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I

Imposte. Assise en pierre qui termine un jambage ou pied-droit, souvent ornée de moulures.

Intrados. Surface intérieure d'une voûte, d'un arc, d'une

voussure.

Jambage. Construction, élevée à plomb, pour soutenir quelque portion d'un bâtiment. On dit jambage de porte, d'arcade, de cheminée.

Jubé. Lieu élevé en forme de galerie dans une église entre le chœur et la nef. Ce terme a pour origine le premier mot que prononce le diacre en demandant la bénédiction de l'évêque ou du prêtre, avant de commencer la lecture de l'évangile.

K

Kromlech (de crom, courbe, leck, épine). Enceintes le plus souvent de forme circulaire ou elliptique, formées de pierres brutes plus ou moins volumineuses fichées verticalement.

L

Larmier. Moulure large et saillante placée dans la corniche de l'entablement ; elle sert à protéger les murs de l'édifice de l'écoulement des eaux pluviales.

Lichaven. Voyez Trilithe.

Linteau. Pièce de bois ou de pierre posée horizontalement sur les jambages d'une porte ou d'une fenêtre.

Listel. Voyez Filet.

M

Manganèse. Métal gris-blanc, fragile et très peu fusible. Il sert dans l'art du peintre verrier.

Meneau. Montant ou traverse en pierre, en bois, en fer, qui partage une fenêtre en plusieurs portions.

Menhir. Pierre levée, de deux mots celtiques, maen, men, pierre, hir, longue.

Minute. Division conventionnelle du module.

Modillon. Petite console en saillie, placée sous une corniche. Voyez Corbeau.

Module. Mesure qu'on prend pour régler les proportions d'un ordre d'architecture. C'est le demi-diamètre de la colonne pris à la base.

Monolithe. Composé d'une seule pierre, suivant l'étymologie grecque.

Mosaïque. Ouvrage de rapport, où, par le moyen de petites pierres et de petits morceaux de verre différemment colorés, on représente des figures et même des tableaux.

N

Naos. Mot grec qui signifie le temple proprement dit, ce que les Latins nommaient cella.

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Obélisque. Pyramide étroite et longue, faite d'une seule pierre, élevée pour servir de monument public.

Ogive. Arcade curviligne, terminée en pointe.

Oxyde. Substance combinée avec l'oxygène, partie constituante de l'air atmosphérique. Différens oxydes de métaux sont employés dans la peinture vitrifiée.

Р

Parvis. Vestibule, enceinte, place située à la porte d'une grande église.

Piedestal. Première partie d'un ordre sur laquelle est appuyée la colonne. Elle se compose de la base, du dé et de la corniche. On élève des piédestaux isolés pour placer des statues, des vases. Pied-droit, ou piédroit. Voyez Jambage.

Pilastre. Pilier carré en saillie sur le mur, qui a les mêmes proportions que l'ordre employé dans un édifice. On l'appelle vulgairement colonne plate.

Pinacle. Couble terminé en pointe que les anciens mettaient au haut des temples pour les distinguer des maisons dont le com

ble était plat, ou en manière de plate-forme. On a donné ce nom à des espèces de pyramides très ornées, fréquemment employées dans l'architecture ogivale.

Pendentif. Portion de voûtes suspendue entre les arcs doubleaux

et les angles d'une voûte sphérique. On a quelquefois appliqué ce mot à la clef de voûte, quand elle est très saillante. Peuloan. Pilier, pierre levée, de peul, pilier, vaen, van, pierre, même signification que maen, men.

Plate-bande. Moulure large et peu saillante.

Portique. Espace composé de voûtes, ou d'arcades non fermées et supportées par des colonnes ou des pilastres.

Pouzzolane. Terre volcanique excellente pour faire du mortier hydraulique. On en trouve aux environs de tous les volcans actifs ou éteints, surtout auprès de Pouzzole, en Italie. Pronaos. Vestibule, suivant la traduction du mot grec.

Q

Quart-de-rond. Moulure circulaire saillante, formée du quart de la circonférence.

R

Rinceaux. Feuillages qui servent d'ornemens.
Rond-point. Voyez Abside.

Rosace. Ornement gothique ressemblant au fleuron, mais composé d'un nombre indéterminé de lobes ou de divisions. On emploie encore ce mot pour désigner les belles roses gothiques.

S.

Sarcophage. Tombeau dans lequel les anciens déposaient les corps qu'ils ne voulaient pas brûler.

Scolic. Moulure creuse formée de deux cavels dont les centres sont pris à volonté.

Soubassement. Piédestal continu; on dit encore stylobate.

Statuaire. L'art de faire des statues.

Stylobate. Voyez Soubassement.

Substruction. Construction prise en sous-œuvre dans un édifice

plus ancien. On étend ce mot à toute construction postérieure au corps de l'édifice.

T

Tailloir. Morceau de pierre carré, aplati, qui couronne les chapiteaux des colonncs.

Talon. Moulure composée d'un quart-de-rond et d'un cavet.
Temenos. Enceinte sacrée, champ ou bois sacré.

pu

Thermes. Bâtimens destinés pour les bains. Il y en avait de biics; la plupart étaient dans les dépendances des palais des empereurs romains et des citoyens riches.

Tombelle. Monticule factice élevé sur les restes mortels des Gaulois. On en trouve chez presque tous les anciens peuples. Tore. Moulure semi-circulaire dont la saillie égale la moitié de la hauteur.

Triglyphes. Ornement d'architecture dans la frise dorique, composé de deux cannelures en triangle, et de deux demi-cannelures sur les côtés.

Trilithe (du grec treis, trois, lithos, pierre). Monument celtique composé de trois pierres, dont deux verticales reliées à leur sommet par une troisième posée horizontalement, de manière à présenter la forme d'une porte.

Trilobes. Arcade composée de trois lobes.
Transsept. Voyez Croisée.

Tympan. Espèce de fronton compris entre les trois corniches. On a étendu la signification de ce mot à la partie des portes renfermée entre le linteau et l'arcade.

V

Voie. Les voies romaines sont de grandes routes militaires. Voussure, Courbure ou élévation d'une voûte et d'une arcade.

FIN DU VOCABULAIRE.

IIIe SÉRIE, TOME VI. --- N. 35. 1842.

23

Critique Biblique.

Comment la foi

L'AUTHENTICITE DU PENTATEUQUE

S'EST AFFAIBLIE.

Zeuxième article .

Déchéance du scepticisme exégétique dans la littérature profane. Causes de succès dans la littérature sacrée. Crédulité des Exégètes incrédules. Les historiens les plus célèbres de l'Allemagne ont continué de tenir le Pentateuque pour authentique, et n'ont pas écouté les réclamations de l'exégèse rationaliste. — Héeren, J. de Muller, Luden, etc.

Les causes générales, que nous avons indiquées dans le dernier article, sont loin d'expliquer complètement les attaques dirigées contre le Pantateuque; elles peuvent faire concevoir la négation de son authenticité, comme une prétention passagère, comme une tentative d'individus isolés; mais elles ne rendent pas compte de l'opiniâtreté avec laquelle on persévère dans cette négation, et encore moins de l'immense succès obtenu par une entreprise aussi téméraire.

En effet, la période du doute à tout propos et sur tout n'eut qu'une courte durée dans la sphère de la littérature profane ; si cette fausse tendance n'est pas entièremnt détruite, on n'en observe les symptômes que chez un petit nombre d'écrivains. Les

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