De la recherche de la verité, où l'on traitte de la nature de l'esprit de l'homme et de l'usage qu'il en doit faire pour éviter l'erreur dans les sciences, Volumes 2-3

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chez André Pralard, 1678 - Knowledge, Theory of
 

Common terms and phrases

Popular passages

Page 42 - Nous n'avons rien qui nous prouve qu'il n'y en a point, et nous avons au contraire une inclination forte à croire qu'il y en a. Nous avons donc plus de raison de croire qu'il y en a, que de croire qu'il n'y on a point.
Page 412 - Il n'est pas absolument nécessaire d'examiner s'il y a effectivement au dehors des êtres qui répondent à ces idées, ,car nous ne raisonnons pas sur ces êtres, mais sur leurs idées. Nous devons seulement prendre garde que les raisonnements que nous...
Page 118 - Or cet ordre immuable qui a force de loi à l'égard de Dieu même a visiblement force de loi à notre égard. Car Dieu nous ayant...
Page 138 - Mais' il n'en est pas de même de l'être infiniment parfait; on ne le peut voir que dans lui-même; car il n'ya rien de fini qui puisse représenter l'infini. L'on ne peut donc voir Dieu qu'il n'existe ; on ne peut voir l'essence d'un être infiniment parfait sans en voir l'existence; on ne le peut voir simplement comme un être possible; rien ne le comprend; rien ne le peut représenter. Si donc on y pense, il faut qu'il soit.
Page 408 - Mais les preuves de l'existence et des perfections de Dieu , tirées de l'idée que nous avons de l'infini , sont preuves de simple vue. On voit qu'il ya un Dieu dès...
Page 31 - ... comme dans celles de la nature il ne faut point s'arrêter à la foi, c'est-àdire à l'autorité des philosophes. En un mot, pour être fidèle, il faut croire aveuglément , mais pour être philosophe il faut voir évidemment.
Page 205 - Mais non seulement on peut dire que l'esprit qui connaît la vérité, connaît en quelque manière Dieu qui la renferme; on peut même dire qu'il connaît en quelque manière les choses comme Dieu les connaît. En effet, cet esprit connaît leurs véritables rapports, et Dieu les connaît aussi; cet esprit les connaît dans la vue des perfections de Dieu qui les représentent, et Dieu les connaît aussi en cette manière.
Page 43 - ... évidente de l'existence des corps. Car enfin Dieu ne nous pousse « point invinciblement à nous y rendre. Si nous y consentons , « c'est librement : nous pouvons n'y pas consentir. Si le raisonne...
Page 368 - ... ce tourbillon, où un égal volume du second élément a autant de force qu'elle pour s'éloigner du centre; car elle ne peut être en équilibre qu'en cet endroit. Si cette planète est plus grande et plus solide, elle doit se mettre en équilibre dans un lieu plus éloigné du centre du tourbillon. Et enfin, s'il n'ya dans le tourbillon aucun lieu où un égal volume de...
Page 364 - Ainsi, tous les corps n'étant pas d'une égale grandeur, et ceux qui sont les plus grands ayant plus de force à continuer leur mouvement en ligne droite que les autres, on conçoit facilement que les plus petits de tous les corps doivent être vers le centre du tourbillon, et les plus grands vers la circonférence, puisque les lignes que l'on conçoit être décrites par les...

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