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compendia de fontium origine, Florentiæ, 1747. II. Selectoe theses ex logica et physica, ibid. 1748. III. Compendiaria dissertatio de coloribus, ibid. 1740. IV. Selecta problemata ex cosmographiæ elementis, ibid., 1753; et plusieurs Dissertations astronomiques et mathématiques.

SALONIN (Publius - LiciniusCornelius Saloninus), fils aîné de l'empereur Gallien et de Salonine, fut fait César par Valérien, son aïeul, en 255. On l'envoya un an après dans les Gaules, avec Albinus, son gouverneur, pour y être élevé dans l'art militaire. Son séjour dans les provinces les maintint dans l'obéissance jusqu'en 261. Posthume s'étant fait déclarer empereur, obligea les habitans de Cologne de lui livrer Salonin, qu'il fit mourir. Ce prince avoit environ dix ans.

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auprès de Milan, où le tyran Auréole avoit levé l'étendard de la révolte, elle fut enveloppée dans une conjuration formée contre Gallien, et périt dans la même nuit que son époux et les princes de sa famille impériale, le 20 mars 268. Salonine avoit obtenu au philosophe Plotin la permission de bâtir une ville qui se gouverneroit selon les lois de la république de Platon; elle devoit s'appeler Platonopolis. Mais ce projet ne s'exécuta point: quelques-uns disent même que Gallien, qui étoit disposé à le favoriser, en fut détourné par son conseil, et lui fit sentir qu'il étoit ridicule et impraticable.

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SALONIUS, fils de S. Eucher l'Ancien, qui fut depuis évêque nastère de Lérins avec son frère de Lyon, fut élevé dans le moVeran. Tous deux en sortirent pour remplir des siéges épisco+SALONINE (Julia-Cornelia), paux. Veran eut celui de Vence; mais on ne sait bien quelle femme de l'empereur Gallien, joignit à une beauté régulière et église gouverna Salonius: on conà une figure noble toutes les verjecture que ce fut celle de Vienne ou de Genève. Il assista au concile tus de son sexe. Sans faste, sans orgueil, remplie de zèle pour le d'Orange l'an 441. Nous avons de cet évêque deux bien public, elle procura l'abonI. Une ouvrages, dance dans Rome, et ne fut occuExplication morale sur les propée que du soin de faire des heu-verbes, en forme de dialogue enreux. Elle favorisa les savans, et fut savante elle-même. Sa philosophie lui fit voir sans dépit les infidélités de Gallien, qui d'ailleurs la respecta toujours, et qui se loua plusieurs fois de ses con- SALPION, sculpteur d'Athèseils. Née avec un courage héroïnes. C'est à lui qu'on attribue ce que, elle arrachoit son époux du beau vase antique qu'on voit dans sein des voluptés, pour le faire la grande église de Gayette (ville combattre contre les tyrans qui maritime du royaume de Naples), déchiroient l'empire. Elle l'ac- où il sert pour les fonts de bapcompagnoit dans ses expéditions tême. Ce superbe morceau de militaires, et peus'en fallut qu'elle sculpture avoit été construit, à ne fût faite prisonnière par les ce qu'on pense, pour contenir Goths, lorsque Gallien les chassa l'eau lustrale dans quelque and'Illyrie. S'étant arrêtée au retour cien temple des païens.

tre les deux frères. II. Un Commentaire sur l'Ecclésiaste : l'un et l'autre imprimés à Haguenau, 1532, in-4°, et dans la Bibliothèque des Pères.

Des chevaliers de Bonne-Foi.

*SALTZMANN (Jean-Rodol- I Doit être le lien, l'aimable caractère phe), médecin de Strasbourg, premier professeur de la faculté Cette dame a fait des Paraphrade cette ville, mort en 1656, ses sur les Psaumes de la péni83 ans, a laissé, Consultatio metence, et diverses Lettres et Poédica de curando melancholico,sies, dont une grande partie sont Argentorati, 1611, in-8°. De diæta fractorum ossium; Oppenheimi, 1611, in-8°. · · De anatomicis quibusdam observationibus epistola, Ulmæ, 1628, in-4°.

SALVADOR (André), poète italien sous Grégoire XV et Urbain VIII, est un des moins mauvais auteurs qui aient travaillé pour le théâtre italien. Les principales de ses pièces sont, Medore, Flore, et Sainte Ursule : la dernière est la meilleure. Salvador s'y est rapproché des bons modèles.

* SALVAGGIO ou SALVATICI (Porchetto), de Genève, a écrit et publié un ouvrage latin contre les Hébreux, intitulé Victoria Porchetti adversùs Hebræos impios, etc.

SALVAING. Voyez BOISSIEU.

SALVAN DE SALIEZ (Antoinette de), née à Albi en 1638, de l'académie des Ricovrati de Padoue, morte le 14 juin 1730, dans le lieu de sa naissance, s'est distinguée par son goût pour les lettres, et en particulier pour la poésie française. Veuve d'Antoine de Fontvielle, seigneur de Saliez, viguier d'Albi, elle consacra la liberté que lui donnoit le veuvage aux muses et à l'amitié. Elle forma en 1704 une compagnie, qui s'assembloit une fois la semaine, sous le titre de Société des chevaliers et chevalières de la Bonne-Foi. Le premier statut de cette société nouvelle, étoit celui-ci :

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dore, ou les Femmes illustres du imprimées dans la Nouvelle Panrègne de Louis-le-Grand. Nous avons encore d'elle l'Histoire de la comtesse d'Isembourg, 1678, in-12, qui a été traduite en plusieurs langues.

SALVATOR. Voy. CARRIERA.

*SALUCES (Joseph-Ange de), chef de l'illustre famille de ce de Sardaigne, chancelier de la nom, ancien général au service seizième cohorte de la légion d'honneur, directeur de la classe des sciences physique et mathématique de l'académie impériale de Turin, mort dans cette ville le 16 juin 1810, âgé de 75 ans, a publié, de concert avec La Place et Cigna, les Mélanges de l'académie de Turin, qui ont étonné l'Europe savante, et attiré les regards de Frédéric II.

*SALVEMINI (Jean-François), illustre mathématicien et littérateur, né à Castiglione en Toscane, en 1708, ayant quitté l'Italie, voyagea dans la Suisse et la Hollande, et fut appelé à la cour de Frédéric II, roi de Prusse, qui le nomma membre de l'académie de Berlin, et maître de mathématiques au collége d'Artiglieri, où il mourut au mois d'octobre 1791. Pendant qu'il professoit l'astronomie et les mathématiques à Utrecht, il y publia : Arithmetica universalis; une Traduction italienne de l'Essai sur l'homme, de Pope, et quelques autres ouvrages moins considérables. Il fit paroître à Berlin des

Observations sur le livre intitulé Système de la nature; la Vie d'Apollonius de Thyane; et les Livres académiques de Cicéron, traduits en français.

* SALVETTI ACCIAJOLI (Magdeleine), dame florentine, distinguée par ses poésies dans le seizième siècle, a donné deux volumes de Vers italiens, et un

Poème de David persécuté, qui parut à Florence en 1611.

détails plus amusans qu'instruc tifs. Il y en a une autre édition, Venise, 1800, in- fol. II. Un autre, intitulé De crisibus ad Galeni Censuram, Rome, 1558. On

y trouve quelques réflexions judicieuses. On a encore, de lui une comédie, intitulée La Rufs fiana, estimée et imprimée plus

d'une fois. Salviani lui-même imfit paroître, in-fol., ex Officina primoit ses ouvrages. En 1556 il Salviand, une nouv. édit. corrigée des Vies de saint Jean Colombin, et de quelques autres jé suites, composées par Belcaci.

* I. SALVI (Jean-Baptiste), célèbre peintre, né en 1605 au château de Sassoferrat dans l'état d'Urbin, mort en 1690, apprit les principes de son art sous Tar- *I. SALVIATI (le chevalier quin, son père, et passa à Rome Léonard), célèbre littérateur pour étudier les chefs-d'œuvre de né à Florence en 1540 d'une faRaphaël. Son dessin se fait admi-mille noble, fut, en 1569, horer par le clair-obscur.

noré de la croix de Saint-Etienne; à 26 ans il fut consul de l'aca

plusieurs occasions de parler en public, il s'en acquitta avec le plus grand succès. Ses principaux l'Amitié, Florence, 1564. II. ouvrages sont, I. Dialogue sur Discours. III. Avis sur le Déca méron, Florence, 1584, 2 vol. critique du Tasse, intituléè In→ in-4°. IV. Deux Comédies et une farinato.

+ II. SALVI (Nicolas), né à Rome en 1699, fut grand mathé-démie de Florence; chargé en maticien, et habile architecte. C'est sur-tout dans cette dernière profession qu'il s'est acquis beaucoup de réputation. Il eut pour maître Antoine Cannevari, qui lui fit étudier Vitruve. Le plus beau de ses ouvrages est la Fontaine de Trévi, construite par ordre du pape Clément XII. L'envie qui se déchaîna contre lui, le força souvent d'interrompre cette entreprise; et ce ne fut pas sans peine qu'il en triompha. Son architecture, sans être exempte de défauts, est agréable et élégante. Cet artiste mourut à 52 ans.

+ SALVIANI (Hippolyte), de Citta-di-Castello, dans l'Ombrie, d'une famille noble, professa et pratiqua la médecine à Rome, et y mourut en 1572, à 59 ans. On a de lui, entre autres, 1. Un Traité latin des Poissons, Rome, 1554, in-fol., fig., reeberché, quoiqu'il soit plein de

T. XV.

* II. SALVIATI (Joseph), Florentin, membre de l'académie de peinture, a enrichi de notes quelques parties de Vitruve, et a publié en 1552, à Venise, la Règle pour la Volute et les Chapiteaux Ioniques. Cet ouvrage a été traduit en latin par le marquis Poleni, et parut dans les Exercices de Vitruve, Padoue, 1739.

III. SALVIATI (Bernard), d'une des plus illustres familles de Florence, chevalier de Marte, devint prieur de Capoue,

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au temps que Le Primatice y florissoit. Il mourut en 1563. Salviati étoit bon dessinateur; ses carnations sont d'une belle couleur; ses draperies, légères et bien jetées, laissent eutrevoir le nu qu'elles couvrent. Il inventoit facilement et avec agrément ; mais il peignoit de pratique; on auroit désiré que ses contours fussent plus coulans. Les dessins de Salviati sont assez dans le goût du Palme des airs de tête ma

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puis grand-prieur de Rome, et amiral de son ordre. Il rendit son nom redoutable à l'empire ottoman; il ruina entièrement le port de Tripoli, entra dans le canal de Fagiera, et réduisit en poudre tous les forts qui s'oppose rent à son passage et à ses armes. Devenu général de l'armée de la religion, il prit l'île et la ville de Coron, courut jusqu'au détroit de Gallipoli, brûla l'ile de Scio, et emmena divers esclaves. Paul-Jove dit que le grand-niérés, des coiffures et des attiprieur Salviati étoit constanti tudes extraordinaires, les font compositoque ingenio vir, mili- sur-tout distinguer. tiæ maritimo assuetus... Salviati embrassa ensuite l'état ecclésiastique, et obtint l'évêché de SaintPapoul en France, et celui de Clermont en 1561. La reine Catherine de Médicis, sa parente, le choisit pour son grand-aumônier, et lui procura un chapeau de cardinal, dont le fape Pie IV l'honora en 1561. Cet illustre prélat mourut à Rome en 1568. Sa famille a produit plusieurs autres personnes distinguées par leurs talens, leurs vertus et leurs dignités éminentes.

IV. SALVIATI (François ou Cecco), peintre, dont le nom de famille étoit Rossi, naquit à Flo- | rence en 1510. Il s'attacha au cardinal Salviati, d'où lui est venu le surnom sous lequel il est connu. Cetartiste donna à Rome, à Florence, à Bologne, et à Venise, des preuves de l'excellence de ses talens dans la peinture; mais son inconstance ne lui permit ni de se fixer long-temps dans le même lieu, ni de faire de grandes entreprises. Beaucoup d'estime pour lui-même, et un air de mépris pour les autres, nuisirent à sa fortune et à sa réputation. Son esprit inquiet l'amena en France, et l'en fit sortir

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V. SALVIAȚI. Voyez PORTA.

+ SALVIEN, Salvianus, prêtre de Marseille, devoit le jour à des parens illustres de Cologne, de Trèves ou des environs. Il garda la continence avec sa femme Palladie, même avant sa prêtrise. Elevé au sacerdoce vers l'an 430, il déplora les déréglemens dont il étoit témoin avec tant de vivacité, qu'on l'appela le Jérémie du 5e siècle. Ses lumières et ses vertus le firent aussi nommer le Maitre des Évêques, Il mourut à Marseille vers l'an 484. Il nous reste de lui, I. Un Traité de la Providence de Dieu. II. Un autre contre l'Avarice. III. Quelques Epitres. Ces ouvrages sont écrits d'un style net, orné, touchant, agréable, mais quelquefois un peu affecté. Le savant Baluze en à donné une belle édition en 1684, in-8°. On estime aussi celle de Conrad Rittershusius, 1623, deux volumes in-8°, et de Galesinius, Rome, 1564, in-fol. Nous en avons une bonne traduction française par le père Bonnet de l'oratoire, 1708, 2 vol. in-12; et une autre par le P. Mareuil de la même congrégation, 1734, in-12. J. B Maupertuy a aussi traduit le

Traité de la Providence, et un autre intitulé Timothée.

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de Nani, où se trouve aussi un Commentaire de Salvini sur ses propres Sonnets, lequel n'a pas été imprimé non plus.

dans l'académie de Florence, et imprimée dans la même ville en 1715, in-fol. V. Des Notes sur le I.SALVINI (Antoine-Marie), poème de Lippi. VI. Une traducprofesseur célèbre en langue grec- tion en prose de la Vie de saint que à Florence sa patrie, etoit François de Sales, par Marsold'une famille noble, savant et lier. L'abbé Salvini étoit de l'acalaborieux. Peu d'écrivains ont démie de la Crusca; et il a traplus contribué que lui au réta- vaillé plus qu'aucun autre à la perblissement du bon goût en Italie: fection du Dictionnaire de cette Il mourut à Florence en 1729, à compagnie, qui parut à Florence, 76 ans. On a de lui un grand 1729, 6 vol. in-fol. Jules-Benoît nombre d'ouvrages. Il a traduit Lorenzini, compatriote et ami de en vers italiens I, L'Iliade et Salvini, a écrit en italien sa vie l'Odyssée d'Homère, Florence, jusqu'à l'an 1690, qui est fort 1723, en 2 vol. in-8. II. Hesiode, curieuse. Cette vie n'a jamais Padoue, 1747, in-8. III. Théo- été imprimée; le manuscrit oricrite, Venise, 1717, in-12.ginal étoit dans la bibliothèque. IV. Anacréon, Florence, 1695, in-12. V. Divers poètes grecs tels que les poèmes d'Aratus; de Musée; les Hymnes d'Orphée; les Poésies de Callimaque; Oppien; quantité d'Epigrammes grec- II. SALVINI ( Salvino ), né à ques; le poème astrologique de Florence, fit de grands progres: Manethon; une partie de Nican- dans les belles-lettres et dans l'édre; les Nuées et le Plutus d'Aris-tude des antiquités de sa patrie, tophane; les Vers dores de Py- sous la direction d'Antoine-Ma thagore; Théognis, et Phocylide. rie Salvini, son frère aîné. Ses VI. Quelques Satires d'Horace, talens lui méritèrent un canoniavec l'Art poétique. VII. Les deux cat dans la métropole de sa papremiers livres des Métamor- trie, et les académies de l'Italie phoses d'Ovide, et les six Satires s'empressèrent de lui ouvrir leurs de Perse, auxquelles le savant portes. En 1745, il fut fait arabbé joignit une traduction du chiconsul de l'académie de Flo-. Traité de la Satire, par Casaubon,rence, titre qui avoit encore été VIII. Une partie du livre de Job, donné au cardinal Quirini et au et dix Lamentations de Jérémie, célèbre Muratori. Il mourut dans IX. L'Art poétique de Boileau, un âge avancé, le 29 novembre avec une de ses Satires. X. La 1751. L'académie de Florence fit tragédie de Caton, par Addis- frapper des médailles avec son son. Outre ces traductions, nous portrait et une inscription honoavons de lui, I. Un volume in-4°, rable. L'ouvrage qui lui a fait le de Sonnets. II. Un autre de plus de réputation est intitulé Proses sacrées et de Proses tos- Fasti consolari dell' academia canes. Florence, 1715, 2 vol. Fiorentina. On a encore de lui in-4°. III. Cent Discours Acadé- la Vita di Lorenzo Magalotti, et miques sur diverses questions pro- de Benedetto Migliorucci, dans posées par l'Académie des Apa- le journal de littérature d'Italie. tisti. IV. L'Oraison funèbre d'An-II a laissé plusieurs manuscrits toine Magliabecchi, prononcée intéressans.

L

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