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deux Chiens et l'Ane mort, qui est bien certainement tirée de la 20o de l'auteur latin; mais Bidpaï nous en présentera 18 au moins.

LA FONT.

140. Le Chat, la Belette et le petit Lapin. tom. 2. pag. 341 152. L'Ours et l'Amateur des jardins.

BIDPAÏ.

2.

180

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200. Les deux Perroquets, le Roi et son Fils.

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201. La Lionne et l'Ourse.

3.

187

202. Les deux Aventuriers et le Talisman. 204. Le Marchand, le Gentilhomme, le Pâtre

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et le Fils de roi.

3.

320

J'aurois peut-être dû joindre aux précédentes la fable 205, le Lion, qui me semble fournie, au moins pour la plus grande partie, par le même auteur (t. 1, p. 157); et je crois aussi que le Bon-Homme a dû aux aventures du Rat Zirac (Bidpaï, t. 2, p. 287), le sujet de son 127e apologue, le Rat qui s'est retiré du monde, quoique la moralité soit tout entière à La Fontaine, qui a pris, sans doute aussi, dans quelques communications avec des orientalistes, celui de sa fable 208, le Songe d'un Habitant du Mogol.

Je n'attribue pas à Bidpaï l'origine de la fable 134, la Laitière et le Pot au lait, dont le sujet me semble plutôt avoir été fourni par J. Régnier, avec ceux des suivantes.

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149. Le Chien qui porte à son col le dîner de son

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Quatre anecdotes du temps ont fourni à La Fontaine les célébrée sujets d'autant de fables. L'aventure de Paul Néal, par Butler, est bien certainement la source de la 142o, un Animal dans la Lune, comme celle de M. de Bouflers a servi à la 135o, le Mort et son Curé. La comédie de Devisé sur les sorciers nous montre l'origine de la fable 139, les Devineresses; et, quant à la 213o, les Souris et le Chat-Huant, l'auteur lui-même nous apprend que le hasard venoit de faire reconnoître cette singulière sagacité de l'oiseau de Minerve. Je crois que l'on ne me disputera pas l'authenticité des origines, pour la plus grandé partie des fables que je vais indiquer.

LA FONT.

141. La Tête et la Queue du Serpent.

AMYOT-PLUTARQUE, Vie d'Agis et Cléomènes.

166. L'Éducation.

AMYOT-PLUTARQUE, Apophthegmes des Lacédémoniens.

144. Le Savetier et le Financier.

BONAVENTURE DES PERRIERS.

155. Tircis et Amaranthe.

BOILEAU. Ce satyrique prétend avoir fait, dans sa première jeunesse, l'épigramme à laquelle répond si bien la prétendue fable de La Fontaine.

157. Le Rat et l'Éléphant.

M.*** J'ai déjà dit que je ne pouvois méconnoître dans cet anonyme la source de cette fable.

168. Démocrite et les Abdéritains.

Le sujet en est bien évidemment pris dans la II* lettre (supposée) d'Hippocrate à Damagète.

211. Le Paysan du Danube.

GUEVARRA, ou plutôt la traduction de HERBERAY DES ESSARTS.

175. Le Statuaire et la Statue de Jupiter.

Quelques versets d'Isaïe, plusieurs vers d'une satire d'Horace me semblent avoir donné naissance à cette fable, qui n'est que le développement des idées de ces deux auteurs, contenues dans les morceaux que j'en ai cités

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Les origines que j'ai assignées aux fables précédentes ne sont pas improbables; mais il me paroîtroit imprudent d'en vouloir donner aux autres apologues de cette seconde partie. Ils sont au nombre de douze : on peut, il est vrai, en retirer la fable 206, les Dieux voulant instruire un fils de Jupiter: cette allégorie est bien certainement de l'invention de La Fontaine, qui n'avoit donné que le titre de discours à deux dissertations en vers, les Lapins, 203, et les deux Rats, le Renard et l'OEuf, 188, placées parmi ses fables. Le commencement d'un conte dont j'ai donné l'extrait, p. xcviij, et une épigramme de Martial, offrent bien quelques ressemblances avec les fables 128, le Héron, et 129, la Fille, mais ne peuvent être indiqués comme en étant les sources. Je croirois volontiers que les Souhaits, fable 130, ont été inspirés par un morceau contre les vœux exagérés et insensés des hommes, que Rabelais a inséré dans le nouveau prologue de son rve livre, et qui se termine par cette singulière phrase: Soubhaitez donc mediocrité : elle vous adviendra et encore mieulx,

« duement cependant laborans et travaillans ».

Quant à la source des sept autres fables, je n'ai rien trouvé qui pût la faire présumer. Je les indique seulement pour les mieux désigner à de nouvelles investigations.

136. L'homme qui court après la Fortune et l'Homme qui l'attend dans son lit.

160. Le Bassa et le Marchand,

162. Jupiter et les Tonnerres.

174. L'Écolier, le Pédaut et le Maître d'un jardin.

197. Le Chien à qui l'on a coupé les oreilles.

209. Le Lion, le Singe et les deux Anes.

1693.-1694.

A cette dernière édition, imprimée sous les yeux de La Fontaine, et revue par lui, il ajouta un x11o livre, qu'il dédia au duc de Bourgogne, mais qui ne se composoit pas des mêmes pièces que l'on y fait entrer aujourd'hui. On y trouve d'abord les 23 premières fables des éditions posté

rieures, puis la 27o de la nôtre les imitations d'Ovide et les contes que l'on a coutume de joindre aux fables viennent ensuite, et enfin le Juge arbitre, l'Hospitalier et le Solitaire, semble former l'épilogue de tout l'ouvrage.

Un des traités moraux de Plutarque a fourni le sujet de la première fable de ce livre, les Compagnons d'Ulysse, 214. Dans sa dédicace, La Fontaine reconnoît devoir plusieurs sujets au duc de Bourgogne je vais donc indiquer ceux que j'ai pu retrouver dans un manuscrit qui contient les thèmes du jeune prince. Les voici :

217. Les deux Chèvres.

222. Le Loup et le Renard.

226. Le Renard, les Mouches et le Hérisson. 231. Le Renard et les Poulets d'Inde.

Les fables 215, le Chat et les deux Moineaux, et 218, le vieux Chat et la jeune Souris, faites pour le duc de Bourgogne, la seconde par son ordre, me paroissent bien être de l'invention du Bon-Homme. En observant avec quelle facilité il s'éloigne d'un sujet choisi, je serois porté à croire que la 234o, l'Éléphant et le Singe de Jupiter, a dû sa naissance à plusieurs fables que l'on trouve sous ce titre dans le recueil des thèmes du jeune prince.

Il peut devoir à l'Esope de 1535 les fables suivantes :

220. La Chauve-Souris, le Buisson et le Canard.

223. L'Écrevisse et sa Fille.

233. Le Philosophe Scythe.

Phèdre, bien certainement, lui a fourni ces deux-ci : 229. La Forêt et le Bûcheron.

235. Un Fol et un Sage.

On ne trouve dans Bidpaï que le sujet de la fable 228, le Corbeau, la Gazelle, le Rat et la Tortue; cependant La Fontaine nous dit qu'il lui doit aussi le sujet de la 225o, le Roi, le Milan et le Chasseur.

C'est Abstemius qu'il a imité dans la fable 224, l'Aigle et la Pie. Le Renard anglais, 236, pourroit être aussi du même auteur; mais je pense que le trait du Roman du Renard que

j'ai rapporté à la suite de cette fable, avoit été conté à notre fabuliste par madame Hervey. Guill. Haudent, dont on peut partout substituer les fables à celles de l'Ésope de 1535, a pu seul lui donner le sujet de la 221o, la Querelle des Chiens et des Chats, et celle des Chats et des Souris.

La source de la fable 232, le Singe, est-elle une anecdote du temps? c'est ce qui me paroît difficile à décider : j'ai pensé que peut-être une des fontaines du labyrinthe auroit pu en avoir fait naître l'idée.

Il me semble qu'il ne peut s'élever aucun doute sur l'origine des fables suivantes :

216. Le Thésauriseur et le Singe.

219. Le Cerf malade.

227. L'Amour et la Folie.

230. Le Loup, le Renard et le Cheval. 240. Daphnis et Alcimadure.

TRISTAN L'HERMITE. Le Page
disgracié.
DESMAY, fab. 5.

Le P. COMMIRE, Dementia amo-
rem ducens.

MATH. REGNIER, sat. 3.
THEOCRITE, idylle 23.

241. Le Juge arbitre, l'Hospitalier et ARNAUD D'ANDILLY, Vies des

le Solitaire.

SS. Pères.

La Fontaine indique lui-même les auteurs qui ont fourni les sujets des quatre petits poëmes qu'il avoit placés parmi les fables de son dernier livre. Je n'ai pas besoin de rappeler que, dans les Filles de Minée, il n'a adopté que le récit de la première de ces sœurs; que l'histoire de Céphale et Procris est prise dans une autre partie des Métamorphoses, et qu'il a trouvé les deux autres dans Boisard et dans Bocace. Des trois fables que l'on substitue aujourd'hui, dans le x11o livre, aux pièces dont nous venons de parler, l'une, la 237o, le Soleil et les Grenouilles, est une traduction de la fable du P. Commire, Sol et Ranæ ; la 238o est un épithalame composé pour le mariage du prince de Conti; et la dernière, 238, la Ligue des Rats, est peut-être encore de l'invention de La Fontaine.

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