Page images
PDF
EPUB

>

* XII. RICHARD (Nathaniel), 1 diocèse de Rouen. Après l'avoir écrivain dramatique anglais, éleve occupée pendant 18 années, il du collégede Caïus à Cambridge, fut arrêté et mis dans les prisons où il fut reçu bachelier en 1654, de l'officialité de Rouen, pour a donné, I. Une tragédie intitu- avoir écrit contre la signature du lée Messaline, qui a été jouée Formulaire. Il mourut à Paris avec beaucoup de succès. II. Des en 1586, à l'âge de 65 ans. Il poésies sacrées et satiriques, avoit permuté 13 ans auparavant publiées en 1645, in-8°. sa cure pour le prieuré d'Avoie vertueux, mais entêté. Il posséprès Chevreuse: c'étoit un homme doit l'Écriture et les pères. On a de lui, I. L'Agneau Pascal ou Explication des cérémonies que les juifs observent dans la manducation de l'agneau de Pâspirituel a la manducation de ques, appliquées dans un sens tie, in-8°, 1686. II. Pratique de l'agneau divin dans l'Eucharis

* XIII. RICHARD (Claude), jésuite, né en Bourgogne, mort à Madrid le 20 octobre 1664, fut admis, à dix-sept ans, dans

cette société à Rome. C'est à lui

Piété

pour

qu'on doit les Corrections de l'édition donnée à Paris, en 1646, des OEuvres d'Archimède qu'originairement avoient publiées à Paris Desniorel en 1615, David Rivault de Fleuranges. On a encore de lui, I. Commentarium dans l'Eucharistie, 1683. III. honorer Jésus-Christ in omnes libros Euclidis, Ant-Sentimens d'Erasme conformes werpiæ, 1645, in-4°. II. Com- à ceux de l'Église catholique, mentarium in Appolini Pergensis (de Perge en Pamphylie), conicorum libros sex. III. Ordo novus et facilior tabularum şinuum. Tous ces ouvrages prouvent un savoir étendu; mais la science ayant fait de grands progrès, ils sont inutiles aujourd'hui.

† XIV. RICHARD (Martin), peintre, natif d'Anvers, venu au monde avec un bras gauche seulement, et mort en 1636, âgé de 45 ans, se sentit du goût pour le paysage, et fit toutes les études nécessaires pour y réussir. On estimoit ses Tableaux, qu'il ornoit de belles fabriques. Le célèbre Van-Dick faisoit en particulier beaucoup de cas de ce maître, et voulut avoir son portrait.

Son frère David RICHARD s'appliqua aussi à la peinture, mais non pas avec autant de succès.

sur tous les points controversés. IV. Aphorismes de controverse.

+ XVI. RICHARD (René), fils d'un notaire de Saumur, né en 1654, entra de bonne heure dans la congrégation de l'Oratoire, d'où il sortit ensuite aprés avoir été employé dans les missions

faites ordre du roi dans les
par
diocèses de Luçon et de la Ro-
chelle. Il obtint un canonicat de
Sainte-Opportune à Paris, où il
mourut le 21 août Richard
1727.
eut plusieurs procès à soutenir
pour des bénéfices ecclésiastiques
qu'il s'étoit procurés : il essuya
troubla son repos. Il avoit eu le
même une affaire criminelle qui
titre d'historiographe de France.
C'étoit un homme singulier, et la
singularité de son caractère a
passé dans ses écrits. Les princi-
paux sont, I. Parallèle du car-

† XV. RICHARD (Jean), ba-dinal Richelieu et du cardinal chelier en théologie, né à Paris, fut nommé à la cure de Triel,

Mazarin, Paris, 1704, in-12, réimprimé en 1716. Cet ouvrage

premier ministre n'ait pas formé un projet, concerté une alliance, conclu une ligue, sans l'instigation du P. Joseph. C'est ce père qui le conduit dans ses entreprises, qui le soutient dans ses succès, qui l'affermit dans la mauvaise fortune, qui répare ses disgraces. C'est à ses vues qu'on doit l'alliance avec les protestans d'Allemagne, etla ruine des Cal

[ocr errors]

pèche en bien des endroits contre la vérité de l'histoire. L'auteur n'avoit ni l'esprit assez profond, ni le jugement assez solide, ni assez de connoissances historiques pour faire des parallèles justes. II. Maximes chrétiennes et le Choix d'un bon Directeur, ouvrages composés pour les demoiselles de Saint-Cyr. III. Vie de JeanAntoine Le Vacher, prêtre, instituteur des sœurs de l'union-chré-vinistes en France. C'est à sa pertienne, in-12. IV. Discours sur suasion qu'on entreprend le siége l'Histoire des Fondations roya- de la Rochelle, et par ses soins les,et des Etablissemens faits sous qu'on en vient à bout. Sans lui Louis XIV en faveur de la reli- Corbie seroit encore entre les gion, de la justice, des sciences mains des Espagnols; et le caret des beaux-arts, de la guerre dinal, bien long-temps avant sa et du commerce, Paris, 1695, mort, auroit quitté le gouvernail in-12. On y trouve des détails pour céder à l'orage dont il ne curieux sur la maison de Saint- pouvoit soutenir la violence. A Cyr, sur les Invalides, sur le ce compte, l'auteur ne devoit pas canal du Languedoc. V. Histoire se contenter d'appeler le P. Jode la Vie de P. Joseph du Trem-seph le bras droit du ministre blay, capuciu, employé par Louis il en étoit la tête et le cœur ; XIII dans les affaires d'état, in- étoit le ministre tout entier, l'au12. L'abbé Richard peint dans tre n'en avoit que le masque. cet ouvrage le P. Joseph comme Mais il s'en faut bien que tous un saint; mais peu de temps les historiens tiennent le même apres il en donna un autre por-langage. Je ne dirai pas avec Lartrait dans le livre intitulé Le Véritable Joseph, capacin, contenant Histoire-anecdote du cardinal de Richelieu, à Saint-Jean de Maurienne (Rouen), 1704, in-12, réimprimé en 1750, 2 vol. in-12; et pour se mieux déguiser, il fit une critique de cette Histoire sous le titre Reponse au livre intitulé le Véritable Père Joseph, in-12, avec le précédent. Le P. d'Avrigny n'a pas adopté en entier le jugement de l'abbé | Richard sur le P. Joseph. « Pour en faire, dit-il, un fort mauvais religieux, il s'efforce de le représenter er comme un grand politique. Il ne donne pas un coup de pinceau au capucin qu'il ne défigure celui du cardinal (de Richelieu). Il semble que ce

|

rey que ce religieux ne fut qu'un vil instrument du cardinal. Îl lui rendoit des services considérables; il écoutoit les ambassadeurs; il déchiffroit les lettres; il dressoit les instructions; il veilloit sur les mécontens; en un mot, il ébauchoit les affaires, comme le dit Grotius dans une lettre à Oxenstiern; mais le cardinal de Richelieu mettoit la dernière main à tout. » V. Dissertation sur l'Indult, in-8°. VI. Traité des Pensions royales, in-12.

† XVII. RICHARD ( Jean ), né à Verdun en Lorraine, quoique laïque et marié, choisit un genre d'occupation que l'on prend rarement dans cet état. Il se fit auteur et marchand de sermons. Il

lyse. Ces qualités manquoient un peu au P. Richard, d'ailleurs estimable par ses mœurs douces et régulières. Ses Sermons l'ont laissé dans la classe nombreuse des prédicateurs du 3 ordre : son éloquence est sans chaleur, sans nerf et sans coloris. III. Dissertation sur les Vœux, 177 1, in- 12. IV. Analyse des Conciles généraux et particuliers, 1770, 5 vol. in-4°. V. La Nature en contraste avec la Religion, 1773 in-8°. VI. Annales de la Charité

prêcha toute sa vie de son cabinet ou du moins il eut le plaisir de s'entendre prêcher. On a de lui, I. Des Discours moraux, en 5 vol.in-12, en forme de sermons, qui furent bientôt suivis de cinq autres, en forme de prônes, et de deux sur les mystères de NotreSeigneur, et sur les fêtes de la Vierge. II. Eloges historiques des Saints, 1716, 4 vol. in-12. II. Dictionnaire moral ou la Science universelle de la Chaire, en 6 vol. in-8°. On trouve dans cet ouvrage, par ordre alphabé-oulde la Bienfaisance Chrétienne, tique, ce que les prédicateurs français, espagnols italiens allemands, ont dit de plus curieux et de plus solide sur les différens sujets. IV. Il est l'éditeur des Sermons de Fromentière, des Prones de Joly, des Discours de l'abbé Boileau. La vieillesse ne fut pas pour lui un temps de repos; il travailla jusqu'à sa mort, arrivée en 1719, à 8 ans. Il avoit plus de goût que de dispositions pour l'éloquence de la chaire. Ses Discours sont raisonnés et solides; mais ils manquent de chaleur et de pathétique.

[ocr errors]

1785, 2 vol. in-1 2. VII. Un graud nombre d'Opuscules pour la défense du clergé et des religieux. Richard fut fusillé militairement à Mons le 14 août 1794.

[ocr errors]
[ocr errors]

+ I. RICHARDOT (François) né en Franche-Comté se fit religieux Augustin dans le couvent de Champlitte. Il devint ensuite professeur dans l'université de Besançon, et succéda au cardinal de Granvelle dans l'évêché d'Arras en 1561. Il écarta le protestantisme de son diocèse et parut avec éclat au concile de Trente. Il mourut en 1574, à 67 XVIII. RICHARD ( Charles- ans. On prétend que les EspaLouis), religieux dominicain, gnols avancèrent sa mort par un écrivain laborieux, mais peu mauvais morceau qu'ils lui préélégant, né à Blainville en Lor- parèrent, pour avoir présenté, au raine au mois d'avril 1711. Le nom des états des Pays-Bas, une but de tous ses écrits est de dé-requête qui déplut au gouvernefendre la religion; mais sa plume ment. Voyez Mezerai, dans sa est languissante. On lui doit, grande Histoire de France, tome I. Des Sermons, 4 vol. in-12. 3 de l'édition de 1651, pag. 184. II. Dictionnaire des Sciences On a de cet auteur, I. Deux Oraiecclésiastiques, 1765, 6 vol. in- sons funèbres de la reine et du fol. C'est un ouvrage mal digéré, prince d'Espagne, Anvers, C. et en général mal écrit. L'auteur, Plantin, 1569, in-8°. II. Statuta ayant été d'abord prédicateur, synodalia Atrebatensia onlinata, avoit pris le style diffus de la etc., Duaci, 1570, et Antverchaire; et ce n'étoit pas celui piæ, 1588, in-4°. III. Collectes qu'il falloit pour un pareil ou- des dimanches et des fêtes, en vrage, qui demandoit de la clarté, prose et rines françaises, Douai, de la précision, et l'esprit d'aua-1572. IV. Règle et Guide des

[ocr errors]

Vicaires, etc. Bordeaux, 1574, chiel, in folio, en anglais, in-8°. V. Sermons sur l'Oraison qui très souvent démentent leur dominicale, Anvers, 1573, in- titre. 8. VI. Quatre Sermons sur le Sacrement de l'Autel et un sur les Images, Louvain, 1567, in-12. Ils ont été traduits en latin par Fran. Schott, 1608, in-4°. Enfin, VII. Discours tenu entre Fr. Richardot, évêque d'Arras, et un Prisonnier, au lieu de Douai, sur aucuns points de Religion, Louvain, 1567, in-12.

* II. RİCHARDSON (Jonathan), peintre anglais, qui se disgua dans le genre du portrait fut disciple de Riley, avec lequel il vécut l'espace de quatre années, et dont il épousa la nièce. Il obtint une réputation solide et durable, même pendant la vie de Kneller et de Dahl, ses concurrens. Après eux, il fut regardé † II. RICHARDOT (Jean), comme le premier de sa profesneveu du précédent, fut prési-sion. Il quitta le travail quelque dent au conseil d'Arras, puis temps avant de mourir, et`sa du conseil privé à Bruxelles. Il tempérance l'aida à pousser sa se signala dans plusieurs négo- carrière jusqu'à l'âge de 80 ans. ciations importantes, et sur-tout Il mourut de mort subite en 1745. dans l'ambassade que l'archiduc Il avoit un fils qu'il s'associa dans Albert envoya au nom du roi d'Espagne à Vervins. Il mourut en 1609.

[merged small][ocr errors][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small]

ses travaux, et sur-tout dans les ouvrages qu'il nous a laissés. On a de lui deux Discours, publiés en 1719: l'un sur l'Art de la critique en peinture; l'autre sur la Science du connoisseur. En 1722 il publia, avec son fils qui revenoit d'Italie, une Description de quelques statues, bas-reliefs, des

sins et tableaux observés en Ita

lie, ouvrage estimable et rempli d'excellentes vues. En 1734 ils publièrent encore de concert un gros in-8° de Notes explicatives et de remarques sur le Paradis perdu de Milton, avec la Vie de Pauteur. Le père, peu familiarisé avec la lecture des anciens, disoit dans l'annonce de l'ouvrage « qu'il ne les avoit vus qu'à l'aide et au moyen de son fils. » Hogarth, à qui la moindre plaisanterie fournissoit le sujet d'exercer le talent de tourner tout en ridicule, représenta le fils traversé d'outre en outre par un télescope, au moyen duquel le père, placé der

I. RICHARDSON (Jean), théologien anglican, natif de Chester, évêque d'Ardragh en Ir-rière lui, considéroit Virgile julande, et mort en 1653, a donné de ché au loin tout seul à la cime longues Observations sur Ezé- d'un rocher. La vente des dessins

qu'avoit rassemblés Richardson |
fut faite deux ans après sa mort:
elle dura dix-huit jours, et s'éleva
à 2060 livres sterl. (à peu près
48,000 francs). Les tableaux fu-
rent vendus 700 liv. sterl. (à peu
près 16,000 francs ).

meur,

sans lui imposer d'assujettisse ment. En 1754 il fut mis à la tête de la corporation des stationnaires, et s'intéressa, en 1760, pour moitié dans l'entreprise de l'impression des lois avec miss Lintot, qui, après sa mort, continua la même société avec sa veuve. Il +III. RICHARDSON (Sa fut marié deux fois; sa première muel), né en 1689, d'un honnête femme, fille de M. Allington fermier du comté de Derby, fut Wilde, imprimeur, lui donna cinq l'inventeur d'un geure de romans fils et une fille, qui tous mourumoratx qui n'a appartenu qu'à rent en bas âge; il eut de la selui. Il n'eut d'autre connoissance conde, soeur de M. Leake, lides langues savantes que celle braire à Bath, un fils et cinq qu'il put acquérir dans l'école de filles; le premier mourut aussi, grammaire de l'hôpital de Christ. mais quatre de ses sœurs lui surSon génie, ainsi que celui de vécurent. Richardson étoit un Shakespear, étoit appelé à de- homme simple, qui se livroit peu voir tout à la nature et au talent dans la société, quoiqu'il l'aimât. d'observer. Il exerça avec distinc- Attentif à écouter les autres, il tion, pendant une longue suite étoit lent à donner son avis; il d'années, la profession d'impri- cherchoit à capter la bienveillance et fut pendant quelque plutôt par sa modestie que par temps, avec le duc de Wharton, ses talens. S'il développa un génie le modèle et peut-être l'original rare, il fut aussi le modèle de de Lovelace dans Clarisse ; ils eu- toutes les vertus, et se montrå rent des liaisons extrêmement in- | tel dans sa famille, dans son comtimes, malgré l'opposition bien merce, dans sa conversation et marquée de leurs principes. Ri- dans toute sa conduite. Il fut, chardson étoit son imprimeur, et dans le cercle étroit dans lequel publia les premières feuilles du il vivoit, le Grandisson qu'il a True-Briton, journal que le duc peint dans les circonstances d'une avoit entrepris; mais il s'arrêta vie plus agitée et plus active: au sixième numéro, ne voulant pieux, réservé, vertueux, bienpas compromettre sa sûreté, ni veillant, généreux, humain, prés'exposer aux poursuites qu'avoit venant envers les malheureux, et éprouvées Payne, le distributeur cherchant à se dérober à leur reconnu de cet ouvrage périodique. connoissance, sa passion étoit de Il fut l'imprimeur du Daily-Jour-faire du bien sa femme, ses ennal, et ensuite du Daily-Gazet-faus, ses domestiques l'adorèteer, et à la recommandation de rent. Toujours attentif à ses afson ami M. Onslow, il fut chargé faires, il s'en occupoit avec asside la première édition du Journal duité; l'intelligence avec laquelle de la chambre des communes. il dirigeoit son travail le rendoit L'estime dont il jouissoit lui au- expéditif. La tournure de son roit aisément procuré à la cour esprit l'avoit conduit à chercher à un poste honorable et lucratif; aceroître sa fortune par la consRichardson préféra à une faveur tance de son application; et de cette espèce son état, qui n'ayant aucune passion violente, pouvoit satisfaire son ambition absolument étranger au désir d'ê

:

« PreviousContinue »