Lettres inédites de Voltaire adressées a madame la comtesse de Lutzelbourg: auxquelles on a joint une lettre autographe de Voltaire, gravée par Miller

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chez Masse, éditeur, 1812 - 139 pages
 

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Page 47 - Cent jardins sont au-dessous de mon jardin. Le grand miroir du lac les baigne. Je vois toute la Savoie au delà de cette petite mer, et, par delà la Savoie, les Alpes qui s'élèvent en amphithéâtre et sur lesquelles les rayons du soleil forment mille accidents de lumière. M. des Alleurs n'avait pas une» plus belle vue à Constantinople.
Page 29 - Esculape, et beau comme Apollon. Il n'ya point de femme qui ne fût fort aise d'être inoculée par lui. Nous commençons à prendre les systèmes des Anglais; mais il faudrait apprendre aussi à les battre sur mer.
Page 35 - Marie -Thérèse, impératrice-reine , dont la tête me tourne , prépare des efforts réels pour reprendre sa Silésie. Voilà un beau moment; et si elle le manque, elle n'y reviendra plus. Ne seriez-vous pas bien aise de voir deux femmes, deux impératrices2, peloter un peu notre grand roi de Prusse, notre Salomon du Nord?
Page 25 - Je vous avoue que je ne m'attendais pas de passer huit heures de suite avec la sœur du roi de Prusse à Colmar. Elle m'a accablé de bontés , et m'a fait un très beau présent. Elle a voulu absolument voir ma nièce. Enfin elle n'a été occupée qu'à réparer le mal qu'on a fait au nom de son frère. Concluons que les femmes valent mieux que les hommes.

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