Les caractères de La Bruyère, Volume 2Librairie des bibliophiles, 1881 - Characters and characteristics |
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Page 23
... Voilà un beau temps , voilà un grand degel . » S'il n'a pas les grandes manieres , il a du moins toutes les petites , et celles même qui ne conviennent gueres qu'à une jeune précieuse . Imaginez - vous l'application d'un enfant à élever ...
... Voilà un beau temps , voilà un grand degel . » S'il n'a pas les grandes manieres , il a du moins toutes les petites , et celles même qui ne conviennent gueres qu'à une jeune précieuse . Imaginez - vous l'application d'un enfant à élever ...
Page 24
... voilà qui respire et qui se repose , et il a raison , elle luy a coûté beaucoup de peine . L'on voit des gens eny- vrez , ensorcelez de la faveur ; ils y pensent le jour , et ils y révent la nuit ; ils montent l'escalier d'un ministre ...
... voilà qui respire et qui se repose , et il a raison , elle luy a coûté beaucoup de peine . L'on voit des gens eny- vrez , ensorcelez de la faveur ; ils y pensent le jour , et ils y révent la nuit ; ils montent l'escalier d'un ministre ...
Page 29
... voilà réünies , et , où la religion a échoué quand elle a voulu l'en- treprendre , l'interêt s'en jouë et le fait sans peine . L'on parle d'une region où les vieillards sont galans , polis et civils ; les jeunes gens , au contraire ...
... voilà réünies , et , où la religion a échoué quand elle a voulu l'en- treprendre , l'interêt s'en jouë et le fait sans peine . L'on parle d'une region où les vieillards sont galans , polis et civils ; les jeunes gens , au contraire ...
Page 55
... voilà de part et d'autre des fonctions bien sublimes et d'une merveilleuse utilité ; les hommes ne sont gueres capables de plus grandes choses , et je ne sçay d'où la robe et l'épée ont puisé de quoy se mépriser reciproquement . S'il ...
... voilà de part et d'autre des fonctions bien sublimes et d'une merveilleuse utilité ; les hommes ne sont gueres capables de plus grandes choses , et je ne sçay d'où la robe et l'épée ont puisé de quoy se mépriser reciproquement . S'il ...
Page 70
... , continue - t - il , on levera le siege ; ou l'on demeurera sur la défensive sans livrer de combat , ou si on le livre on le doit perdre , et si on le perd , voilà l'ennemy sur la frontiere . » Et , comme 70 DU SOUVERAIN.
... , continue - t - il , on levera le siege ; ou l'on demeurera sur la défensive sans livrer de combat , ou si on le livre on le doit perdre , et si on le perd , voilà l'ennemy sur la frontiere . » Et , comme 70 DU SOUVERAIN.
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Common terms and phrases
ajoûte Antisthene aprés assez auprés avoit ayent beau belles bienseance Bruyère celuy celuy-cy celuy-là choses cœur connoissance connoître consequence contraire cour courtisan croit croyent d'autres d'être déja desire devot Dieu differentes differentes affaires Diphile dire discours échape écou éditions éditions précédentes enfans Esculape esprit étenduë étes étoient étoit faveur femme foibles font fortune gens goût graces hazard Hermippe heros hommes interêt j'ay jouë joüit jour joye jusques l'esprit l'homme laisse libertin lieuës loix long-temps loüanges loüer luy-même maniere mediocre memoire Menalque ment mérite mieux mille monde neanmoins necessaire neglige parle paroît passe pense personne peuple place plaisir plûtôt pourquoy pourroit prêche premiere pressans prince qu'un quelquefois quoy raison religion reputation ridicule rien s'il Saturne sçait sçauroit sçavent sçavoir sçay sçû serieux seroit seul seurs soy-même Talapoins terre theatre tion toûjours trouve vanité verité vertu veut vice visage voilà voit vray vûë
Popular passages
Page 189 - ... ,ils se sont jetés avec fureur les uns sur les autres et ont joué ensemble de la dent et de la griffe ; que de cette mêlée il est demeuré de part et d'autre neuf à dix mille chats sur la place , qui ont infecté l'air à dix lieues de là par leur puanteur , ne diriez-vous pas : voilà le plus abominable sabbat dont on ait jamais ouï parler!
Page 131 - ... montrent une face humaine ; et en effet ils sont des hommes , ils se retirent la nuit dans des tanières où ils vivent de pain noir, d'eau et de racines; ils épargnent aux autres hommes la peine de semer, de labourer et de recueillir pour vivre , et méritent ainsi de ne pas manquer de ce pain qu'ils ont semé.
Page 131 - L'on voit certains animaux farouches, des mâles et des femelles, répandus par la campagne, noirs, livides et tout brûlés du soleil, attachés à la terre qu'ils fouillent et qu'ils remuent avec une opiniâtreté invincible; ils ont comme une voix articulée, et quand ils se lèvent sur leurs pieds, ils montrent une face humaine, et en effet ils sont des hommes.
Page 202 - ... les autres que dans ces chambres où il faut attendre, pour faire le compliment d'entrée, que les petits chiens aient aboyé : ce n'est plus pour Diphile un agréable amusement, c'est une affaire laborieuse et à laquelle à peine il peut suffire ; il passe les jours, ces jours qui échappent et qui ne reviennent plus, à verser du grain et à nettoyer des ordures...
Page 164 - Un autre est simple, timide, d'une ennuyeuse conversation. Il prend un mot pour un autre et il ne juge de la bonté de sa pièce que par l'argent qui lui en revient.
Page 72 - ... l'aurore le trouve déjà en pleine campagne, d'où il ne se retire qu'avec le soleil : quels soins ! quelle vigilance ! quelle servitude ! Quelle condition vous paraît la plus délicieuse et la plus libre, ou du berger ou des brebis? le troupeau est-il fait pour le berger, ou le berger pour le troupeau?
Page 26 - ... lui soit contraire. Non content de n'être pas sincère, il ne souffre pas que personne le soit; la vérité blesse son oreille : il est froid et indifférent sur les observations que l'on fait sur la cour et sur le courtisan ; et parce qu'il les a entendues, il s'en croit complice et responsable. Tyran de la société et martyr de son ambition, il a une triste circonspection dans sa conduite et dans ses discours, une raillerie innocente, mais froide et contrainte, un ris forcé, des caresses...
Page 201 - Diphile commence par un oiseau et finit par mille : sa maison n'en est pas égayée, mais empestée ; la cour, la salle, l'escalier, le vestibule, les chambres, le cabinet, tout est .volière. Ce n'est plus un ramage, c'est un vacarme; les vents d'automne et les eaux dans leurs plus grandes crues ne font pas un bruit si perçant et si aigu ; on ne s'entend non plus parler les uns les autres que dans ces chambres où il faut attendre, pour faire le compliment d'entrée, que les petits chiens aient...
Page 208 - ... yeux dont il n'oublie pas de s'embellir; il a une démarche molle, et le plus joli maintien qu'il est capable de se procurer ; il met du rouge , mais rarement ; il n'en fait pas habitude : il est vrai aussi qu'il porte des chausses et un chapeau, et qu'il n'a ni boucles d'oreilles, ni collier de perles ; aussi ne l'ai-je pas mis dans le chapitre des femmes.
Page 195 - La curiosité n'est pas un goût pour ce qui est bon ou ce qui est beau , mais pour ce qui est rare , unique , pour ce qu'on a , et ce que les autres n'ont point.