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Pleine de ses attraits, mon ame s'abandonna. R. le fils. S'ABANDONNER à, suivi d'un nom de chose inauimée.

« S'abandonner à l'ambition, à l'amour, à » l'ardeur, à l'avarice.

Au chagrin, aux charmes de, à la clémence, à la coière, à la conduite de, aux conseils » de, au courroux, au crime.

» A la débauche, au désespoir, à ses désirs, Dan désordre, au destin, à la douleur, aux dis» solutions.

» A l'erreur, à l'espérance, à l'espoir, à l'excès » de, aux erreurs de.

A sa facilité naturelle, à la férocité, au feu ade, à la foi de, à sa foiblesse, à la fortune, à » la frayeur, à la fureur.

» A son génie, à son goût.

>> A l'haleine des zéphyrs, à son humeur.

» A l'idolâtrie, à son imagination, à l'impétuosité, à l'impiété, à l'incontinence, à l'infamie, à l'irréligion, à la jalousie, à la joie. >> Aux larmes, au luxe.

> A la mollesse, aux mouvemens de. » A son naturel.

» A l'opprobre, à l'orage, à l'orgueil.

» A la paresse, aux passions, à ses pensées, » au plaisir, aux pleurs, à la présomption.

»A la rage, à ses réflexions, au ressentiment, » à son ressentiment, à la sécurité, à la sensi>>bilité de, au sentiment de, au soin de, au » sommeil, au sort de, aux soupirs.

» A sa tendresse, au tourmet, aux transports » de, à la tristesse.

» Aux vents, au vice, aux vices, à la volonté, » aux volontés de, à l'ivrognerie. (Voyez chacun » de ces noms à son rang alphabétique. )

BOURD.

On s'abandonne à tout. » S'abandonner en proie à, etc. (Voy.proie.) S'abandonner aux mers sur la foi de leurs voiles. R. 1. fi. (Voyez le mot foi.)

COR.

RAC.

Aur soupirs vrais ou faux celle-là s'abandonne. LA F.
Ainsi, m'abandonnant au choix de mes sujets.
Il s'abandonne au bras qui voudra me venger.
Son cœur obéissant, se soumet, s'abandonne
A ces mystères saints, dont son esprit s'étonne. VOL.
s'ABANDONNER à, suivi d'un infinitif.

« Elle peut s'abandonner à vous aimer, non-seu»lement sans scrupule, mais encore, etc.» PAS. « Ne pas s'abandonner témérairement à punir » les coupables. >>

Boss.

« Voilà jusqu'où va l'égarement de l'esprit humain, quand on s'abandonne à le suivre.»> BOUR. La nature en fureur s'abandonne à tout faire. COR.

ABANDONNÉ, ÉE, part. s'emploie souvent sans régime.

a Le voyez-vous seul, abandonné? »

Boss.

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Pourriez-vous demeurer errante, abandonnée ? VOL.
Voltaire paroit affectionner cette expression :
Errant, abandonné, proscrit dans l'univers,
Errant, abandonné, je suis né moins à plaindre.
J'appris, sous une mère abandonnée errante
"
A sporter l'exil.

J'ai préféré Pompée, errant, abandonné,
A César tout-puissant.

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Il a même transporté cette expression dans la prose:

« Depuis les beaux jours d'Athènes, la tra»gédie errante, abandonnée, cherche de con>>trée en contrée quelqu'un qui lui donne la >> main. >>>

ABANDONNÉ, c'est-à-dire, qui n'est retenu par aucune loi, par aucune considération, par aucune pudeur.

« Il faut que vous passiez pour les plus aban » donnés calomniateurs qui furent jamais. » PAS. «Le pécheur le plus dissolu, le plus foible, le » plus abandonné. »

MASS.

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>> amant.

-

« Trahie par sa sœur, abandonnée par son - Reconnu d'une partie de l'armée, » abandonné par l'autre. » VOTL. L'auteur a mis reconnu d'une, et non reconnu par une, afin d'éviter la mauvaise consonnance: par une partie.

Quand abandonner signifie livrer, quitter, renoncer, on dit toujours: abandonné par.

:

« Abandonné par le roi à la fureur de ses ennemis >> Les terres étoient abandonnées par le labou»reurs. - Le grand ouvrage de la jonction du » Tanaiset du Volga, abandonné par l'allemand >> Braker. >>

Quand par Idoménée,

L'ile de Jupiter se vit abandonnée.

ABANDONNÉ à.

VOL.

VOLT.

« Abandonnes à leur sens, à leur propre esprit, à leur lumiere naturelle.

PASC.

Boss. FONT. RAC. RAC

«Virginius tua sa fille pour ne pas la laisser » abandonnée à la passion d'Appius. » « Abandonné à sa propre conduite.» Et la perfide Troie, abandonnée aux flammes. Et la voile flottoit aux vents abandonnée. Les drapeaux de la ligue anx vents abandonnés. VOL. A leur sauvage instinct vivoient abandonnés. Rous. Qu'à cet espoir trompeur il reste abandonné. ABANDONNÉ à, se construit d'ailleurs avec les mêmes noms que abandonner à, et s'abandonnerà. ABATARDIR, v. a., faire déchoir une chose de son état naturel, la faire dégénérer, l'altérer; il ne se dit qu'au figuré.

«La longue servitude abátardit le courage.» DICT. DE L'ACAD. « L'excellence du naturel qui n'avoit point » été abatardi par la solitude. LA FONT. S'ABATARDIR, v. r., se dit au propre et au figuré.

« Ce plant de vigne s'est abátardi.- Les jeunes » gens s'abatardissent dans l'oisiveté, dans les » délices. >> DICT. DE L'ACAD.

ÁBÁTARDI, IE. participe. «Le cœur abatardi.

- Le courage abátardi. » DICT. DE L'ACAD.

« Jamais on n'a vu votre empire si lache, si » efféminé, si abatardı, si indigne des anciens >> Romains. >> FÉN. ABATARDISSEMENT, s. m., altération d'une chose, déchet, dégénération; il se dit au propre et au figuré.

-

« L'abatardissement d'un plant de vigne. » L'abatardissement du courage.» DICT. DE L'AC. On ne trouve aucun exemple d'ábátardir et d'abatardissement dans Pascal, Bossuet, Fléchier, La Bruyere, Massillon, ni dans Corneille, Racine, Boileau, Racine le fils, Rousseau.

ABATTEMENT, s. m., diminution de forces ou de courage. Ce malade est bien mal, je l'ai trouvé dans un grand abattement. Cette mauvaise nouvelle l'a mis dans un étrange abattement. DICT. DE L'ACAD.

Le Dictionnaire de l'Académie n'en dit pas davantage au mot abattement; il auroit dû citer au moins les deux expressions si communes : jeter dans l'abattement, tomber dans l'abattement, et de plus avertir que ce mot se dit au pluriel. «Cette pensée doit me jeter dans un abattement » pareil à celui, etc. Cela peut me causer de la » surprise, mais non pas me jeter daus l'abatte- Sa lacheté qui le jette dans l'abatteBOURD.

»ment. ment. »

-

« Cette médecine m'a jeté dans un abattement >> dont les plus agréables nouvelles ne sauroient » me relever. >> BOIL.

« Il tombe dans un abattement qui paroit sur »ɛon visage, — Il tombe dans un secret abalte

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« Le passage d'une présomption démésurée à » un horrible abattement de cœur.»

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PAS.

« Nous croyons souvent avoir la constance dans >> les malheurs, lorsque nous n'avons que de l'abattement. » LAROCHEF. «Naïs et Cymodocé la tenoient entre leurs >> bras, tandis que d'abattement et de lassitude, » elle se laissoit aller la tête languissamment.» LA FONT.

« L'inquiétude, la crainte, l'abattement n'é» loignent pas la mort. " LA BRUY. « Nulle parole ne sortoit de sa bouche, c'étoit » un silence de désespoir et d'abattement. » FÉx. « Son cœur ne se ressentit jamais de l'abatte»ment de son corps.-Leur abattement vient de >> la foiblesse de la nature. Se réjouir sans dis» sipation, s'attrister sans abattement. — Rufin >> étant entré dans sa chambre le trouva dans cet >> abattement. Ces graces sombres et sans at» trait, qui la laissent dans l'abattement. » FLÉ. « Qui laisse notre cœur dans une espèce d'a» battementet de sécheresse. - Passer en un clin » d'œil d'un abattement excessif à » vaine et puérile. - Autrefois les tyrans ne reune joie » connoissoient les chrétiens qu'à l'abattement du » visage. - Au milieu de la tristesse et de l'abat»tement de la cour. Le jeûne fait sur votre » corps des impressions de langueur et d'abatteMASS.

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On ne trouve aucun exemple de ce mot dans les vers de Racine, de Rousseau, de Racine le fils. On dit au pluriel les abattemens.

« Cette idée les jette dans des abattemens d'es>> prit. >> BOURD. »Ces langueurs, ces abattemens que Tertullien » a si bien appelés des portious de la mort.» MAS. « Cette langueur, ces abattemens, ces dimi>> nutions que Tertullien appelle des portions >> de la mort. » FLECH.

«Ma santé est assez bonne; mais les chaleurs >> m'ont jeté dans de grands abattemens.» BOIL. ABATTRE, v. act., mettre à bas, renverser

par terre, faire tomber.

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« Abattre toutes les idoles. Abattre les tem>> ples des idoles. <<< PASC. «Abattre toutes les idoles. -Couper l'arbre, abattre ses fruits.-Six vingts colonnes de six >> brasses de grandeur, que tant de siècles n'ont » pu abattre. » Boss.

a L'un abattoit des remparts, l'autre renversoit » des autels. — Ces fleurs naissantes que la moindre pluie et le moindre vent abattent. » FLÉCH.

a Trois fois je l'abattis, trois fois il se releva. »-Lorsqu'il alloit d'un bout de la terre à l'au»tre abattre les monstres. Comme un cruel » aquilon abat les tendres moissons qui, etc. >> F. « Je ne veux pas qu'on abatte ces marques de » la reconnoissance publique. Le moindre » choc, un souffle est capable de vous renverser x et de vous abattre. » MASS.

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Il faut en pleine place abattre cette tête. Après m'avoir, au temple, à tes pieds abattu. La grêle.....

.....

COR. COR.

Qui dans un grand jardin, à coups impétueux,
Abat l'honneur naissant des rameaux fructueux. BOIL.
J'abats ce qui me nuit par-tout où je le trouve. BOIL.
L'infidèle s'est vu par-tout envelopper,
Chacun se disputoit la gloire de l'abattre.

Et par un coup puissant,

RAC.

Abat Saul qu'emportoit une rage homicide. R. le fils. Massillon fait un usage plus heureux de ce verbe, et s'exprime avec plus d'énergie, lorsqu'il dit, en parlant du même événement : Saul devoit être un vase d'élection, le Seigneur » ouvre les cieux, il tonne, il descend, il

» l'abat. »

Cette espèce de gradation a beaucoup de rapport avec deux autres gradations terminées par le même verbe dans Bourdaloue et Mascaron.

En mille occasions, cette censure des hommes » m'alarme, me déconcerte, m'humilie, m'aBOURD.

» bat. »

a Comme on voit la foudre, conçue presque » en un moment dans le sein de la nue, briller, » éclater, frapper, abattre. » MASS.

ABATTRE, suivi d'un régime indirect. « Je comperai cet arbre par la racine, je l'a» battrai d'un seul coup. · Abattre d'un même coup tout l'ouvrage de tant d'années. » Boss. « Le temps n'avoit osé l'abattre de sa tranchante faux. » FÉNÉL.

Pabatirai d'un seul coup sa tête et ton orgueil. COR. ABATTRE, au figuré, ayant pour régime un nom de chose animée, et signifiant détruire la grandeur, la puissance, la force politique d'un peuple ou d'un homme.

a

Gentius, roi d'Illyrie, abattu en trente ajours par le prêteur Anicius.

Abattre un

ennemi orgueilleux. - Pendant qu'ils abat»toient les Goths et les Germains par des vic»toires signalées. - Dans cette funeste conjonc≫ture, le triumvirat abattit tout ce que Rome » nourrissoit de plus courageux et de plus op»posé à la tyrannie. » Boss.

a Ces esprits vains et remuans qu'il est égale»ment dangereux d'abattre ou d'élever. - Il résolut d'abattre les Ariens, que ses prédécesasears avoient élévés. » FLEC.

« Vous avez relevé les protestans et abattu les catholiques en Allemagne. L'invincible

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«Nul ne peut abattre ce que Dieu élève; nul >> ne peut relever ce que Dieu abat. Il fallut » la sacrifier à la vengeance publique, et abattre » la rebellion par sa mort.-La mort abattant » sans ressource toutes ces grandeurs imagi»naires. Ces rois puissans dont Cyrus abatiit >> l'empire par la prise de Babylone.- Les apô» tres ont abattu aux pieds de Jésus la majesté >> des faisceaux romains. » Boss. « Il n'abattit pas ces têtes orgueilleuses, il SO » contenta de les avoir humiliées. - Pour élever » ou pour abattre la fortune des royaumes.»> FLÉ. «Abattre tout ce qui résiste. - Je voulois gou» verner la France, et point la détruire ni l'a» battre. J'avois déjà abattu la ligue. — J'ai » abattu cette maison d'Autriche que vous avez >> servie. >> FÉNÉL.

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« Il voulut essayer combien de temps il pour>> roit supporter la faim, sansen être abattu.»VOL. Làches, où fuyez-vous? quelle peur vous abat? BOIL. Magistrats, princes et ministres

Que le malheur abat, que le malheur corrompt. LA F. inanimée dans le sens qu'on vient d'exposer. ABATTRE ayant pour régime un nom de chose «Ni les maux qu'elle a prévus, ni ceux qui » l'ont surprise n'ont abattu son courage. » Boss. « On tàcha de lui faire entendre que sa fuite >> abattroit le courage des citoyens. » FLECH.

>> Une vertu que les mauvais succès ne peu>>vent abattre. · Tant la tristesse abattoit son » esprit et ses sens. » FÉN.

« Les objets vils qui l'environnent lui abat»tent le cœur et les sentimens. La plus petite » mortification abat votre corps.-Elles relèvent > notre espérance loin de l'abattre. » MASS. Et tu ne prétends pas qu'il m'abatte le cœur Jusqu'à te rendre hommage ette nommer vainqueur.C. Les régimes les plus communs du verbe abattre, sont, en suivant l'ordre alphabétique:

« Amour propre, appui, arbre, audace, autel, >> Bois, borne.

>> Cœur, colonne, confiance, constance, cou

» rage.

» Edifice, empire, ennemi, espérance, es>> prit.

» Faisceau, fierté, fleur, foi, force, forêt, » fort, fortune.

>> Grandeur."

» Idole, image.

>> Ligue.

» Maison, majesté, marque, moisson, mons» tre, muraille,

» Orgueil, ouvrage.

» Parti, pompe, pouvoir, puissance.

» Rebellion, rempart, révolte.

» Sens, sentiment, soutien, statue, sujet.

» Tête, tronc, trône, tyran, tyrannie, >> Valeur, vanité, vertu, visage.

» Zèle.

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Hippomaque, pressant trop ses chevaux, >> plus vigoureux s'abattit. » FÉNÉL.

le

« Le comble s'est abattu sur les murailles, et » les murailles sur les fondemens. >> Boss.

Sur l'animal bêlant, à ces mots il s'abat. LA FON
S'ABATTRE, au fig.

«S'élever dans le sentiment intérieur qui leur >> reste de leur grandeur passée, on s'abattre » dans la vue de leur foiblesse présente.» PASC. « Les hommes, par lesquels les états doivent » ou s'élever, ou se soutenir, ou s'abattre. » Boss. « Perdre le repos, la raison, s'abattre, se dé>> soler. >> MASS.

Tu crois donc triompher, lorsque ton cœur s'abat. COR. SE LAISSER ABATTRE, sans régime.

« Le sénat romain ne se laissoit jamais abat

» tre. »>

Boss.

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BOIL.

Du pupitre abattų va porter la nouvelle. Les remparts abattus, les palais mis en cendre. Rous, Sous le fer abattus, consumés dans la flamme. Rous. ABATTU, au fig., joint à un nom de personne. « Regardant du plus haut des cieux ses enne» mis abattus. Cette main invisible sous la» quelle tant d'ennemis abattus.-Les Juifs sont » plus abattus que leur temple et que leur >> ville. >>> Boss.

« Combien de fois humiliée, mais non pas » abattue. Ils avoient été ébranlés par cette » perte, mais ils n'étoient pas encore abattus. » FLÉCHIER.

« Vous êtes demeuré avili, obscur, inutile, » abattu. - Ses ennemis le voyant dans la pous» sière, abattu à leurs pieds. » FÉNÉLON.

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«Elle peut être opprimée, mais elle ne sau>>roit être abattue. Nous sommes foulés aux >> pieds comme de la boue, mais nous ne som» mes pas abattus. - Tant de têtes que la cou>> ronne attendoit, abattues. » Après tant d'ennemis à mes pieds abattus. Mon cœur, respectaut sa vertu, N'accable point encore un rival abattu. Je rends ce que je dois à l'éclat des vertus Qui tiennent sous vos pieds cent peuples abattus. Et paisible tyran de la Grèce abattue.

MASS.

COR,

RAG.

R.

Rous.

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VOL.

extrême

Le Christ puissant et glorieux, Sous ses pieds triomphans la mort est abaltue. ABATTU, qui est dans l'abattement, ment défait, manquant absolument de forc. physique ou morale.

«Il ranime la foi presque éteinte de ses disci»ples abattus. »

BOSSUET.

a Seul, triste, abattu au fond de son palais )) - Tous les Cypriens abattus pleuroient commi » des femmes. A le voir påle, abattu et dé » figuré. Voilà ce qui le rendoit triste e » abattu. »> FÉN.

« L'ame la plus lâche, la plus timide, la plu » abattue au premier péril qui vous menace.

MASS.

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Gentius, roi d'Illyrie, abattu en trente » jours par le préteur Anicius. - Tout tombe, » tout est abattu par la justice divine. - Son orgueil, quoique abattu par la main de Dieu, ne » laissa pas de revivre, etc. »>

Boss.

« Vous n'avez été ni éblouie par la gloire, ni abattue par l'adversité. Le courage des trou» pes est abattu par la douleur, et ranimé par » la vengeance. » FLÉCH.

«Vieillard moins abattu par le nombre des années, que par la douleur de survivre à » Hippias.-Un voyageur abattu par les ardeurs » du soleil. >> FÉN.

« Enflés par la prospérité, abattus par les dis> graces, » MASS.

Plus qu'aucun des mortels par la honte abattu. BOIL. Nous voyons ce héros par l'amour abattu. VOL. C'est Torgueil qui...

Lui seal nourrit un corps par le jeûne abattu. RAC. ABATTU de. On dit : abattu de, quand abattu signifie qui est dans l'abattement, qui est abandonné de ses forces physiques ou morales.

« Accoutumés à n'être pas alarmés de leurs »périls, ni abattus de leurs propres maux,» Bos. Elle fut touchée de ce malheur, mais elle » n'en fut pas abattue. - Effrayés et abattus des * reproches qu'il leur faisoit. » FLECH.

a Il demeura épuisé et abattu d'un excès de >> douleur.- Ses yeux baissés, languissans et » abattus de tristesse.»>

D

Mais que vos cœurs. .....
De l'aspect d'un hibou ne soient
Un corps abattu de langueur.

FEN.

pas abattus. BOIL. Rouss,

Si le mot douleur, tristesse, etc. est suivi d'un que, on s'il y a dans la phrase quelque opposition de verbes ou de noms, on dit: abattu par. « Abattue par ses maux et non par ses cha» grins. » FLICH.

« Il étoit abattu par une douleur que rien ne » pouvoit consoler. >> FEN.

On dit aussi abattu par, quand le substantif joint au participe est un nom de chose inanimée.

«Ses forces abattues par un long travail.» D'Ac. ABDICATION, s.f.,action par laquelle on renonce à une dignité souveraine dont on est revêtu. Il se dit de celui qui abdique et de la chose abdiquée, l'abdication de Dioclétien, de CharlesQuint. L'abdication de l'empire. DIC. DE L'A. << Guillaume son bisaïeul, après avoir sage>>ment gouverné ses états, s'en démit par une » abdication volontaire. >> FLECH.

« Pour en venir à ces séparations violentes, » à ces abdications d'éclat, etc. » MASS.

<< Ceux qui lui reprochoient de la légèreté et » une abdication involontaire. - Stanislas con→ >> jura Charles XII de ne point s'opposer à une » abdication devenue nécessaire par les conjonc→ >>tures, et honorable par les motifs. Il pro» testa contre l'abdication qu'on lui avoit arra>>chée. - Le roi Auguste retourna en Pologne,

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>> protestant contre son abdication, etc. Il mit >> en prison Fingsten et Imhof, ses plénipoten» tiaires, qui avoient signé son abdication » comme s'ils avoient en cela passé leurs ordres. » VOLT.

« Ce malheureux prince, par cette démarche, » signa lui-mème sa perte et son abdication. » VERTOT.

<< Remportant avec lui la science de la cons>>truction des vaisseaux, achetée courageuse>>ment par une espèce d'abdication de la dignité >> royale. » FONTEN.

ABDIQUER, renoncer à la possession d'un état, d'une dignité souveraine, abdiquer la royaute, la couronne, l'empire. Il se dit aussi en parlant des magistrats des anciens romains: Abdiquer la dictature, le consulat; abdiquer les honneurs. Par extension, il se dit des principaux emplois et des places éminentes: ce général d'ordre a abdiqué. DICT. DE L'ACAD. «Il eut beau abdiquer sa couronne. » MASS. « Après que Casimir, roi de Pologne, eut » abdiqué la couronne. >> FONT.

«Stanislas hasarda, pour abdiquer un trône, >> plus qu'il n'avoit fait pour s'en emparer. VOLT. «Amurat qui abdiqua deux fois le trône.>> THOм. Ce verbe s'emploie aussi absolument, c'està-dire sans régime.

« Ce prince a abdiqué; on l'a forcé d'abdiquer. DICT. DE L'ACAD.

« L'assemblée se contenta de ne reconnoître, » ni Auguste qui avoit abdiqué, ni Stanislas élu >> malgre eux.-Jugeant que Stanislas alloit VOLT. » abdiquer.»

ABEILLE, fém., mouche à miel.

« Les ruches des abeilles étoient aussi bien » mesurées il y a mille ans qu'aujourd'hui.» PAS. « Je vois bien, dit Virgile, que les abeilles ne » sont pas plus faciles à irriter que le cœur des » poëtes..... Il est vrai, répondit Aristée, ils >> bourdonnent comme les abeilles; comme elles >> ils ont un aiguillon perçant pour piquer tout » ce qui enflamme leur colère. La sagesse des »lois qui policent la république volante des » abeilles.»

-

FEN.

«Nos observateurs admirent à l'envi l'intel

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