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Bibliographie.

LA RELIGION CONSTATÉE UNIVERSELLEMENT A L'AIDE DES SCIENCES ET DE L'ÉRUDITION MODERNES, par M. M de la Marne; 2 vol. in-8°. Prix : 8 fr.

Nous aimons à citer cet ouvrage comme un essai de la manière dont il faut se servir des sciences et des découvertes modernes, ainsi que des traditions antiques pour la défense de la religion. L'auteur a rassemblé dans ces deux volumes une immense quantité de faits rangés avec assez d'ordre et de méthode sur la plupart des questions, soit de dogme, soit de morale. Nous sommes fàchés pourtant qu'il aît cru devoir faire entrer dans son plan le récit des prodiges du somnambulisme magnétique et du jansénisme convulsionnaire, dont il veut prouver l'origine infernale, et par conséquence, l'existence des démons. Nous croyons qu'il eût mieux fait de s'en tenir seulement aux preuves tirées de la science, comme le portait son titre. Nous en dirons autant de la longue dissertation sur le miracle de Migné; non que nous voulions ici élever aucun doute sur ce prodige, mais le livre des preuves scientifiques de la religion doit être offert surtout aux adversaires de notre croyance; il ne faut donc pas leur offrir, en faveur de notre foi, des preuves qui elles-mêmes aient besoin d'être prouvées. Celles puisées dans les sciences n'ont pas besoin de preuve, en ce qu'elles nous sont fournies la plupart par nos adversaires eux-mêmes. Avec ces trois longs chapitres de moins, l'ouvrage n'en cut pas moins été d'une grosseur raisonnable. Malgré le défaut que nous signalons ici, c'est un ouvrage qui sera consulté avec utilité. Nous n'avons point, dans cette 2e édition, à changer le jugement que nous avons porté sur ce livre. Cependant nous recommanderons de le lire avec précaution, parce que M. Machet (de la Marne) a depuis imprimé un livre anti-catholique. Voir l'article au t. XII, p. 409.

-Nous croyons qu'il sera agréable à nos lecteurs d'avoir ici une liste de tous les ouvrages de M. Champollion-le-Jeune, soit de ceux qui ont paru, soit de ceux qui sont encore inédits, et que l'on s'occupe de mettre au jour.

L'ÉGYPTE SOUS LES PHARAONS, partie géographique: Paris, Debure frères, 1814; 2 vol in-8°, avec une carte: 15 fr.

PRÉCIS DU SYSTÈME HIEROGLYPHIQUE; Paris de l'Imprimerie royale), Treuttel et Würtz, 1828, 2e édit.; 2 vol. in-8°, dont 1 de planches: 27 fr.

LETTRES A M. LE DUC DE BLACAS, relatives au musée égyptien de Turin. Monumens historiques avec les notices chronologiques des dynasties

égyptiennes, par M. Champollion-Figeac); Paris, avec 12 planches: 12 fr.

Firmin-Didot;

2 vol. in-8°,

PANTHEON ÉGYPTIEN; collection de personnages mythologiques de l'ancienne Égypte; 14 livraisons, chacune de six planches coloriées et de 12 pages de texte in-4o; prix de chaque livraison : 10 fr.

LETTRES ÉCRITES D'ÉGYPTE ET DE NUBIE, en 1828 et 1829 : collection complète, accompagnée de trois mémoires inédits et de 6 planches : 8 fr.

Sous presse GRAMMAIRE ÉGYPTIENNE, ou principes généraux de l'écriture sacrée égyptienne appliquée à la représentation de la langue parléc, par Champollion-le-Jeune; 1 vol. petit in-fol. de 500 p.: 50 fr.

L'ouvrage paraitra en 4 livraisons, de trois en trois mois, à 12 fr. 50 chacune. On s'inscrit sans rien payer d'avance. Les exemplaires seront distribués à MM. les souscripteurs à mesure du tirage, et dans l'ordre de leur inscription. Par un procédé nouveau, les exemples, très nombreux, sont insérés dans le texte même. L'ouvrage a paru en trois livraisons à 25 fr. chacune. Prix de l'ouvrage complet : 75 fr.

On s'occupe du plan de publication du VOYAGE EN ÉGYPTE, d'après la magnifique collection de dessins originaux, rapportés par Champollion, et les notices descriptives autographes qu'il avait rédigées sur les lieux.

L'ouvrage formera quarante livraisons grand in-fol., et on espère que le prix total, texte et planches, ne dépassera pas 400 fr.

- Nous nous proposons de tenir nos lecteurs au courant de tous les travaux de la Socité Asiatique de Paris; nous croyons devoir, dès aujourd'hui, leur faire connaître la liste des ouvrages publiés ou encouragés par elle; ce sont les

suivans:

CHOIX DE FABLES ARMÉNIENNES du docteur Vartan, accompagnées d'une traduction littérale en français, par M. J. Saint-Martin; 1 vol. in-8°; 3 fr. 50.

ÉLÉMENS DE GRAMMAIRE JAPONAISE, par le P. Rodriguez, traduits du portugais sur le manuscrit de la bibliothèque du roi, et soigneusement collationnés avec la grammaire publiée par le même auteur à Nagasaki en 1604, par M. Landresse; précédés d'une explication des syllabaires japonais, et de 2 planches contenant les signes de ces syllabaires, par M. Abel Rémusat; Paris, 1825; 1 vol. in-8°: 7 fr. 50.

SUPPLÉMENT A LA GRAMMAIRE JAPONAISE, par MM. G. de Humboldt et Landresse; in-80; br., 2 fr.

ESSAI SUR LE PALI, ou langue sacrée de la presqu'île au delà du Gange, avec 6 planches lithographiées, et la notice des manuscrits palis de la bibliothèque du roi, par MM. E. Burnouf et Lassen, membre de la Société Asiatique; 1 vol. in-89: 12 fr.

MENG-TSEU ou MENCIUS, le plus célèbre philosophe chinois après Confucius, traduit littéralement en latin, et revu avec soin sur la version tartaremandchoue, avec des notes perpétuelles tirées des meilleurs commentaires, par M. Stanislas Julien ; 2 vol. in-8° (texte chinois lithographié et traduction): 24 fr. YADJNADATTABADHA ou la mort d'Yadjnadatta, épisode extrait du Râmâyana, poëme épique sanscrit, donné avec le texte gravé, une analyse grammaticale très-détaillée, une traduction française et des notes, par A. L. Chézy, de l'académie des inscriptions et belles-lettres, et suivi, par forme d'appendice, d'une traduction latine littérale, par J. L. Burnouf; 1 vol. in-4o, orné de 15 planches: 15 fr.

VOCABULAIRE GÉORGIEN, rédigé par M. Klaproth; 1 vol. in-8° : 15 fr. POÊME SUR LA PRISE D'ÉDESSE, texte arménien, revu par MM. SaintMartin et Zohrab; 1 vol. in-8° : 5 fr.

LA RECONNAISSANCE DE SACOUNTALA, drame sanscrit et prakrit de Kâlidâsa, publié pour la première fois, en original, sur un manuscrit unique de la bibliothèque du roi, accompagné d'une traduction française, de notes philologiques, critiques et littéraires, et suivi d'un appendice, par A. L. Chézy ; 1 fort vol. in-40, avec une planche : 35 fr.

CHRONIQUE GÉORGIENNE, traduite par M. Brosset jeune, membre de la Société Asiatique de France, ouvrage publié par la même société ; 1 vol.' grand in-8°; 10 fr.

CHRESTOMATHIE CHINOISE; 40 fr.

HAMASÆ CARMINA, cum Tebrizii scholiis integris, indicibus perfectis, versione latinâ et commentario perpetuo, primum edidit G. W. Freytag: 1 vol. in-4°.

TARAFÆ MOALLACA cum Zuzenii scholiis, edid. J. Vullers; 1 vol. in-4o : 6 fr. TCHOUNG-YOUNG, autographié par M. Levasseur; 1 vol. in-18: 2 fr. LOIS DE MANOU, publiées en sanscrit, avec une traduction française ef des notes, par M. Aug. Loiseleur-Deslongchamps; 2 vol. in-8°.

VENDIDAD-SADÉ, l'un des livres de Zoroastre, publié d'après le manuscrit zend de la bibliothèque du roi, par M. Eugène Burnouf, en 10 livraisons in-fol. de 56 pages.

KITAB TEQUOUYM AL-BOULDAN, ou géographie d'Abou'lféda, édition autographiée par H. Jouy, et revue et corrigée par M. Reinaud; 1re livraison, in-4° : 4 fr. L'ouvrage aura 4 livraisons.

YU-KIAO-LI, roman chinois, traduit par M. Abel Rémusat, texte autographié par M. Levasseur; édition dans laquelle on donne la forme régulière des caractères vulgaires et des variantes; 1re livraison in-8°. L'ouvrage aura 10 livraisons à 2 fr. 50 c. la livraison.

DE

PHILOSOPHIE CHRÉTIENNE.

Numéro 39.- Septembre 1833.

Philologie.

LES LANGUES ANCIENNES DÉVOILÉES,

OU

INTRODUCTION FACILE AU LATIN, AU GREC ET A L'HÉBREU

AU MOYEN DU FRANÇAIS.

Découvertes dues à la linguistique et à la philologie. -- Leur utilité pour la défense de nos croyances. - Nécessité de populariser ces découvertes. — Méthode pour en faire la base de l'enseignement des langues. qu'en doivent retirer l'étude des langues et l'éducation de la jeunesse.

Avantages

La linguistique est une science toute nouvelle, due aux travaux de quelques savans de ce siècle, la plupart encore vivans. Elle consiste principalement à connaître les différentes langues parlées sur la terre, les affinités qui existent entre ces langues, et les rapports qu'elles ont conservés avec les langues parlées jadis, et d'où elles sont dérivées; puis, au moyen de ces notions, à constater l'origine et la parenté des différens peuples, et les familles ou races auxquelles ils doivent leur existence.

Ces travaux sont faits, et voici les premiers résultats qu'ils ont donnés.

TOME VII. No 39. 2e édition. 1842.

12

Les différens idiomes parlés peuvent être réduits aux trois classes suivantes :

Les langues simples, les langues par fluxion, et les langues par agglomération.

› Presque toutes les langues ont une connexité plus ou moins grande avec l'hébreu.

› Les faits recueillis jusqu'à présent sur toutes les langues connues démontrent que l'ancien monde, qui possède les trois classes d'idiomes, est aussi le seul qui ait les véritables langues par fluxion. Le nouveau monde offre, d'un bout à l'autre de sa vaste surface, des langues par agglomération; le monde maritime ne présente encore, dans tous les idiomes connus, que des langues simples.

› Plus les peuples sont isolés et sauvages, plus la connexité de leur langue avec l'hébreu est frappante; plus les peuples se civilisent, plus cette connexité s'affaiblit et se perd.

› Ces conclusions, dit M. Balbi, que nous suivons ici, auxquelles nous ont conduits, nos recherches sur la classification ethnographique des peuples, amènent cette réflexion remarquable, que nous trouvons justement dans l'ancien monde, où Moïse nous représente l'origine des sociétés et le berceau de tous les peuples de la terre, les trois classes essentiellement différentes auxquelles on peut réduire les formes grammaticales de l'étonnante variété des idiomes connus.

D'après les livres de Moïse, continue toujours le même savant, qu'aucun monument, ni historique ni astronomique, n'a encore démentis, mais avec lesquels, au contraire, tous les résultats obtenus par les plus savans philologues et par les plus profonds géomètres s'accordent d'une manière merveilleuse, nous savons que les Chaldéens, les Assyriens, les Arabes, les Hébreux et autres peuples de la grande famille sémitique, ont été de tout tems les habitans de l'Asie occidentale, d'où il suit que toutes les recherches et les découvertes faites jusqu'à présent prouvent d'une manière victorieuse que la civilisasion primitive ne vient ni de l'Afrique, ni de l'Asie orientale, ni de la Haute-Asie, mais de l'Asie occidentale'.

• Voir l'Atlas ethnographique du globe, ou classification des peuples anciens

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