Ils sont toujours logés à la troisième chambre, De gens que ne dépensent rien ! 20 25 Que celui dont le luxe épand beaucoup de bien. L'autre reçut partout quelque faveur nouvelle. Laissez dire les sots: le savoir a son prix. 2. Semut. Se produisit, s'éleva très-vivement. 30 35 9. C'est La Fontaine qui intervient dans ce vers et dans les deux suivants pour dire son petit mot. 9, 10. For why should wealth hold up its head, When merit from its side hath fled? 11. C'est une litote : il n'y a aucune raison de révérer ces biens, 17. On dit plus souvent au troisième étage. 20. République (voir xlii, 49). 24. En. C'est-à-dire, du bien. Dieu sait! Cette locution est employée pour donner une grande idée de la chose dont on parle. On dit de même Dieu sait comme! Le riche veut dire qu'il use de son bien très-largement. 31. Quel silence éloquent que celui de ce savant! Il aurait tant à dire, s'il voulait. Et aussi quelle grandeur! Car les raisons qu'il ferait valoir ne seraient pas comprises de l'autre Ces deux hommes vivent dans deux mondes si différents! XLVIII. LES DEUX PIGEONS (IX, 2). Pour juger le cœur, il faut relire encore l'épilogue des Deux Pigeons, ce morceau inouï de grâce et de tendresse, qui remplit nos yeux de larmes si douces, cet élan où l'enthousiasme de l'amour arrive à la grandeur d'un culte. Th. de Banville. Qu'il va lentement le navire France adorée ! Douce contrée ! Mes yeux cent fois ont cru te découvrir. Qu'un vent rapide Soudain nous guide Aux bords sacrés où je reviens mourir. Mais enfin le matelot crie: Terre terre! là-bas, voyez ! Oui, voilà les rives de France: Douce contrée ! Après vingt ans enfin je te revois : Je vois la plage, Je vois fumer la cime de nos toits. Au bruit des transports d'allégresse, France adorée ! Douce contrée ! Puissent tes fils te revoir ainsi tous! Enfin j'arrive, Et sur la rive Je rends au ciel, je rends grâce à genoux. Je t'embrasse, ô terre chérie ! Dieu! qu'un exilé doit souffrir i Béranger. Point de plaisir complet si l'on est au moins deux. Lavalette. Il n'est rien sous le ciel qui n'ait sa loi secrète, Les cygnes ont le lac, les aigles la montagne, Les âmes ont l'amour. V. Hugo. Deux pigeons s'aimaient d'amour tendre: Un voyage en lointain pays. L'autre lui dit: Qu'allez-vous faire ? L'absence est le plus grand des maux: 5 Non pas pour vous, cruel! Au moins que les Les dangers, les soins du voyage, Changent un peu votre courage. travaux, 10 Encor, si la saison s'avançait davantage! Attendez les zéphyrs: qui vous presse ? un corbeau Tout à l'heure annonçait malheur à quelque oiseau. Je ne songerai plus que rencontre funeste, Que faucons, que réseaux. Hélas! dirai-je, il pleut: 15 Mon frère a-t-il tout ce qu'il veut, Bon souper, bon gîte, et le reste ? Ce discours ébranla le cœur De notre imprudent voyageur. Mais le désir de voir et l'humeur inquiète L'emportèrent enfin. Il dit: Ne pleurez point; Trois jours au plus rendront mon âme satisfaite : Je reviendrai dans peu conter de point en point Mes aventures à mon frère ; 20 Je le désennuierai. Quiconque ne voit guère 25 N'a guère à dire aussi. Mon voyage dépeint Vous sera d'un plaisir extrême. Je dirai: J'étais là; telle chose m'avint: À Vous y croirez être vous-même. ces mots, en pleurant, ils se dirent adieu. 30 Le voyageur s'éloigne : et voilà qu'un nuage L'oblige de chercher retraite en quelque lieu. Un seul arbre s'offrit, tel encor que l'orage Maltraita le pigeon en dépit du feuillage. L'air devenu serein, il part tout morfondu, 35 Sèche du mieux qu'il peut son corps chargé de pluie ; Dans un champ à l'écart voit du blé répandu, Le lacs était usé; si bien que, de son aile, 40 |