Bibliothèque de l'homme public: ou, Analyse raisonée des principaux ouvrages françois et étrangers sur la politique en général, la législation, les finances, la police, l'agriculture, & le commerce en particulier, & sur le droit naturel & public, Volume 2, Parts 5-6; Volume 9

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Page 118 - Résumons en quatre mots le pacte social des deux états. ' Vous avez besoin de moi, car je suis riche et vous êtes pauvre ; faisons donc un accord entre nous: je permettrai que vous ayez l'honneur de me servir, à condition que vous me donnerez le peu qui vous reste pour la peine que je prendrai de vous commander.
Page 115 - ... distinction du nécessaire et du superflu. Celui qui n'a que le simple nécessaire ne doit rien payer du tout; la taxe de celui qui a du superflu peut aller au besoin jusqu'à la concurrence de tout ce qui excède son nécessaire.
Page 85 - Qu'on nous dise qu'il est bon qu'un seul périsse pour tous; j'admirerai cette sentence dans la bouche d'un digne et vertueux patriote qui se consacre volontairement et par devoir à la mort pour le salut de son pays : mais si l'on entend qu'il soit permis au gouvernement de sacrifier un...
Page 167 - ... et ils ont même cet inconvénient de plus, qu'on se fait gloire de soutenir , à quelque prix que ce soit, les droits ou les prétentions du corps dont on est membre, et que ce qu'il ya de malhonnête à se préférer aux autres s'évanouissant à la faveur d.une société nombreuse dont on fait partie , à force d'être bon sénateur on devient enfin mauvais citoyen.
Page 117 - ... s'il y a des corvées à faire, une milice à tirer, c'est à lui qu'on donne la préférence ; il porte toujours, outre sa charge, celle dont son voisin plus riche a le crédit de se faire exempter : au moindre accident qui lui arrive chacun s'éloigne de lui : si sa pauvre charrette...
Page 91 - Si, par exemple, on les exerce assez tôt à ne jamais regarder leur individu que par ses relations avec le corps de l'état, et à n'apercevoir, pour ainsi dire, leur propre existence que comme une partie de la sienne, ils pourront parvenir enfin à s'identifier en quelque sorte avec ce plus grand tout...
Page 69 - Comment se peut-il faire qu'ils obéissent et que personne ne commande, qu'ils servent et n'aient point de maître; d'autant plus libres en effet, que, sous une apparente sujétion, nul ne perd de sa liberté que ce qui peut nuire à celle d'un autre? Ces prodiges sont l'ouvrage de la loi. C'est à la loi seule que les hommes...
Page 93 - S'il ya des lois pour l'âge mûr, il doit y en avoir pour l'enfance , qui enseignent à obéir aux autres ; et , comme on ne laisse pas la raison de chaque homme unique arbitre de ses devoirs , on doit d'autant moins abandonner aux lumières et aux préjugés des pères l'éducation de leurs...
Page 158 - Qui pourra retenir l'ébranlement donné , ou prévoir tous les effets qu'il peut produire? Quand tous les avantages du...
Page 125 - ... de l'Europe pour s'en retourner de même; où l'on s'assemble pour ne rien dire; où toutes les affaires publiques se traitent en particulier ; où l'on délibère en commun si la table sera ronde ou carrée, si la salle aura plus ou moins de portes, si un tel plénipotentiaire aura le visage ou le dos tourné vers la fenêtre , si tel autre fera deux pouces de chemin de plus ou de moins dans une visite, et sur mille questions de pareille importance, inutilement agitées depuis trois siècles...

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