'hui. Mais moy je croy que ceste plainte vaine Quand plus d'un pris à la course lon met, 1. Est tenu, compté pour le premier : v. p. 159, n. 1. Tout ce passage paraît imité du début de l'Orator de Cicéron : << Nam in poetis, non Homero soli locus est, aut Archilocho, aut Sophocli, aut Pindaro; sed horum vel secundis, vel etiam infra secundos, etc. >> 2. ...Medium nam plurima turba Hunc habet, atque humeris exstantem suspicit altis. 3. Théocrite.... (Virgile, En., VI, 667.) 4. On a déjà vu ce tour, p. 430, n. 4. Ainsi Regnier, dans sa quatrième Elegie: J'ay meurtry, j'ay volé, j'ay des vœux parjurez. 5. L'attire, excite son envie. Quelque autre part, puisqu'il n'a la plus grande. Que des plus grands desirer ne se face1. Or est ce bien un grand abus, s'on cuide2 Et puis encor une autre toute neuve3. Ainsi voit lon en un ruisseau coulant 4 1. «Teneat tamen eum cursum quem poterit. Prima enim sequentem, honestum est in secundis tertiisque consistere. » Cicéron, loc. cit. 2. Si l'on croit, que de penser: v. p. 131, n. 4. 3. Ce passage rappelle les paroles enthousiastes du métromane, dans la scène citée de Piron: Ils (les anciens) ont dit, il est vrai, presque tout ce qu'on [pense 4. Montaigne a cité dans les Essais, III, 13, cette gracieuse comparaison, en l'appliquant aux inquisitions de l'esprit humain : « Ses poursuites, dit-il, sont sans terme et sans forme...; c'est un mouvement irregulier, perpetuel, sans patron et sans but ses inventions s'eschauffent, se suivent et s'entreproduisent l'une l'autre : Ainsi voit lon.... >> |