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stes, d'Oksay à Ouslowskaya 26, à Sestybalosny 24, à Grivennaya 26, à Lechawskaya 27, à Kamenskoy 28, à Pechawskaya 25, à Rassazynskaya 20, à Svinaya 21, à Assinowska 16, à NischnayaLajova 24, à Lajowskaya 25, à Tichawskaya 18 et à Kasanka 31. C'est ainsi que la distance de la Capitale des Cosaques, en suivant le grand chemin de poste, jusqu'aux frontières du gouvernement Russe de Woronez est de 188 milles environ.

Les Atamans des districts sont ceux qui certifient la conduite de leurs Cosaques et les services qu'ils rendent dans leurs communautés respectives, savoir à la poste, à la Police, aux convois, etc. C'est ensuite qu'ils reçoivent la ratification du département ou natschalstwo, d'où ils dépendent immédiatement. Ces papiers servent de base aux membres de la Régie de Tscherkask et au Voïskovoi Ataman, lorsqu'ils doivent prononcer leur jugement sur des procès, sur leur retraite du service ou bien sur leur congé et leur, avance

ment.

Lorsque des simples Cosaques demandent leur congé ils présentent leurs certificats de service, premierement à la chancellerie de l'Ataman; et trouvant les papiers en règle, on les remet à la chancellerie de l'armée qui les expédie. On a égard

aux maladies, à la vieillesse, à la misère, à la qualité des services rendus, de même qu'aux counexions; puisqu'il peut bien arriver, que le père laboure la terre au village, ou qu'il soit un simple Cosaque, tandis que le fils est général, et juge dans la Régie de Tscherkask.

Sans qu'il y ait des raisons sécondaires, le Cosaque, ne peut recevoir sa retraite, qu'après vingt cinq ans de service, en calculant même le service qu'il fait dans son pays. Leurs officiers et généraux ne sont jamais sûrs de leurs faits, puisque, quoiqu'en retraite, ils sont exposés toutefois à être employés dans les Régies intérieures et hors de leur pays, suivant le gré de l'Ataman et des membres de la chancellerie. Cette ordonnance les a mis beaucoup en alarme; car l'intrigue peut déployer loin ses ailes.

C'est la cause que bien des généraux Cosaques, en donnant de l'ombrage aux principaux ressorts du pays, ont cru mieux s'éloigner de leur sol natal; afin d'éviter les détours; et par-là il ya tel qui vit en Pologne, tel autre dans le gouvernement de Novorossisk, et enfin pleusieurs dans leurs villages, ne se souciant pas de paroître dans le cœur de leur pays, à moins que les circonstances me fassent découvrir tout ce qui est mystique..

Il n'y a pas d'individu, qui quoiqu'il ait reçu sa retraite ne puisse toutefois être employé: l'exception ne tombe que sur le petit nombre d'exclus que le Souverain a nommément défendu d'employer, soit dans le civil, soit dans le militaire. 11 y a eu des officiers majors auxquels le Souverain a ôté même le sabre; et quoique le sénat de Pétersbourg soit en suspens, les circonstances du tems out presque fait délier le noeud gordien.

Après trois ans de caravane hors du pays les simples Cosaques, rentrant chez eux, restent en repos jusqu'à leur nouveau tour; mais les officiers et les généraux comptent toujours d'être en activité de service, quoiqu'ils restent dans leurs foyers; et à moins qu'ils ne soient employés dans les Régies du pays ou bien dans quelque caravane, à l'armée, ils ne reçoivent jamais des appointemens.

Les officiers et généraux censés ainsi au service, sont prêts à chaque instant à suivre une destination quelconque, suivant les différens besoins; et jusques à leur retraite ils comptent toujours leur ancienneté.

La misère de quelques-uns des officiers, l'inté rêt de quelques autres font oublier le repos; d'où 'il résulte qu'un Yessaoul qui ne fait que d'arriver du cordon du Caucase, et qui n'a ni esclaves, ni

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terres, ni aucun autre bien, se hâte d'implorer du Voïskovoï Ataman du service, pour jouir des appointemens et des rations du fourrage. Le voilà ainsi envoyé en Pologne, avec des régimens Cosaques qui relevent ceux qui s'y trouvent. L'on voit pareillement des simples Cosaques, réduits à l'indigence, s'offrir au district pour faire la caravane de quelques autres.

Les marchands étoient aussi obligés autrefois de passer à l'armée: ils viennent aujourd'hui d'être exemptés, en payant d'après l'ordre suprême, pour trois ans de caravane, trois cent roubles.

Tout le monde faisant usage du même habit bleu avec la même coupe, sitôt qu'on quitte le sabre, on ne distingue point, dans la ruë, le général d'entre le Cosaque; d'autant plus, si tous les deux sont en petit bonnet, savoir en bonnet national.

On aime beaucoup cette liberté, car alors les indigènes ou les passagers ne se scandalisent pas, en voyant sortir du cabaret ou du bouchon, deux confrères d'un rang bien différent; à moins que quelque décoration ne démasque l'officier major du simple Cosaque.

Lorsque les uns et les autres sont habillés suivant leur grade, c'est par la dragone, les glands et le plumet qu'ils se distinguent.

La personne du Bazarnoy est représentée aujourd'hui sous le titre de commissaire. C'est ordinairement un officier major, dont le choix est au Voïskovoï Ataman. C'est l'économe de l'armée, et il dépend immédiatement de la Régie de Tscherkask, où sa demeure est fixée.

C'est lui qui répond du présent de 10,000 sacs de bleds et de l'eau de vie que les Cosaques reçoivent annuellement de la Cour des Russies, et qui en fait cet usage qu'il semble bon à l'Ataman et aux membres de la chancellerie de l'armée. C'est lui qui a soin du présent que la nation Cosaque envoye annuellement à la Cour, qui consiste en vins, poissons, raisins et poires. Le bois, le fer, le charbon, le foin, les broussailles, les roseaux coupés; en un mot tous les matériaux appartenants à l'armée, lui sont confiés. Toutes les réparations des maisons publiques, des édifices, et des ponts, ainsi que leur nouvelle construction, se font sous ses ordres. La Régie de Tscherkask lui assigne ordinairement une somme, dont il rend compte à la fin du mois.

Quelque emplette qu'il s'agisse de faire, aux frais de la nation, c'est lui qui en est autorisé. Il y a deux bas officiers qui l'aident au besoin, et le bras de la Police est aussi toujours prêt.

Tome II.

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