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1657, prêcha avec succès, et occupa au collège de Naples les chaires de rhétorique, de philosophie et de théologie seolasti

1717. On a de lui un poème latin intitulé Botanicòrum seu institutionum rei herbaric libri quatuor, Naples, 1712, in-8". Ce poème, que l'on peut comparer avec celui des Jardins du P.Rapin, a été traduit en vers libres le célèbre Bergantini, et imprimé par à Venise en 1749.

jeune voyageur : l'étude de la ! langue arabe, la recherche des mouumens antiques, et l'examen des mœurs nationales. Après avoir quitté l'Egypte, il parcourut pen-que. Il mourut le 23 octobre dant dix-huit mois les îles de l'Archipel en observateur intelligent et curieux. De retour en France en 1780, il publia, I. Le Coran, traduit de l'arabe, avec un abrégé de la Vie de Mahomet, 1783, 2 vol. in-8°. II. La Morale de Mahomet, ou Recueil des plus pures maximes du Coran, in-18. Ill. Lettres sur l'Egypte, dont SAUBERT le premier volume parut en (Jean), savant cri1785, in-8, et fut bientôt suivi tique et bon antiquaire du 17a des deux autres. Le public l'ac-siècle, publia en latin une Hiscueillit d'abord de la manière la toire de la bibliothèque de Noplus flatteuse; mais bientôt on remberg, avec le Catalogue des éleva des doutes sur l'exactitude premières éditions typographide l'auteur, et sur la solidité de ques, 1643, in-4°. Il est encore son érudition; on lui reproche time, sur les sacrifices des anauteur d'un Traité latin assez esavec raison de peindre les Egypciens, et d'un autre sur les prétiens et l'Egypte moderne trop en beau. Le voyage de M. de Volney dans cette même contrée, qui suivit de près celui de Savary, fit du tort à celui-ci. Ce voyageur travailloit à un dictionnaire ara

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be; la grammaire qu'il devoit y joindre étoit finie. Il rédigeoit aussi son Voyage en Grèce, quand une mort prématurée l'enleva aux lettres le 4 février 1788, à la fleur de son âge. Un esprit vif et cultivé, un cœur sensible et bon, une imagination riante une mémoire heureuse une gaîté douce et franche, et le talent de raconter rendoient sa société agréable et utile. Quoiqu'il ne fut point ennemi des éloges, il fuyoit par goût tout éclat, tout appareil. Il se répandoit peu dans le monde " et n'en remplissoit que mieux les devoirs de lils, de frère et d'ami.

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Ces deux traités offrent des retres et les sacrificateurs hébreux. cherches et de l'érudition. Thoédition corrigée, augmentée et mas Crenius en donna une boune ficiis veterum, et de sacerdotibus éclaircie, sous ce titre: De sacriHebræorum commentarium, Leyde, 1699, in-8°.

* SAVERIEN (Alexandre), ingénieur de la marine, membre de l'académie de Lyon, né à Arles le 16 juillet 1720, mort le 28 mai 1805, est auteur des ouvrages suivans: I. Discours sur la navigation et la physique expérimentale, in-4°. II. Discours sur la manoeuvre des vaisseaux, 1744, in-4°. III. Nouvelle Théorie de la manœuvre des vaisceaux, 1746, in-8°. IV. Recherches historiques sur l'origine et les progrès de la construction des navires des anciens, 1747 * SAVASTANO (François Eu-in-4°. V. La mature discutée et Lalius), jésuite napolitain, né en soumise à de nouvelles lois, 1747»

d'intelligence, des torrens qui se précipitent du haut des rochers. il a encore très-bien rendu les animaux, les plantes, les insectes. Ses figures sont agréables, et sa touche est spirituelle quoique souvent un peu sèche. On lui reproche aussi d'avoir trop fait usage en général de la couleur bleue. On a gravé plusieurs morceaux d'après lui, entre autres son S. Jérôme dans le désert.

*SAUGRAIN, conservateur

in-8°. VI. L'art de mesurer sur | mer le sillage des vaisseaux, 1750, in-8°. VII. Description et usage des globes céleste et terrestre, Paris, 1752, in-12. VIII. Traité des instrumens pour observer les astres sur mer, 1752, in-12. IX. Dictionnaire universel de mathématiques et de physique, 1753, 2 vol. in-8°. X. Histoire critique du calcul des infiniments petits, 1753, in-4°. XI. Dictionnaire d'architecture, par d'Aviler, avec des augmentations, 1755. XII. Lettre sur la pesan- | de la bibliothèque de l'Arsenal, teur, 1757, in-12. XIII. Dic-attaché depuis dix-neuf ans à ce tionnaire historique, théorique bel établissement, n'a cessé penet pratique de marine, 1758, dant ce temps d'y apporter tous in-S; nouvelle édition, 1781, ses soins; c'est à lui que l'on 2 vol. in-8°. XIV. Histoire des est redevable de la conservation philosophes modernes, avec leurs de cette superbe bibliothèque, la portraits ou allégories, 1762 -- plus belle et la plus considérable 69, 8 vol. in-4° et in-12. XV. His- après la bibliothèque impériale. toire des progrès de l'esprit hu- Descendu d'une des familles les main dans les sciences exactes plus anciennes et les plus noet dans les arts qui en dépendent, tables de la librairie, qui a donné 1769, in-8°; nouvelle édition, un imprimeur-libraire à Henri IV, 1776, 4 vol. in-8°. XVI. Histoire roi de Navarre, Saugrain, fut aussi des philosophes anciens jusqu'à libraire; mais il quitta le commerce la renaissance des lettres, avec avant la révolution, et fut nommé leurs portraits, 1771,5 vol. in-12. garde de la belle bibliothèque de Savérien étoit un écrivain laboM. de Paulmy, que venoit d'acrieux et très-instruit.' quérir le comte d'Artois. Pour augmenter encore cette collecSAVERY (Roland), peintre,tion, Saugrain fi acheter en toné à Courtray en 1576, mort à talité, au nouveau propriétaire, Utrecht en 1639 fut élève de la seconde partie de la fameuse Jacques Savery son frère, bibliothèque du duc de La Valet travailla dans son genre de lière. Daus les premiers orages de peinture et dans sa manière, la révolution et le jour même de Roland a excellé à peindre le la prise de la Bastille, la partie paysage; et comme il étoit pa- du peuple mise en mouvement tient et laborieux, il mettoit beau- apprit qu'il existoit dans l'Arsenal coup de propreté dans ses ta- une bibliothèque appartenant au bleaux. L'empereur Rodolphe II, comte d'Artois ; il s'y porte ausbon connoisseur, exerça long-sitôt en foule pour la détruire. temps cet artiste, et l'engagea à Saugrain, seul dans la biblioétudier les vues riches et variées thèque, malgré le trouble qu'un que les montagnes du Tirol offrent pareil tumulte occasionnoit, eut aux yeux du spectateur. Savery a la présence d'esprit d'ordonner souvent exécuté, avec beaucoup au suisse de changer de livrée, et

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parut à Milan en 1750, ainsi qu'une autre, De rebus gestis Eugenii principis a sabaudia bello Italico et bello Panonico, du P. Farrari, Milan, 1754.

* SAVIARD (Barthélemi ), chirurgien de l'Hôtel-Dieu de Paris, excellent lithotomiste, né à Marolles-sur-Seine en 1656, et mort en 1702, fit sur son

de prendre l'habit de la maison du roi. Après cela, le suisse ouvre la porte; et à la vue de la livrée du roi, le peuple se retire, croyant qu'il s'étoit trompé. Ce fut à cette heureuse idée que l'on dut l'entière conservation de ce précieux dépôt. Pendant les temps fes plus orageux de la révolution, étant encore seul chargé de la conservation de cette bibliothè-art des observations précieuses, que, il eut le courage de résister plusieurs fois à des ordres que ne lui permirent pas de publier. que ses occupations journalières l'on avoit eu l'adresse d'arracher Ce ne fut qu'après sa mort que au gouvernement, et qui autori- Devaux les mit en ordre, et les soient le démembrement de la sefit imprimer sous ce titre : Nouconde bibliothèque de la France, veau Recueil d'Observations chipour former celles qu'il étoit ques-rugicales, Paris, 1702, in-8°. On a

tion de disséininer daus de nouveaux établissemens. Cette fermeté qui, dans les époques qu'on vient de rappeler, a plusieurs fois compromis sa vie, étoit unie dans Saugrain à un caractère doux et aimant, qui lui a concilié l'attachement et mérité les regrets de tous ceux qui l'ont connu. Il est mort à Paris en 1806 à l'âge de ans, à la suite d'une maladie ongue et douloureuse, avec une réputation d'honneur et de probité qui ne s'est jamais démentie.

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encore de Saviard une Reponse qui roule sur les Accouchemens qui parut au sujet de ce qui avoit été dit dans le Journal des Savans du 26 novembre 1696.

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pen

*SAVIGNY (Christophe), seigneur de Savigny et de Piment en Rethelois, philosophe trop peu connu, le premier qui, avant les encyclopédistes modernes qui ne l'ont jamais cité, et avant les encyclopédistes anglais, qui ont joui de l'honneur de l'invention, assujettit les sciences et les *I. SAVI (Jean-Jacques), mé- arts en tableaux généalogiques decin de Bologne, professeur de et méthodiques. C'est lui qui le médecine dans sa ville natale premier employa le mot encyclomort le 28 juillet 1559, a donné pédie pour en exprimer la In præsagiorum Hippocratis li-sée. La première de ses planches, bros, De ordine librorum grand in-folio, gravée en bois, ejusdem prelectio, Bologne, 1526, est intitulée Encyclopédie ou la in-4° et quelques autres ouvrages suite et liaison de tous les arts et estimés de son temps. sciences. Tous y sont déduits, en effet, résultent et sont engen*II. SAVI (Pierre), jésuite, élé- drés les uns des autres, suivant gant écrivain a laissé une leur analogie et leurs alliances traduction italienne de la Conju- naturelles. L'idée encyclopédiration de Catilina par Salluste, que est trop profonde et trop phiimprimée à Turin en 1763. On a Tosophique pour laisser à l'étranencore de lui une traduction ita-ger l'idée de la première invenlienne de la lettre du P. Ferrari, tion, au préjudice de l'histoire De institutione adolescentiæ, qui des sciences en France. Bacon,

que

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la science théologique qu'il vonlut réhabiliteret placer en tête des connoissances humaines. L'ou

il est vrai, la perfectionna, et d'Alembert y ajouta les sciences que les progres de l'esprit humain multipherent; mais le pre-vrage de Savigny, extrêmement

et

etc.

siècle qu'il l'avoit été auparavant; et bien que les originaux et les planches fussent très-difficiles à recouvrer, et qu'il se trouvât peu de gens qui voulussent travailler à leur restauration, les empêchemens n'ont pas eu assez de force pour arrêter mon dessein; l'auteur le dedia premièrement à monseigneur votre grandpère; et moi, renouvellant l'im

mier avoit été fait en France, et rare, est de format grand in-fol.; Bacon n'eut qu'à ajouter ce que il a en diverses éditions, une 'son esprit pénétrant lui montra avec une gravure en bois où il est dans la marche de l'esprit. « Ba- représenté offrant son ouvrage cou, dit d'Alembert, commença moitié imprimé et moitié gravé par envisager d'une vue générale en bois, au dac de Nevers. Une les divers objets de toutes les autre édition avec des changesciences naturelles; il partagea mens a été publiée par Jean Liles sciences en differentes bran- | bert, qui l'a dédiée à François ches. » D'Alembert devoit ajou- de Gonzague, pair de France, ter qu'elles étoient classées en « Ce livre, lui dit-il, a été telleFrancé par Savigny, qui en avoit meut recherché en sa première élagué les sciences théologiques, impression, qu'il est extrêmement que Bacon en avoit changé les rare.... ce qui me fait espérer embranchemens. Après avoir ex-qu'il seroit aussi bien reçu en ce posé la généalogie des arts et des sciences dans sa première planche, Savigny prend en particulier chacun d'eux, et lui doune une planche gravée en particulier pour en développer les connoissances qui en dépendent. La granimaire occupe la seconde planche; la rhétorique est la troisième, la dialectique est la quatrième. L'arithmétique et la géométrie occupent les cin-pression, j'ai cru le devoir à votre quième et sixième planches Sous grandeur. » Cette édition est ince nom sont comprises les scien- titulée: Sacra Parisiorum ancoces mathématiques, ainsi nom- ra, 1619. On diroit que Savigny mées en ce temps-là. L'optique prévoyoit que les sciences seest comprise dans la septième. roient la force des Parisiens. Le La musique, la cosmographie, titre continue en ces termes : l'astrologie, la physique, la mé- Tableaux accomplis de tous les decine, l'éthique ou morale, la arts libéraux, contenant brievejurisprudence, l'histoire, termi- ment et clérement par singulière nent l'ouvrage. Si Savigny en méthode de doctrine, une généavoit élagué la théologie, un avo- rale et singulière partition descat, Bergeron, y suppléa, en dits arts, amassés et réduits en faisant graver cette derniere plan- ordre pour le soulagement et proche de la collection, qu'il a inti- | fit de la jeunesse. L'auteur a fait tulée La Science de Dieu, des graver ses armoiries en tête avec choses divines, la Métaphysique, ce cri: Tot ou tard, près ou première philosophie et souve-loing, a le fort du foible besoing. raine sapience. Bergeron avoit Ces différentes éditions, extrêdeviné que la science encyclopé-mement rares, sont conservées dique tenteroit d'étouffer un jour dans les monumeus de l'histoire

de France en estampes en bois, recueillies au nombre de vingtdeux mille par M. Soulavie. Il paroît que l'art de la gravure en bois avoit fait de grands progrès en France vers le milieu du 16. siècle. Les ornemens des tableaux de l'optique, de la musique, de la cosmographie, de l'astrologie, de la médecine, de la jurisprudence, de l'histoire, de la théologie, y sont exécutés suivant les règles du dessin, et avec beaucoup d'esprit.

vains ecclésiastiques. D'ailleurs
Savile a fait entrer dans une édi,
tion plusieurs pièces qui ne sont
pas de S. Chrysostome. Cette
édition, qui est toute grecque,
ajoute-il, ne peut-être à l'usage
d'une infinité de personnes; et
c'est pour cela qu'elle n'a pas eu un
grand cours parmi nous si l'on
excepte chez quelques savans, de
qui elle est fort estimée. » On a
prétendu faussement que Fronton
du Duc, qui publia dans le même
temps que lui ce Père de l'Église,
donna une édition sur les feuilles
qu'on lui fournissoit furtivement

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+I. SAVILE (Henri), théologien anglais, né à Bradley, pro-d'Angleterre. L'ouvrage, qui a le vince d'Yorck, en 1549, et mort à plus fait connoître Savile est le Oxford en 1621, fut un des prin- Traité de Bradwardin contre les cipaux ornemens de l'université pélagiens, dont il donna une édide cette dernière ville. Il s'étoit lion à Londres en 1618, in-folio. consacré de bonne heure à la lit- Ce Traité curieux et peu commun térature grecque et latine, sacrée est sous ce titre : De causá Dei el profane. On doit à ses travaux contra Pelagium. On a encore de des Commentaires sur Euclide et lui: Rerum Anglicarum scriptosur Tacite, et une Edition en grec res post Bedam, Londres, 1696, des OEuvres de saint Jean-Chry-in-folio. Jacques ler, qui avoit sostôme, Etonæ, 1613, 8 vol. inpour Savile beaucoup d'estime et folio. Savile n'épargna aucune d'affection, le créa chevalier à dépense pour donner le texte grec Windsor en 1604 ce fut à-peude S. Chrysostome dans sa pu- près dans le même temps qu'il eut reté. On prétend que les dépenses le malheur de perdre son fils unipour la recherche, la transcrip-que; et dès-lors il prit la résolu tion des variantes et la collation tion de consacrer sa fortune à de tous les manuscrits qu'il a con- l'avancement et au progrès des sultés, s'élèvent à près de 8,000 liv. lettres. Il fonda à Oxford deux sterling environ 180,000 fr.) chaires, l'une de géométrie et Il a mis en marge les diverses le- l'autre d'astronomie, et fit à l'uniçons, et quelquefois ses conjec-versité des legs considérables. tures. « Mais après tout (dit Simon, lettre ix), bien que son édition soit exempte des fautes grossières qui sont dans les éditions de Vérone et de Heidelberg, elle n'est pas si exacte que queiques-uns le prétendent. Elle peut étre redressée en plusieurs endroits sur les éditions de Paris et de Commelin; et c'est ce que le P. Labbe a très-bien remarqué dans sa Dissertation sur les écri

+ II. SAVILE (sir George), marquis d'Hallifax, l'un des hommes d'état le plus considéré de son temps, descendoit d'une an cienne famille du comté d'Yorck, et naquit vers 1630, autant qu'on peut le conjecturer d'après l'épo que du retour de ses voyages. Il favorisa la restauration de tout son pouvoir, déploya de grands talens, et fut créé pair en consi

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