Revue des deux mondes

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Au Bureau de la Revue des deux mondes, 1863 - France

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Popular passages

Page 215 - Assis à mes côtés, m'appelleraient heureux, Et quand ces grands amants de l'antique nature Me chanteraient la joie et le mépris des dieux, Je leur dirais à tous : « Quoi que nous puissions faire, Je souffre, il est trop tard; le monde s'est fait vieux. Une immense espérance a traversé la terre; Malgré nous vers le ciel il faut lever les yeux ! » Que me reste-t-il donc ? Ma raison révoltée Essaye en vain de croire et mon cœur de douter.
Page 263 - Homme de bien, lui dit-elle, frappe, féris, tue et meurtris tous rois et princes du monde, en trahison, par venin ou autrement, quand tu voudras; déniche des cieux les anges ; de tout auras pardon du papegaut...
Page 152 - ... contribuant à rendre libre une des plus belles parties de l'Europe. Votre accueil m'a déjà prouvé que vous m'avez compris. Je ne viens pas ici avec un système préconçu pour déposséder les souverains ni pour vous imposer ma volonté; mon armée ne s'occupera que de deux choses: combattre vos ennemis et maintenir l'ordre intérieur; elle ne mettra aucun obstacle à la libre manifestation de vos vœux légitimes. La Providence favorise quelquefois les peuples comme les individus, en leur...
Page 354 - ... sans cesse ma justice contre lui. Mais ce qui le rendait plus coupable envers moi était que bien loin de profiter de la bonté que je lui avais témoignée en le retenant dans mes conseils, il en avait pris une nouvelle espérance de me tromper, et bien loin d'en devenir plus sage, tâchait seulement d'en être plus adroit.
Page 212 - Je subtiliserais un morceau de matière, Que l'on ne pourrait plus concevoir sans effort, Quintessence d'atome, extrait de la lumière, Je ne sais quoi plus vif et plus mobile encor Que le...
Page 548 - L'état le plus sublime et le plus religieux, c'est l'état le plus naturel. Dieu n'a pas mis dans nos cœurs ce miracle de tendresse inépuisable, cette faculté d'aimer et de souffrir pour que notre volonté s'y refuse. Le jour où j'ai perdu Lucette, j'ai résolu de me marier; mais je ne voulais pas me marier à tout prix, et aucun homme n'avait parlé à mon cœur, aucun n'avait éveillé mon imagination. J'étais très-hautaine, c'était un tort sans doute. Je n'avais pas le droit de prétendre...
Page 439 - Seigneur, vous savez que j'appartiens à un époux ; Cependant vous m'avez offert deux perles brillantes. Mon cœur s'est ému, mon esprit s'est troublé ; Et ces perles, un moment je les ai fixées sur ma robe de soie rouge. Ma famille est de celles dont les hauts pavillons se dressent à côté du parc impérial ; Et mon époux tient la lance dorée dans le palais de Ming-kouang. Je ne doute point que les sentiments de Votre Seigneurie ne soient purs et élevés comme le soleil et la lune ; Moi,...
Page 429 - Si la vie est comme un grand songe, A quoi bon tourmenter son existence ! Pour moi , je m'enivre tout le jour, Et quand je viens à chanceler, je m'endors au pied des premières colonnes. A mon réveil, je jette les yeux devant moi ; Un oiseau chante au milieu des fleurs ; Je lui demande à quelle époque de l'année nous sommes, II me répond : A l'époque où le souffle du printemps fait chanter l'oiseau.
Page 648 - ... car les institutions ont peu fait pour cela : un progrès intellectuel et moral se manifeste dans leur sein et frappe les observateurs les plus clairvoyants et les moins suspects.
Page 98 - Oui, ce peuple possède une vraie grandeur. Il la possède seul, parce que, seul au milieu des civilisés, il est demeuré simple dans sa vie, dans ses mœurs, dans ses voyages. Il est beau de la continuelle beauté des lieux et des saisons qui l'environnent.

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