Mémoires sur les journées de septembre 1792

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Firmin-Didot frères, fils et cie, 1858 - France - 313 pages
 

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Page 292 - La Commune de Paris se hâte d'informer ses frères de tous les départements, qu'une partie des conspirateurs féroces détenus dans les prisons a été mise à mort par le...
Page 291 - Frères et amis, un affreux complot tramé par la cour, pour égorger tous les patriotes de l'empire français, complot dans lequel un grand nombre de membres de l'Assemblée nationale...
Page 42 - J'entendis au-dessus de moi applaudir et crier bravo ! Je levai les yeux, et j'aperçus plusieurs têtes groupées contre les barreaux du soupirail du guichet, et, comme elles avaient les yeux ouverts et mobiles, je compris que le bourdonnement sourd et inquiétant que j'avais entendu pendant mon interrogatoire venait de cet endroit. Le président chargea trois personnes d'aller en députation annoncer au peuple le jugement qu'on venait de rendre.
Page 291 - L'eût-on pensé? Dès lors, de nouveaux complots non moins atroces se sont tramés dans le silence, ils éclataient au moment même où l'Assemblée nationale, oubliant qu'elle venait de déclarer que la Commune de Paris avait sauvé la patrie, s'empressait de la destituer pour prix de son brûlant civisme. A cette nouvelle, les clameurs publiques élevées de toutes parts ont fait sentir...
Page 27 - Bertrand parut seul, et nous obtînmes qu'il nous apporterait une cruche d'eau : nous la bûmes avec d'autant plus d'avidité qu'il y avait vingt-six heures que nous n'avions pu en obtenir une seule goutte. Nous parlâmes de cette négligence à un fédéré, qui vint avec d'autres personnes faire la visite de notre prison; il en fut indigné au point qu'en nous demandant le nom de ce guichetier, il nous assura qu'il allait l'exterminer : ce ne fut qu'après bien des supplications que nous obtînmes...
Page 87 - ... avoir part au massacre de chaque victime. Ceux-ci oublièrent notre prison. Je descendis du haut de mon plancher pour associer de nouveau mes craintes et mes espérances à celles de mes généreux compagnons. Quelle fut longue cette nuit affreuse, qui vit couler tant de sang innocent ! La troupe effrénée des massacreurs interrogeait les deux victimes amenées sur ce théâtre de carnage ; elles répondaient avec la même douceur, le même calme , le même courage déjà remarqués dans les...
Page 197 - Le conseil général renvoie au comité de surveillance l'examen de ce qui peut se trouver dans une des poches de madame de Lamballe, prise sur elle au moment où elle a été immolée (1).
Page 176 - Tous les ecclésiastiques qui étant assujettis au serment prescrit par la loi du 26 décembre 1790 et celle du 17 avril 1791, ne l'ont pas prêté, ou qui, après l'avoir prêté, l'ont rétracté et ont persisté dans leur rétractation, seront tenus de sortir sous huit jours hors des limites du district et du département de leur résidence, et dans quinzaine, hors du royaume...
Page xii - ... est incontestable qu'il n'a tenu qu'aux autorités du jour que ce décret eût son exécution avant les massacres; mais les prêtres détenus étaient désignés et réservés pour ce jour. Ils furent mutilés et déchirés par lambeaux. A Saint-Firmin, ils trouvèrent plaisant d'en précipiter quelquesuns du dernier étage sur le pavé. A l'hôpital général de la Salpêtrière , ces monstres ont égorgé treize femmes , après en avoir violé plusieurs.
Page 41 - ... mai dans ma cour Je sais que ces détails doivent vous paraître bien minutieux ; mais , Messieurs, mettezvous à ma place, et jugez si c'est le moment de tirer parti de toutes les vérités qui peuvent m'être avantageuses. Je peux assurer que pas un soldat du régiment d'infanterie du Roi (I), dans lequel j'ai servi vingt-cinq ans, n'a eu à se plaindre de moi ; je peux même me glorifier d'être un des officiers qu'ils ont le plus chéris.

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