Page images
PDF
EPUB

DEHAURE.

Anaclet Dehaure, capucin, était originaire du Havre. Il fut fort considéré dans son ordre pour son savoir; il se distingua aussi par la prédication. Le seul ouvrage imprimé qu'on ait de lui, fut mis au jour à Rouen, en 1712. Cet ouvrage, qui forme 5 volumes in-4°, a pour titre Sujets des conférences sur la Théologie positive, où l'on propose les questions dogmatiques et historiques qui concernent la religion, tant en général qu'en particulier.

DE LA BARRE.

Claude De la Barre, sieur Duplessis, allia les fonctions de la judicature au commerce des Muses. Ce président de la Chambre des Comptes de Rouen, sa patrie, composa quelques pieces de vers qui lui firent honneur de son vivant. Il mourut vers l'an 1660.

DELAPLACE.

Il est rare que les noms des officiers subal

ternes soient transmis à la postérité par les historiens, et plus encore qu'ils nous apprennent ceux des soldats qui se sont signalés par leur valeur. Il faut donc remercier Farin de son exactitude à conserver des noms obscurs, et à tirer de l'oubli de braves militaires, dont les noms seraient demeurés inconnus. En rendant compte du siége de Rouen que Henri IV fut obligé de lever, en 1591, cet historien. cite le nom de Delaplace, soldat natif de S.Victor commune du pays de Caux, qu'il qualifie d'homme généreux: il cite également un nommé Moulineaux, originaire de Rouen.

[ocr errors]

DELAROQUE.

Nicolas-Hyacinthe Delaroque exerça la profession d'avocat; mais il se délassa des travaux du cabinet par la culture des belles lettres. Il s'acquit à Rouen, sa patrie, la réputation d'un littérateur fort instruit. La mort d'Hyacinthe Delaroque arriva en 1732.

DELARUE.

Le siecle mémorable, appelé le siecle de Louis XIV, vit naître M. Delarue, Il fut le plus habile négociant de son tems; c'est lui qui

fit, le premier, venir des cotons en laine, et donna naissance à la filature au rouet qui, durant près d'un siecle, occupa une si prodigieuse quantité de bras, et répandit l'aisance parmi la classe indigente du peuple. Il doit être regardé comme le pere de la fabrique des toiles de coton, tant à Rouen dans le pays

de Caux.

que

M. de Trudaine frappé des importans résultats opérés dans cette contrée par la filature au rouet, et dus à l'introduction des cotons en laine, disait un disait un jour à M. Marye, maire de Rouen: Vous devriez élever à M. Delarue une statue d'or dans vos murs.

M. Delarue avait aussi été maire de Rouen en 1706. Il demeurait rue Ancriere, dans une belle maison qu'il avait fait construire et qui porte, en ce moment, le n°. 48.

DELATRE.

Le général divisionnaire Delâtre avait senti de bonne heure du goût pour le service militaire. Peut-être ne serait-il point sorti du rang

* Elle est maintenant occupée par M. Heutrel, qui en est le propriétaire. C'est dans cette maison qu'a logé le Roi de Westphalie, frere de l'Empereur Napoléon, lorsque S. M. I. est venue à Rouen avec son auguste Épouse, en 1810,

obscur des grades inférieurs, sans la révolution qui lui procura les occasions de se distinguer par quelques actions d'éclat.

Ayant été nommé général divisionnaire en 1793, il fut employé en cette qualité à l'armée de Collioure contre les Espagnols. Ses premieres opérations furent heureuses. L'armée des Pyrénées Orientales obtint des succès dans le mois de Vendémiaire an II, en combattant sous ses ordres. Elle enleva les camps Espagnols de Boulon et d'Argelès. Le prix de cette victoire fut un canon, deux mortiers et beaucoup de munitions. Dans une autre occasion ce général chargea avec la garnison. de Collioure l'armée Espagnole, et la mit en déroute. Les ennemis laisserent un grand nombre de morts sur la place, et les troupes républicaines firent en outre trente-six prisonniers.

7

[ocr errors]

Mais la fortune trahit Delâtre au combat du

Décembre 1795; il y fut défait par les Espagnols. Quoique le général en chef ne l'accusât que de négligence, Delâtre fut traduit devant le tribunal révolutionnaire qui le condamna, sur cet unique reproche, à la peine de mort, comme traître à la patrie. Il n'était âgé que de 29 ans quand il fut décapité, le 2 Juillet 1794. Delâtre était natif de Saint-Vallery-en-Caux.

[ocr errors]
[ocr errors]

DEMÉ.

Demé fut un officier très-habile dans la guerre ; le duc de Guise* avait la modestie de lui attribuer l'honneur de ses victoires.

DENESLE.

Né dans l'ordre du tiers-état, et contemporain de Lemire, dont il sera parlé plus bas, Denesle fit comme lui son apprentissage dans la marine marchande. Ayant ensuite fixé l'attention du ministere de la marine, il passa au service du Roi, où son mérite le fit successivement parvenir à des grades plus élevés. Il commandait une batterie, lors de la défense de Quebec contre les Anglais, en 1759. Comme il servait alors en second sur une frégate, peutêtre faisait-il-partie de l'escadrille sous les ordres de Vauquelin; car ce marin, ainsi qu'on le verra dans son article, contribua beaucoup avec une partie de ses équipages, à rendre le service de l'artillerie plus actif pour la dé

· L'auteur du Dictionnaire historique, imprimé en l'an V, ne donne point de plus amples renseignemens. (Voyez le quatrieme vol., page 375. }

« PreviousContinue »