Le Cid: tragédie en cinq actes ..

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Hachette, 1875 - 116 pages

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Page 14 - Mourir sans tirer ma raison ! Rechercher un trépas si mortel à ma gloire ' Endurer que l'Espagne impute à ma mémoire D'avoir mal soutenu l'honneur de ma maison...
Page 49 - Et la terre, et le fleuve, et leur flotte, et le port, Sont des champs de carnage où triomphe la mort. O combien d'actions, combien d'exploits célèbres, Sont demeurés sans gloire au milieu des ténèbres...
Page 17 - Parle sans t'émouvoir. Je suis jeune, il est vrai, mais aux âmes bien nées La valeur n'attend point le nombre des années.
Page 36 - Quand une main si chère eût essuyé mes larmes. Mais il me faut te perdre après l'avoir perdu ; Cet effort sur ma flamme à mon honneur est dû ; Et cet affreux devoir, dont l'ordre m'assassine, Me force à travailler moi-même à ta ruine. Car enfin n'attends pas de mon affection De lâches sentimens pour ta punition.
Page 35 - Pour effacer ma honte, et pour te mériter ; Mais quitte envers l'honneur, et quitte envers mon père, C'est maintenant à toi que je viens satisfaire : C'est pour t'offrir mon sang qu'en ce lieu tu me vois. J'ai fait ce que j'ai dû, je fais ce que je dois.
Page 48 - Sous moi donc cette troupe s'avance, Et porte sur le front une mâle assurance. Nous partîmes cinq cents; mais, par un prompt renfort, Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port...
Page 41 - RODRIGUE. Mon honneur offensé sur moi-même se venge ; Et vous m'osez pousser à la honte du change! L'infamie est pareille , et suit également Le guerrier sans courage , et le perfide amant.
Page 48 - Ils abordent sans peur, ils ancrent, ils descendent, Et courent se livrer aux mains qui les attendent. Nous nous levons alors, et tous en même temps Poussons jusques au ciel mille cris éclatants; Les nôtres, à ces cris, de nos vaisseaux répondent; Ils paraissent armés, les Maures se confondent, L'épouvante les prend à demi descendus; Avant que de combattre, ils s'estiment perdus.
Page viii - Le Cid n'a eu qu'une voix pour lui à sa naissance, qui a été celle de l'admiration ; il s'est vu plus fort que l'autorité et la politique, qui ont tenté vainement de le détruire...
Page 18 - J'attaque en téméraire un bras toujours vainqueur ; Mais j'aurai trop de force, ayant assez de cœur. A qui venge son père il n'est rien d'impossible.

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