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* REUSNER (Elie ), né en 1555 à Lemberg en Silésie étudia la médecine à Iéna, où il fut promu au degré de licence; mais il s'occupa beaucoup plus de la Poésie et de l'Histoire, qu'il enseigna publiquement dans les écoles de cette ville, de la que Médecine. Il mourut le 3 septembre 1612. Les ouvrages qu'il a laissés roulent presque tous sur 'Histoire; I. Isagoge historica. II. Ephemeris, seu diarium historicum. III. Hortulus historicopoliticus. IV. Genealogia imperatorum, ducum, regum, etc.

* REUTER (Jean), né dans la province du Luxembourg en 1680, se fit jésuite à l'àge de 26 ans. Après avoir enseigné les humanités et la philosophie, il fut huit ans professeur de théologie morale dans l'université de Trèves. On a fait imprimer ses Leçons à Cologne en 1756, 4 vol. in-8°. Il a encore donné Confessarius practicè instructus, livre destiné à l'instruction des jeunes ecclésiastiques. Il mourut a Trèves en 1762.

REUVEN (Pierre), peintre hollandais, né en 1550, et mort en 1618, devint disciple de Jordaëns qu'il égala. Le palais de Loo en Hollande renferme ses plus beaux tableaux.

* REVAI (J. V.), professeur distingué dans l'université de Pesth en Hongrie, où il occupoit une chaire de langue et de Jittérature hongroise, mourut dans cette ville le 1er avril 1807, à l'âge de 56 ans ; il est connu par ses Poésies et d'autres ouvrages de littérature qui sont estimés. Il venoit de publier, en latin, le premier volume d'un recueil d'Antiquités de la littérature hongroise. On y remarque deux oraisons funèbres qu'il

avoit rendues à l'ancienne pranonciation, et expliquées par des notes très-savantes : c'est le mo¬ nument écrit le plus ancien de la langue hongroise.

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I- REVEL (Charles), jurisconsulte de Bresse, né à Bourg et mort dans sa patrie au milieu du 178 siècle, a donné un ouvrage intitulé: Usages et Coutumes du pays de Bresse, Valromey et Gex, 1729, in-4°.

II. REVEL (Jean), né à Paris en 1684, vint à Lyon, et y fut surnommé le RAPHAËL du dessin. Il porta par son art les fabriques de cette ville au plus haut degré de splendeur. Il est l'inventeur des points rentrés qui, mélangeant les couleurs claires avec / les obscures, les rendent plus douces, et il fit de ses étoffes de veritables tableaux. Il est mort à Lyon en 1751.

+REVELY (Willey), architecte anglais, mort en 17792 voyagea, étant encore très-jeune, avec Stuart, dans les contrées rapporta une riche collection de classiques de la Grèce, et en leur ouvrage est l'Eglise de Souplans et de dessins. Son meilthampton, qui seroit encore plus belle, si une économie mal entendue, n'avoit pas souvent détruit ses plus beaux projets. Il avoit en général le malheur de bâtir souvent des châteaux en l'air. Élève de Chambers, il en avoit un peu de son inflexibilité ; il se brouilla avec les grands et les inspecteurs, parce qu'il op posoit ouvertement le mépris et la raillerie à leur ignorance et à leurs prétentions souvent ridicules. C'est lui qui a donné les plans d'un des plus beaux chantiers de Londres pour la cons truction des vaisseaux, qui devoit

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être établi dans l'île de la Tamise, appellée le des Chiens. Il est encore l'éditeur du troisième volume des Antiquités d'Athènes, de Stuart.

* RÉVÉREND ( Dominique), né à Rouen après des études faites avec succès, s'engagea dans l'état ecclésiastique et fut pourvu de quelques bénéfices. La politique occupa une grande partie de sa carrière. Enfin, rendu au repos, il se livra avec une nouvelle ardeur à son goût pour les lettres. Passionné pour la philosophie, mais prévenu contre celle de Descartes, il tâcha de faire revivre celle des anciens et sur-tout leur physique. Il voulut aussi pénétrer dans les secrets de celle dite Hermétique. On lui doit un Traité sur la physique ancienne, sur l'origine des dieux ou rois de l'Egypte, et une Chronologie des premiers temps depuis le déluge. Il est mort à Paris en 1734.

RÉVÉRONY (Jacques), né à Lyon le 12 février 1699, d'un père qui, le premier, y parvint à l'échevinage comme fabricant, se fit ecclésiastique et publia, I. Un Traité sur le différent élevé entre St. Cyprien et le pape Etienne, touchant le baptême conféré par des hérétiques. II. Une Paraphrase française sur la prière du roi Manassès, captif à Babylone. Révérony mourut à Châlons-surSaône en 1725.

* REVERS, chanoine de SaintHonoré à Paris, mort au mois de mars 1798, âgé de 70 ans environ, est auteur d'un ouvrage intitulé Pastorale Parisiense, Parisiis, 1786, 3 vol. in-4°, qu'il rédigea pour de Juigné, archevêque de Paris, et qui valut à son auteur

une place dans le chapitre de Saint-Honoré. On lui doit encore une Traduction en vers latins du Poëme de la Religion de Louis Racine, qui fut publiée avec beaucoup de changemens par l'abbé Charlier, Paris, an 12 (1804), un volume in-12.

*REVESI-BRUTI (Ottavio), gentilhomme de Vicence, avoit des connoissances étendues en architecture, On voit à Brendola quelques-uns de ses ouvrages possédés par sa famille. Il est encore l'auteur d'un ouvrage intitulé Architteto per formare con facilità i cinque ordini d'Architettura, etc. Cet instrument de son invention est une espèce de compas de proportion, dont on peut se servir non-seulement en architecture, mais encore pour la géometrie, l'arithmétique, la musique, etc.

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REVET (Édouard), auteur anglais, tit jouer quelques comédies qui eurent du succès sous le règne de Charles II.

RÉVIUS (Jacques), né à Deventer l'an 1586, parcourut presque toute la France, fut ministre en divers lieux de son pays, principal du college théologique de Leyde en 1642, où il mourut le 15 novembre 1658. Révius assista au prétendu synode de Dordrecht et fut nommé réviseur de la Bible qui porte le nom de cette ville. If étoit versé dans les langues anciennes,et entendoit presque toutes les langues vivantes de l'Europe. On a delui, I. Belgicarum Ecclesiarum doctrina et ordo, grec et latin, Leyde, 1623, in-12. II. Epitres françaises des Personnages illustres et doctes de Scaliger, Har derwick, 1624, in-12. Le principal mérite de ce recueil est sa rareté. III. Historia pontificum ro

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manorum,

Amsterdam, 1632 de deux Adams ; et cette opinion in-12, qui n'est pas même esti-lui attira des ennemis. Il mourut mée chez les protestans. IV. Sua- le 10 février 1756. rez repurgatus, Leyde, 1644, in -4°. C'est la métaphysique de Suarez, qu'il prétend corriger. V. Histoire de Deventer, en latin, 1651, in-4°, et quelques autres ouvrages de peu d'importance.

avoir jamais eu un ministère regulier et des fonctions pastorales proprement dites. Les troubles

politiques de Genève l'en firent sortir en 1782, et il fixa son sétinuellement résidé depuis. Le jour à Paris, où il a presque conbruit public l'a fait un des plus

* REYBAZ (Etienne-Salomon), né en 1739 à Vevey, canton du Léman, en Suisse, mort à Paris le 23 octobre 1804, fut un des prédicateurs les plus distingués de la communion réformée. Reçu +REVILLON (Claude), docet ensuite bourgeois de Genève, doc-ministre de l'Evangile en 1765, teur en médecine, membre de l'a- il prêcha avec éclat, mais sans y cadémie des sciences de Dijon, correspondant de la société de médecine, mort à Thionville en 1795. Après avoir exercé son art à Mâcon, sa patrie, il entra comme officier de santé dans les hôpitaux militaires de France, où le succès de sa pratique lui fit une grande réputation. Il a laissé utiles collaborateurs de Mirabeau, un ouvrage qui sera consulté dans tous les temps, et qui mérite de à l'époque de l'assemblée constituante. Il fut nommé depuis rel'être. Il a pour titre : Recherches sur la cause des affections hypo- Genève auprès de la république présentant de la république de condriaques, appellées commufrançaise; caractère qui a cessé nément Vapeurs, ou Lettres d'un médecin sur ces affections, Paris par l'effet de la réunion. Ce n'est 1779, un volume in-8° de 121 qu'en 1801 que Reybaz a fait imprimer un recueil de ses Serpages. On y a joint un journal mons, en 2 vol in-8°, précédé de l'état du corps, en raison de la transpiration et de la temde son portrait et d'un discours adressé à un jeune homme sur pérature de l'air. Cet ouvrage l'art de la prédication. Il avoit a été réimprimé en 1786, aug- composé un Poëme sur le même menté de plusieurs expériences. L'auteur attribue l'Hypocondriasujet; mais qui constamment apcisme à la suppression de la trans-plaudi dans les sociétés où il l'a piration insensible. Son opinion est assez plausible.

REY Guillaume), né à la Guillotière près de Lyon en 1687, fut un médecin renommé dans cette ville. On lui doit, I. Une Dissertation latine sur le délire, 1714, et quelques autres écrits de physique et de médecine sur la peste de Provence et sur un nègre-blanc. Pour expliquer la différence des blancs et des nègres, il supposa la possibilité

lu, est demeuré inédit. Ses discours imprimés ont eu du succès. Chaque discours est accompagué d'un cantique analogue. Pour donner une idée de ces derniers, voici deux strophes de l'hymne qui est à la suite d'un discours sur la véritable liberté :

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Dieux! qu'entends-je? quels cris! Soyez libres,
vous dis-je.

« Liberté liberté !...» Téméraires transports!
A quoi tendent ces vains efforts?
Liberté, sans vertus! c'est un grossier prestige.
On ne rend point la vie aux morts.

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De l'honneur vous bravez les droits. Au si la liberté subsistoit de ravages,

Vous seriez libres cette fois.

Reybaz joignoit en chaire tout le prestige de l'éloquence exté

fait paroître un ouvrage sur les fièvres environ l'an 1632.

REYHER (Samuel) né à Schleusingen dans le comté de Henneberg le 19 avril 1635 mort le 22 novembre 1714, à Kiel, où il professa les mathérieure à l'ascendant de la raison et du sentiment. Doué d'une fi-dence, étoit conseiller du duc matiques et ensuite la jurispru gure agréable et d'un bel organe, de Saxe-Gotha, et membre de il ne laissoit pas d'ajouter beau-la société royale des sciences coup par son débit au mérite de de Berlin. Il a traduit en alleses compositions. Dès 1777 il mand les ouvrages d'Euclide. On avoit publié, dans l'Année Littéa encore de lui en latin un livre raire, (nes 21 et 22) une Lettre savant, intitulé: Mathesis Bisur la déclamation théátrale. Il blica; et une Dissertation fort concourut par ses conseils à la curieuse sur les inscriptions de préparation des articles organi- la croix de Jésus Christ, ques des cultes protestans, faiet sur l'heure de son crucifiesant partie de la loi du 18 germi-ment, nal an 10 (8 avril 1802.)

etc.

REYLOF(Olivier), trésoI. REYES) Gaspard de), rier de la ville de Gand où il d'Evora en Portugal, prit le bon- étoit né vers 1670, mort le 13 net de docteur en médecine à avril 1742, cultiva avec succès Salamanque, et exerça sa pro-les Muses latines. Nous avons fession à Carmone, dans l'Andalousie, vers le milieu du 17° siècle. On a de lui un ouvrage intitulé Elysius jucundarum quæstionum campus, philosophicarum, theologicarum, philologicarum, et maximè medicarum, Bruxellis, 1661 in-folio; Francofurti 1670, in-4°. Dans cet ouvrage l'auteur prétend que la plupart des maladies sont produites par

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le démon.

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de lui, I. Poematum libri tres
et Dissertatio de Piscibus, Gand,
1732, in-12. II. Opera poetica,
1758. La plupart de ces poésies
ont pour objet les mystères de
la religion et les vertus chrétien-
nes : quoiqu'elles ne manquent
ni de variété ni d'élégance, elles
sont peu recherchées.

né à Dunkerque en 1610, fat
+ REYN (Jean de), peintre,
disciple de Van-Dick,
le suivit en

* II. REYES-TAVARES (Em-Angleterre, et ne le quitta qu'à manuel dos), Portugais, ensei- sa mort; ce ne fut que depuis gna d'abord la théologie à Lis- cette époque qu'il se fit connoître bonne, ensuite la médecine. Il en Flandre. Il a cependant peu publia vers le milieu du 17° siè- de célébrité, parce que la beauté cle des Controverses philoso- de ses tableaux les a fait souvent phiques et médicales sur la doc- attribuer à son maître. Personne, trine des fièvres, pour défendre en effet, ne l'approcha de plus les sentimens de Thomas Rode- près: même coloris, même tourique de Veiga, contre Benoît che, même délicatesse. Son desVasquez Matomoros, professeur sin est très-correct, ses compod'Alcala de Hénarez, qui avoit sitions nobles, quelquefois un

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et à Pézenas il fut appelé å Angers en 1683, pour y remplir la chaire de mathématiques. Il fut si goûté que l'académie d'Angers, qui jusque-là ne s'étoit as

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REYNA (Cassiodore) a traduit toute la Bible en espagnol sur les originaux. Cette traduc-socié aucun membre de congrétion calviniste est devenue si tion, lui ouvrit ses portes en rare, que Gaffarel, qui la vendit 1694. L'académie des sciences de à Carcavi pour la bibliothèque Paris lui fit le même honneur en du roi, lui fit accroire que c'é- 1716, et le perdit le 24 février toit une ancienne bible des Juifs. 1728. Sa vie, dit Fontenelle, a Mais, outre que le nouveau Tes-été la plus simple et la plus unitament y est traduit aussi bien forme l'étude, la prière, deux que le vieux, on connoît aisé ouvrages de mathématiques, en ment, par la figure de l'ours qui sont tous les événemens. Il se est à la première page du livre, tenoit fort à l'écart de toute qu'elle a été imprimée à Bâle, affaire, encore plus de toute inet que l'auteur a caché son nom trigue; et il comptoit pour beansous ces deux lettres C. B. qu'on coup cet avantage, si précieux voit à la fin du discours latin qui et si peu recherché, de n'être se trouve en tête. Elle est intitulée de rien. Il ne recevoit guère de La Biblia, que es los sacros libros visite que de ceux avec qui il del viejo y nuevo Testamento, ne perdoit pas son temps. Aussi transladada en espagnol, 1569, avoit-il peu de liaisons, peu de in-4°. L'interprète a mis un long commerce; et si ses plaisirs étoient discours en espagnol au commen- moins grands, ses peines étoient cement de son ouvrage, pour moindres. Ses principaux ouvraprouver qu'on doit traduire les ges sont, I. L'Analyse démontrée, livres sacrés en langue vulgaire : 1736, 2 vol. in-4°. L'auteur y sentiment sur lequel on a soutenu a recueilli les principales théories le pour et le contre; parce que répandues dans Descartes, dans si ces versions produisent du bien, Leibnitz, dans Newton, dans les elles ont aussi des inconvéniens. Bernouilli, dans les Mémoires Il a aussi donné des ouvrages la- de différentes académies. Il a mis tins de controverse, entre auîtres à la tête le titre de démontrée une Apologie de la Divinité de parce qu'il y démontre plusieurs J.-C. contre les Juifs, imprimée méthodes qui ne l'avoient pas été à Francfort en 1573, in-4°. On par leurs auteurs ou dont ils ignore si Reyna est le même que avoient fait des secrets. II. La celui qui a publié à Burgos, en Science du Calcul, avec une 1564, un livre de Albeyteria, in-suite, en 2 vol. in-4°, 1739 :: 4o, à qui Feyjoo a attribué la cet ouvrage est estimé. Quoiqu'il célèbre découverte de la circu- y en eût plusieurs sur cette malation du sang. tière, on avoit besoin de celuilà, parce que tout y est traité avec étendue, exactitude et clarté. III. La Logique ou l'Art de raisonner juste, in-12.

REYNEAU (Charles - René), né à Brissac en 1656, entra dans l'Oratoire à Paris, âgé de 20 ans, pour y prendre le goût de la bonné littérature. Après avoir professé la philosophie à Toulon

† REYNER (Jean) né à Lincoln, et élevé à Cambridge.

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