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tous les bons établissemens se- | roient détruits, et qu'après lui les choses empireroient encore; que cependant il feroit de grandes choses et vivroit âge d'homme. Une partie de ces prédictions alarma Henri IV. Cependant, dit l'abbé de Condillac, il auroit pu deviner tout cela aussi bien que son astrologue. On a de lui un traité intitulé : Demonsterion, sive trecenti Aphorismi continentes summam doctrinæ Paracelsicæ, et un Traité de la peste en 1580. Ces ouvrages sont peu connus, même par les gens de l'art. Son Demonsterion traduit en français, et imprimé à Rennes en 1578, in-4°, est rare; et c'est peut-être son seul mérite.

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V. RIVIÈRE (Henri-François de la), fils d'un gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, né à Paris, prit le parti des armes et se trouva en 1664 au siége de Gigeri en Barbarie, avec le duc de Beaufort, dont il étoit aidede-camp. Après s'être distingué dans plusieurs occasions, il se retira dans une terre qu'il avoit auprès de celle qu'habitoit alors le comte de Bussi-Rabutin. Ce comte avoit avec lui FrançoiseLouise de Rabutin sa fille, veuve du marquis de Coligni-Langeac. C'est d'elle que mademoiselle de Scuderi disoit à son père : « Votre fille a autant d'esprit que si elle

III., RIVIÈRE (Lazare) obtint en 1655, à l'àgé de 66 ans, la place de professeur de médecine dans l'université de Montpellier sa patrie. Nous avons de lui, I. Une bonne pratique de médeci-vous voyoit tous les jours, et elle ne( Praxis Medica), et plusieurs autres ouvrages recueillis en un vol. in-folio. Cette collection est souvent consultée. Les principes de son temps y sont expliqués avec netteté. Il est vrai qu'il suit Sennert pas à pas, et que souvent il en transcrit des pages entières sans le citer; mais ce qu'il écrit lui-même prouve qu'il pouvoit se passer de secours étrangers. II. Observationes Medicæ et curationes insignes, Paris, 1646, in-4°, que l'on peut encore aujourd'hui consulter avec fruit. On ignore l'époque de sa mort.

* IV. RIVIÈRE ( Guillaume), médecin, fils d'un droguiste de Montpellier né dans cette ville le 15 août 1655, est auteur de plusieurs Dissertations importantes sur les eaux minérales du Languedoc et sur d'autres

est aussi sage que si elle ne vous avoit jamais vu. » La Rivière sut lui plaire, et l'épousa à l'insçu de son père en 1681. Le comte, devenu furieux à cette nouvelle songea aussitôt à faire rompre le mariage, et engagea sa fille à se déclarer elle-même contre son époux. Ce procès occasionna plusieurs Libelles et Factums, où le beau-père et le gendre dévoilérent mutuellement leurs défauts et leurs ridicules. La Rivière peignit Bussi à peu près tel qu'il étoit, méchant, fanfaron, plein d'estime pour lui-même et de mépris pour les autres, aussi tyran dans sa famille que dans la société. « Personne ne croira, dit-il dans son Factum, que j'aie épousé la fille de M. de Bassi pour avoir des protectious à la cour, des amis dans le monde, ni du crédit en paradis. C'est un homme qui,

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ture, publiés après sa mort à Amsterdam en 1746, in-8°. Basnage de Beauval étant mort avant d'avoir fini l'édition qu'il avoit commencée du Dictionnaire de Furetière, de La Rivière continua ce travail, et donna l'édition qui parut en 1725, en 4 vol. infolio. Il publia, en 1737, un Catéchisme estimé dans sa communion. En 1730 il avoit fait une édition de l'Examen de soiméme, par le ministre Claude; en 1731, une édition refondue des Visites charitables, de Drelincourt, etc.

étant né avec six mille livres de Į DE LA) né à Montpellier en 1667, rente, s'est trouvé quatre fois plus du receveur général des gabelles riche que son grand-père; mais il du Languedoc, qui quitta son n'y a point eu de proportion entre pays, lors de la révocation de l'accroissement de sa fortune et l'édit de Nantes, fit ses études l'accroissement de son orgueil. en Suisse, et passa en Hollande, Après la décision du procès, ils où, après l'exercice de divers demeurèrent tranquilles; mais, ministères, il fut nommé, en malgré l'arrêt en faveur de La Ri1720, pasteur de l'église wallone vière, la marquise de Coligni ne d'Amsterdam, poste qu'il remplit voulut pas habiter avec lui. Ce avec édification pendant 22 ans ; refus parut d'autant plus étrange, il mourut le 14 août 1742, à l'âge qu'elle lui avoit témoigné son de 73 ans. On a de lui des Seramour en héroïne de roman, jus-mons sur divers textes de l'Ecriqu'à signer de son propre sang la promesse de mariage. Cette femme avoit de la beauté, des graces, de l'esprit, de grands biens. La Rivière tâcha de la ramener; mais n'ayant pu y réussir, il se retira à l'institution de l'oratoire à Paris, où il mourut en 1745, à 94 ans. Ses principaux ouvrages sont, I. Des Lettres, en 2 vol. in-12, Paris 1752; avec un Abrégé de la Vie de l'auteur et la Relation de, son procès. Ces lettres, pleines d'esprit et de saillies, sont écrites avec la légèreté et la délicatesse d'un homme qui a fréquenté le grand monde; mais on y sent aussi le bel esprit précieux et maniéré, et l'on n'y apprend presque rien. Madame de Coligni, sa femme, écrivoit encore mieux que lui. On trouve plusieurs Lettres d'elle à son époux, qui sont pleines de sentiment, dans le Recueil de Pièces fugitives de différens auteurs sur des sujets intéressans, Roterdam, 1743, in-12. II. Vie du Chevalier de Reynel, 1706, in-8°. III. Vie de M. de Courville, 1719, in-18. IV. Son Factum contre Bussi est avec ses Lettres : on y trouve aussi la Version d'une Epître d'Héloïse à Abeilard, qui n'est pas son chef-d'œuvre.

VII. RIVIÈRE ( Mathias PoNCET de la ), né à Paris en 1707, d'une famille distinguée, montra de bonne heure beaucoup d'esprit et de talent. Il se consacra à la chaire, et réussit sur-tout dans l'oraison funèbre. Il fut nommé évêque de Troyes en 1742; mais le zèle avec lequel il poursuivit les jansénistes, dans le temps des disputes au sujet des billets de confession, zèle que sa vie mondaine rendoit ridicule, le fit exiler dans une abbaye d'Alsace, et l'obligea enfin, en 1758, à se démettre de son évêché. On lui donna en dédommagement une abbaye considérable, et il mena dès-lors une vie plus tran* VI. RIVIÈRE (Jean BRUTEL quille. Il mourut à Saint-Marcel

le 5 août 1780. C'étoit un homme d'une imagination vive, d'un caractère aimable, et qui ne fut entraîné dans les querelles ecclésiastiques que par l'ambition ou les liaisons qu'il avoit avec les adversaires du jansénisme. On a imprimé le recueil de ses Oraisons funèbres, 1760, in-12. Elles sont estimées et le seroient davantage si l'anteur avoit moins recherché les antithèses, les expressions brillantes, les métaphores et les traits d'esprit.

* VIII. RIVIÈRE ( Jean-Baptiste la) habitant de Paris, membre de la municipalité de cette ville, ensuite juge de paix de la section de Henri IV, parut à la barre de l'assemblée législative le 13 mai 1792, et y déclara que Carra ayant été dénoncé comme calomniateur par MM. de Montmorin et Bertrand , pour avoir avancé dans son Journal qu'il existoit à Paris un Comité autrichien, dont ces deux ministres étoient membres, etc., il avoit interrogé l'accusé; et que ce journaliste, assurant tenir des députés Bazire, Chabot et Merlin, tout ce qu'il avoit dit contre les ex-ministres il venoit en conséquence demander la communication des pièces citées par ces députés, afin de pouvoir instruire cette affaire. La communication lui ayant été refuséc, il eut le courage ou l'imprudence de lancer un mandat d'amener contre les trois représentans; ce qui causa de violens débats dans l'assemblée; enfin, après de longues discussions, le parti qui le soutenoit ayant eu le dessous, il fut décrété d'arrestation le 20 mai, et envoyé à Orléans pour être jugé. Au moment où la haute-cour nationale alloit l'absoudre, les prisonniers d'Orléans

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furent transférés à Versailles, et il y fut massacré avec eux le 9 septembre 1792.

IX.RIVIÈRE. V. BARBIER, no I.

I. RIVINUS (André), dont le vrai nom étoit Barchmann, né à Hall en Saxe en 1600, médecin, professeur de poésie et de philosophie à Leipsick, mourut le 4 avril 1656. Il s'est fait une réputation par des Remarques sur les anciens poètes chrétiens, par des Dissertations sur diverses matières de littérature, et sur l'origine de l'imprimerie publiées à Leipsick sous le titre de Philo-Phisiologica, 1656, in-4o; et par des éditions de quelques auteurs anciens, qu'il accompagna de notes. Il a fait sur le Pervigilium Veneris un Commentaire qu'on trouve dans l'édition de La Haye, 1712, in-8°, qui ne fait pas l'éloge de ses mœurs. On a encore de lui, I. Veterum bonorum Scriptorum de mediciná cọllectanea, 1654, in-8°. H. Mysteria Medico - Physica, 168: I vol. in-12, etc., etc.

II. RIVINUS (Augustus-Quirinus), de Leipsick, professeur de médecine et de botanique, mort en 1722, âgé de 70 ans, avec la réputation d'un méde cin habile et d'un botaniste distingué, est auteur de la découverte d'un conduit salivaire, ainsi que l'inventeur d'une nouvelle méthode botanique. On a de lui, I. Introductio in rem herbariam, Leipsick, 1690, in-folio, figures. II. Ordo Plantarum quæ sunt flore irregulari monopetalo, 1690; Tetrapetalo 1691; - Pentapetalo, 1699, infolio, avec des figures qui rendent fidèlement les plantes ; c'est dommage qu'il se soit borné à en faire

avec

graver les sommets. III. Censura | grec et l'hébreu. Les ouvrages de medicamentorum officinalium ce saint docteur déposent contre

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1701, in-4°. C'est une critique des boutiques des apothicaires qui sont toujours surchargées de drogues inutiles. IV. Dissertationes Medica 1710, in-4°. C'est le recueil un peu volumineux de ses thèses. V. Manuductio ad Chimiam pharmaceuticam, Nuremberg, 1718, in-8°. VI. Introductio in' rem herbariam, Leipsick, 1720, in - 12. Cet ouvrage avoit paru précédemment in - fol. VII. Notitia Morborum.Compilation indigeste et peu instructive.

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cette assertion; on y voit qu'il n'avoit qu'une connoissance médiocre du grec et aucune de l'hébreu. II. Rerum Francicarum decades quatuor, imperium Belgarum exordium, progressus ad annum, 1500, Louvain, 1651, in-4o. Il n'y flatte point les Français. III. Poemata, Anvers, 1629. IV. Diarium obsidionis Lovaniensis anno 1635, Louvain, 1635, in-49, etc.,etc.

* RIVO ( Raoul A. ) ou Du RUISSEAU, né à Brée, petite ville de la principauté de Liége, dans le 14 siècle alla étudier les langues savantes à Rome. Sa science et ses vertus l'élevèrent à

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la dignité de doyen de l'église collégiale de Tongres. Fondateur du monastère de Corsendone, il donna aux religieux de cette maison une règle conforme aux anciens canons. Il mourut l'an 1403. On a de lui, I. Traité de l'Observation des Canons, Cologne 1568; Rome, 1590, dans la Bibliothèque des Pères tome 6, édition de Paris, et tome 14, édition de Cologne. II. Histoire des évêques de Liége, depuis l'an 1347 jusqu'à l'an 1389, dans la collection de Chapeauville. III. Calendrier ecclésiastique, Louvain, 1568. IV. Martyrologe en vers.

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II. RIVIUS (Jean), religieux augustin de Louvain, ne 1599, étoit fils de l'imprimeur Gérard Rivius. Il fut prieur et provincial dans son ordre, et mourut à Ratisbonne le premier novembre 1665. On a de lui: * RIVOIRE ( Antoine ) 1.Une Vie de Saint Augustin, qui jésuite, né à Lyon le 13 mars a beaucoup servi à Tillemont. 1709, mort sur la fin du 18e sièRivius l'a puisée dans les écrits de cle, a publié les ouvrages suivans: ce père et dans les auteurs con- I. Traité des aimans artificiels, temporains. Quelques éloges que 1752, in-12. II. Nouveau Prinmérite l'illustre évêque d'Hip-cipe de la Perspective linéaire, pone, Rivius auroit pu quelque- traduit de l'anglais, 1755. III. fois mettre plus de vérité dans les Histoire métallique de l'Europe siens. Il veut prouver par exem-1767, in-8°. IV. Vie de saint ple que saint Augustin savoit le Castor, 1768, in-12.

* RIVOLA (François), doc- | teur du collége ambroisien de Milan, qui florissoit dans le 17 siècle, étoit savant dans les langues orientales. Lorsque le cardinal Frédéric Borromée fonda la bibliothèque ambroisienne, il y réunit une imprimerie de ca-jouer et les perdit.

Créqui. Ce seigneur, devant jouer avec le roi, avoit consacré mille louis pour cette occasion, qu'il mit en dépôt entre les mains de son secrétaire, afin de n'être point tenté de les dissiper ailleurs. Riuperoux, sans scrupule, les alla

* I. RIZZARI (Jean Nicolas),

il a laissé des Gloses et des Commentaires étendus sur les coutumes de sa patrie.

ractères orientaux. Des maîtres en langues arabe , persane et arménienne, furent chargés d'ins- de Caltagironne en Sicile, célètruire des élèves, parmi les- bre jurisconsulte, florissoit vers quels Rivola se distingua, sur-l'an 1568. Outre quelques poesies, tout dans la langue arménienne, dans laquelle il donna un Dictionnaire qui fut imprimé à Milan en 1613; il publia ensuite une * II. RIZZARI ( Marie-RoGrammaire arménienne, qui pa-muald), moine du Mont-Cassin rut dans la même ville, en 1624. né le 1er août 1694 à CaltanisLorsqu'on réimprima le Diction-seta,. fit ses études à Rome, et naire à Paris, en 1633, on y ajouta cette Grammaire.

fut professeur de philosophie et de théologie au monastère de Saint-Nicolas de Catane, où il donna encore des leçons de maville le 27 août 1758. On a de lui thématiques. Il mourut dans cette des Discours politiques et moraux, des Panegyriques, des Oraisons funèbres, etc., etc.

RIUPEROUX (Théodore de), né à Montauban en 1664, d'un avocat du roi de cette ville, porta d'abord le petit collet, et le P. de La Chaise Tui fit donner un canonicat à Forcalquier. Il quitta ensuite l'état ecclésiastique, et obtint une charge de commissaire I. RIZZIO où Rizzo ( Jeandes guerres. Il mourut à Paris Baptiste), de Catane, fit un acte en 1706, laissant quatre Tragé-insigne de fanatisme, le jour de dies, dont les vers sont faciles pâques 1513. Il arracha l'hostie et coulans, mais sans force et consacrée des mains du célébrant, sans chaleur. I. Annibal, 1688. et fit, dit-on, divers efforts pour 11. Valérien, 1690. III. Agrippa la briser dans les siennes. On préou la mort d'Auguste, 1696. IV. tend qu'elle en fut retirée toute Hypermnestre, 1704. Cette der- entière et montrée au peuple, nière pièce se jouoit encore, quoi- qui, transporté de fureur, se jeta qu'écrite avec assez de langueur, sur Rizzio, alluma un grand feu vant que Le Mierre eût mis la devant la cathédrale, et réduisit sienne au théâtre : on y remarque en cendres ce malheureux. C'est dans la troisième scène du troi- l'origine de l'usage où l'on est en sième acté une bonne situation; Siçile de sonner les grandes clomais c'est presque tout. On a ches aux messes hautes avant et aussi de Riuperoux quelques pe- pendant l'élévation. On résolut tites pièces de vers, telles qu'une alors de sonner désormais les Epitre, le Portrait du sage, etc., cloches au commencement de la répandues dans différens recueils. préface, pour inviter les fidèles Il étoit secrétaire du marquis de a se trouver présens à la cousé

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