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A l'autorité d'un témoignage si éminent, nous pouvons ajouter le suffrage également honorable de Mgr l'archevêque de Reims, qui a recommandé l'Histoire de France de M. Laurentie à ses séminaires ainsi qu'à tout le clergé de son diocèse.

-NUMISMATIQUE DES CATHÉDRALES DE FRANCE. - Un artiste d'un grund talent, M. Dubois, graveur en médailles, vient de commencer une série de médailles monumentales qui, si son entreprise et encouragée comme elle mérite de l'être, fera époque. M. Dubois a Tintention de publier une suite des plus belles cathédrales de France, eu relief, et d'y joindre le plan géométral avec les mesures de chaque partie de l'édifice. Déjà la cathédrale de Chartres est publiée, ainsi que celle de Notre-Dame de Paris. On y trouve aussi l'indication des divers changemens que le monument a pu subir depuis son origine jusqu'à nos jours. L'idée de donner le plan géométral cst neuve et très-heureuse, et d'une précision de formes qui nous paraît ne rien laisser à désirer. Quelques uns des Évêques de France ont déjà goûté l'idée de M. Dubois, et lui ont écrit pour graver leur cathédrale. Le module de la médaille est de deux pouces dix lignes. Elles se trouvent à Paris, chez l'auteur, ruc Vavin, no 4.

LE COMTE DE LA FERRONNAYS et Marie-Alphonse Ratisbonne. Mes Impressions de quinze jours à Rome, par le comte THEOBALD WALSH.- Un joli vo!. in-18. Prix : 75 cent.

Au bureau du journal de l'Union catholique, rue des Saints-Péres, 3, et chez Poussielgue Rusand, rue Hautefeuille, 9,

La conversion miraculeuse de Alph. Ratisbonne a frappé d'étonnement et d'admiration la chrétienté tout entière. Le témoignage authen tique que le Saint-Siége a rendu de ce fait merveilleux par un décret de S. E. lo cardin Patrizzi, vicaire-général de S. S. Grégoire XVI, donne un intérêt encore plus puissant au récit des circonstances de cet admirable évènement. M. le comte Theobald Walsh a été assez heureux pour se trouver un des premiers témoins, et il en a publié une relation qui est le complément nécessaire de celle de M. de Bussière et de la lettre écrite par M. Ratisbonne lui-même.

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ALLOCUTION DE SA SAINTETÉ NOTRE SEIGNEUR LE PAPE GRÉGOIRE XVI AU SACRÉ COLLEGE, DANS LE CONSISTOIRE SECRET DU 22 JUILLET 1842;

suivie

D'une Exposition, corroborée de Documens, sur les soins incessans de Sa Sainteté

pour porter remède

AUX MAUX GRAVES DONT LA RELIGION CATHOLIQUE EST AFFLIGÉE DANS LES ÉTATS IMPÉRIAUX ET ROYAUX DE LA RUSSIE ET DE LA POLOGNE '1.

S'il est une circonstance où la voix du chef de l'Eglise a dû exciter l'attention non seulement des catholiques, mais encore du monde entier, c'est sans doute lorsque ce vieillard vénéra ble, sans force et sans armées, s'élève contre la conduite et les

Ce volume, grand in.40 ou petit in folio, contient : 10 l'Allocution (texte latin) du Saint-Père, 2 pages; 2° l'Exposition (traduction ita. lienne), 15 pages; 3° les Documens à l'appui, 160 pages. Ces documens au nombre de go, comprennent: 1° le texte français de traités passés 111 SÉRIE, TOME VI. - N 33, 1842. 11

actions du plus puissant et du plus absolu potentat qui soit au monde. Sans doute quelques diplomates à courte vue penseront qué ce n'est là qu'une démonstration sans portée et sans conséquence; mais les hommes vraiment politiques trouvent déjà que c'est un acte d'une grande portée : car ils pensent avec raison que dans les grandes affaires de ce monde, avoir la vérité et e droit pour soi, c'est un grand avantage, surtout quand on a le pouvoir et le courage de les faire connaître, et d'en reprocher la violation à la face du monde entier.

Accueillons donc avec respect et joie, nous catholiques, ces paroles de notre Père, et faisons-les connaître le plus que nous pourrons. C'est pour cela que nous consignons ici dans nos pages ces documens, qui, en outre, prouvent avec quelle sollicitude notre chef veille sur toutes les Églises, et combien grande doit être la confiance des catholiques dans son ardente et longue sollicitude. A. B.

VENERABLES FRÈRES,

Déjà, dans ce lieu-même nous avons épanché avec vous, vénérables Frères, la douleur que dès longtems a profondément enracinée dans notre ame la condition misérable de l'Église catholique au sein de l'empire de Russie. Celui dont nous sommes,

entre la Russie et les diverses provinces catholiques réunies à cet em. pire, d'ukases par lesquels la Russie a violé ces traités et les droits de ses sujets catholiques, etc., etc.; 2° le texte latin de divers actes du SaintSiége en faveur des catholiques opprimés par la Russie, etc., etc.; 3° diverses pièces diplomatiques échangées entre le Saint-Siége et la cour impériale, etc., etc.; 4° une liste des biens d'église confisqués et du re. venu de ces biens, etc., etc. Les premiers de ces documens sont un extrait du traité entre la cour de Russie et le roi et la république de Pologne, conclu le 18 septembre 1773, et un ukase du 16 décembre 1812; les derniers sont trois ukases du 10 mai 1842 : de sorte qu'on y trouve l'historique à peu près complet des négociations du Saint-Siége avec la cour de Russie depuis 1812 jusqu'à aujourd'hui. Les notes et re. marques sur ces documens sont en italien.

quoique indigne, le vicaire sur la terre nous est témoin que, depuis le moment où nous fûmes revêtu de la charge du souverain pontificat, nous n'avons rien négligé de ce que commandent la sollicitude et le zèle pour remédier, autant que cela était possible, à tant et à de si grands maux chaque jour croissans. Mais quel a été le fruit de tous nos soins? Les faits et des faits très récens le disent assez. Combien notre douleur, toujours présente, s'en est accrue! Vous le voyez mieux par la pensée qu'il ne nous est possible à nous de l'expliquer par des paroles. Mais il y a quelque chose qui met comme le comble à cette intime amertume, quelque chose qui, à cause de la sainteté du ministère apostolique, nous tient outre mesure dans l'anxiété et l'affliction. Ce que nous avons fait, sans repos ni relâche, pour protéger et défendre dans toutes les régions soumises à la domination russe les droits inviolables de l'Eglise catholique, ce que nous avons fait on ne l'a point su, cela n'a pas été de notoriété publique, dans ces régions surtout, et il est arrivé pour ajouter à nos douleurs, que parmi les fidèles qui les habitent en si grand nombre, les ennemis du Saint-Siége ont, par les menées frauduleuses qui leur sont habituelles, fait prévaloir le bruit qu'oublieux de notre ministère sacré, nous couvrions de notre silence les maux si grands dont ils sont accablés, et qu'ainsi nous avions presque abandonné la cause de la religion catholique. Et la chose a été poussée à ce point que nous sommes presque devenu comme la pierre occasion de chute, comme la pierre de scandale, pour une partie considérable du troupeau du Seigneur, que nous sommes divinement appelé à régir; et même pour l'Eglise universelle fondée, comme sur la pierre ferme, sur Celui dont la dignité vénérable nous a été transmise, à nous, son successeur. Les choses étant ainsi, nous devons à Dieu, à la religion, à nous-mêmes, de repousser bien loin de nous jusqu'au soupçon d'une faute si honteuse. Et telle est la raison pour laquelle toute la suite des efforts faits par nous en faveur de l'Eglise catholique dans l'empire de Russie a été par notre ordre mise en lumière dans un exposé particulier qui sera adressé à chacun de vous, afin qu'il soit manifeste à tout l'univers fidèle, que nous n'avons en aucune fa

çon manqué aux devoirs que nous impose la charge de l'Apostolat. Du reste, que notre âme ne se laisse point abattre, vénérables Frères, espérons que le très puissant empereur de toutes les Russies et roi de Pologne, écoutant sa justice et l'esprit élevé qui le distingue, voudra bien se rendre à nos vœux instans et aux vœux des populations catholiques qui lui sont soumises. Soutenus par cette espérance, ne cessons pas cependant de lever, en priant avec confiance, les yeux et les mains vers la montagne d'où nous viendra le secours, et demandons avec ardeur et supplication, au Dieu à la fois tout puissant et tout miséricordieux, d'accorder bientôt à son Eglise, depuis longtems souffrante, l'assistance qu'elle attend.

Exposition. Ire partie.

La situation déplorable où se trouve depuis fort longtems l'Église catholique dans l'immense étendue des possessions Russes, est assurément la plus grave des causes nombreuses de poignante amertume et d'indicible sollicitude qui tiennent dans l'angoisse l'âme du Saint-Père depuis les premiers jours de son laborieux pontificat. Bien qu'un ordre suprême toujours et dans ces dernières années peut-être encore plus étroitement exécuté, interdise, sous les peines les plus sévères, sous les peines capitales, aux évêques et aux catholiques sujets de la Russie, toute libre communication avec le Saint-Siége pour les affaires spirituelles; et, bien qu'en dépit de demandes réitérées, et en

⚫ A la suite des go documens qui appuient cette Exposition,se trouvent dix notes que nous traduisons à mesure qu'elles sont indiquées dans le texte. Quant aux documens, nous nous contentons, pour le moment d'en donner les titres, et d'indiquer sommairement ce qu'ils contien

nent.

1

2 Document no I. Ce document est une lettre en forme d'ukase adressée par le comte Worontzow, au nom de S. M. I. russe, à l'arche. vêque de Mohilow, le 16 décembre 1812, sur la défense de recourir au Saint-Siége et à ses représentans. Nous remarquons dans cette lettre le passage suivant : « Aux termes des différentes ordonnances....... aucun

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