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› en France, les principes et les lois révolutionnaires ont frappé le › clergé, aient détourné de cette carrière les membres des familles bonorables, qui autrefois étaient en possession de lui fournir des sujets. Nous pouvous assurer que ni l'Église, ni aucun pasteur, aucun catholique fidèle ne regrettent les membres des familles tonorables qui n'entraient dans le sacerdoce qu'à cause de la condération et des richesses qui y étaient attachées. Aucun surtout * regrette ce tems où, comme il le dit d'une manière peu relevée, ertaines de ces familles étaient en possession de lui fournir des suds. Ceci, nous le dirons franchement, se sent beaucoup trop d'un sprit qui n'est pas celui de l'Évangile, et c'est avec douleur que ous apprenons, par ces paroles, quelles étaient les pensées des personnes qui dans ces précédentes années se sont occupées du Hergé, et ont été dans le cas de s'asseoir dans les conseils de l'inforane Charles X, ce roi aux intentions si droites, et à la foi si singre. Il ne nous serait pas même difficile de citer à M. d'Haussez on nombre de jeunes gens qui appartiennent à ces familles qu'il ppelle seules honorables, et que la pauvreté même et l'humilité. da sacerdoce ont engagés à embrasser cet état, dont aussi ils seront les défenseurs et l'ornement, de concert avec leurs frères, égaement honorables.

Tout en rendant justice aux intentions de M. le baron d'Haussez, yous avons voulu relever ce qu'il y a d'inexact dans ce passage, arce qu'il nous a été pénible de voir les étrangers induits en erIeur par une autorité aussi respectable sur le compte du clergé rançais.

A. B.

Archéologie.

LE ZODIAQUE DE DENDERAH

ET

LE CARTOUCHE QUI EN PRÉCISE L'AGE.

Importance de ces monumens par rapport à la Religion.

Analyse des travaux, insérés dans les Annales, sur les hiéroglyphes et les zodiaques. Travaux de MM. Greppo; Champollion; Cuvier; Ampère; Delambre; Paravey; Coquerel, etc.

Quelque peu de tems que nous eussions, ce mois, pour la composition de ce numéro des Annales, nous n'avons pas voulu priver plus longuement nos abonnés des planches lithographiques que nous leur avions promises; et nous n'avons pas cru pouvoir choisir un sujet plus intéressant que de leur donner la reproduction exacte de ce monument, quiest un de ceux qui prouvent lé mieux, et sans laisser place au doute, tout ce que les découvertes récentes sont destinées à apporter de faits nouveaux en confirmation de ce qui est raconté dans nos Livres.

En effet, il y a près d'un siècle, avait commencé contre la Bible un système d'attaque, fait au nom de la science, et en particulier de l'astronomie. Les savans, par des examens soi-disant profonds, et avec des calculs prétendus rigoureux et démonstratifs, étaient venus dire à la jeunesse qui sufvait leurs leçons ou qui lisait leurs ouvrages, que des observations certaines reculaient les annales du monde fort au delà de l'époque assignée au déluge et à la création par nos Livres saints. Voltaire en particu

ler, ce contempteur des récits de la Bible, affectait une vénération profonde pour les calculs attribués aux Chaldéens, aux Chinois, at Egyptiens ; et à sa suite ses lecteurs admiraient après lui. D'aures savans crurent aussi à toutes ces observations, et contribuèrent par leurs travaux à tromper le public, et à se tromper peut-être *x-mêmes, égarés qu'ils étaient dans les labyrinthes tortueux des alculs astronomiques.

Que si toutefois, vers le commencement de ce siècle, il restait ncore quelque doute, il devait disparaître, nous disait-on, il y a quelques années, lorsqu'un monument authentique et contempo rain, arraché de sa place millénaire, fut amené en France, et vint, pour ainsi dire, comme un témoin évoqué d'un autre monde, arguer de faux nos Livres sacrés. C'est ce que décidèrent quelques avans, qui mirent leurs erreurs dans la langue inconnue que parait ce témoin étranger.

Mais voilà qu'en même tems s'élève un de ces hommes que Dieu emble se susciter à lui même pour dissiper l'erreur et montrer à l'ignorance des détracteurs de son Verbe. Champollion renoue les fils de la tradition d'une parole humaine qui s'était perdue; il a interroger lui-même cette Égypte si lontéms muette, visite e temple solitaire, d'où le zodiaque avait été violemment arraché, il apprend que ce témoin étranger avait laissé là, comme l'acte de sa naissance, l'époque authentique de son âge. Ce prétendu té Boin des tems fort antérieurs au déluge et à la création du monde qui devait prouver que les récits de l'Ancien-Testament étaient des contes puérils qu'il avait vu inventer lui-même, dans sa vieillesse st de beaucoup plus jeune que notre Nouveau-Testament.

Or c'est ce fait que nous avons voulu faire toucher au doigt en Bettant sous les yeux de nos lecteurs les deux monumens de ces graves débats : le zodiaque qui a servi de texte aux objections, et le cartouche qui en a donné la solution.

Le zodiaque est exactement copié sur celui qui se trouve dans la alle des antiques de la grande bibliothèque de Paris. Nous y avons meme désigné par quelques lignes transversales la fente qui le parage en deux morceaux.

Quant aux deux cartouches, ils ne sont pas tout à fait à la place Puls occupent dans le monument.

On sait qu'ils ne se trouvent pas dans le zodiaque de Paris, et qu'ils sont restés attachés à la voûte d'une salle du temple de Denderah. Il faut noter, pour bien comprendre leur position, qu'immédiatement au-dessus du zodiaque, tel que nous le reproduisons, se trouve une figure de femme qui, les mains étendues au-dessus de sa tête, tient de l'un à l'autre bout du zodiaque; cette figure est entourée d'hieroglyphes; or c'est au milieu de ces hieroglyphes, et aux deux côtés des pieds de cette femme, à peu près à la hauteur de la cheville, que se trouvent les deux cartouches que nous figurons ici, dans l'ordre et la position qu'ils occupent respectivement. Ceux qui pourront consulter l'Atlas du grand ouvrage sur l'Égypte, tom. IV Antiquités, planche 21, pourront se convaincre de l'exactitude de ces détails, et de la reproduction entière des cartouches, qui ont été copiés sur cet atlas.

Quant à l'inscription, ceux qui voudront consulter l'Alphabet hieroglyphique, que nous avons publié dans notre No 12, tom. II, pag. 430, pourront facilement lire dans le second cartouche le mot de AOTKPTP ou avτoxρáτwp, empereur, titre qui ne peut, dit M. Champollion, convenir qu'aux empereurs Claude ou Néron, princes qui, dans leurs médailles frappées en Egypte, ne sont bien souvent désignés que par cette seule dénomination.

Nous aurons sans aucun doute occasion de revenir sur les zodiaques, et de renvoyer nos lecteurs à la planche que nous donnons ici. Pour en faire mieux saisir l'utilité, nous allons indiquer tous les travaux qui ont été insérés dans les Annales jusqu'à ce jour, et qui sont expliqués par cette planche, ou ont seulement rapport aux hiéroglyphes.

Les voici d'après l'ordre de leur insertion.

M. Greppo nous a tracé l'histoire de ce zodiaque, de sa découverte, de son arrivée en France et de la polémique à laquelle il a donné lieu; puis il a fait connaître la manière victorieuse dont M. Champollion avait tranché toutes les difficultés qui y avaient rapport. No 1, tome I, pag. 36.

Dans le N° 12, tome, II, p. 422, nous avons analysé les leçons que M. Champollion avait faites au Collège de France, et tracé l'histoire des progrès de la science des hieroglyphes et de la dé

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