DE MONSIEUR

DE LA BRUYERE,

OU

REPONSE

A LA CRITIQUE

DES CARACTERES

DE

THEOPHRASTE

Prellen

A PARIS,
Chez JEAN-BAPTISTE DELESPINE,
rüe S. Jacques, à l'Image S. Paul,
prés la Fontaine S. Severin.

M. DCCI.

AVEC PRIVILEGE DU ROI,

,

pofé à la critique manquât d'Apologifte le foin de le chercher me regardoit parti culierement moi qui fuis chargé du debit de fes Caracteres. Je crois avoir d'autant mieux reuffi que mon zele avoit déja été prévenu par un homme entierement deyoué à la gloire de M. de la

Bruyere à qui l'on ne fçauroit trop en accorder. Je ne dirai point fon nom, car il a tou jours eu la modeftie de le cacher, mais je fuis obligé de le faire connoître par les écrits qui le diftinguent avantageufement.

L'Auteur à qui nous devons L'OUVRAGE DANS LE

GOUT DES

CARAC

TERES DE THEO
PHRASTE, & un autre
Livre plus nouveau, & tout-
à-fait bien reçû, intitulé LE

THEOPHRASTE Mo-
DERNE, eft le même qui
donne au Public l'Apologie
de M. de la Bruyere. Perfon-
ne n'étoit capable de la faire
avec plus de fuccés, parce que
perfonne n'a jamais mieux.
entré dans le genie de cet
excellent Ecrivain. Il rend
raifon des chofes difficiles

obfcures, fecrettes; il a eu foin d'accompagner fa differ tation de traits curieux, fçavans, agreables. En un mot, M. de la Bruyere eft deffendu autant qu'il le doit être ; & fon Apologifte, de l'aveu même des gens à qui il appartient de decider des Ou. vrages, acheve de former fa reputation par ce dernier.

ne doute point,que vous ne joigniez vôtre fuffrage à celui des connoiffeurs. Le Libraire n'aura pas eu tort de le folliciter dans une occafion où fon interêt fe trouve juftement flatté par le merite d'un Auteur.