mérite Il vient mettre à vos pieds sa tête à l'abandon; MÉLITE. Éclaircis du seul point qui nous tenoit en doute, Quatre mots à quartier1. TIRCIS. Écoute 1720 De prolonger ma peine en différant ma mort! MÉLITE. Voyez comme le ciel a de secrets ressorts 3 1730 1735 d'amour, 1. A quartier, à l'écart : voyez la note a de la p. 93. 2. Var. Vite, dépêchez-vous d'abréger mon supplice. (1633) 3. Toutes les éditions portent : « Nous nous sommes rendus. » Voyez l'introduction du Lexique. Et de ce que l'excès de ma douleur sincère1 Par où votre repos sera mieux établi. ÉRASTE. Tout confus et honteux de tant de courtoisie, Je veux dorénavant chérir ma jalousie, Et puisque c'est de là que vos félicités.... LA NOURRICE, à Éraste. 1740 1745 Quittez ces compliments qu'ils n'ont pas mérités: 1750 Qui donneroient du trouble à leurs contentements. Saura bien se venger sur vous à l'avenir ÉRASTE, à Cloris. Si vous pouviez souffrir qu'en votre bonne grâce 1. Var. Et de ce que l'excès de ma douleur amère. (1633-57) Est prêt de réparer les torts qu'il vous a faits. Il ne l'a pu quitter qu'en perdant l'espérance; 1760 Mélite répondra de ma persévérance : Je n'ai pu la quitter qu'en perdant l'espérance; TIRCIS. Que t'en semble, ma sœur? CLORIS. 1765 1770 Mais toi-même, mon frère? TIRCIS. Tu sais bien que jamais je ne te fus contraire. CLORIS. Tu sais qu'en tel sujet ce fut toujours de toi TIRCIS. Encor que dans tes yeux tes sentiments se lisent', 1775 Fassent les puissants Dieux que par cette alliance' Et que m'aimant en frère, et ma maîtresse en sœur, Nos ans puissent couler avec plus de douceur ' Encore avez-vous vu son amour irrité Faire d'étranges coups en cette extrémité; Et c'est avec raison que sa flamme contrainte. (1633-57) 1. Var. Ses amoureux desirs, vers elle superflus. (1633-57) 2. Var. Bien que dedans tes yeux tes sentiments se lisent. (1633-57) 3. Var. Excusable pudeur, soit donc, je le consens, Trop sûr que mon avis s'accommode à ton sens. (1633-57) 1780 4. En marge, dans l'édition de 1633: Il parle à Éraste et lui baille la main de Cloris. ÉRASTE. Heureux dans mon malheur, c'est dont je les supplie; Jusqu'à ce qu'après vous son aveu m'ait permis1 CLORIS. Aimez-moi seulement, et pour la récompense TIRCIS. Oui, sous condition qu'avant la fin du jour2 1785 Vous vous rendrez sensible à ce naissant amour3. 1790 CLORIS. Vous prodiguez en vain vos foibles artifices; Je n'ai reçu de lui ni devoirs ni services. MÉLITE. C'est bien quelque raison; mais ceux qu'il m'a rendus, Ne nous refuse pas TIRCIS. ce comble à nos plaisirs". 1. Var. Jusqu'à ce que ma belle après vous m'ait permis. (1633-57) CLOR. Ne le présumez pas, je veux après Philandre (a) L'éprouver tout du long de peur de me méprendre. 1795 LA NOURR. (b) Mais de peur qu'il n'en fasse autant que l'autre a fait, Attache-le d'un nœud qui jamais ne défait. [CLOR. Vous prodiguez en vain vos foibles artifices.] (1633-57) 3. Var. Vous vous rendrez sensible à son naissant amour. (1660) 4. Var. Dont un destin meilleur m'a mise en impuissance. (1633-57) 5. Var. LA NOURR. (c) Tu ferois mieux de dire : A ses propres plaisirs. (1633-57) (a) Ne le présumes (sic) pas, je veux après Philandre. (1633) (b) LA NOURRICE, à Cloris. (1648) (c) LA NOURRICE, à Mélite. (1648) ÉRASTE1. Donnez à leurs souhaits, donnez à leurs prières, CLORIS'. En vain en ta faveur chacun me sollicite, TIRCIS. Entrons donc; et tandis que nous irons le prendre, LA NOURRICE. (Tous rentrent, et elle demeure seule®.) 1800 1805 Là, là, n'en riez point : autrefois en mon temps 1815 1. Var. ÉRASTE, à Cloris. (1648) 2. Var. Et dans un point où git tout mon contentement, Comme partout ailleurs, suivez leur jugement. (1633-57) 3. Var. CLORIS, à Éraste. (1648) 4. Var. Ayant eu son avis, sans craindre un repentir, Ton mérite et sa foi m'y feront consentir. (1633-57) 5. Var. Nourrice, va t'offrir pour nourrice à Philandre. (1633) |