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Il avoit été élu membre du collége d'Emmanuel; mais en ayant été rejeté comme non conformiste, il renonça au ministère, et étudia la medecine. Ses amis l'engagerent à se vouer à l'éducation de la jeunesse, pour laquelle il annonçoit beaucoup de talent; mais il mourut, vers 1662, de la petite vérole à Nottingham. Il a laissé après lui quelques ouvrages qui prouvent l'étendue de son savoir et de ses connoissances.

être le seul qu'il ait peint, à l'exception de ces paysages d'un style si pur et si beau qui composent les fonds de plusieurs de ses portraits. Une des plus grandes compositions de portraits que l'on doive à son pinceau est le Ta bleau de Famille à Bleinheim. Reynolds n'a pas eu d'égal dans. l'art de grouper et de dessiner les enfans, et de peindre l'innocence des deux premiers âges. La simplicité enfantine et naturelle de la petite fille qui, tenant un chien dans ses bras, traverse REYNIE ( la ). Voy. REINIE. un ruisseau, suffiroit pour éta+1. REYNOLDS (Josué), blir sa réputation à cet égard, célèbre peintre anglais, dans le si l'on n'en trouvoit aisément une portrait, né le 16 juillet 1723 à foule d'autres exemples dans ses Plimpton dans le Devonshire Ouvrages. Ses portraits sont d'une mort le 23 février 1792 fut ressemblance inimitable; ses atdestiné par son père à l'état titudes gracieuses, pleines d'ame ecclésiastique; mais entraîné par et de vie ; la plupart de ses porson goût pour le dessin, il laissa traits de femmes portent, sur des bientôt les livres de théologie traits humains, l'empreinte de pour étudier les tableaux des la divinité; un grand nombre de grands maîtres. En 1749 il alla ses tableaux sont d'une concepen Italie sous les auspices et dans tion grande, d'un coloris riche, et la compagnie du lord Keppel d'un effet merveilleux on fera qui alloit commander dans la observer cependant que, dans Méditerranée. Il puisa dans ce ses premiers ouvrages, les c cousanctuaire des arts la vérité, leurs se sont singulièrement affoile goût, la beauté dans leurs blies; ses derniers sont plus sosources, et observa avec les yeux lides; mais en général on remardu génie les productions des que que pendant que ses admigrands artistes. Après être resté rateurs vivans contemplent avec deux ans en Italie, il retourna surprise la transparence brillante en Angleterre. Le premier ouvrage de son coloris, la postérité se par lequel il se distingua apres verra bornée à admirer sa grace son retour dans son pays, fut le singulière dans l'ordonnance de portrait en pied du lord Keppel, ses tableaux. Reynolds avoit de gravé depuis par Fisher. Ce por-grands talens littéraires, et il fut trait fut, suivi de celui du lord Edgecombe et de quelques autres qui établirent sa réputation, Dans l'exposition de la société, fondée a Liverpool pour les progrès de la peinture et du dessin, est un paysage de Reynolds, qui représente une Vue de la Tamise prise de Richemond: c'est peut

T. XV.

membre de plusieurs sociétés savantes. Ses OEuvres ont été traduites en français par Jansen, Paris, 1806, 2 vol. in-8°. Le même traducteur avoit déjà publié les Discours de Reynolds, qui forment la plus grande partie de ses œuvres; Paris, 1788, vol. in-8°. En 1782, Mason,

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auteur du Poème intitulé le Jardin anglais, publia une Traducfion de Art de la Peinture, par Dufresnoy enrichie de Notes de Reynolds. Ces notes sont également précieuses pour l'elève et le connoisseur. On y retrouve ce discernement fin qui a caractérisé tout ce qui est sorti de la plume de ce celèbre artiste.

* II. REYNOLDS (Edouard), prélat anglais, ne en 1595 à Southampton, mort en 1676, prédicateur au college de justice de Lincoln, et recteur de Braynton au comté de Northampton. Dans le temps des guerres civiles ce docteur entra dans la ligue presbytérienne, et fut membre de l'assemblée de Westminster. A la restauration il fut un des théologiens presbytériens envoyés à la conférence de Savoy sur la lithurgie; mais il ne put résister à l'offre de l'évêché de Norwich, il l'accepta, et ses anciens amis lui en surent le plus mauvais gré. Reynolds a composé en faveur des calvinistes des ouvrages qui sont imprimés en un vol. in-fol.

Hymne au Soleil, in-8°, 1783, de l'imprimerie royale, poème char. mant, ecrit en prose poétique non avec verve et avec chaleur, mais avec une harmonie et une élégance qui approchent de celles de Fénélon, est le principal fondement de sa réputation. H publia d'abord cet ouvrage comme une traduction du grec, et on y fut trompé, Ses Idylles en prose ont de l'harmonie et de l'élégance. Ses Poésies sacrées, 1770, in-8°, sont d'un style bien moins poétique, quoiqu'en vers, et font moins de plaisir que sa prose. On a encore de lui Manuale Clericorum, in-12, et quelques autres ouvrages. Voy. son Eloge par Bérenger, Paris 1783, in-8•.

REYS (Antoine dos), littérateur portugais, né à Pernes, à trois lieues de Santaren, en 1690, se fit oratorien à Lisbonne. Il s'y distingua par ses prédications, et devint ensuite historiographe de sa congrégation, qualificateur du saint office, consulteur de la belle de la croisade, examinatenr synodal du patriarche de Lisbonne et des trois ordres militaires de Portugal, chronologiste +REYRAC (François Phi- de ce royaume en langue latine, lippe DE LAURENS de), chanoi e censeur et académicien de l'acarégulier de Chancelade, prieur-démie d'histoire portugaise. Il curé de la paroisse de Saint-Ma-refusa plusieurs évêchés, et mouclou d'Orléans, associé corres- rut à Lisbonne en 1738. On a de pondant de l'académie des ins- lui un grand nombre d'ouvrages riptions et belles-lettres, naquit imprimés et manuscrits. Les prinau château de Longeville en Li- cipaux de ceux du premier genre mousin le 29 juillet 1734, et mou- sont, I. Des Poésies latines élérut à Orléans le 21 décembre gantes. On estime sur-tout ses 1782. C'étoit une ame douce et Epigrammes, dans lesquelles il a vertueuse. La vertu, disoit-il, conservé toute la décence de son fait le plus doux charme du ta état. II. La Vie de Ferdinand de lent. Ce ne sont ni les livres ni les Ménèze en latin. III. Une Introsuccès qui rendent heureux les duction au recueil des meilleurs gens de lettres; mais bien la re poetes portugais, in-8°. IV. Une traite, la modération de l'ame, édition du Corpus illustrium poela vie simple et l'amitié,» Son tarum Lusitanorum qui latinė

scripserunt, en 7 vol. in-4°, etc. | Reys avoit des connoissances très étendues. Il savoit les langues anciennes et modernes, et sa critique étoit assez exacle.

* REZZANO (François), ecclésiastique, né à Côme le 8 décembre 1731, et mort dans cette ville le 27 mai 1780, a publié, I. Il libro di Giobbe esposto in poesia italiana con annotazioni, Rome, 1760, in-4°, et Nizza, 1781. Cet ouvrage a été aussi traduit en vers italiens par le comte Camille Zampieri, Bologne, 1763; par Marc-Antoine Talleoni, Osimo, 1764; et par Hyacinthe Ceratti, Rome, 1773. II. Dodici cantici sagri, latini e italiani, 1772. Ces cantiques, augmentés de douze autres, reparurent sous le titre de l'Anima meditante, à Lucques en 1776. Le cantique 17, sur les misères de la vie humaine, est un tableau de selles qu'éprouva l'auteur dans le cours de sa vie.

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1757, et mourut à Rome en 1773. Le talent de la prédication qu'il exerça pendant une grande partie de sa vie lui attira l'estime et la considération de son ordre. On a lode di S. Catarinavergine e marde lui, I. Orazione panegirica in tire, Venise, 1762. II. Orazione detta in Cremona per i felici suc cessi dell' armi Austriache, Milan, 1764. III. Orazione sacra detta nella sala del senato di Lucca, Lucques, 1769. Lalande, dans son voyage d'Italie, parle avec éloge de cet auteur.

* V. REZZONICO (le comte Antoine Joseph), maréchal de camp, chambellan de son altesse royale l'infant duc de Parme, et gouverneur de cette citadelle, né tinction dans les troupes espaà Côme en 1709, servit avec disgnoles dans les guerres d'Italie. Il mourut au château de Parmele 16 mars 1785. On a de lui, I. De suppositis militaribus stipendiis Benedicti Odescalchi, qui pontifex maximus anno 1676, Inno* I. REZZONICO (Attilio-centii prænomine fuit renunciaCristoforo), de Côme, savant du tus, Comi, 1742, in-folio. Plu17 siècle, a composé, par ordre sieurs historiens, la plupart Franalphabétique, un ouvrage intitulé çais, ayant répété, d'après Bayle, Sylva sententiarum et exemplo- qu'Odescalchi, rum moralium à sanctorum stel-pape, avoit été stipendié comme lis decorata, et sacræ scripturæ homme de guerre par la Pologne sole illuminata, Novocomi, 1657, ou la France, Rezzonico composa in-folio. cet ouvrage pour réfuter cette caGalliarum et Navarræ regi chrislomnie. II. Ludovico Adamato tianissimo, augusto, pio, felici, victori, etc., Musarum epinicia, Parmæ, 1757. III. Disquisitiones Pliniana, sive de utriusque patria, scriptis, codicibus, editionibus, atque interpretibus, Parmæ, 1763, 2 vol. in-fol., ouvrage estimé des bibliographes,

* II. REZZONICO (François), de la même famille, archi-prêtre de Côme, et grand théologien, florissoit dans le 17 siècle. On a de lui, Plectrum psalterii, Patavii, 1685, in-12.

III. REZZONICO. Voyez CLEMENT XIII.

*IV. REZZONICO (Aurelio), frère du précédent, né à Côme le 16 septembre 1723, entra dans l'ordre des jésuites le 15 août

avant que

d'être

Plinii

RHADAMANTE (mythologie), roi de Lycie, fils de Jupiter et d'Europe, fut nommé par le sort

pour être juge des enfers avec Ea-
que et Minos. Celui-ci étoit le
premier, et sa juridiction s'éten-plus belle tragédie.
doit sur tous les morts. Rhada-
mante, le second, jugeoit seul-
ment les Asiatiques et les Afri-
cains. Eaque n'avoit inspection
que sur les Européens. Ceux qui

Crébillon a tiré de ce trait remar-
quable d'histoire le sujet de sa

cherchent des traces de l'histoire
dans les fictions fabuleuses di-
sent que Rhadamante rendit ses
sujets si heureux pendant son re-
gne, qu'ils le déifièrent après sa
mort. Il faut observer, dit Bailly,
Rhadamante vient peut-être
que
du mot Rhadamm, qui en langue
du nord signifie Juge integre.
Mais on ne doit regarder cette
étymologie et tant d'autres que
comme des conjectures.

été

* RHALLUS (Manilius), savant grec moderne, avoit Malvoisie en Morée. Il étoit natif créé par Léon X archevêque de de Sparte, et il fut à Naples ami et condisciple de Marulle et son émule dans la composition des épigrammes latines.

RHASES. Voyez RASIS.

dans le duché de Clèves en 1603, RHAY (Theodore), né à Rées se fit jésuite en 1622, fut prêcepteur des jeunes ducs de Juliers et college de Duren, où il mourut le de Neubourg, ensuite recteur du 10 mars 1671. On a de lui des ouvrages estimés, I. Descriptio regni Thibet, Paderborn, 1638, in-4°. II. Relatio rerum mirabi

RHADAMISTE, fils de Pharasmanes, roi d'Ibérie, feignant d'être mal avec son père, se retira auprès de son oncle Mithrilium regni Mogol, Neubourg, date, roi d'Arménie, dont il 1663, in-4°. III. Animæ illustres épousa la fille appelée Zénobie. Julia, Cliviæ etc., à monumenFamitié et l'affection des princi- de controverse en allemand.. Ayant gagné par ses artifices is redivive, Neubourg, 1663 in-4°. VI. Et plusieurs ouvrages paux du royaume, il feignit de s'être réconcilié avec son père, RHEA-SYLVIA ou ÌLIA (myqu'il alla instruire secrètement thologie), reine d'Albe et fille de du succès de son dessein; et sous Numitor, fut enfermée avec les prétexte de vouloir faire la guerre vestales par Amulius, son oncle, contre les peuples d'Albanie., il qui ne vouloit point de concurleva une puissante armée qu'il rens au trône. Mais un jour étant conduisiten Arménie, où il assié-allée puiser de l'eau dans le Tigea Mithridate dans la forteresse appelée Gornées. Voyant qu'il ne pouvoit réussir par la force, il se servit d'une nouvelle ruse; l'ayant attiré à une conférence, il le fit étouffer par trahison. Son crime ne demeura pas impuni ; car ayant été vaincu par Artaban, roi des Parthes, il fut contraint de prendre la fuite, après avoir poignardé lui-même sa femme voyez ZENOBIE.) l'an 52 de J.-C. Son père Pharasmanes le fit ensuite mourir comme un traître.

bre, dont un bras passoit alors à travers le jardin des vestales, elle s'endormit sur le bord, et rêva qu'elle étoit dans les bras du dieu Mars. Elle devint mere de Rémus et de Romulus.

RHÉE. Voyez CYBELE.

* RHEEDE (Henri-Van), gouverneur hollandais au Malabar, qui vécut dans le 17e siècle, dépensa de grosses sommes d'argent pour faire dessiner et peindre les plantes dont on voit les figures

tribué l'invention du télescope astronomique. Il est constant que ce fut le jésuite Scheiner, célè bre mathématicien, qui, dans son ouvrage intitulé la Rosa Ursina, donna les principes de cet instrument. Quoi qu'il en soit, le père Rheita est l'auteur d'une certaine combinaison de verres propres à redresser les objets, qui, à quelque différence près de clarté,

toine-Marie), capucin, savant * II.RHEITA ou REYTA ( An

dans un ouvrage imprimé à Amsterdam, en 12 vol. in-folio, sous le titre d'Hortus Malabaricus. La première partie parut en 1678, la seconde en 1679, la troisiéme en 1682, la quatrième en 1683, la cinquième en 1685, la sixième en 1686, la septième en 1688, la huitième en la même année, la neuvième en 1689, la dixième et la onzième en 1690, et la douzième en 1703. C'est un recueil im-jouit des mêmes avantages que mense et précieux, soit pour le télescope astronomique. Il a éga nombre des planches, qui se monte lement inventé le télescope bià 700, soit pour celui des plantes node, que le père Chérubin d'Ornouvelles, et la précision et la léans, autre opticien de son or justesse avec lesquelles elles sont dre, a mis en crédit au bout de représentées. Le père Jean-Mat- quelques années. thieu de St.-Joseph, carme napolitainet missionnaire à Cochin, sur la côte de Malabar, fut le premier que Van Rhéede employa Jean Caséarius corrigea les des- lui Oculus Enoch et Eliæ, inà peindre les figures des plantes. 1660, âgé de 65 ans, a public Planetologium; on a encore de sins et les descriptions; les mé-folio, Antwerpiæ, un tome en z decins du pays y mirent les noms de chaque plante; Arnould Syen, professeur de médecine et de botanique à Leyde, Guillaume Ten Rhyne, Théodore Almeloveen, Jean Commelin, Jean Municks, professeur de botanique et d'anatomie à Utrecht, Abraham Poot, Frédéric Ruysch et d'autres y ajoutèrent les synonymes reçus par les botanistes, des notes intéressantes, ou corrigerent la dic, tion. Gaspard Commelin fit la table de tout l'ouvrage, sous le titre de Flora malabarica.

RHÉGINUS (Guillaume), ou REGNOD, Savant médecin de Lyon, a donné une traduction française de l'Instruction d'Hiéroclès contre les athées, et un Traité d'expériences de médecine, publié à Lyon en 1564.

I.RHEITA (le père), opticien vivoit avant le milieu du seizième siècle. On lui a mal à propos at

machiniste, mort à Ravenne en

parties, fig. ; livre curieux sous

un titre bizarre.

+RHENANUS (Beatns), né à Rheinac, petite ville d'Alsace, en 1485, vint d'abord à Paris, alla ensuite à Strasbourg, puis à Bâle, où il fut correcteur d'imprimerie. C'étoit un homme d'honneur doux, modeste, également estimé des catholiques et des protestans dont il ne voulut jamais embrasser les dogmes, quoiqu'il eût pour cux beaucoup d'estime. Ce fut

i qui publia le premier les deux livres de l'Histoire de Velsing, en Bavière, pour y consul leius Paterculus. Etant alié à Fré ter d'anciens manuscrits de TileLive, il y trouva l'antique poème de la Grace, et le fit connoître. du moine Otfrid, intitulé le Livre On a encore de lui, I. La Préface qui est à la tête des œuvres d' Erasme. II. Des Notes très-estimées sur Tertulien, sur Pline le na

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