Nouvelle collection des mémoires pour servir à l'histoire de France: depuis le Xiiie siècle jusqu'à la fin du XVIIIe; précédés de notices pour caractériser chaque auteur des mémoires et son époque; suivis de l'analyse des documents histoiriques qui s'y rapportent

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Éditeur du Commentaure analytique du Code civil, 1838 - France
 

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Page 195 - Il mit dans ce conseil des gens du parlement, de la chambre des comptes, de la cour des aides et de...
Page 274 - ... du parlement, de la chambre des comptes , de la cour des aides , de celle des monnoies , et de la ville de Paris.
Page 380 - ... que celle des hommes : on y trouve une certaine douceur qui ne se rencontre point parmi nous ; et il me semble, outre cela, qu'elles s'expliquent avec plus de netteté, et qu'elles donnent un tour plus agréable aux choses qu'elles disent. Pour galant, je l'ai été un peu autrefois ; présentement, je ne le suis plus, quelque jeune que je sois *. J'ai renoncé aux fleurettes ; et je m'étonne seulement de ce qu'il ya encore tant d'honnêtes gens qui s'occupent à en débiter.
Page 379 - J'aurais pourtant, ce me semble, une mélancolie assez supportable et assez douce, si je n'en avais point d'autre que celle qui me vient de mon tempérament ; mais il m'en vient tant d'ailleurs, et ce qui m'en vient me remplit de telle sorte l'imagination, et m'occupe si fort l'esprit, que la plupart du temps, ou je rêve sans dire mot, ou je n'ai presque point d'attache à ce que je dis. Je suis fort resserré...
Page 380 - J'écris bien en prose , je fais bien en vers ; et si j'étois sensible à la gloire qui vient de ce côté-là , je pense qu'avec peu de travail je pourrais m'acquérir assez de réputation. J'aime la lecture en général : celle où il se trouve quelque chose qui peut façonner l'esprit et fortifier l'âme est celle que j'aime le plus.
Page 380 - J'ai naturellement fort peu de curiosité pour la plus grande partie de tout ce qui en donne aux S autres gens. Je suis fort secret, et j'ai moins de difficulté que personne à taire ce qu'on m'a dit en confidence. Je suis extrêmement régulier à ma parole : je n'y manque jamais, de quelque conséquence que puisse être ce que j'ai promis, et je m'en suis fait toute ma vie une obligation indispensable.
Page 379 - La conversation des honnêtes gens est un des plaisirs qui me touchent le plus. J'aime qu'elle soit sérieuse, et que la morale en fasse la plus grande partie.
Page 380 - ... lui témoigner même beaucoup de compassion de son mal; car les misérables sont si sots, que cela leur fait le plus grand bien du monde. Mais je tiens aussi qu'il faut se contenter d'en témoigner, et se garder soigneusement d'en avoir. C'est une passion qui n'est bonne à rien au dedans d'une âme bien faite, qui ne sert qu'à affaiblir le cœur, et qu'on doit laisser au peuple, qui, n'exécutant jamais rien par raison, a besoin de passions pour le porter à faire les choses.
Page 400 - Bridieu, et ils prirent leur rendez-vous à la place Royale. Le duc de Guise, en mettant l'épée à la main, dit à Coligny : « Nous allons décider les anciennes querelles de nos deux maisons, et on verra quelle différence on doit mettre entre le sang de Guise et celui de Coligny.
Page 380 - L'ambition ne me travaille point. Je ne crains guère de choses, et ne crains aucunement la mort. Je suis peu sensible à la pitié et je voudrais ne l'y être point du tout. Cependant il n'est rien que je ne fisse pour le soulagement d'une personne affligée; et je crois effectivement que l'on doit tout faire...

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