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la belle couleur et l'intelligence du
tout ensemble s'y font remarquer.
L'énumération de ses tableaux ne
peut entrer dans cet article. Il n'y
a point de cabinet un peu consi-
dérable en Europe qui ne pos- |
sède quelqu'ouvrage de sa main.
Son OEuvre est d'environ 400
pièces. Les conquêtes de la France
out enrichi le Musée Napoléon
des principaux chefs-d'oeuvre de
ce maître, parmi lesquels on dis-
tingue la fameuse Descente de
croix de la cathédrale d'Anvers,
l'Assomption, le Christ mort sur
les genoux de la Vierge, et le
Christ foudroyant l'Hérésie. Il
eut un grand nombre d'élèves
dont la plupart le secondèrent
dans ses travaux ; entre autres,

Van Dyck, Diepenbeck, Wildens,
Sneyders, Van Mol, Van Tul-
den, Jacques Jordans, Erasme
Quellinus et Gérard Séghers.
Aucun peintre n'a été gravé avec
plus de succès que lui, sur-tout
par les graveurs de son temps,
dont il retouchoit souvent les es-
tampes. Les principaux sont Lu-
cas Wosterman, les frères Bols-
wert, Paul Pontius, Vischer, et
Van Schuppen. On a de Rubens
un Traité de la peinture, Anvers,
1622, et l'Architecture italienne,
Amsterdam, 1754, in-folio.

fils

tæd.:. de urbibus Neocoris... de natali die Cæsaris Augusti, etc. Ces dissertations se trouvent dans les Trésors des antiquités romaines de Gronovius, tomes 6 et 11. III. Regum et imperatorum Romanorum numismata, Anvers, 1654, in-fol. C'est une description enrichie de notes du cabinet de médailles du duc d'Arschot publiée par Gaspard Gevart, et ensuite à Berlin en 1700, avec des notes par Laurent Beger. IV. De vita Flavii Manlii Theodori, Utrecht, 1694, in-12.

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RUBERTI (Michel), de Florence, qui vivoit dans le 15° sièla création du monde jusqu'en cle, a écrit une Histoire depuis 1450, dans laquelle il prétend que les changemens des monarchies et des états sont une punition des crimes de ceux qui gou

vernent.

* I. RUBEUS (Jean-Baptiste), né à Ravenne, d'une famille noble, se fit carme et se distingua tellement par sa science, que Paul III le nomma professeur en théologie au collége de la Sapience à Rome. Pie IV le chargea de diverses commissions importantes. Il fut fait vicaire-général l'an 1562, et prieur-général l'an 1564. Etant allé visiter les couvents de III. RUBENS (Albert), son ordre en Portugal et en Esdu précédent, né à Anvers en pagne, il vit sainte Thérèse à 1614, jouit de l'estime de l'archi- Avila,approuva la réforme qu'elle duc Léopold-Guillaume, gouveravoit commencée à introduire dans neur des Pays-Bas; il la mérita son monastère, et entretint enpar ses connoissances, et plus suite un commerce de lettres avec encore par ses belles qualités. elle. Il fit difficulté de laisser inJamais il ne brigua les honneurs, troduire la même réforme dans et il se contenta toujours d'une les couvents d'hommes, et n'acfortune médiocre. Il mourut l'an corda cette permission que pour 1657. On a de lui, I. De re ves- deux couvents. Pie V et Grégoire țiarid Veterum, præcipuè de XIII ne lui donnèrent pas moins lato clavo libri duo, Anvers, de marques d'estime que leurs 1665, II. Diatriba de gemmá prédécesseurs. Il mourut à Rome Tiberiana.... de gemma Augus-le 5 septembre 1578. On a de lui

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des Sermons, des Commentaires | fut envoyé en Tartarie l'an 1253 sur les OEuvres de Thomas Wal- par St. Louis, pour travailler à la densis, Venise, 1571, 3 volum. conversion de ces peuples, et in-fol. etc. parcourut toutes les cours des différens princes de ces contrées, conversions. Il donna en latin faire beaucoup de une Relation de son voyage, et l'envoya a St. Louis. Il y en a dif férentes copies manuscrites. Ri

+

mais sans y

glais, en a publié une partie dans Anglais; Pierre Bergeron l'a un Recueil des navigations des nuscrits latins, Paris, 1634; et donnée en français sur deux madans les Voyages faits principalement en Asie, La Haye, 1735, 2 vol. in-4°.

I. RUCCELLAI (Jean), d'une des premières familles de Florence, né dans cette ville heure l'état ecclésiastique, parut en 1475, embrassa de bonne

II. RUBEUS. V. Rossi, n° II. RUBIS (Claude de), né à Lyon en 1533, et procureurgénéral de cette ville, se jeta dans le parti de la ligue et fit soulever sa patrie contre l'auto-chard Haklvit, géographe anrité royale. Henri IV l'ayant ramenée à son obéissance, Rubis se retira à Avignon, où il resta six ans. Le chancelier de Bellièvre, son compatriote, obtint sa grace et son rappel, et il mourut dans son pays au mois de septembre 1613. Il a laissé, I. Discours oratoire prononcé à Lyon le jour de saint Thomas. II. Priviléges, franchises et immunités accordés par les rois aux consuls, échevins et habitans de Lyon, 1574. III. Résurrection de la sainte Messe, 1656. IV. Discours sur la peste de Lyon · en 1577 et 1580. V, Sommaire des coutumes du duché de Bourgogne. VI. Réponse à l'anti-Espagnol C'est un libelle contre Henri IV, qui n'y est jamais appelé que le Béarnois. VII. Conférences des prérogatives et ancienneté de noblesse de la monarchie et maison de son départ il apprit la mort de royale de France, 1614.VIII. His- Léon X, et cette nouvelle lui fit taire des princes des deux mai- perdre l'espérance de la pourpre sons royales de Vendôme et d'Al-romaine que sa nonciature lui aubret, 1614. IX. Histoire des roit apparemment procurée. CléDauphins de Viennois. X. Hisment VII le nomma gouverneur toire de Lyon. C'est son meil- du château Saint-Ange place leur ouvrage; malgré son style destinée à des prélats d'un mérite gothique on la lit encore avec éprouvé et d'une fidélité sans replaisir à cause des traits malins proche; mais il n'obtint jamais qui y sont parsemés. Il l'avoit le chapeau si désiré. On croit composée pendant son exil à Avi- qu'il mourut curé d'une petite paroisse dans le diocèse de Lucques; on ignore l'année précise de sa mort: on croit que ce fut en 1525 ou 1526. Ruccellaï cul

gnon.

RUBRUQUIS (Guillaume), cordelier du 13° siècle, dont on ignore la patrie: les uns le font Anglais, les autres Brabançon. Il

avec distiuction à la cour de de nonce en France par Léon X, Rome, et fut envoyé en qualité son parent.François Ï"lui marqua beaucoup de bienveillance; mais le pape s'étant ligué avec l'empereur Charles-Quint contre prince, Ruccellai fut obligé de

ce

retourner en Italie. Au moment

:

tiva les muses italiennes avec suc

continuelle avec Zamet, Bandini, Cedani et plusieurs autres gens d'affaires de cette nation établis en France. Son père avoit beaucoup de crédit à la cour; il lui procura pour plus de 30,000

cès. On a de lui, I. La Rose- | étoit fils d'un partisan qui avojt monde, in-8°, 1525; tragédie re-entretenu une correspondance présentée devant le pape Léon X, forsqu'il passa en 1512a Florence et qu'il visita l'auteur dans sa maison de campagne. Elle a été plusieurs fois réimprimée, et on y trouve des beautés qui doivent faire pardonner quelques imper-livres de bénéfices, et lui dorfections, bien excusables dans la noit chaque année une pareille renaissance du théâtre en Italie. somme. Il ne fut pas plutôt enI. Les Abeilles, 1530, in-8°, Pa-gagé dans l'état ecclésiastique, doue, 1718, in-4, poème en qu'il porta ses vœux aux premièvers non rimés, qui prouve de res dignités de la cour de Rome, l'imagination et du style, et qui a et acheta une charge de clerc de été traduit en français par Pinge- la chambre du pape. Il avoit de ron, 1770, in-12. Il a été inséré la littérature. Le pape Paul V le dans le Recueil des poètes agri-consultoit souvent sur les affaires coles publié à Lucques en 1785, les plus difficiles. Cette confiance 2 vol. in-8°. III. Oreste, tragédie lui attira tant d'affaires et tant long-temps manuscrite, et pu- d'ennemis, qu'il fut enfin obligé bliée par le marquis Scipion de quitter Rome et de passer en Maffei dans le premier volume France. Le maréchal d'Ancre lu Theâtre italien, à Vérone, l'introduisit à la cour; il s'y fit 1725, in-8°. aimer et rechercher, moins à cause de la beauté de son esprit que de sa grande dépense, ou pour mieux dire de ses profusions.

+ II. RUCCELLAI (Bernard), en latin Oriccellarius, né à Florence en 1449, et mort le 7 octo-On vit servir à sa table des bassins bre 1514, étoit allié des Médicis, et fut élevé aux premières charges de sa patrie. Il connoissoit parfaitement les finesses de la langue latine, et l'écrivoit avec une grande purete; mais personne, pas même Erasme, ne put jamais l'engager la parler. Le P. Mabillon l'acCuse d'avoir écrit avec trop de partialité sur l'expédition du roi Charles VIII en Italie, dans son Bellum Italicum, Londres, 1733, in-4°. A'ce défaut près, ses ouvrages sont estimés. On a encore de lui, Histoire de la guerre de Pise, publiée avec la seconde édition de cellé de la Guerre d'Italie.

III. RUCCELAI (l'abbé), gentilhomme florentin de la Indie famille que le précédent,

de vermeil tout chargés d'essences, de parfums, de gants, d'éventails pour les convives. Sa délicatesse en toutes choses alloit à l'excès. Un rien le blessoit; le soleil, le serein, le chaud, le froid, ou la moindre intempérie de l'air altéroient sa constitution. Ce fut lui qui apporta la mode des vapeurs en France, et qui fut le premier modèle de ce qu'on appeloit Petits-Maitres. Il mourut à Montpellier le 22 octobre 1622. Il avoit au milieu de ces petitesses d'excellentes qualités. Il étoit généreux et reconnoissant. Ce fut lui qui fit embaumer à ses frais et transporter à Maillé en Anjou le corps du connétable de Luynes, que ses gens pillèrent au point de ne pas laisser un drap pour l'ensevelir,

KUDB

KUCHAT (Abraham), professeur de théologie à Lausanne, où il finit ses jours en 1750, étoit rié dans le canton de Berne. Il est principalement connu par son Histoire de la réformation de la Suisse, Genève, 1727 et 1728, 6 vol. in-8°, écrite d'un style lourd et incorrect, mais estimée pour les recherches. On sent qu'il n'aimoit point les catholiques, et il n'oublie rien ponr les rendre odieux. On a encore de lui les Délices de la Suisse, sous le nom de Kipseler, Leyde, 1714, 2 vol. in-8•. Il a fait d'autres compilations sous le nom de Délices, sur la grande Bretagne, l'Espagne et le Portugal, où l'on ne trouve aucune observation qui lui appartienne.

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au tome er de cet ouvrage, le
premier est sans date, le second
de 1675, et le troisième de 1679.
Ce livre peu commun est rempli
d'érudition, mais d'une érudi-
tion accablante; et l'auteur y
soutient les paradoxes les plus
étonnans. Il y prétend que la
Suède sa patrie a été la demeure
des anciennes divinités du page-
nisme et de nos premiers pères;
qu'elle est la véritable Atlantide
de Platon; et que c'est de la Suède
que les Anglais, les Danois, les
Grecs, les Romains et tous les
autres peuples sont sortis. I.
Leges West-Gothicæ, Upsalie
in-fol. rare. IV. Clavii" Rud-
beckii filii, Campi Elysii liber
primus, graminum, junċarum,
etc., figure, Upsaliæ, 1702, in-
folió. V. Un Traité sur la comète
de 1664. VI. Olavii Rudbeckii
filii Laponia illustrata, et iter
per Uplandiam, Gestriciam, etc.,
Upsalia 101, in-4°, figures. Cet
ouvrage est attribué dans tous
les catalogues à Rudbeck le fils.
Il n'y donne que la description
de l'Uplande; c'est probable
ment le commencement d'un ou-
vrage qu'il n'a point achevé.
VII. Dissertation sur l'oiseau de
Selaw de la Bible, 1705, in-4°.

† I. RUDBECK (Olaüs), né a Arosen dans le Westermanland en 1630, d'une famille noble, fut professeur de médecine à Upsal, où il mourut en septembre 1702, dans sa 73 année. Ses principaux ouvrages sont, 1. Exercitatio anatomica, in-4°, à Leyde. lly publie la découverte anatomique des vaisseaux lymphatiques. Il prétend que cette découverte | lui appartient, et que Thomas Bartholin la lai a dérobée. Ce qu'il y a de sûr, c'est que le docteur Jolife avoit aperçu en Angleterre ces vaisseaux dans le même temps. Il y a apparence que la gloire de cette découverte leur appartient à chacun en particulier. II. Atlantica, sive Man-les Actes de l'académie de Suède de l'an 1720, etc. III. Specimen heim, vera Japheti posterorum sedes ac patria, 1679, 1689 et linguæ gothica, 1717, in-4°. 1698, 3 vol. in-folio. Il devoit y avoir un quatrième tome qui est resté manuscrit. On y joint pour le tome 4° un Atlas de 43 cartes avec deux tables chronologiques; Je portrait de Rudbeck est la

tête. Il y a trois titres différens

II. RUDBECK (Olaüs), fils dú précédent, inédecin aussi savant que son père, a donné, 1. Dissertatio de hederá, 1716. II. Catalogue des plantes de la Laponie, observées en 1695,

dans

*RUDDIMAN (Thomas), descendant d'une respectable famille du comté d'Aberdeen, où il naquit en 1684, fut chargé en 1710 de la surveillance de l'imprimerie du roi à Edimbourg, et publia en 1711 une édition in

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est mort en 1612. Van der Linden a donné le catalogue des ouvrages de ce savant. Le premier de tous fut un traité de Virtutibus et vitiis cordis, imprimé à Venise en 1587.

1 I. RUE (Charles de la ), né à Paris en 1643, entra chez les jésuites et y devint professeur d'humanités et de rhétorique. Son talent pour la poésie brilla dès sa jeunesse. Il se signala, en 1667, par un Poème latin, sur les conquêtes de Louis XIV,

fol. de la Traduction de l'Enéide de Virgile, de Gavin Douglass, à laquelle il joignit un Glossaire fait avec beaucoup de soin. En 1713 il publia la Défense des droits légitimes de la famille des Stuarts, par le lord Torbat. Il fut l'éditeur des OEuvres de Buchanan, 2 vol. in-fol., 1715, auxquelles il joignit des notes critiques, philologiques, historiques et explicatives. On lui doit encore un Rudiment de la langue latine, publié en 1720, fort estimé en Ecosse; des Exercices de grammaire, 1725; une Gram-poème que le grand Corneille mit maire latine qui parut en 1732, en vers français. Celui-ci en préà laquelle il ajouta des notes ins- sentant sa traduction au roi, fit tructives en 1736; une édition du un éloge de l'original et du jeune nouveau Testament grec, 1740, poète qui inspira beaucoup d'esin-12, réimprimée en 1750; time à ce monarque. Le P. de La enfin une édition élégante et soi-Rue demanda instamment la pergnée de Tite-Live, 1752, in-8° mission d'aller prêcher l'Évanet in-12; 4 vol. Indépendamment gile daus les missions du Canada; de ces travaux, il fut l'éditeur mais il fut refusé. Ses supérieurs du Mercure Calédonien, publié le destinoient à la chaire; il remà Edimbourg. Ruddiman se dis-plit avec applaudissement celle tingua par son érudition, par la de la capitale et de la cour. Il simplicité de ses mœurs, par un auroit peut-être donné dans l'esdévouement entier à la famille prit sans le propos que lui tint des Stuarts à laquelle il étoit at- un courtisan : «Mon père, lui taché par principes. Il perdit dit-il, continuez à prêcher comme l'usage de la vue dans ses der- vous faites; nous vous écouterons nières années, et mourut à Edim- toujours avec plaisir tant que vous bourg en 1767, âgé de 84 ans. nous présenterez la raison. Mais point d'esprit. Tel de nous mettra plus dans un couplet de chanson dicateurs dans tout un carême.» que la plupart des préLe P. de La Rue étoit le prédicateur de son siècle qui débitoit le

en

RUDEL (Geoffroy), célèbre troubadour du 12° siècle, devint, sur le récit de deux pélerins, amoureux d'une comtesse de Tripoli qu'il chanta dans ses vers. En allant la voir, dit Pétrarque il trouva la mort sur la côte d'Amieux. Croiroit-on qu'avec un ta

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lent si distingué pour la déclamation, il fût d'avis d'affranchir les prédicateurs de l'esclavage d'apprendre par cœur? Il pensoit qu'il valoit autant lire un sermon que le prêcher. Cette méthode ne nuisoit point, selon lui, à la vivacité de l'action.Le prédicateur, rassuré par son cahier, n'en réci

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