m FABLE V.-(87.) Le Renard ayant la queue coupée. Un vieux renard, mais des plus fins, Grand croqueur de poulets, grand preneur de lapins, Sentant son renard d'une lieue, Fut enfin au piége attrapé. Par grand hasard en étant échappé, Non pas franc, car pour gage il y laissa sa queue; Votre avis est fort bon, dit quelqu'un de la troupe; Que le pauvre écourté ne put être entendu, GRECS. ES.-Cor, 7; II 7. LATINS. Faern., 70. FRANÇAIS. Guill. Haud., 210; G. Corr., 72; Bens., 53. ITALIENS. Ces. Pav., 58; Verdizz., 27. mmmm FABLE VI. — (88.) La Vieille et les deux Servantes. Il étoit une vieille ayant deux chambrières : Point de cesse, point de relâche. Dès que l'Aurore, dis-je, en son char remontoit, L'une entr'ouvroit un œil, l'autre étendoit un bras; Disoient entre leurs dents : Maudit coq! tu mourras! Ce meurtre n'amenda nullement leur marché: C'est ainsi que, le plus souvent, Quand on pense sortir d'une mauvaise affaire, On s'enfonce encor plus avant : Témoin ce couple et son salaire. La vieille, au lieu du coq, les fit tomber par-là De Charybde en Scylla. GRECS. ES.-Cor., 79; II 79. LATINS. J. Posth., 65; P. Cand., 55. FRANÇAIS. Guill. Haud., 62; G. Corr., 66; Bens., 164. / ITALIENS. Ces. Pav., 135. FABLE VII. - (89.) Le Satyre et le Passant. Au fond d'un antre sauvage On les eût vus sur la mousse, Pour se sauver de la pluie, Son hôte n'eut pas la peine Puis sur le mets qu'on lui donne, Le satyre s'en étonne : Notre hôte! à quoi bon ceci? L'un refroidit mon potage, L'autre réchauffe ma main. Vous pouvez, dit le sauvage, Ne plaise aux dieux que je couche Arrière ceux dont la bouche Souffle le chaud et le froid! GRECS. ES.-Cor., 126; II 126. LATINS. Av., 29; Anian.; Faern., 66; J. Posth., 109; Brus., 1.6, p. 428. 22; FRANÇAIS. Jul. Mach.-Av., 22; Guill. Haud., 22; Guill. Tard., Est. Perr., 9; Baïf, fol. 131; P. Desp., 45; Bens., 202; Le Noble, 80. ITALIENS. Ces. Pav., 56; Verdizz., 14. ESPAGNOLS. Ysopo-Av., 22. ALLEMANDS. H. Steinh.-Av., 22. HOLLANDAIS. Esopus-Av., 22. |