Histoire de la philosophie moderne dans ses rapports avec le développement des sciences de la nature, publ. par C. Lévèque, Volume 2

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Page 114 - Le second, de diviser chacune des difficultés que j'examinerais en autant de parcelles qu'il se pourrait et qu'il serait requis pour les mieux résoudre. Le troisième, de conduire par ordre mes pensées, en commençant par les objets les plus simples et les plus, aisés à connaître, pour monter peu à peu comme par degrés jusques à la connaissance des plus composés, et supposant même de l'ordre entre ceux qui ne se précèdent point naturellement les uns les autres.
Page 205 - Qui sait les races d'animaux qui nous ont précédés ? qui sait les races d'animaux qui succéderont aux nôtres ? Tout change, tout passe, il n'ya que le tout qui reste. Le monde commence et finit sans cesse ; il est à chaque instant à son commencement et à sa fin ; il n'en a jamais eu d'autre, et n'en aura jamais d'autre.
Page 394 - Tout se réduit à revenir des sens à la réflexion, et de la réflexion aux sens: rentrer en soi et en sortir sans cesse. C'est le travail de l'abeille.
Page 161 - L'impossibilité d'isoler la nomenclature de la science et la science de la nomenclature tient à ce que toute science physique est nécessairement formée de trois choses : la série des faits qui constituent la science ;. les idées qui les rappellent ; les mots qui les expriment.
Page 214 - L'idée de ramener l'explication de tous les phénomènes à des principes mécaniques , est assurément grande et belle ;. ce pas est le plus hardi qu'on pût faire en philosophie , et c'est Descartes qui l'a fait ; mais cette idée n'est qu'un projet; et ce projet est-il fondé?
Page 234 - Comme dans l'histoire civile on consulte les titres, on recherche les médailles, on déchiffre les inscriptions antiques, pour déterminer les époques des révolutions humaines et constater la date des événements moraux : de même dans l'histoire naturelle, il faut fouiller les archives du monde, tirer des entrailles de la terre les vieux monuments, recueillir leurs débris, et rassembler en un corps de preuves tous les indices des...
Page 397 - Le physicien, dont la profession est d'instruire et non d'édifier, abandonnera donc le pourquoi, et ne s'occupera que du comment. Le comment se tire des êtres; le pourquoi, de notre entendement; il tient à nos systèmes; il dépend du progrès de nos connaissances.
Page 168 - ... les chimistes ont fait du phlogistique un principe vague, qui n'est point rigoureusement défini , et qui , en conséquence , s'adapte à toutes les explications dans lesquelles on veut le faire entrer...
Page 411 - Car il est évident que la nature n'a pu conserver tant de ressemblance dans les parties, et affecter tant de variété dans les formes, sans avoir souvent rendu sensible dans un être organisé ce qu'elle a dérobé dans un autre. C'est une femme qui aime à se travestir et dont les différents déguisements, laissant échapper tantôt une partie, tantôt une autre, donnent quelque espérance à ceux qui la suivent avec assiduité, de connaître un jour toute sa personne.
Page 200 - Vous ferez de la géométrie et de la métaphysique tant qu'il vous plaira ; mais moi, qui suis physicien et chimiste; qui prends les corps dans la nature, et non dans ma tète; je les vois existants, divers, revêtus de propriétés et d'actions, et s'agitant dans l'univers comme dans le laboratoire...

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