Elémens de littérature, Volume 3

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Page 12 - Heureux qui, satisfait de son humble fortune, Libre du joug superbe où je suis attaché, Vit dans l'état obscur où les dieux l'ont caché ! ARCAS Et depuis quand, seigneur, tenez-vous ce langage?
Page 64 - II est velouté comme nous. Marqueté, longue queue, une humble contenance, Un modeste regard, et pourtant l'œil luisant. Je le crois fort sympathisant Avec Messieurs les rats ; car il a des oreilles En figure aux nôtres pareilles. Je l'allais aborder, quand d'un son plein d'éclat L'autre m'a fait prendre la fuite.
Page 287 - Ainsi les âges se renouvellent ; ainsi la figure du monde change sans cesse ; ainsi les morts et les vivants se succèdent et se remplacent continuellement. Rien ne demeure, tout s'use, tout s'éteint. Dieu seul est toujours le même , et ses années ne finissent point. Le torrent des âges et des siècles coule devant ses yeux ; et il voit...
Page 22 - Princes , quelques raisons que vous me puissiez dire , Votre devoir ici n'a point dû vous conduire , Ni vous faire quitter , en de si grands besoins...
Page 170 - ... l'acte, c'est-à-dire un nouveau moyen de nouer ou de dénouer. Mais dans la distribution primitive , on laisse des intervalles vides d'action ; ce sont ces vides qu'on veut remplir ; et de là les excursions et les lenteurs du dialogue. On demande combien d'acteurs on peut faire dialoguer ensemble : Horace dit trois tout au plus ; mais rien n'empêche de passer ce nombre , pourvu qu'il n'y ait dans la scène ni confusion ni longueur. Voyez l'exposition du Tartufe.
Page 287 - Une fatale révolution , une rapidité que rien n'arrête , entraîne tout dans les abîmes de l'éternité: les siècles, les générations, les empires, tout va se perdre dans ce gouffre ; tout y entre , et rien n'en sort. Nos ancêtres nous en ont frayé le chemin , et nous allons le frayer dans un moment à ceux qui viennent après nous. Ainsi les âges se renouvellent ; ainsi la figure du monde change sans cesse ; ainsi les morts et les vivants se succèdent et se remplacent continuellement.
Page 88 - Si je viens vous presser de couvrir ce bocage , Ce n'est que pour cacher aux regards des jaloux Les pleurs que je répands pour un berger volage. Ah ! je n'aurai jamais d'autre besoin de vous.
Page 133 - ... portez? Du vieux père d'Hector la valeur abattue Aux pieds de sa famille expirante à sa vue , Tandis que dans son sein votre bras enfoncé Cherche un reste de sang que l'âge avait glacé ; Dans des ruisseaux de sang Troie ardente plongée ; De votre propre main Polyxène égorgée , Aux yeux de tous les Grecs indignés contre vous : Que peut-on refuser à ces généreux coups?
Page 27 - L'acteur à qui la nature a refusé les avantages de la figure et de l'organe veut y suppléer à force d'art ; mais quels sont les moyens qu'il emploie ? Les traits de son visage manquent de noblesse; il les charge d'une expression convulsive ; sa voix est sourde ou faible ; il la force pour éclater : ses positions naturelles n'ont rien de grand; il se met à la torture, et semble, par une gesticulation outrée, vouloir se couvrir de ses bras. Nous dirons à cet acteur, quelques applaudissements...
Page 130 - ... elle en présente le tableau dans ses détails les plus intéressants et avec les couleurs les plus vives. Si la description ne met pas son objet comme sous les yeux , elle n'est ni oratoire , ni poétique : les bons historiens eux-mêmes , comme Tite-Live et Tacite, en ont fait des tableaux vivants; et soit qu'on parle du combat des Horaces ou du convoi de Germanicus, on dira qu'il est peint , comme on dira qu'il est décrit.

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