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1. SA ou
A ou SAA (Emmanuel),
jésuite, né à Condé en Portugal,
prit l'habit de St. Ignace en 1545.
Après avoir enseigné à Coïmbre
et à Rome, il se consacra à la
chaire et prêcha avec succès
dans les principales villes d'Italie.
Pie V l'employa à une nouvelle
édition de la Bible. Il mourut le
30 décembre 1596 à Arone au
diocèse de Milan. Nous avons de
lui, I. Scholia in v Evangelia,
Anvers, 1596; Lyon, 1610; Co-
logne, 1620. II. Notationes in
totam sacram Scripturam, An-
vers, 1598; Cologne, 1651. III.
Aphorismi confessariorum, Bar-
celone, 1609; Paris, 1609; Lyon,
1612; Anvers, 1615; Rouen,
1617;
Douai, 1627. Ses Notes
sur la Bible sont courtes et litté-
rales. On assure qu'il fut 40 ans
à composer son livre des Apho-
rismes des Confesseurs, quoi-
que ce ne soit qu'un petit volume
in-12. Cependant le maître du
sacré palais en fit retrancher ou
corriger plus de 80 endroits, où
les principes et les décisions ne
s'accordoient pas avec l'Écriture
et avec les règles des mœurs éta-
blies dans les écrits moraux des
Pères de l'Eglise, ou dans les dé-
cisions des Conciles.

en

Portugal avec des connoissances. très-étendues. Le roi Jean III et l'infant Jean l'honorerent de leurs bontés; mais Sa quitta la cour, et se confina dans une maison de campagne, où il mourut en 1558. Ses ouvrages poétiques consistent en Satires, Comédies, en Pastorales. Ils ont été imprimés en 1614 à Lis bonne, in-4°. Sa de Miranda est le premier poète du Portugal qui ait eu un nom; mais il n'en est ni le plus correct, ni le plus élégant. Il s'attachoit à mettre en vers des maximes d'une morale utile.'

III. SA. Voyez CORREA, no. II.
SAABEDRA. Voyez CASTILLO.
SAADI. Voyez SADI.

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+ II. SA DE MIRANDA (Fran- + SAAS (Jean) né le 3 février çois), chevalier de l'ordre de 1703 à Franqueville, au diocèse Christ, en Portugal, né à Coïm- de Rouen, et membre de l'acadébre en 1495, fut d'abord profes- mie de cette ville, mourut le 10avril seur en droit dans l'université de 1774. Après avoir été secrétaire sa patrie. Il ne s'étoit adonné de l'archevêque et garde de la bià la jurisprudence que par com-bliothèque du chapitre de Rouen, plaisance pour son père. Dès il fut pourvu de la cure de Saintqu'il fut libre, il se livra entiè- Jacques sur Darnetal en 1742, rement à la philosophie morale puis d'un cononicat de la métroet à la poésie. Il voyagea en Es- pole en 1751. Ce fut un des pagne et en Italie, et revint en plus habies bibliographes de son

temps. Jaloux de la gloire des lettres autant que de la sienne propre, il tâcha d'être utile aux autres, soit par des recherches longues et pénibles, soit par la révision de leurs ouvrages. Outre des manuscrits intéressans qu'il a laissés, il a fait imprimer plusieurs écrits sans nom, ou sous des noms empruntés (voyez CALENTIUS) entre autres, I. Catéchisme de Rouen, in-12. II. Nouveau Pouillé de Rouen, 1738, in-4°. III. Notice des manuscrits de l'Eglise de Rouen, 1746, in-12, et réimprimee en 1747. IV. Lettre sur le catalogue de la bibliothèque du roi, 1749, in-12. V. Plusieurs Lettres critiques sur le supplément de Moréri, 1735, in-12; sur l'Encyclopédie, in-8°, 1764; sur le Dictionnaire de l'abbé Ladvocat, 1762, in-8°. VI. Abrégé de cosmographie, ou Almanach pour les années 1753-1760, Rouen, 8 parties, in-24. VII. Uue nouvelle édition de ce Diction

Algezarès, bourg du royaume de Murcie, d'une famille très - ancienne, fit ses études à Salamanque. En 1606 il· passa à Rome avec le cardinal Gaspar de Borjia, ambassadeur d'Espagne auprès du saint siége, en qualité de son secrétaire, et assista avec ce ministre aux conclaves tenus en 1621 et 1623, pour l'élection des papes Grégoire XV et Urbain VIII. Ses services et l'appui du cardinal lui valurent un canonicat dans l'église de Saint-Jacques; il paroît au reste qu'il ne fut jamais que simple clerc, et qu'il ne reçut point l'ordre de la prêtrise. Quelque temps après il fut nommé chargé d'affaires d'Espagne auprès de la cour de Rome. En 1636 il assista dans cette même ville au congrès électoral, où l'empereur Ferdinand III fut élu roi des Romains; en Suisse, à huit dietes, et postérieurement a la diete générale de l'empire à Ratisbonne, en qualité de pléniponaire Historique, Roven, 1769, tentiaire du cercie et de la mai4 vol. in-8°. Cette édition, ou pla-son de Bourgogne. Il se trouva tôt cette contrefaçon, que l'abbé aussi à Munich en qualité de miSaas n'auroit pas dû favoriser,nistre d'Espagne auprès de l'élecen fournissant à l'imprimeur quel-teur de Bavière. Nommé en 1643 ques corrections et des articles très maigres, prouve que ce savant, qui dédaignoit le travail des Dictionnaires, n'étoit guère en état de rédiger avec élégance un long article. On doit encore à l'abbé Saas une édition des Fables choisies de La Fon-introducteur des ambassadeurs; taine, traduites en vers latins par les PP. Vinot et Tissard, oratoriens, et d'autres pièces de poésie latine et française, avec une préface de sa façon, Anvers (Rouen), 1738, in-12 de 288 pages.

membre du conseil suprême des Indes, il fut envoyé en Westphalie en qualité de plénipotentiaire d'Espagne auprès du congrès de Munster, pour la pacification générale de l'Europe. En 1646, de retour à Madrid, il fut nommé

mais il ne jouit pas long-temps de tous ces honneurs. Il mourut le 24 août 1648, à l'âge de 64 ans, dans le couvent des augustins de Madrid, où il s'étoit fai bâtir une retraite. Saavedra, côù me homme public, a rendu de services très importans à so. 1. SAAVEDRA. V. CERVAntes. pays; comme écrivain, il en a + II. SAAVEDRA-FAXARDO enrichi et perfectionné la langue, (Diego de), né le 6 mai 1584 à ' C'est un de ces bienfaits que leg

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les uns prétendeut qu'elle régnyit en Ethiopie, d'autres en Arabie; ce dernier sentiment paroît plus vraisemblable.

SABACUS, général éthiopien, s'empara de l'Egypte, y régna, et fut père de Tharaca. L'auteur de l'Histoire des temps fabuleux prétend Sabacus est le même

que

que Salomon, dont l'histoire a été défigurée

par

Hérodote.

nations doivent toujours aux génies qu'elles produsent. Celui de Saavedra a été généralement reconnu par tous les savans et littérateurs espagnols, qui l'ont placé au rang de leurs auteurs classiques. On peut dire qu'il a écrit l'espagnol comme Tacite a écrit le latin. On a de lui, I. Emblémes ou essais sur un prince politique et chrétien, imprimes pour la première fois à Munster en 1640, in-4°, réimprimés à Milan en 1642, in-4o; cet ouvrage fut traduit en latin et imprimé à Bruxelles en 1640, in-folio. et réimprimé à Amsterdam en 1652, in-12. Ou en a fait aussi une traduction en italien, qui fut impri-la naïveté du langage de l'origimée en 1648. II. La république des lettres, qui fut traduite en français et imprimée à Lausanne en 1770, in-12. III. La couronne gothique, en 7 vol. in-12, dont deux seulement et partie du troisième sont de Saavedra; le surplus est de Nunez de Castro, son continuateur, mais non son égal pour le goût.

*SABA, puissante reine, qui ayant entendu parler de la haute sagesse de Salomon, voulut s'en Convaincre par elle-même et entendre la vérité de sa propre bouche. Elle alla trouver ce prince, et lui proposa diverses questions auxquelles il répondit sans difficuité. A la vue de sa cour pompeuse et magnifique, elle ne pouvoit revenir de son étonnement. « Je ne voulois pas croire, lui dit-elle, tout ce qu'on m'avoit rapporté de votre sagesse; mais ce que je vois ici surpasse encore la renommée. » Cette princesse, après avoir fait au roi de riches présens, retourna dans ses états, comblée elle-même de ses dons. Les opinions sont partagées sur la région qu'elle gouvernoit

+ SABADINO DEGLI ARIENTI (Jean), Bolonais, contemporain de Boccace, qui fit tant de mauvais imitateurs de ses Contes. Sabadino fut de ce nombre; il s'en faut bien qu'il ait atteint la pureté et

nal. Nous avons de lui soixantedix nouvelles ou coutes galaus et libres, sous ce titre Settanta novelle, dette le Porrettane, con moralissimi documenti, etc.: Ce recueil est peu commun, sur-tout en France. Il fut imprimé d'abord à Bologue, in-folio, en 1483, et ensuite à Venise en 1504 et 1510. Dans les éditions postérieures, on trouve une nouvelle de plus.

SABEUS. Voyez SABEO.

+I. SABAS, hérésiarque, chef des messaliens. Animé d'un désir ardent d'arriver à la perfection évangélique, il prit tous les passages de l'Evangile à la lettre : il se fit eunuque, puis vendit ses biens, et en distribua Pargent aux panvrés, parce que l'Ecriture ordonne de renoncer aux riches→ ses. Jésus-Christ dit à ses disciples: « Ne travaillez point pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui demeure à la vie éternelle. » Sabas conclut de ce passage que le travail est un crime il se fit une loi de demeurer dans. la plus rigoureuse oisiveté. L'Ecriture nous représente le démon comme un lion affamé, qui tourne

sans cesse autour de nous. Sabas
se croyoit sans cesse investi par
ces esprits malins on le voyoit
au milieu de la prière s'agiter vio-
lemment, s'élancer en l'air, croire
sauter par-dessus une armée de
démons, se battre contre eux,
faire tous les mouvemens d'un
homme qui tire de l'arc; il croyoit
décocher des flèches contre les
diables. Les messaliens avoient
fait des progrès à Edesse; ils en
furent chassés vers l'an 380 par
Flavien, évêque d'Antioche, et se
retirèrent dans la Pamphylie. Ils
furent condamnés par un concile,
et passèrent en Arménie, où ils
firent des prosélytes dans plu-
sieurs monastères; Letorius, évê-
que
de Méliténe, les fit brûler
dans ces monastères mêmes; ceux |
qui échappèrent aux flammes, se
retirèrent chez un autre évêque
d'Arménie, qui les traita plus
humainement.

pas une grande érudition ; il n'ambitionna guère que le talent de là poésie; et quelques-unes de ses odes prouvent qu'il pouvoit devenir poète. On a de lui, I. Lettrẻ sur le grand Rousseau. II. Epítre à l'abbé Poule, sur la méthode de diviser les discours, 1754, in-8°. III. Lettres sur quelques difficul tés de la grammaire. IV. Conseil d'un vieil auteur à un jeune, ou Part de parvenir dans la république des lettres, 1758, in-8°. V. Poème sur la bataille de Lutzelbourg, 1758, in-8°. VI. L'enthou, siasme, ode, 1763, in-8° : cette ode renferme plusieurs strophes dignes d'être retenues. VII. La beauté et la population, ode, 1764, in-8°. VIII. Le bonheur des Peuples, ode, 1766, in-4°. IX. Odes nouvelles et autres Poésies, 1766, in-12. X. Discours sur les avantages et les désavantages des belles-lettres, relativement aux provinces, Lyon, 1768, in-4°. II. SABAS (S.), abbé et supé- XI. Discours sur le préjugé qui rieur général des monastères de note d'infamie les parens des Palestine, naquit en 439 à Mu-suppliciés, avec une Lettre sur tallosque, bourg situé dans le territoire de Césarée en Cappadoce. Des querelles domestiques le dégoûtèrent du monde ; il se confina dans un monastère à une lieue de sa patrie, défendit avec zèle la foi du concile de Chalcédoine, sous le règne d'Anastase, et mourut le 5 décembre 531, plein de vertus et de jours.

SABATEI-SEVI. V. ZABATHAI.

* SABATIER ou SABATHIER (André-Hyacinthe), ancien professeur d'éloquence au collège de Tournon, et depuis professeur de belles-lettres à l'école centrale du département du Var, né à Cavaillon en 1726, et mort à Avignon en 1806, est auteur de plusieurs ouvrages qui n'annoncent

|

l'éloquence, Lyon, 1769, in-4°. Ce discours est remarquable par la force de la logique et la préci sion des argumens de l'auteur. XII. Oraison funèbre de Louis XV, 1774, in-8°. XIII. Humbert II, ou la réunion du Dauphiné à la France, tragédie en 5 actes et en vers, 1774, in-8°. XIV. La mort de Trajan, ode, 1774, in-8°. XV. Eloge de Marie - Rabutin Chantal, marquise de Sévigné, Avignon, 1777, in-8°. XVI. Le couronnement de Pétrarque, en un acte, 1782, in-8°. XVII. Ode à la ville de Marseille, au sujet de la statue équestre du roi, 1781. XVIII. Ode à Pie VI, pour réunir les princes chrétiens dans une ligue contre les puissances barbaresques, 1783, in-8°. XIX. Des Discours qui ont été imprimés

au nom de l'école centrale où il d'Anatomie, Paris, 1775, 2 vol. étoit professeur.

:

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in-8°; 3° édit., 1791, 3 vol. in-8°. L'auteur avoit agi par reconnois

en publiant un Abrégé d'Anatomie sous le nom de Verdier; mais peu content de cet ouvrage qu'il avoit éxécuté avec beaucoup de promptitude, il céda aux conseils de ses amis, en donnant un Traité plus complet sous son propre nom. Sabatier rend justice aux anatomistes qui l'ont précédé, et il avoue avec toute la candeur de son caractère, qu'il en est peu qu'il n'ait mis à contribution. VI. De la Médecine expectative, 1796, 3 vol. in-8°. VII. De la Médecine opératoire, ou des Opérations de chirurgie qui se pratiquent le plus fréquem

* SABATIER (Raphaël-Bien-sance venu), né à Paris, au mois d'octobre 1732 reçu maître chirurgien de cette ville, le 30 mai 1752, se distingua dans les places qu'il occupa, et qu'il ne dut qu'à son savoir, ses talens et ses succès. Il étoit censeur royal, de l'académie des sciences, professeur et démonstrateur aux écoles de chirurgie, commissaire pour les correspondances, chirurgien-major de l'hôtel des Invalides et membre de l'institut. L'excellente éducation qu'avoit reçue Sabatier le mit à même de faire des progrès rapides daus tout ce qu'il voulut apprendre.ment, Paris, 1796, 3 vol. in-8°. Il n'étoit pas seulement savant en langues grecque et latine, il avoit cultivé avec un succès égal les langues anglaise, italienne et almande indépendamment de ses cours publics de chirurgie et d'anatomie, Sabatier se livroit à l'enseignement particulier; une élocution facile compensoit la foiblesse de son organe; une méthode d'enseignement simple et lucide; un ordre dans les idées sans lequel il n'y a pas de véritable science; un ton admirable de politesse et d'arbanité qui lui étoit naturel et qu'il aimoit à faire valoir, lui attiroient l'élite des élèves, et notamment ceux que les nations étrangères envoyoient à Paris. Les ouvrages qu'il a publiés sont, I. Theses anatomico-chirurgicæ, 1748, in-4'. II. De variis cataractam extrahendi modis, 1759, in-4°. III. Abrégé d'Anatomie du corps, par César Verdier, avec des augmentations, 1768, 2 vol. in-12.IV. Traité complet de Chirurgie par W. Manquest de La Motte, 3e édition, augmentée avec des notes. V. Traité complet

T. XV.

On se récria beaucoup dans le
temps sur ce titre, parce que peu
de personnes ont des idées justes,
même sur l'objet de leurs études.
Sabatier a conservé le même titre
à la tête de la dernière édition de
cet ouvrage : il savoit que la mé-
decine est l'art de traiter les ma-
ladies, et que l'opération de la
main est un des moyens les plus
efficaces qu'elle emploie à ce trai-
tement. VIII. Traité complet de
Chirurgie, contenant des obser-
vations sur toutes les maladies
chirurgicales, et sur la manière de
les traiter, augmenté de notes, 2
vol. in-8°. IX. Un grand nombre
de Mémoires particuliers. Saba-
tier est mort à Paris le 21 juillet
1811. Il avoit conservé jusqu'au
dernier moment, malgré là toi-
blesse excessive de ses organes
la force de sa pensée et la vigueur
de son esprit. Il étoit humilié de
son état de défaillance: «Cachez-
moi à tout le monde, disoit-il à
son épouse et à son fils; soyez les
seuls témoins de la dégradation
à laquelle je succombe. » A la
suite d'un secours officieux que

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