Lec̣ons de littérature franc̣aise classique, précédées de lec̣ons de littérature franc̣aise depuis ses origines: Tirées des "Matinées littéraires" d'Édouard Mennechst. À l'usage des maisons d'éducation américaines

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Leypoldt & Holt, 1868 - French literature - 393 pages
 

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Page 87 - La mort a des rigueurs à nulle autre pareilles ; On a beau la prier, La cruelle qu'elle est se bouche les oreilles, Et nous laisse crier. Le pauvre en sa cabane, où le chaume le couvre, Est sujet à ses lois ; Et la garde qui veille aux barrières du Louvre N'en défend point nos Rois. De murmurer contre elle et perdre patience II est mal à propos ; Vouloir ce que Dieu veut est la seule science Qui nous met en repos.
Page 279 - L'homme n'est qu'un roseau le plus faible de la nature, mais c'est un roseau pensant. Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'écraser. Une vapeur, une goutte d'eau, suffit pour le tuer. Mais quand l'univers l'écraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu'il sait qu'il meurt; et l'avantage que l'univers a sur lui, l'univers n'en sait rien.
Page 295 - Celui qui règne dans les cieux et de qui relèvent tous les empires, à qui seul appartient la gloire, la majesté et l'indépendance, est aussi le seul qui se glorifie de faire la loi aux rois, et de leur donner, quand il lui plaît, de grandes et de terribles leçons.
Page 279 - C'est une sphère infinie dont le centre est partout, la circonférence nulle part*. Enfin c'est le plus grand caractère sensible de la toute-puissance de Dieu, que notre imagination se perde dans cette pensée.
Page 255 - Entre le pauvre et vous vous prendrez Dieu pour juge ; Vous souvenant, mon fils, que, caché sous ce lin, Comme eux vous fûtes pauvre, et comme eux orphelin1.
Page 137 - Parle sans t'émouvoir. Je suis jeune, il est vrai, mais aux âmes bien nées La valeur n'attend pas le nombre des années.
Page 374 - Il ya donc une profession de foi purement civile dont il appartient au souverain de fixer les articles, non pas précisément comme dogmes de religion, mais comme sentiments de sociabilité, sans lesquels il est impossible d'être bon citoyen ni sujet fidèle.
Page 255 - De l'absolu pouvoir vous ignorez l'ivresse, Et des lâches flatteurs la voix enchanteresse. Bientôt ils vous diront que les plus saintes lois, Maîtresses du vil peuple, obéissent aux rois ; Qu'un roi n'a d'autre frein que sa volonté même ; Qu'il doit immoler tout à sa...
Page 279 - Quand on voit le style naturel , on est tout étonné et ravi ; car on s'attendait de voir un auteur, et on trouve un homme.
Page 256 - Par cette fin terrible , et due à ses forfaits , Apprenez, roi des Juifs, et n'oubliez jamais Que les rois dans le ciel ont un juge sévère, L'innocence un vengeur, et l'orphelin un père.

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