Apologie de Monsieur de La Bruyere, ou réponse a la critique des caracteres de TheophrasteChez J.-B. Delespine, 1701 - 484 pages |
Other editions - View all
Common terms and phrases
Academiciens affez affure ainfi ajoûte aprés auffi auroit avoit ayent blâme Bruye Bruyere eft Bruyere fe Bruyere n'a c'eft c'eſt Carac caufe Cenfeur Chapitre chofes Chrêtien confequence Critique crû declare deffein déja delicateffe derniere devot difcours difference dire donner Ecrivain efprit endroit eſt étoit exterieures faint fans fçai fçait fe plaint feconde femblables femble fens fentimens fentiment feroit fervi feulement feur fieur fignifie fimple focieté foient foit folide font fous fouvent ftile fuis fujet fuppofe gens grace homme impoffible jufte juge l'Auteur des Caracteres l'efprit laiffe Lettre Madrigal maniere mauvaiſe maxime Menalque ment merite Monfieur n'eft n'eſt n'étoit neanmoins neceffaire obfervations pable Pacat paffer paffion parle paroît penfée penſée perfonne perfuader plaifir plufieurs plûtôt pouvoit Predicateurs prefent premiere Prince raifon reflexion reflexions réponſe s'eft s'il Saint-Evremont tems termes teur tion tître toûjours tres ufages verité veut
Popular passages
Page 391 - N'est souvent qu'un bon mot de deux rimes orné. Jadis de nos auteurs les pointes ignorées Furent de l'Italie en nos vers attirées. Le vulgaire , ébloui de leur faux agrément , A ce nouvel appât courut avidement. La faveur du public excitant leur audace , Leur nombre impétueux inonda le Parnasse...
Page 176 - De peindre la parole & de parler aux yeux ; Et par des traits divers de ligures tracées Donner de la couleur & du corps aux penfées.
Page 170 - Il ya une dureté de complexion, il y en a une autre de condition et d'état; l'on tire de celle-ci comme de la première de quoi s'endurcir sur la misère des autres, dirai-je même de quoi ne pas plaindre les malheurs de sa famille : un bon financier ne pleure ni ses amis, ni sa femme, ni ses enfants.
Page 109 - ... perfuadent moins. ^ Le caprice eft dans les femmes tout proche de la beauté pour être fon contrepoifon , & afin qu'elle nuife moins aux hommes , qui n'en gueriroient pas fans ce remede. ^ Les femmes s'attachent aux hommes par les faveurs qu'elles leur accordent : les hommes gueriflent par ces mêmes faveurs. ^ Une femme oublie d'un homme qu'elle n'aime plus, jufques aux faveurs qu'il a reçues d'elle.
Page 206 - Il coûte moins à faire dire de foy, pourquoy at-il obtenu ce pofte, qu'à faire demander, pourquoy ne l'at-il pas obtenu? L'on fe prefente encore pour les Charges de ville, l'on poftule une place dans l'Academie Françoife, l'on demandoit le Confulat : quelle moindre raifon y auroit-il de travailler les premieres années de fa vie à fe rendre capable d'un grand...
Page 50 - Sur ce qui concerne les mœurs le plus beau & le meilleur eft enlevé; l'on ne fait que glaner aprés les anciens & les habiles d'entre les modernes.
Page 72 - Les efprits juftes, & qui aiment à faire des images qui foient précifes, donnent naturellement dans la comparaifon & la metaphore. Les efprits vifs, pleins de feu, & qu'une vafte imagination emporte hors des regles & de la juftefTe ne peuvent s'afTouvir de l'hiperbole.
Page 225 - ... cependant on ne prend pas garde qu'ils font en cela du commun des hommes. On tient à eux par le bout par où ils tiennent au peuple. Quelque élevés qu'ils foient , ils font unis au rette des hommes par quelque endroit.
Page 220 - C'eft déja trop d'avoir avec le peuple une même Religion & un même Dieu; quel moyen encore de s'appeller Pierre, Jean, Jacques, comme le Marchand ou le Laboureur : évitons d'avoir rien de commun avec la multitude, affectons au contraire toutes les diftinctions qui nous en...
Page 162 - Ours qu'on ne fçauroit apprivoifer, on ne le voit dans fa loge qu'avec peine, que dis-je, on ne le voit point, car d'abord on ne le voit pas encore, & bien-tôt on ne le voit plus : l'homme de lettres au contraire eft trivial comme une borne au coin des places ; il eft vu de tous, & à toute heure, & en tous états, à...