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parties autour du corps B, et pourquoi vous faites décrire de si grands cercles aux petites parties de l'eau. Il suffiroit d'observer que toutes ces petites parcelles sont égales entre elles, soit par le mouvement que leur donne la matière subtile, soit par rapport à leur masse. Car il suivra de là que le corps B étant frappé de tous côtés par les petites parties les plus voisines, par des lignes circulaires ou autres, il se tiendra nécessairement en repos, n'étant pas plutôt poussé d'un côté que d'un autre.

Sur l'art. 57, ibid., pag. 124, lig. 22.

Et ne continuent plus de se mouvoir selon des lignes si droites, etc. Quoi! parcequ'auparavant elles décrivoient une ligne presque ovale, et qu'elles suivent présentement une ligne qui approche davantage de la circulaire? Je ne comprends pas bien cela.

Sur l'art. 60, ibid., pag. 128, lig. 17.

Mais seulement qu'elles emploient l'agitation qu'elles ont de reste à se mouvoir en plusieurs autres façons. La vitesse du mouvement et sa détermination peuvent-elles donc souffrir un divorce? car c'est la même chose que si on supposoit un voyageur courant qui dirigeât sa course vers Londres, et que cependant la vitesse de sa course fût portée vers Cantorbéry ou vers Oxford; subtilité qu'aucune de ces universités ne comprendra jamais, à

moins que vous ne compreniez peut-être par le mot de se mouvoir un effort de mouvement pour tendre quelque part.

Sur l'article 16 de la troisième partie des Principes,

page 143.

Est-ce que dans le système de Ptolomée on ne s'apercevroit pas des changements de lumière qu'on remarque dans Vénus? un peu moins sensibles à la vérité que ceux qu'on aperçoit dans la lune.

Sur l'art. 35, ibid., pag. 158.

D'où vient que toutes les planètes, et même les taches du soleil, ne sont pas emportées dans un même plan, je veux dire dans ce plan de l'écliptique, ou du moins dans des plans parallèles à l'écliptique? D'où vient pareillement que la lune n'est pas emportée ou dans le plan de l'équateur, ou dans un plan parallèle à l'équateur, puisque tous ces corps ne sont point dirigés par aucune action intérieure, mais qu'ils sont tous entraînés par une force étrangère?

Sur les art. 36 et 37, ibid., pag. 160 et 161.

Je voudrois aussi que vous m'expliquassiez la raison des aphélies, et les périhélies des planètes, et la cause pourquoi ces points changent de lieu, surtout puisqu'elles sont dans le même tourbillon? Pourquoi on ne trouvera pas dans le même lieu

les aphélies et les périhélies de toutes les grandes planètes? Comment l'avance des équinoxes naît de vos principes? car vous pourrez expliquer ici les causes véritables et naturelles de ces phénomènes, tandis que les autres ne donnent que des hypothèses feintes.

Sur l'art. 55, ibid., pag. 181.

Tous les corps qui se meuvent en rond. Mais comment ces espaces immenses de matière ont-ils d'abord commencé à tourner en rond et à former des tourbillons?

Sur l'art. 57, ibid., pag. 181.

Mais seulement à cette partie dont l'effet est empêché par la fronde. Il paroît plus difficile à concevoir que la pierre A soit empêchée de se mouvoir vers D, puisqu'en effet elle n'y est jamais portée, et qu'elle ne continueroit pas son chemin vers D, si l'empêchement étoit ôté, car elle continueroit son chemin vers C.

Sur l'art. 59, ibid., pag. 183.

Vous dites ici qu'une nouvelle force de mouvement est acquise, et que cependant l'effort est renouvelé: je ne sais si cela quadre bien; car si une nouvelle force est acquise et surajoutée, ce n'est pas un renouvellement de mouvement, mais une augmentation. Que si la boule A en se mouvant augmente son mouvement, étant dans le même

point du bâton, pourquoi le mouvement en se mouvant toujours ne s'enflamme et ne s'augmentet-il pas? Or, de cette manière tout seroit allé depuis long-temps en flamme.

Sur l'art. 62, ibid., pag. 62.

Puisque la pression et l'effort des globules, en quoi consiste l'action de la lumière, se fait selon toute l'étendue du tourbillon, de façon que la base du triangle BFD peut être dix ou cent fois plus grande que DB, et que les extrémités de cette grande base BD fassent un effort oblique sur les globules pour les pousser vers l'oeil du spectateur, qui sera au sommet du triangle en F, je vous demande pourquoi la lumière du soleil ne paroît pas plus grande que si elle ne venoit que du petit cercle DCB.

Sur l'art. 72, ibid., pag. 199.

Je n'entends point du tout la manière ou l'art de tourner la matière du premier élément en formes spirales, ou en limaçon, surtout dans les lieux un peu éloignés de l'axe, à moins que cela ne se fasse, non tant parceque les globules sont tournés autour des parties du premier élément, que parceque le premier élément, peut-être déjà déterminé par les globules à tourner autour d'eux, se glissant ensuite dans ces petits espaces triangulaires, prenne de lui-même cette figure spirale. Je vous supplie

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d'expliquer ici plus pleinement votre pensée. Mais il naît de là un autre doute. Comment ces petites parties spirales sont-elles composées de particules très déliées et très rapidement agitées? comment ces parties très petites s'assemblent-elles en une forme ou en une masse plus considérable, surtout cette contorsion et cette obliquité du mouvement servant à former ces petites parties cannelées?

Sur l'art. 82, ibid., pag. 211.

Celles qui sont plus hautes et celles qui sont plus basses. Cette course rapide des globules d'en haut me paroît une espèce de prodige, surtout si on la compare avec celles de ceux qui sont au milieu, et qu'on fasse réflexion qu'elle excède de beaucoup les causes que vous apportez dans l'article suivant. Si vous pouvez trouver quelque autre chose qui rende cette doctrine plus recevable, vous me ferez certainement un grand plaisir de me l'apprendre. Sur l'art. 84, ibid., pag. 214.

Pourquoi les queues des comètes, etc. Dans l'impatience où je suis d'avoir vos explications sur toutes ces matières, je me saisis de la première occasion que je trouve pour vous pousser à le faire : je vous prie de vouloir bien m'expliquer pareillement cette matière en deux mots.

Sur l'art. 108, ibid., pag. 239.

Ou bien sont chassées vers les parties du ciel qui sont

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