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puisque le petit objet Ef peint, soit dans l'œil Hi, soit dans l'oeil Kl, une image d'égale grandeur à celle du grand objet Cd, ainsi elle ne vient pas de la grandeur de l'angle formé par la rencontre des rayons, autrement l'objet Ef paroîtroit aussi grand que Cd, cet angle étant le même pour les deux; mais en retirant le petit objet Ef, Cd paroîtra beaucoup plus grand que ne paroîtroit EEf, quoiqu'on les vît tous deux sous un même angle, d'où l'on conclura avec raison que la grandeur apparente d'un objet vient en partie de la grandeur réelle de l'objet. Il n'est pas non plus surprenant que ma réflexion, qui se promène sur ces lignes formées par l'effort ou par la transmission du mouvement, pénètre et s'arrête où le mouvement a commencé, c'est-à-dire en c et en d, et qu'ils paroissent plus distants que E et f, puisqu'en effet ils sont plus éloignés que Ef, et qu'on ne les voit point sous un angle plus petit, et qu'enfin tout l'objet Cd paroisse simplement plus grand que tout l'objet Ef.

Ibid., page 68, lig. 18.

De plus, à cause que nous sommes accoutumés de juger, etc. Que pensez vous donc de l'aveugle-né que Jésus-Christ guérit? Si on lui eût présenté un miroir plan avant qu'une mauvaise habitude eût dépravé son jugement, auroit-il vu son visage en

deçà du miroir, et non au-delà ou derrière? Ce petit jeu de l'image derrière le miroir, dont j'avoue que je ne connois pas jusques ici le manége, a donné de terribles entraves à mon imagination; car je ne me contente point de cette mauvaise habitude de juger. Vous me feriez grand plaisir de faire agir pour cela la bonne mécanique, et de m'en faire part quand vous l'aurez découverte.

Ibid., page 70, lig. 28.

Il suit de là que leur diamètre, etc. Qui empêche que le diamètre du soleil ou de la lune ne nous paroisse d'un ou de deux pieds au plus, à cause de l'angle formé par la rencontre des rayons, et ne diminue d'une manière propre à nous faire paroître à cette distance des corps de la grandeur réelle du soleil ou de la lune, sans une image d'un ou deux pieds?

Ibid., page 71, lig. 11.

Car ordinairement ces astres semblent plus petits lorsqu'ils sont fort hauts vers le midi, etc. Donc le soleil et la lune paroissent plus grands près de l'horizon qu'ils ne devroient, eu égard à leur distance; et moi je dis qu'une grandeur apparente, soumise à des lois constantes, doit plutôt être appelée véritable et non trompeuse, que celle qui dépend de quelques circonstances étrangères et variables.

Sur le Discours 7 de la Dioptrique, page 93, lig. 23.

Si ce n'est peut-être de fort peu en la renversant, etc. Quel est cet art de renverser? et pourquoi n'en dites-vous rien?

Sur le Discours 8 de la Dioptrique, page 220, lig. 6.

Ou parallèles de divers côtés. Je ne comprends point ces rayons parallèles de plusieurs divers côtés, car je ne vois rien d'approchant dans votre figure 120 de la Dioptrique, c'est pourquoi je vous prie de vous expliquer plus nettement. Si je n'ai pas l'esprit bouché, ce que vous avez mis à la fin de cet article n'est guère plus clair : vous parlez des rayons qui se croisent en traversant les deux verres convexes DBQ, et dbq; dans votre édition françoise vous renvoyez en marge à la page 108, c'est-à-dire à la figure qui est à la page 112 de la nouvelle édition. Pour moi, je ne vois pas que les rayons se croisent dans ces verres, mais seulement audelà en I, qui est leur foyer commun; il paroît que tous ces rayons gardent un grand parallélisme, jusqu'à ce qu'ils soient parvenus à la superficie convexe des deux verres BD, bd; c'est là qu'ils se courbent pour se croiser en I, et non ailleurs; au lieu que vous dites que ces rayons se croisent deux fois dans ces deux verres : premièrement, dans la superficie DBQ; secondement,

dans la superficie dbq. Quelle superficie entendez-vous, la plane ou la convexe? Est-ce la même dans tous les deux verres? Vous ajoutez : du moins les rayons qui viennent de différentes parties. Qu'estce que venir de différentes parties? Entendezvous parties opposées, car les parallèles qui partent du même objet peuvent être dits venus de différentes parties? Tirez-moi de ces ténèbres.

Sur le Discours 9 de la Dioptrique, page 136, fig. 9. Pourceque d'autant que ces lunettes font que les objets paroissent plus grands, d'autant en peuvent-elles faire moins voir à chaque fois. Puisque ces lunettes plus parfaites ont une plus grande ouverture du côté du verre extérieur, qui par conséquent reçoit de l'objet plus de rayons parallèles que les imparfaites qui ont cette ouverture grande, et la convexité de ce verre renvoyant tous ces rayons au fond de l'œil, d'où vient qu'il ne se peint pas dans cet œil un plus grand nombre d'objets, comme il s'y peint de plus grandes images ?

Sur le Discours 10 de la Dioptrique, page 149, lig. 11.

Sera une hyperbole toute semblable, et égale à la précédente. Vous supposez donc que toutes les hyperboles dont les foyers sont également distants des sommets, quoique les unes ayant été décrites par le moyen du cône, et les autres avec la corde et la règle, ont néanmoins les mêmes propriétés, et

comment prouverez-vous l'augmentation de la chaleur portée au double quand la balle descend de A en B? Elle décrit une ligne par son mouvement, et cette ligne n'est plus quand la balle se dispose à remonter de B en D; nous n'avons donc qu'une ligne de mouvement qui ne peut doubler la chaleur au contraire la chaleur diminuera dans l'air voisin de la terre, puisque le globule ou la balle communique quelque chose de son mouvement aux particules terrestres qui l'environnent; c'est pourquoi le mouvement sera plus lent en BD qu'en AB; il faut donc que vous expliquiez pourquoi l'air s'échauffe plus contre la terre que vers les nues, et s'il ne peut faire que, quoique le mouvement soit plus lent contre la terre que vers les plus hautes régions de l'air, on y sent cependant une plus grande chaleur, à cause de l'inégalité de

ce mouvement.

Discours 7 des Météores, page 268, lig. 1.

Mais aussi les plus basses demeurant fort rares. Si les nues inférieures sont si rares ou si peu compactes, comment peuvent-elles recevoir les plus hautes qui tombent sur elles, et les arrêter ? Il paroît au contraire qu'elles sont si minces qu'elles devroient être entraînées à terre avec les dernières, si celles-là avoient déjà pris ce chemin - là.

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