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l'orchestre de l'opéra, où il devint en 1714, batteur de mesure. Il est auteur de la musique de l'Opéra d'Ulysse, et de plusieurs Symphonies, entre lesquelles on distingue le Caprice qui eut un succes prodigieux. Rebel laissa une fille qui fut mariée au célèbre Lalande, et un fils, qui est le sujet de l'article suivant.

* II. REBEL ( François), musicien, fils du précédent, né à Paris

en 1700, et mort dans la même

ville', âgé de 75 ans, fut nommé chevalier de l'ordre de Saint-Michel et surintendant de la musique du roi. Lié intimement avec Francœur, il partagea avec lui la direction de l'opéra, et la composition musicale de plusieurs ouvrages, dont les principaux sont : Pyrame et Thisbe, Scanderberg, Zélindor, Tarsis et Zélie.

* REBELLO (Ferdinand), jésuite portugais, né à Prado en 1547, et mort en 1608, fut un des premiers théologiens qui at- | taquerent et combattrent le probabilisme. Il enseigna pendant un grand nombre d'années la philosophie et la théologie à Evora. On a de lui un ouvrage très-prolixe sur nos Devoirs envers la religion, la justice et la

charité.

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château de Vintimilla. En 1626, rentré dans les troupes de terre 2 il se trouva à la prise de Nice et de Casal, où il reçut une blessure grave; en 1632, il commanda en Flandres, une compagnie des lanciers espagnols; en 1636, ayant été envoyé auprès de l'empereur et des princes de l'empire pour solliciter des secours de l'Allemagne, il fut nommé par l'empereur Ferdinand II, comte de l'empire, et dix ans Après s'être couvert de gloire après capitaine général d'artillerie. dans plusieurs combats contre les Français, il fut rappelé à Madrid : quelque temps après il passa en Allemagne, chargé de négociations de la plus haute importance, dont il s'acquitta avec autant de distinction que de talens ; mais ce fut principalement dans le cours des 20 ans, pendant lesquels il remplit les fonctions d'ambassadeur auprès du roi de Danemarck, Frédéric III, que Rebolledo fit connoître l'étendue de

ses connoissances. Comblé de

gloire et d'honneur, il se retira à Madrid, où il mourut en 1677, à l'âge de 80 ans. Tous les ouvrages qu'il a laissés sont en vers, et lui assignent une place honorable parmi les premiers poètes espagnols de son siècle. On a de lui, I. Mes Loisirs, 1 vol. II. La Foret militaire et politique, i volume. III. La Foret Danoise 1 volume; poème qui offre la généalogie des rois de Danemarck. En outre il a traduit 75 Psaumes de David, les Lamentations de Jérémie et le Livre de Job. Tous ces ouvrages ont été imprimés en espaguol à Copenhague et à Anvers en 4 volumes.

REBOULET (Simon), né à Avignon le 9 juin 1687, mort dans la même ville le 27 février

peu d'usage des Commentaires du chevalier de Folard, et des Mémoires de Feuquières. Ils renferment des particularités curieu

ses,

1752, fit de bonnes études chez les jésuites de sa patrie. Il prit du goût pour cet etat, l'embrassa, et fut obligé de le quitter par défant de santé. Alors il tourna ses et qu'on ne trouve point ailétudes du côté de la jurisprudence, leurs. Reboulet ne devoit pas se prit des degrés, se fit recevoir borner à faire un long récit de avocat dans l'université d'Avignon nos désastres pendant la guerre et fréquenta assidûment le bar- de la succession d'Espagne : il reau. Il remplissoit les fonctions falloit encore développer les caud'avocat et de juge avec applauses de ces revers multipliés par dissement, lorsque des raisons les fautes des généraux. On ne de santé l'obligèrent d'abandon- doit pas sacrifier l'instruction puner l'une et l'autre professions. Ilblique à la crainte de blesser la épousa en 1718 une femme ver- délicatesse de quelques particutueuse qui fit son bonheur. Peuliers. A l'égard du style de Rede temps avant sa mort, l'univer-boulet, il est ordinairement assez sité dont il étoit membre l'honora pur et assez correct. Cependant de la charge de primicier. Une il se sert quelquefois d'expresétude plus ou moins sérieuse l'oc- sions peu dignes de la majesté cupa toute sa vie; celle de l'his- de l'Histoire. Il s'assujélit trop toire lui servoit de délassement. au langage des écrivains dont il Les productions que nous avons a tiré ses matériaux. Il en résulte de lui en ce genre sont, I. L'Hic- une espèce de bigarrure qu'on toire des Filles de l'Enfance, 2 doit sur-tout éviter dans un ouvol. in-12, 1734. Ses anciens vrage historique. D'ailleurs cette confrères lui en fournirent les imitation presque servile, lui a Mémoires. Cet ouvrage est un beaucoup fait perdre de la vivacité peu trop satirique et trop minu- et de l'air original qui caractéritieux, quoique écrit avec art et sent son Histoire des filles de l'end'une manière intéressante. Le fance, et ses Mémoires du chevaparlement de Toulouse le con- lier de Forbin. Dans un vaste et damna au feu. (Voyez JULIARD et bean sujet, comme l'Histoire de MONDONVILLE no 1). II. Mémoires Louis XIV, on auroit souhaité du chevalier de Forbin, 2 volum. plus de force, plus de chaleur, plus in-12; ils sont pleins de faits cu-d'imagination, plus d'agrément. rieux dont quelques-uns sont ha-Ce qu'il y a de singulier, c'est que sardés. III.Histoire de Louis XIV, Reboulet a mis tout son feu et en 3 vol. in-4°, et en 9 vol. in-12. Les faits y sont exposés avec assez d'exactitude et de vérité, mais quelquefois avec trop de sécheresse en beaucoup d'endroits elle ressemble à une gazette. Il s'appesantit sur des détails peu intéressans. Il emploie trente pages pour la relation du siége d'une petite ville, et ne fait que glisser sur des intrigues de cour et de guerre qui demandoient à être développées. L'auteur a fait assez

tout son esprit dans des futilités, sur la suppression d'un couvent ignoré, au lieu de le garder pour son Histoire de Louis XIV. On se plaint encore que ce prince n'y est peint que comme roi, et non comme homme. Sa vie privée est sacrifiée à sa vie publique. On y trouve quelques faits altérés, parce que l'auteur écrit souvent d'après les Mémoires publiés en Hollande sur Louis XIV. Les étrangers objectent encore que

les succès des Français sont presque toujours exagérés, et ceux de leurs ennemis souvent réduits à rien. IV. Histoire de Clément VI,

2 vol. in-4°, supprimée à la prière du roi de Sardaigne, dont le père y étoit maltraité. Ce prince avoit persécuté les jésuites, l'ex - jéSuite Reboulet ne pouvoit le peindre qu'avec des couleurs désagréables. Cette histoire est écrite d'ailleurs avec hetteté et dans un assez grand détail.

REBOURS (N.le), contrôleur général des postes, dirigea longtemps la Gazette du commerce. Il est mort à Paris en 1776, après avoir publié des Observations sur

les manuscrits de Dumarsais 1760, in-12, et un Mémoire sur les moyens économiques d'éclairer la ville de Paris.

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† RECARÈDE I«, roi des Vi

*RECANATI (Jean-Baptiste), gentilhomme vénitien, et bon litérateur, mort vers l'an 1740, possédoit une bibliothèque choisie, composée principalement de manuscrits très-rares, qu'il légua par son testament à la bibliothè que de St. Marc. On a de lui, Osservazioni critiche sopra il li+ REBUFFE (Pierre), né à | bro del sig. Jacopo Lenfant, intiBaillarges, à deux lieues de Mont-tolato Pogiana; Venise, 1721. pellier, en 1487, enseigna le droit avec beaucoup de réputation à Montpellier, à Toulouse, à Ca-sigoths en Espagne, succéda à hors, à Bourges et enfin à Paris. Son mérite engagea le pape Paul III à lui offrir une place d'auditeur de rote à Rome. On voulut aussi lui faire accepter une charge de conseiller, puis de président au grand conseil, et successivement une de conseiller aux parlemens de Rouen, de Toulouse, de Bordeaux et de Paris; il préféra le repos. A l'âge de 60 ans il se fit prêtre, et mourut à Paris le 10 novembre 1557. Il possédoit le letin, le grec et l'hébreu. On a recueilli ses ouvrages en 6 vol. iu-fol., 1609 et années suivantes. Les principaux sont, I. Praxis beneficiorum. II. Un Traité sur la bulle In cæna Domini. III. Des Notes sur les Règles de la Chancelicrie. IV. Des Commentaires sur les édits et les ordonnances

Leovigilde, son père, en 586. 11 remporta quelques avantages sur Gontran, près de Carcassone, abjura l'arianisme à l'exemple d'Hermenegilde, son frère, sans perdre l'amour de ses sujets ariens. Ce n'est pas le seul service qu'il leur rendit : il maintint l'harmonie entre les catholiques et les hétérodoxes.Regardant le commerce comme un des nerfs de l'état, il protégea les Juifs, les Syriens, les Grecs et les autres négocians du Levant, que ceux de Narbonne, d'Agde, de Maguelone attiroient dans la province. Avec un cœur bon, qui le portoit au bien, et un esprit éclairé qui lui indiquoit le mieux, il détruisit l'ignorance et presque tous les restes de paganisme, perpétués chez les chrétiens mêmes. Le peuple, toujours

mes,

attaché aux anciennes supersti- | nis prudentium, dans le Syntions, chomoit le jeudi en l'hon- tagma dissertationum philologineur de Jupiter, et pratiquoit l'art carum, Rotterdam, 1699, in-8°; de la divination, des augures et et séparément, Leipsick, 1708, des horoscopes. S'il ne put pas in-12. Ces ouvrages sont remaranéantir entièrement ces coutu-quables par leur érudition. ou folles, ou superstitieuses, il les affoiblit beaucoup. Le prince, le père, le bienfaiteur de ses sujets n'entreprit aucune guerre sans nécessité; loin d'augmenter les impôts, il les diminua autant qu'il put, et les remit quelquefois en entier. Il mourut en 601. Dans le 3 concile de Tolède, les pères lui firent par re-gulæ Juris privati. Il avait tra

connoissance cette acclamation: << Salut au Roi catholique! » D'où plusieurs auteurs ont cru que les rois d'Espagne tirent en premier lieu ce titre d'honneur, renouvelé depuis pour Ferdinand et Isabelle.

RECEVEUR (N. le), religieux et physicien, s'embarqua avec le malheureux La Peyrouse, et mourut à Botany-Bay le 17 février 1788. Le gouverneur anglais Philips a fait graver une inscription en faveur de ce savant sur une planche de cuivre attachée à l'arbre sous lequel est son tombeau.

RECHABITES. V. JONADAB.

I. RECHENBERG (Adam) théologien protestant, né à Meissen dans la Haute-Saxe en 1642, fut professeur en langues, en histoire, puis en théologie, à Léipsick, où il mourut en 1721. On a de lui, I. Des Livres de controverse. II. Des Editions du philosophe Athénagore, des Epitres de Rolland des Maréts, de l'Obstetrix animorum du fameux docteur Richer, Leipsick, 1708, in-12; et de l'Historia nummariae scriptores, ibid., 1692, 2 vol. in-4°. III. Fundamenta religio

II. RECHENBERG ( CharlesOthon), fils du précédent, né à Léipsick en 1689, et professeur en droit en 1711, fut décoré du titre de conseiller. Ses ouvrages sont, I. Institutiones Jurisprudentiæ naturalis ; II. Institutiones Juris publici; III. Re

vaillé au Journal de Leipsick. Ce savant mourut en 1751, à l'âge de 62 ans.

RECORDS (Robert), médecin anglais, né à Cambridge en 1545, réunit aux connoissances de sa profession, celles des langues anciennes, et sur-tout de

l'Anglo-Saxon. Il fut le premier Anglais qui écrivit sur l'algèbre. Il mourut en prison où il avoit été mis pour déttes, en 1558.

* RECUPERO (don Alexandre), gentilhomme sicilien mort à Rome au mois d'octobre 1803, avoit quitté son pays et changé son nom pour celui d'ALEXIS MOTTA, à la suite d'une affaire fàcheuse qui lui étoit arrivée. Ce savant antiquaire connu à Rome et dans l'Italie par sa riche collection de Médailles consulaires s'occupa pendant plus de trente ans à étudier

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; par ce genre de médailles, les familles romaines, et les signes qui les caractérisent. C'étoit sur-tout sur les as et sur les divisions des as qu'il fit porter ses observations les plus assidues. Les seules médailles d'argent qu'il laissa à sa mort furent estimées 600 écus romains. On peut avoir une idée du travail, et du

Arezzo en 1626, d'une famille noble, devint premier médecin des grands ducs de Toscane, Ferdinand II et Côme III. Il travailla beaucoup au dictionnaire de l'académie de la Crusca, dont il étoit membre; mais il se si

beau Recueil de dom Alexandre, | par une lettre qu'il écrivit à M. de Saint-Vincent à Aix, en 1797 ̧› insérée à cette époque dans le Magasin encyclopédique. On n'a imprimé de ses ouvrages que cette Lettre et quelques Dissertations publiées dans les Journaux litté-gnala sur-tout par ses recherches raires d'Italie. Voici le titre des dans la physique et dans l'histoire ouvrages manuscrits qu'il a laissés naturelle. L'académie des Arcaà sa mort: I. Vera assium origo, des de Rome et celle des Gelati, natura et ætas. II. Institutio de Bologne, se l'associèrent. Cet stemmatica, sive de verá stem- habile naturaliste fut trouvé mort matum præsertim romanorum dans son lit le 1er mars 1697. II natura atque differentiá. III. An- aimoit beaucoup les savans et fanales familiarum romanarum. vorisoit les jeunes gens qui vouIV. Annales gentium historico- loient le devenir. On a de lui,I. Des numismaticæ, sive de origine Poésies italiennes. Son Voyage gentium seu familiarum roma- de Bacchus en Toscane, Bacco in narum Dissertatio. V. Vetus Ro- Toscana, est un poème agréable, manorum numerandi modus qu'il a accompagné de notes sanunc primùm detectus. Alexandre vantes. II. D'excellens Ouvrages Recupero possédoit encore un de philosophie et d'histoire natunombre considérable de médail-relle. On imprima à Venise, en les ou tessères de plomb, sur lesquelles il a composé un Ouvrage très-intéressant: il est écrit en italien.

1712, le recueil de ses OEuvres. en 6 vol. in-8°; et à Naples en 1741,6 vol. in-4°; elles sont en italien. On a imprimé séparément, I. Ses Expériences sur la génération des Animaux, FloAmsterdam, 1688, 3 vol. in-12. rence, 1668, in-4°; en latin,

à

* RECUPITO ( Jules-César ), savant jésuite, né à Naples en 1579, et mort dans la même ville le 8 août 1647, a publié les ou-Il y combat le faux système de la vrages suivans: I. De Vesuviano

Incendio, Neapoli, 1632, in-4°. 1. De signis Prædestinationis et Reprobationis, etc. Lugduni, 1681, in-4o. III. Avviso del incendio del Vesuvio, Naples, 1635, in-8°. IV. De novo terræ motu in universa Calabria. V. De Deo uno Tractatus.

génération des insectes par la pourriture. II. Observations sur les Vipères, 1654; et en latin, 1678. III. Expériences sur les choses naturelles qu'on apporte des Indes, 1671, in-4°; en latin, à Amsterdam, 1685. Il ne s'y montre guère prévenu en faveur des remèdes étrangers. De tous les éloges de Rédi, le plus intéressant, celui qui trace le mieux les services essentiels rendus sciences et en partie à l'histoire naturelle par ce célèbre médecin, aucun n'est plus curieux que celui qu'à publié en italien M. le comte Joseph Gorani, dont la † I. REDI (François), né à meilleure et la plus ample édi

+.REDE(Guillaume), évêque de Chichester, en 1639, estimé le plus grand mathématicien de son temps: on lui doit la construction de la bibliothèque du collège de Merton et du château d'Ambarley.

aux

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