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écrivit en son nom plusieurs let- I
tres pleines de goût et de senti-
ment. On trouve quelques poé-
sies latines de cet auteur, dans
le recueil des poètes. Il mourut
à la fleur de l'âge. On prétend
qu'il fut empoisonné. Il étoit inti-
mement lié avec plusieurs savans,
tels que Sadolet, Molza, etc.

† I. SANGALLO (Julien de),
architecte florentin, fils de Fran-
çois Giamberti, mort en 1517,
74 ans, présenta au roi de Na-
ples le modèle d'un palais qu'il
vouloit faire bâtir auprès du
château neuf, et ne voulut
pour
toute récompense que quelques
morceaux antiques, dont il fit
présent à Laurent de Médicis.
Après avoir bâti un grand nom-
bre d'édifices à Florence, et prin-
cipalement le palais appelé impé
rial, il fut appelé à Milan, où
il jeta les fondemens d'un su-
perbe palais pour le duc; mais
la guerre l'empêcha de le ter-
miner. On lui doit la coupole de
Notre-Dame-de-Lorette. San-
gallo servit au siége de Pise,
sous Pierre Soderini, en qualité
d'ingénieur. Son talent ayant été
souvent méconnu, il se dégoûta |
de travailler. Ce ne fut que dans
un âge très-avancé que Léon X
lui offrit la conduite des tra-
vaux de l'église de Saint-Pierre;
mais il ne voulut pas l'accepter.
Il eut un frère, Antoine, qui se
distingua aussi dans l'architec-
ture, et mourut en 1534. Il étoit
inspecteur général des fortifica-
tions de Florence.

II. SANGALLO (Antoine), né dans les environs de Florence, fut d'abord destiné au métier de menuisier; mais s'étant rendu à Rome auprès de deux oncles architectes, qu'il avoit dans cette ville, il s'adonna sous leur conduite à l'architecture. Il fut aussi

disciple du Bramante, et parvint bientôt à se faire un nom dans son art. Les papes Léon X, Clément VII et Paul III l'employède l'église de Saint-Pierre après rent beaucoup. Il fut architecte Le Bramante,et chargé de la fortification de plusieurs places, partie de l'art qu'il entendoit très-bien. Cet artiste se distingua particulièrement par la solidité de ses constructions. On lui doit la Forteresse de Civita Castellana, et le Chateau de Saint-Ange, qu'il fit par ordre du pape Alexandre VI. Sangallo mourut en 1546, laissant un fils (AntoineBaptiste) architecte comme lui. On voit à Rome un modèle en bois que le père avoit fait pour l'église de Saint-Pierre, qu'on dit mais Michel-Ange, qui eut après avoir coûté 4184 écus romains; lui la surintendance de cet édifice, ne jugea pas à propos do

l'exécuter.

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* SANGATA, philosophe hétérodoxe de l'Inde, florissoit, suivant la chronologie de sa nation, il y a environ 5000 ans dans une ville de la province de Behar. Il résulteroit de quelques renseignemens recueillis par l'anglais Wilkins croyoit qu'à l'existence des choses , que Sangata ne. visibles et matérielles, ou qui peuvent être ramenées à une cause de ce genre, et qu'il écrivit en langue sanskrit plusieurs livres pour prouver l'obscurité de la religion des Bramins. Il soutenoit que toutes les actions humaines sont récompensées ou punies dès ce monde. Selon lui, les animaux ayant le même droit à l'existence que l'homme, ik n'étoit permis à l'homme de les tuer, ni pour ses plaisirs, ni pour ses besoins.

* SAN-GERMANO (Riccar

do de), né dans un bourg du même nom, en Sicile, étoit notaire de profession. Il florissoit dans le 13 siècle. On a de lui une Histoire de Sicile depuis 1189, jusqu'en 1243, et quelques Poésies. Mais il étoit meilleur historien que poète.

要 * 1. SAN GIORGIO (GianAntonio da), cardinal, né à

des marquis de Montferrat. II. Discours au pape Alexandre VI, Rome, 1493, III. De origine Guelphorum et Gibellinorum. Basilea, 1519.

* SANGIURE (Jean-Baptiste), jésuite, né à Metz sur la fin du 16 siècle, mort dans un âge avancé, a laissé divers ouvrages ascétiques. Les principaux sont :

Venise, 1757, 5 tom. in-12. II. Réflexions sur les principales vérités de la religion. III. Le livre des élus, 1750, in-12.

Milan en 1439, d'une illustre fa-I. Trésor de la vie chrétienne, mille originaire de Plaisance, après avoir achevé ses études à l'université de Paris, ouvrit une école publique de droit canon qui fut extrêmement fréquentée. Sixte IV le nomma évêque d'Alexandrie, et auditeur de rote. Alexandre VI, son successeur,

le fit cardinal, puis évêque de Parme; il gouverna ainsi successivement diverses églises, et mourut à Rome le 26 mars 1509. Il étoit versé dans la jurisprudence, et mit au jour quelques Opuscules de droit.

* SAN-GREGORIO (Stefano), augustin déchaussé, vivoit dans le siècle. On a de lui l'Arith17°

métique pratique. De justitiá et jure. De sacramentis.

* SANGRINO, (Angelo) bénédictin, né dans l'Abruzze 2 mort en 1593, a écrit plusieurs poèmes: De ineffabili Jesu nomine. De misericordiá.

* SANGRO (Oderic de), bénédictin du 12° siècle, cultiva la littérature avec succès. Le pape Pascal le nomma cardinal et diacre de la Sainte-Église. Calixte II lui donna l'abbaye de Mont-Cassin. Il a laissé, I. Sermones ad festa totius anni II. Ser mones de beata virgine.

I. SANGUIN. V. EMADEDDIN.

* II. SAN-GIORGIO (Benvenuto), chevalier de l'ordre de Jérusalem, né à Montferrat, qui florissoit vers la fin du 15e siècle, et au commencement du 16e étudia la jurisprudence et devint vicaire général de l'évêque de Casal. Cependant il servit dans lcs armées, et se distingua au siége de Rhodes. Boniface, marquis de Montferrat, l'envoya en ambassade à Rome, lors de l'élection du pape Alexandre VI, et ce fut lui qui adressa la parole au nouveau pontife. Il fut encore ambassadeur à la cour de Maxi-fut évêque d'Orléans, cardinal, milien Ier, et se fit beaucoup d'honneur dans cette députation. Après la mort du marquis de Montferrat, il fut chargé de la tutelle de ses enfans, et devint président du sénat de Casal. Il mourut le 8 septembre 1527. Nous avons de lui, I. La généalogie

II. SANGUIN (Antoine), dit le Cardinal de Meudon, parce qu'il étoit seigneur de ce lieu, dont il fit commencer le château,

et enfin, en 1543, grand-aumônier de France: c'est le premier qui ait porté ce titre. Il jouit d'une grande faveur sous le règne de François Ier, qui lui donna aussi le gouvernement de Paris. Il dut en partie son élévation à la duchesse d'Etampes, fille de sa sœur;

grosse musique. Ces trois caractères sont un chef-d'œuvre de précision dans les filets, et de grace dans les traits obliques qui

mais après la mort de François I, I son crédit diminua. Il fut forcé de se démettre de sa charge de grand-aumônier, et de passer en Italie. En 1553 il obtint l'arche-fient les notes. Il étoit né à Chanleu dans le Boulonnois, et mourut à Paris en 1648, à 90 ans.

vêché de Toulouse, et mourut en 1559. Il étoit d'une maison ancienne de cette capitale, anoblie vers l'an 1400. Elle s'éteignit vers

la fin du seizième siècle.

+III. SANGUIN (Claude), natif de Péronne, de la famille du précédent, fut maître-d'hôtel du roi et du duc d'Orléans. Il fit paroître des Heures en vers français, Paris, 1660, in-4° tout le psautier y est traduit, et assez mal. On a de lui un Placet ingénieux présenté à Louis XIV:

Sire, il ne m'appartient pas d'entrer dans vos affaires,

Ce serait un peu trop de curiosité; Cependant l'autre jour, songeant à mes mières,

Je calculois le bien de votre majesté. Tout bien compté (j'en ai la mémoire récente),

Il doit vous revenir cent millions de rente, Ce qui fait à peu près cent mille écus par jour:

heure....

II. SANLECQUE (Jacques), fils du précédent, se distingua comme son père dans la gravure des caractères d'imprimerie, et mourut en 1659, à 46 ans.

+III.SANLECQUE (Louis de), fils du précédent, né à Paris en 1652, entra fort jeune dans la congrégation des chanoines de Sainte-Geneviève, et devint professeur d'humanités dans leur collége de Nanterre, près de Paris. Il s'attacha ensuite au duc de Nevers, qui le nomma à l'évêché de Bethleem; mais le roi, sollicité par quelques personnes choquées de ses poésies, et sur-tout de sa Satire contre les directeurs, s'opposa à l'enregistrement de ses bulles, et l'empêcha de jouir de sa nouvelle dignité. Sanlecque

Cent mille écus par jour, en font quatre par ayant perdu l'espérance d'être évêque, se retira dans son prieuré de Garnai, près de Dreux,

Pour réparer les maux pressans

qui

Que le tonnerre a faits à ma maison des fut une espèce de captivité pour

champs,

Ne pourrai je obtenir, Sire, avant que je meure,

Un quart d'heure de votre temps? Cette pièce lui valut mille écus, gratification qu'il demandoit. Iĺ inourut à la fin du siècle. 17o

I. SANLECQUE (Jacques de), imprimeur et célèbre fondeur de caractères d'imprimerie, s'illustra par la gravure des caractères de la Polyglotte de Le Jay, et excella sur-tout dans les syriaques, les samaritains, les arméniens, les chaldéens et les arabes. Il inventa aussi trois caractères propres à l'imprimerie de la musique, qu'il distingua par petite, moyenne et

lui. Ily mourut le 14 juillet 1714, emportant les regrets de ses paroissiens, qui étoient plus maîtres du revenu de sa cure que luimême. Le caractère du P.Sanlecque tenoit beaucoup de la bonté et de l'indolence qu'inspire le fréquent commerce des muses. On a dit qu'à mesure qu'il pleuvoit dans la chambre où il couchoit, il se contentoit de changer son lit de place, et qu'il avoit fait sur ce sujet une pièce qui étoit intitulée les Promenades de mon lit; mais cette pièce n'est pas de lui, et cette anccdote est absolument fausse. La meilleure édition de ce qu'on a pu recueillir de ses

Poésies, est celle de Lyon, sous |
le nom supposé d'Harlem, en
1726, in-12. Elle contient deux
Epitres au roi, cinq Satires, trois
autres Epitres, un Poëme sur les
mauvais gestes des prédicateurs,
plusieurs Epigrammes, des Pla-
cets et des Madrigaux, et un
Poëme latin sur la mort du père
Lallemant, chanoine régulier de
Sainte-Geneviève. Les vers du
père Sanlecque offrent quelques
saillies, mais ils sont négligés; il
y a peu de verve dans l'expres-
sion, et le style nuit souvent aux
pensées. Plusieurs eurent pour
objet de solliciter des graces qu'il
n'obtint pas toujours. On pent
citer ceux-ci adressés à Louis XIV
qui lui faisoit espérer un bien-
fait :

Grand roi, si ton bienfait n'est que digne de moi,
Ma pauvreté sera toujours extrême;
Il ne faut

pas non plus qu'il soit digne de toi ;
Il te rendroit pauvre toi-même,

lèbre architecte, né à Vérone en 1434, apprit les élémens de sa profession de Jean, son père, et de Barthélemi, son oncle, tous deux excellens architectes. A 16 ans il alla à Rome pour étudier l'antique, et ne tarda pas à s'acquérir un grand nom. Ses premiers ouvrages furent le dome de Montefiascone, le temple de St.Dominique à Orvieto, et quelques palais. Clément VII le nomma pour visiter toutes les places fortes de l'état pontifical. On doit à San-Micheli les bastions triangulaires et pentagones avec des faces planes. Sa réputation fut telle, que Charles-Quint et François ler, roi de France, l'engagèrent à venir dans leurs états; mais il ne voulut pas quitter sa patrie; il mourut à Vérone en 1559. On a de lui les cinq ordres d'architecture civile, Vérone, 1735.

* SAN-LUCANO (Novello da), tius-Sincerus Sannazarus, poète + SANNAZAR (Jacques), Acarchitecte napolitain du quinziè-latin et italien, né à Naples en me siècle, étudia à Rome, et restaura à Naples l'église de Saint-Nazaire, dans le territoire de 1458, tiroit son origine de SaintDominique. Il eut en 1470 une occasion favorable d'exercer son

Lamosso, entre le Pô et le Tesin. Il plut au roi Frédéric, qui lại talent. Robert, prince de Salerne, donna des marques de son estime. et grand-amiral du royaume, lui Ce prince, désespérant de remonordonna de bâtir le palais le plus ter sur le trône, passa en France, riche que l'on ait jamais vu. L'ou-où Sannazar l'accompagna et devrage fut achevé en dix ans. meura avec lui. De retour en Ita*SAN-MARIO (Octavio), Na-lie, après la mort de Frédéric, politain, a mis au jour Obser-il partagea son temps entre les vations sur les révolutions des muses et la volupté. Son caracempires.-Discours politique sur tère le portoit tellement à la gala conservation de la paix delanterie, que, même dans sa vieilT'Italie.

* SAN - MARTINO (Matteo conte di), né dans le Piémont en 1494, a laissé des Observations grammaticales et poétiques sur la langue italienne.--Mélanges de prose et de vers.

lesse, il se produisoit sous les habits et avec les airs et le ton

d'un jeune courtisan. Ce poète, peu philosophe, conçut tant de Nassau, prince d'Orange, généchagrin de ce que Philibert de ral de l'armée de l'empereur, avoit ruiné sa maison de campa

† SAN-MICHELI (Michel), cé- gne, qu'il en contracta une mala

reté du style, lui mérita des brefs honorables de la part de Léon X et de Clément VII. Parmi ses pièces italiennes, la plus célèbre est son Arcadie, traduite en français par Pecquet, 1737,

die dont il mourut en 1530. On | leurs par l'élégance et la puassure qu'ayant appris, peu de jours avant sa mort, que le prince d'Orange avoit été tué dans un combat, il s'éeria: « Je mourrai content, puisque Mars a puni ce barbare ennemi des Muses. >> Sannasar fut enterré près du tom-in-12. Les vers et la prose de cet beau de Virgile. Le cardinal Bembo dit, dans son épitaphe, qu'il n'est pas moins près de ce célèbre poète par ses talens que par le lieu de sa sépulture: Da sacro cineri flores; hic ille Maroni Sincerus musâ proximus et tumulo.

ouvrage charment par la délicatesse et la naïveté des images et des expressions. Il fut imprimé à Naples, in-4, en 1502, et réimprimé avec ses autres poésies italiennes, à Padoue, en 1723, et à Naples in-4°, 1720, in-12. La république de Venise lui fit compter cent écus d'or pour chaque vers d'un sonnet italien qu'il avoit fait en l'honneur de cette ville. Le Duchat dit que Sannnazar étoit étiopien de naissance. Dans sa jeunesse, il fut fait esclave et vendu à un napolitain savant et poli, nommé Sannazar, qui l'affranchit et lui donna son nom (Ana, tom. II, pag. 359). Le Duchat renvoie sur ceci à Alexandre ab Alexandro. Quoi qu'il en soit, cette assertion de Le Du

et doit passer pour une conjecture. La Vie de Sannazar a été publiée par Crispo elle est intéressante et bien faite.

On a de lui des Poésies latines et italiennes. Les premières ont été [ imprimées à Naples, en 1718, in-12, et à Venise en 1746, in-8°. Les Aldes en avoient douné une édition à Venise en 1535, in-8°. Gryphe, à Lyon, en fit une portative en 1547, sous le format in-16. La meilleure édition est celle d'Amsterdam, 1727, in-8°, avec les notes de Janus Brouckusius. (Voy. GIOCONDO et PLATINE.) On trouve dans ce recueil, I.Trois livres d'Elégies. II. Une Lamen-chat ne peut devenir une autorité, tation sur la mort de Jésus-Christ. III. Des Eglogues, Amsterdam, 1728, in-8°. IV. Un Poème de partu virginis, traduit par Colletet, 1634, in-12, sous ce titre: Couches sacrées de la Sainte Vierge, etc. C'est sur ce dernier ouvrage qu'est fondée sa réputation de poète latin; mais on le blâme d'avoir fait un mélange du paganisme et du christianisme. Tout y est rempli de Dryades et de Néréides. Il met entre les mains de la vierge les vers des sibylles. Ce n'est pas David, ni Isaïe, c'est le Protée de la fable, qui prédit le mystère de l'incarnation. Le nom de Jésus-Christ ne s'y trouve pas une seule fois, et la vierge Marie y est appelée l'espoir des cux. Ce poëme, estimable d'ail

* SANNAZARI (Giulio), de Pavie, jurisconsulte du seizième siècle enseigna le droit canonique dans les écoles de sa ville natale, avec beaucoup de succès. Sa patrie le chargea souvent d'ambassades délicates. Il mourut en 1623. On a de lui Tractatus de sponsalibus et matrimoniis. Cet ouvrage est assez estimé.

*SAN-PIERI (Domenico), sa vant prélat, naquit à Bologne le 23 avril 1739, d'une famille noble et illustre. Ayant terminé son droit et sa philosophie, il devint

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