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mière livraison de cet important ouvrage vient de paraître, et commence l' Histoire de la province de Champagne par celle de la Gaule-Belgique et de Reims, sa métropole. Nous nous réservons de parler des curieuses recherches de l'auteur dans notre première livraison. Nous signalerons seulement aujourd'hui une gravure représentant l'ancienne Bibrax, capitale des Rémois, avec ses maisons, ses fortifications gauloises et le siége qu'elle soutint contre les Belges. Cette histoire paraît tous les mois par livraisons de 160 pages in-8°. Le prix de 12 livraisons est de 35 fr.; et d'une seule, de 3 fr. 50.

Le même auteur fait paraître un autre ouvrage qui a pour titre : le Chroniqueur des jeunes gens. C'est un recueil de tout ce que notre vieille histoire renferme de traits propres à intéresser le jeune âge, à former son esprit et à piquer sa curiosité. Ce recueil paraîtra tous les deux mois en un volume. Le prix de six livraisons est de 12 fr. Chaque livraison est de 2 fr. 50. La première livraison, qui paraîtra dans les premiers jours du mois d'août, contiendra la Biographie des invalides, avec un précis historique sur le régime intérieur et sur la fondation de leur hôtel, qui sera représenté dans une jolie gravure placée en tête du volume. Nous félicitons M. Daniélo de cette heureuse idée; son ouvrage sera un vrai cadeau à faire aux jeunes enfans, en ce qu'il ne renfermera rien qu'on ne puisse mettre sous leurs yeux. On s'abonne, pour les deux ouvrages, au bureau, rue du Croissant, no 20.

CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES SUR LA DISPOSITION DE L'UNIVERS, par M. Bode, ouvrage traduit de l'allemand par un prêtre du diocèse de Beauvais. Se vend à Noyon, chez Amoudry, au profit d'une maison d'éducation. Prix: 1 fr. 50 c.

- La 3 livraison des OEUVRES COMPLÈTES DE SAINT FRANÇOIS DE SALES, publiée par le libraire J.-J. Blaise, vient de paraître. Elle comprend l'Introduction à la vie dévote. Cet ouvrage, ainsi que tous ceux qui composent la réunion des œuvres du Saint, a reçu de notables améliorations et additions.

L'Introduction à la vie dévote, que nous annonçons est accompagnée d'un fragment inédit qui en fait le complément, ainsi que du Traité de l'amour de Dieu il parait sous le titre d'Opuscule.

Le prix de chaque volume, pour les souscripteurs, y compris toutes les pièces inédites, est de 2 fr. 50 c. Une nouvelle Vie de saint François de Sales paraitra sous peu. On donne à cette entreprise les soins les plus scrupuleux. Voir l'avertissement qui précède l'Introduction à la vie dévote, et celui qui est en tête de l'Opuscule qui en forme le complément.

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Appréciation des travaux de M. l'abbé Greppo. - Désignation des Pharaons qui régnaient du tems d'Abraham, de Joseph, de Moïse, de David, de Salomon, de Roboam, d'Ézéchias, d'Isaïe, de Jérémie, d'Ézéchiel, etc. Appréciation des travaux de MM. Champollion.

Monsieur,

L'un de vos derniers Numéros contient un article' rempli d'intérêt sur les découvertes de M. Champollion, et sur les fruits que doit en retirer la critique sacrée. Permettez-moi de ramener sur ce sujet l'attention de vos lecteurs, et de saisir à mon tour l'occasion qui se présente de rendre hommage à l'excellent travail

Voir la 1re lettre, t. V,
p. 179.

Voir cet article, t. III, p. 148.

TOME VII. No 38.

2e édition. 1842.

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de M. Greppo, vicaire-général du diocèse de Belley. Cet ouvrage honore la science de son auteur, et la bienveillance avec laquelle il a jugé dans sa préface la lettre que j'ai publiée, en 1825, sur le même sujet, m’a vivement touché1. C'est ainsi sans doute qu'il convient aux Eglises catholique et protestante de rivaliser aujourd'hui, et un premier pas est fait pour s'entendre toutes les fois que l'on se rencontre sur le terrain de la critique sacrée. Cet exemple ne pouvait être mieux donné que par M. le grand-vicaire de Belley; et, si cet article tombe sous ses yeux, il lui sera doux sans doute de voir les amis de la religion et les interprètes de l'Écriture, à quelque Eglise qu'ils appartiennent, reconnaître de concert le mérite et l'utilité de ses travaux”.

C'est cette lettre que nous avons insérée en entier dans le Numéro 27, t. V, p. 176 (179, 2o édit.). Nos lecteurs ne doivent pas l'avoir oubliée. Ayant appris que M. Coquerel avait une seconde lettre sur le même sujet, nous nous sommes adressés à lui pour lui demander de la faire connaître à nos lecteurs. M. Coquerel a bien voulu nous la communiquer avec la lettre bienveillante que nous transcrivons ici.

MONSIEUR,

Voici la copie du travail sur les hiéroglyphes que vous désirez inserer dans les Annales. J'y ai fait le peu de changemens qui m'ont paru nécessaires, et j'ai effacé, vers la fin, un passage sur la Fulgate qui m'a semblé trop contraire à l'esprit de votre journal pour que vous puissiez l'insérer; si je me trompe, vous le rétablirez. Vous êtes tout à fait libre de ne mettre que mon nom, ou d'y ajouter mon titre de pasteur de l'Église réformée de Paris.

Comptez, Monsieur, que je serai toujours prêt à contribuer, autant que ma foi me le permet, à vos utiles travaux. Personne n'est plus disposé que moi à reconnaître que l'on peut être très-bon catholique, et en même tems très-bon chrétien.

Agréez mes salutations empressées.

ATHANASE COQUEREL, pasteur.

Tout en remerciant M. Coquerel des offres remplies de délicatesse qu'il nous fait dans cette lettre, nous n'avons pas cru devoir accepter le sacrifice qu'il avait fait de quelques réflexions sur la différence qui existe entre les Septante et la Vulgate. On les trouvera à la fin de l'article avec une note. Nous n'avons pas cru non plus qu'il pût exister parmi les catholiques une raison qui nous obligeat à supprimer son titre de pasteur de l'Église réformée.

(Note du Directeur des Annales.)

La publication de la première lettre de M. Coquerel, celle des travaux de

C'est rendre un nouvel hommage aux recherches de M. Greppo, que de lui soumettre quelques doutes, et même de remplir une ou deux lacunes légères que présente son essai. Dans les articles d'histoire égyptienne de l'ouvrage intitulé: Biographie sacrée, publié à Amsterdam en 1825-1826', j'ai essayé de reconnaître les Pharaons nommés dans la Bible, et d'indiquer quelle confirmation leur histoire scripturaire reçoit souvent des découvertes de M. Champollion. Aidé comme je l'étais par la science de la Hollande, où la connaissance profonde de l'antiquité rappelle toujours la patrie de Grotius, il est peu surprenant que la Biographie sacrée offre quelques données, quelques rapprochemens qui ont échappé aux recherches de M. Greppo, dont tout l'honneur est à lui.

Les chronologistes s'accordent à placer Abraham sous la dynastie des rois pasteurs ; et, en effet, que l'on prenne la fameuse date de l'Erode pour la durée totale du séjour des Israélites en Egyte,

M. Cuvier, et l'article inséré dans notre dernier Numéro sur M. Scholl, qu'une mort imprévue vient malheureusement de frapper, prouveront, je l'espère, que les écrivains catholiques savent aussi rendre hommage aux écrivains de l'Eglise réformée, lorsqu'ils publient des travaux faits avec l'esprit qui a présidé à ceux de M. Coquerel et des autres savans que nous avons cités. Nous ne doutons nullement que M. Greppo ne lise avec intérêt cette lettre, où sont examinées quelques-unes des questions qu'il a traitées. Nous espérons même que s'il y trouve l'occasion d'une réponse, nous aurons prochainement à la publier dans les Annales, pourvu que sa santé lai permette d'y donner ses soins; car il y a longtems que nos lecteurs auraient eu l'avantage de lire de ses articles, si une longue et grave maladie n'était venue l'arrêter dans le projet, dont il nous avait fait part, de publier une suite de travaux sur les plus anciens monumens de l'histoire de l'Église et du christianisme. Nous lui faisons de nouveau parvenir le vœu de le voir bientôt à même de mettre la dernière main à ces travaux.

(Note du Directeur des Annales.)

• 4 vol. grand in-8°; prix : 30 fr. --Cet ouvrage contient, en ordre alphahétique, une notice biographique sur tous les personnages de l'Ancien et du Nouveau-Testament. Chaque article renferme l'histoire complète d'un personnage, l'éclaircissement des difficultés de tout genre qu'elle présente, le tracé de son caractère, le jugement de sa conduite et l'indication des textes où il est nommé. Une nouvelle édition a été publiée en un fort volume en 1837, et se vend chez Marc-Aurel, à Paris; prix: 10 fr.

⚫ Habitatio autem filiorum Israël in Egypto fuit quadringentorum trigenta annorum. Exode, c. x11, v. 40. (Nole du Directeur.)

ou que l'on compte ces 430 années de la vocation d'Abraham, le résultat est le même : le patriarche est contemporain des Hykschos, et le Pharaon ravisseur de Sara est l'un de ces princes usurpateurs de l'Égypte, ou il appartient à la dynastie contemporaine légitime, qui leur résistait.

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M. Greppo se déclare pour ce dernier avis: ses motifs sont que la Bible n'aurait pas donné le nom de Pharaon à un tyran étranger, et que la conduite de ce prince, qui rend Sara à son époux, n'annonce pas cet esprit d'injustice et de violence dont l'histoire accuse la race des pasteurs. Mais le nom de Pharaon, dont le sens est encore incertain, n'est décidément qu'un titre, peut-être même un surnom populaire; l'historien sacré a parlé le langage comet la crainte de Dieu que, selon M. Greppo, ce prince témoigne, n'est venue qu'à la suite d'une plaie divine. Le rapt de Sara, de la sœur d'un puissant chef de tribu tel qu'Abraham, convient mieux à un de ces tyrans dont la domination laissa en Égypte de si longs et de si affreux souvenirs. Une réflexion d'ailleurs nous semble péremptoire : l'origine des rois-pasteurs est encore un problème qui peut-être ne sera jamais complétement résolu; cependant tout paraît prouver qu'ils venaient d'Orient, de Syrie ou d'Arabie. Il n'est pas sans vraisemblance qu'à cette époque reculée la frontière orientale de l'Egypte était plus ouverte que de nos jours; la mer Rouge, par son peu de profondeur et la ressemblance du sol de son lit et de ses rives, semble une formation nouvelle, un lent envahissement des eaux. Ces conjectures ne sont pas même nécessaires pour expliquer l'invasion des Hykschos en Égypte; l'isthme de Suez au moins était là. Venus d'Asie, ils y ont été refoulés, et l'erreur antique, qui les confond avec les Juifs, appuie ce système. Aussi la Basse-Egypte seule leur a été soumise, et la dynastie légitime s'est maintenue dans l'Égypte supérieure. Abraham, sortant de Canaan avec sa nombreuse famille, et dans un tems de famine, aurait traversé, selon l'idée de M. Greppo, tout pays soumis aux tyrans étrangers pour se rendre dans les nomes supérieurs, où les anciens Pharaons étaient maîtres. Cette émigration lointaine est sans probabilité; les circonstances peut-être la rendaient impossible; le patriarche, fuyant la famine, a dù s'arrêter où elle cessait. Peut-être une autre trace et une autre

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